La fin du « pink slime »

Aucun média français n’en a parlé, et pour cause c’est une nouvelle qui a son importance. La fin du « pink slime » est un exemple parlant de la tentative de faire absolument n’importe quoi avec l’industrie de la viande, et de l’échec de cette tentative.

Commençons par expliquer ce qu’est le « pink slime. » Les termes signifient « glu rose » en anglais et désignent un additif alimentaire employé aux États-Unis fait à partir de « viande » de bœuf.

Enfin et plus précisément, il s’agit de « viande », de graisse, de tendons, de tissus conjonctifs, qu’on a placé dans une centrifugeuse à 38°C afin d’en faire une pâte.

Celle-ci subit un traitement (ammoniac ou bien acide citrique) avant d’être broyée, découpée en blocs, ceux-ci étant surgelés puis rajoutés à de la « viande » hachée ou « transformée ».

Le nom officiel est du « bœuf texturé » mais l’expression « pink slime » a fait boule de neige, après un scandale récent.

Les reportages ont montré en effet qu’aux États-Unis, seul pays où il est employé, le « pink slime » pouvait être ajouté à de la « viande » jusqu’à hauteur de 15%, sans que cela soit précisé ; 70% de la « viande » de bœuf sous forme de steak haché contenait tout récemment du pink slime.

Le résultat en a été une vague de protestation véritablement massive aux Etats-Unis, et un rejet populaire du « pink slime. »

Résultat, fin mars Beef Products Inc. a annoncé qu’elle fermerait 3 de ses 4 usines de « pink slime. »

Dans ces trois usines, (Waterloo dans l’Iowa, Amarillo au Texas, Garden City au Kansas), on produisait 418 tonnes de « pink slime » par jour.

AFA Foods frise la faillite, quant à Cargill, l’entreprise a massivement réduit sa production.

Il y a quelques semaines, la chaîne de magasins Walmart a annoncé qu’elle cessait de vendre des produits avec du « pink slime. » McDonald’s, Burger King et Taco Bell avaient annoncé au début de l’année qu’ils ne l’utiliseraient plus pour leurs « produits. »

Comme on le voit ici, il y a une remise en avant de la « vraie viande » contre le « pink slime », au lieu de comprendre que l’existence du « pink slime » est une conséquence logique de l’existence de l’exploitation animale.

Ce thème est ainsi très présent concernant les cantines des écoles aux États-Unis. Les médias mettent en avant également l’émission de télévision américaine et anglaise « Jamie Oliver’s Food Revolution » où le cuisinier Jamie Oliver vantait en avril la « vraie viande » contre le « pink slime. »

On peut voir la vidéo ici, où on le voit d’ailleurs bomber sur une vache les prix de ses différentes « parties. »

Une manière de contourner et de retourner l’opinion publique qui a pris conscience de toute une partie de l’exploitation animale. Et de mobiliser en faveur de la « vraie viande » – d’ailleurs exactement comme font les magasins bios en France !

Car d’où vient le « pink slime » ? De la course au profit bien entendu.

Les industriels n’ont fait que récupérer le principe des « restes », principe utilisé dans la production de boîtes pour chats et chiens, par exemple.

Pour le « pink slime », l’apport économique était en moyenne de… 3 centimes de dollar sur 190, pour un « produit » faisant 450 grammes.

Ce n’est rien, mais c’est énorme vue la dimension des ventes. D’où l’intervention de politiciens pour tenter de sauver le « pink slime. »

Sont montés au créneau pas moins que trois gouverneurs et deux lieutenants gouverneurs (Rick Sheehy du Nebraska, Terry Branstad de l’Iowa, Sam Brownback du Kansas, Matt Michels du Dakota du Sud et Rick Perry du Texas), lors d’une grande visite organisée d’une usine de production de Beef Products Inc., fin mars.

Mais un tel projet ne pouvait qu’échouer devant la mobilisation populaire.

Qui, espérons le, continuera. Car le « pink slime » ne concerne pas que les bœufs : les poulets sont aussi concernés, pour la production de « nuggets » notamment.

Et il faut avoir conscience d’une chose. Selon des calculs effectués aux Etats-Unis par des gens liés à l’industrie, il faudrait 1,5 millions de bœufs assassinés en plus pour compenser la fin du « pink slime », avec le coût de vente augmentant de 16%.

Ce que cela signifie, c’est toujours plus d’exploitation animale, dans tous les cas… tant que ces choix de société seront dominants !

Le discours le plus important de votre vie – Gary Yourofsky

Gary Yourofsky est un vegan militant américain, qui fait des conférences sur le véganisme, dont voici des vidéos, en bas de l’article. La première consiste en la conférence, la seconde en une série de questions posées par les étudiantEs…

EtudiantEs qui sont déjà 60 000 à avoir écouté une de ces conférences, dans 170 écoles, hautes écoles et universités. Comme expliqué sur son site, il a monté l’ADAPTT (Animals Deserve Absolute Protection Today and Tomorrow – Les animaux méritent la protection absolue aujourd’hui et demain).

C’est une organisation voulant l’abolition de toutes formes d’exploitations et de tortures : vivisection, dissection, cirques, rodéos et toutes les autres formes d’esclavage, d’exploitation, de maltraitance et de meurtre. ADAPTT croit aussi en la désobéissance civile et aux actions directes car les actions pacifistes et réformistes sont inefficaces.

Bien que se soit, bien sûr, une démarche énorme et essentielle, Gary Yourofsky ne se « contente » pas que d’informer. Son but n’allant clairement pas dans le sens des réformes ou de l’attente passive que les choses changent et que les mentalités évoluent doucement… Ce vegan militant est d’ailleurs banni de 5 pays dont l’Angleterre et le Canada depuis 1999 car en 1997, Gary a libéré 1542 visons d’une ferme fourrure dans l’Ontario.

Parrainé par PeTA de 2002 à 2005, il a pris ses distances pour diverses raisons comme expliqué lors de la conférence : refus du profit voulu par PeTA ainsi que des campagnes sexistes et de la condition animale dans les refuges de PeTA.

Dénonçant aussi l’énorme pression quotidienne pour nous faire ingurgiter des produits animaux et sous-animaux, Gary Yourosky est un très grand orateur au discours limpide, simple et efficace. Ce militant déborde d’énergie et sort ainsi des clichés du vegan mou dépressif qui ne croit en rien…

Cependant la traduction porte à confusion car vegan est traduit par végétalien alors que, rappelons-le encore, il existe des personnes végétaliennes qui ne sont pas véganes. Le végétalisme étant, dans ce cas, une pratique égoïste de santé et rien d’autre. Cette conférence doit être vue et diffusée, malgré quelques points décevants comme l’apologie claire et nette de la fausse viande.

Le véganisme est une nouvelle culture, et ne saurait être crédible si l’on met en avant de la « chaire animale végétale » ! Comment le goût de la mort pourrait-il avoir un sens dans une société de vie ?

Même si il ne faut pas donner trop d’idées différentes, au même moment, afin de rendre un discours compréhensif, la seule dénonciation de la souffrance des animaux dans les élevages industriels est présente.

Pourtant, la finalité des élevages bio est exactement la même et il n’en est jamais question. Ce qui est très regrettable de ne pas en parler ! Nous laissons donc cette conférence en visionnage permanent afin qu’elle soit vue et diffusée. Afin que le message soit compris et appliqué !

Voici les deux vidéos, les deux sont sous-titrées; si les sous-titres ne s’affichent pas cliquez sur cc sur la vidéo et choisissez le français, ou parmi les autres langues disponibles.

« Manger les animaux sera une obligation légale » ?!

Quand on lit LTD, on sait à quel point nous ne supportons pas les universitaires qui émettent des théories incompréhensibles sur le véganisme.

Pour nous, ces gens sont de simples bourgeois carriéristes, qui sont végétaliens et veulent grimper les échelons universitaires, en se proposant comme intermédiaires aux institutions (et comme garantie face aux « radicaux », c’est-à-dire la libération animale).

Ces universitaires jouent à faire peur à la base du mouvement pour les animaux, afin de paraître indispensables. Une telle démarche est mensongère et anti-démocratique, comme on peut le voir l’article « Manger les animaux sera une obligation légale. »

Cet article a été mis en ligne en ce mois de juillet sur le site de l’Initiative Citoyenne pour les Droits des Végétariens et sur le site Web des Cahiers antispécistes.

Oui, on lit bien : il s’agit d’un communiqué « commun » de végétariens et d’antispécistes.

Ce qui est un scandale sur le plan moral et intellectuel, car quand on est anti-spéciste, on est contre toute exploitation. Donc quand on est anti-spéciste, on a pas les mêmes valeurs que les végétariens !

Mais nous sommes en France, pays du « à la carte. » Après tout, la Paris Vegan Day n’est-elle pas soutenue par de nombreuses associations végétariennes ?

Et le Collectif pour la Libération Animale de Montpellier (CLAM 34) n’est-il pas justement… pas du tout pour la libération animale, mais pour quelque chose entre « l’abolitionnisme » et le « welfarisme » (réformisme pour le « bien-être » des animaux) ?

Bref, on a encore là de la construction intellectuelle moralement sans principes, où les termes sont à la carte.

Mais ce n’est pas là l’aspect le plus choquant. Car l’article « Manger les animaux sera une obligation légale » est un énorme outil de propagande, une construction totale qui vise à faire peur.

L’article explique, en affirmant avoir envoyé sa plainte à l’ONU, que :

« Manger les animaux a en France le caractère d’une obligation sociale. Bientôt ce sera aussi, pour une large part de la population, une obligation légale.

En effet, la loi n°2010-874 du 27 juillet 2010 dite «loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche»[1] dispose que:

Les gestionnaires, publics et privés, des services de restauration scolaire et universitaire ainsi que des services de restauration des établissements d’accueil des enfants de moins de six ans, des établissements de santé, des établissements sociaux et médico-sociaux et des établissements pénitentiaires sont tenus de respecter des règles, déterminées par décret, relatives à la qualité nutritionnelle des repas qu’ils proposent (…).

Ce texte ne précise pas quelles seront ces règles, laissant au gouvernement le soin de les déterminer par des décrets. Ceux-ci sont actuellement (début juillet 2011) encore en préparation, mais leur parution semble imminente et devrait avoir lieu avant la rentrée. On en connaît déjà la teneur, à quelques éventuels détails près: ils reprendront les recommandations édictées en 2007 par le «Groupe d’Étude des Marchés de Restauration Collective et de Nutrition» (GEMRCN), comme l’indiquait la ministre de la santé dans sa réponse à une question du député Yves Cochet portant sur l’organisation de journées végétariennes dans les cantines scolaires[2]:

Il s’agit d’un document de 69 pages[3] approuvé officiellement le 4 mai 2007 en tant que simple recommandation. Il détaille méthodiquement les caractéristiques des repas qui doivent être servis dans l’ensemble de la restauration collective. Il ne mentionne nulle part le végétarisme[4], se contentant de rendre obligatoire la consommation de viande et de poisson.

Les règles édictées se basent principalement sur des séries de 20 repas servis. Chaque série doit comporter en particulier au moins 4 fois du poisson (§ 4.2.1.4.2), 4 fois de la viande (§ 4.2.1.4.3) et 18 fois du fromage et autres produits laitiers (§ 4.2.1.5.1, 4.2.1.5.2 et 4.2.1.5.3).

En général, chaque repas doit comporter un «plat protidique», ce qui signifie une source de protéines animales, et plus précisément de la viande, du poisson ou des œufs[5].

Il n’est pas prévu de dérogation, sauf dans le cas d’un Plan d’Accueil Individualisé (PAI), réservé aux cas médicaux (allergies, diabète…).

Il sera ainsi possible, comme l’indiquait la ministre de la santé dans la citation ci-dessus, d’organiser occasionnellement dans une cantine des repas végétariens – avec œufs et laitages obligatoires – mais il sera impossible pour les personnes y mangeant régulièrement d’être végétariennes, c’est-à-dire de l’être tous les jours. Quant à être végétalien, ce ne sera pas possible ne serait-ce que le temps d’un seul repas. Une cantine qui accepterait un enfant végétarien sans l’obliger à manger la viande serait dans l’illégalité et risquerait des sanctions.

L’obligation carnée pour une large part de la population

Le végétarisme et le végétalisme restent possibles en France pour qui est adulte, jeune, en bonne santé, économiquement indépendant, seul ou en couple avec une autre personne de mêmes convictions, mais sans enfants.

Le végétarisme et le végétalisme restent donc possibles pour une population limitée, pendant une période limitée de la vie. Par contre, les enfants scolarisés et qui n’ont matériellement d’autre solution que de manger à la cantine ne peuvent pas être végétariens, quelles que soient leurs convictions et sentiments à propos de la consommation des animaux. Il en va de même pour les personnes âgées en hospice, pour les personnes incarcérées, pour les personnes hospitalisées…

Certaines formes de restauration collective, comme la restauration d’entreprise ou les repas distribués aux démunis, semblent échapper à la loi, mais il est à craindre que de fait, elles s’aligneront. »

Ce qui est dit ici est faux, et représente la pensée typique d’universitaires libéraux en panique devant le « totalitarisme. » On est en plein fantasme.

En effet, prenons les adultes, qui seront donc dans un cadre universitaire, ou bien dans des établissements sociaux et médico-sociaux. La police sera-t-elle avec un pistolet pour forcer les adultes à manger de la viande ? Bien sûr que non !

Qui plus est, ces établissements ou les restaurants universitaires ne proposent pas de menus végétariens ou végétaliens. Il faut déjà bricoler, la loi ne fait qu’établir quelque chose qui existe déjà.

Pareil en prison. Dans les établissements pénitentiaires, c’est la même situation, ou plutôt c’était… Car justement la loi vient de changer… mais pas du tout pour les raisons évoquées par l’article. Ni dans le sens négatif tel que cela est expliqué.

L’article fantasme sur la toute-puissance de l’industrie de la viande, conformément à l’idéologie anti-spéciste des Cahiers anti-spécistes (« anti-spécisme » réformiste et intellectuel unique au monde par ailleurs, le terme désignant la frange radicale anarchiste).

Or, déjà l’industrie de la viande n’est pas toute puissante. L’article propose un schéma machiavélique organisé autour du Programme National Nutrition Santé (PNNS), qui relève du fantasme.

 

Pourquoi ? Parce que si les gens ne veulent pas, eh bien tous ces prétendus schémas « machiavéliques » s’effondrent. Il faut vraiment être universitaire pour prendre les gens pour des idiots qui font ce qu’on leur dit de faire.

Bien entendu, l’industrie de la viande fait de la propagande. Mais elle n’est pas toute puissante.  Et surtout parce que ce qui est mis en place ne dépend pas de l’industrie de la viande, mais… d’une circulaire sur la laïcité.

Les décrets dépendent d’une circulaire, elle-même coupée en deux, dont le contenu a été révélé début juillet par Le Figaro.

» DOCUMENT (pdf) – La circulaire sur la laïcité dans les cantines scolaires

» DOCUMENT (pdf) – La circulaire sur la laïcité à l’hôpital

Voici donc ce qu’on peut y lire sur les établissements pénitentiaires :

« En pratique, s’il est parfois délicat pour les établissements pénitentiaires d’offrir une grande diversité alimentaire, l’administration s’efforce néanmoins de proposer un choix entre plusieurs régimes alimentaires permettant de facto une prise en compte des croyances religieuses.

Cela passe également par des aménagements horaires en organisant, par exemple, la distribution d’un repas plus substantiel en fin de journée en période de jeûne.

Pour le reste, les détenus souhaitant se conformer à un régime alimentaire particulièrement contraignant ont la possibilité de le faire en effectuant des achats auprès de la « cantine », ou encore en se coordonnant avec l’aumônier de leur culte sous réserve des autorisations délivrées à ces derniers et des dispositions relatives à la sécurité et au bon ordre des établissements pénitentiaires.  »

Ce qui veut dire qu’on pourra passer en commande en prison, ce qui s’appelle « cantiner », des produits alimentaires que la prison ne propose pas.

Le prix de ces produits est normalement du racket, et on peut se douter également de la non-connaissance des produits végétaliens par les organismes des prisons. Néanmoins, comme on le voit, on ne sera pas obligé de manger de la viande en prison…

Et désormais on pourra même acheter des produits végétaliens. C’est le contraire de ce que dit l’article.

Et dans les hôpitaux ?

La situation ne change pas. Dans les menus végétariens, il est souvent déjà amené du poisson ! Et de toutes manières nous sommes vegans : aucune alimentation fournie par la cantine de l’hôpital n’est possible.

Seule exception : négocier avec la nutritionniste de l’hôpital, mais cela est très difficile et donc on ne peut compter que sur ses amiEs pour se ravitailler.

La situation ne change pas, voici ce que dit la circulaire :

« Certains hôpitaux ont cherché à tenir compte des interdits alimentaires découlant de certaines convictions religieuses. Là où de tels aménagements se sont révélés impossibles, des cantines parallèles ont pu se développer, parfois au mépris des règles sanitaires.

Pourtant, le respect des convictions religieuses et le droit de les exprimer doivent se concilier avec les nécessités relatives à l’hygiène, particulièrement importantes dans le service public hospitalier.

Tout comme dans les établissements pénitentiaires, les patients disposent de la possibilité de se procurer des repas respectant leurs prescriptions alimentaires auprès des cafétérias, ou en se coordonnant avec l’aumônier de leur culte.  »

Pour les vegans, ni aumônier, ni cafétéria ne sont possibles. La situation ne change pas, et donc ne nécessite pas une « plainte » à l’ONU tout à fait symbolique et même grand guignolesque.

Elle nécessite par contre un fort mouvement pour la libération animale.

Si une personne végane à l’hôpital ne peut recevoir de la nourriture végétalienne de l’extérieur parce que l’administration rechignerait pour une raison ou une autre, on y va à trente, on occupe et l’affaire est réglée.

Car tout est affaire de rapport de force.

Et le véganisme ne l’obtiendra pas en France en se vendant au végétarisme (comme avec les Cahiers anti-spécistes) ni aux entreprises et sa loi du marché (le « Paris Vegan Day », initiative totalement économique et mercantile).

Pour résumer : être vegan en France est bien plus difficile que dans de nombreux pays d’Europe.

Cela a amené d’ailleurs la première génération végane, née dans les squatts au début des années 1990, a voir beaucoup des leurs partir en Angleterre.

Mais c’est une bataille de positions et il faut savoir mener une telle guerre, en assumant ses principes. Et nous pouvons gagner, et nous allons gagner, avec de la motivation et de la discipline, et des principes stricts !

Pour finir donc, l’article « Manger les animaux sera une obligation légale » c’est du pipeau. C’est déjà une obligation, car l’exploitation animale fait partie de l’idéologie dominante, et est pratiquée par 99% des gens.

Et comme la loi n’est que le reflet du rapport de force entre la population et l’État… et que la population ne veut pas du véganisme…

Ce qu’il faut donc faire, c’est diffuser le véganisme en masse, et non pas attendre que les universitaires modifient les institutions par en haut, que les entreprises changent d’avis et permettent la naissance d’un « marché captif » pour les vegans.

Ce qu’il faut, c’est une révolution végané pour la libération de la Terre !

Des « vaches faciles à vivre® »

La production de « viande » se spécialise toujours plus, afin de satisfaire les exigences de l’exploitation animale.  Voici un exemple de cette spécialisation, avec l’ouverture d’une « station de production de semence porcine. »

Une initiative de « sélection » totalement imbriquée dans un projet d’oppression le plus complet. L’entreprise en question se vante même de faire de

la génétique bovine avec l’objectif de « créer des vaches faciles à vivre® »

L’horreur!

Nous vivons dans un pays où existent « des vaches faciles à vivre® »,  des êtres vivants avec un copyright !

Voici donc l’article parlant de l’ouverture de cette « station » :

Une station de production de semence porcine ouvre à Lanrodec

Spécialisée dans la reproduction d’animaux, bovins, équins et porcins et leader national, Amalis vient d’installer une station de deux cents verrats sur la commune. Ce site ouvrira officiellement avec l’arrivée des animaux en septembre.

Créée en 2009, la société est née de la fusion de plusieurs coopératives. L’atout économique a été souligné par le premier adjoint de la commune, Jean-Pierre Quiltu lors de l’inauguration ce matin : « L’impact de cette installation est une aubaine pour l’économie locale. » Le coût de cette installation qui emploiera une douzaine de personnes, est de 1,7 million d’euros.

Le nom de la société en question n’est pas Amalis, mais Amélis. Et l’article du journal Ouest France fait suite à une invitation à l’inauguration de l’entreprise en question. Car on est là dans le business, dans l’efficacité économique, dans le chiffre.

Et la presse soutient « naturellement » ce qui est bon pour le business…

Voici la plaquette d’invitation :

AMELIS, spécialiste de la reproduction porcine sur le grand Ouest, inaugure son 3ème centre d’insémination à LANRODEC (22 – Côtes d’Armor) le 21 JUILLET.

Ce CIA  qui bénéficie des dernières nouveautés en bio sécurité va  permettre aux éleveurs d’inséminer leurs truies avec des semences saines et exemptes de maladies contagieuses. En effet, grâce à ses 55 ans d’expertise en reproduction, dont 20 ans en production porcine, et son service Recherche et Développement international  et multi espèce, AMELIS accède aux meilleures innovations.

Le centre de LANRODEC, muni de filtres type F8 et F9 qui retiennent à l’extérieur du bâtiment les particules pouvant porter des virus et bactéries, garanti un statut sanitaire de très haut niveau aux verrats présents. Les protocoles sanitaires internes, les contrôles rigoureux et la logistique maitrisée par les équipes AMELIS apportent la sécurité indispensable aux éleveurs professionnels.

Toutes les races des organismes de sélection porcins majeurs seront hébergées dans ce CIA et, tous les modes d’insémination, sont disponibles : L’insémination classique, l’intra utérine, et le Gédis.

La production de semences débutera en NOVEMBRE 2011, pour fournir la BRETAGNE en semences de très haute qualité sanitaire, afin de maximiser la réussite des éleveurs à l’IA.

Comme on le voit, « on arrête pas le progrès. » Sauf que cela n’est pas du progrès… Mais le renforcement de l’exploitation animale!

Le végétalisme empêcherait la pratique du sport?!

La propagande anti-végane continue. Cette fois, voici l’extrait d’un document intitulé « Végétarien, végétalien : du sport sans manger de viande ? » et publié par l’Institut régional du Bien être, de la Médecine et du Sport Santé (IRBMS) du Nord Pas de Calais.

Cet institut a une reconnaissance institutionnelle et selon lui, on ne peut pas être vegan et faire du sport! Voici le passage expliquant cela:

Si vous êtes végétalien. Cela signifie que vous excluez de votre assiette, tous les aliments d’origine animale . Cette exclusion volontaire peut être source de carences sérieuses, que vous soyez sportif ou non. Etant donné l’absence de protéines d’origine animale, ces carences concernent notamment les minéraux et les acides aminés, Sans oublier le manque de fer, de sélénium et de vitamine du groupe B.

Ce déséquilibre dans votre régime peut avoir de nombreuses conséquences, éventuellement graves. Votre capacité de récupération s’en trouvera réduite, vous serez plus fatigable et le taux de régénération de vos fibres musculaires sera également, altéré. Et naturellement puisque vous serez plus fatigable, votre tolérance à l’effort s’en trouvera réduite. Tout ceci au bout du compte, concourra à une augmentation du risque de blessure.

Pour toutes ces raisons, il vous sera donc vivement recommandé de consulter votre médecin avant de vous lancer dans une pratique sportive, quelle qu’elle soit.

Nous n’allons pas faire ici la liste de toutes les personnes pratiquant du sport de haut niveau, ou bien de scientifiques, et ayant une alimentation végétalienne. Contentons nous de dire que l’institut est bien parti ici pour concurrencer des positions, comme celles de la société de pédiatrie dont nous parlions récemment, dans la course à l’obscurantisme le plus ridicule qui soit.

Les mensonges sur le lait, la « viande », le bio, l’huile de palme, les OGM et le sucre de la Société française de pédiatrie

Il y a quelques jours, nous avions publié un article intitulé Les mensonges sur le lait de la Société française de pédiatrie. Eh bien voici que cette institution remet cela. Mais de manière encore plus forte!

Cette fois, il n’y a pas que le lait de mis en avant, mais aussi la viande et le sucre, les OGM et même l’huile de palme, alors que le bio est sévèrement tâclé! Faut-il que ces gens se considèrent tout permis pour oser se lâcher ainsi!

Voici l’article en question, dans son intégralité. Bien entendu, le point de départ est encore la prise d’otage morale des enfants.

Peurs Alimentaires : Quelles conséquences sur la santé de nos enfants ?

Décalage entre la réalité et la perception des consommateurs, les peurs des parents vis-à-vis de certains produits alimentaires (lait, viande, OGM, sucre…) a des origines diffusent et dans bons nombres de cas finissent par nuire à leurs enfants plutôt que de les préserver de potentiels risques…

Le lait, avant tout un aliment essentiel

Infections à répétition, otites, bronchites, asthme, allergies, eczéma…seraient dues à la consommation de lait ? Cette croyance entretenue par des communautés de pensée dénuées de toute légitimité scientifique fait aujourd’hui du lait, comme l’observent certains pédiatres en consultation, l’objet numéro un des peurs alimentaires de bon nombre de parents. Certains (rarement heureusement chez les jeunes nourrissons) vont jusqu‘à le proscrire pour attribuer la meilleure santé de leur enfant à cette abstinence. Cette peur alimentaire est largement injustifiée voire phantasmatique. Il existe certes des allergies alimentaires au lait, authentiques, mais dont le diagnostic revient en premier lieu au pédiatre.

Pour les enfants privés de lait pour ces « mauvaises raisons », c’est un risque de carence en calcium qui survient. Un risque qui de fait, n’est pas facilement objectivable au présent et ne se traduit par rien de visible. Pourtant l’os de l’enfant se minéralise mal et ce n’est que plusieurs années voire plusieurs décennies plus tard que la catastrophe prendra toute son ampleur : fractures faciles notamment chez les femmes après la ménopause, mais aussi fractures de fatigue chez l’homme sportif.

Chez le jeune nourrisson (l’actualité récente l’a mis en exergue), certains parents, persuadés que le lait est néfaste pour la santé de leur enfant vont vers des substituts totalement inadaptés à base de végétaux : lait d’amande, lait de riz, lait de noisette, lait de soja. A ce stade de la vie, les carences sont graves voire irrémédiables puisque ce type d’aliment est totalement inadapté. En témoigne à un niveau indirect, un nourrisson de parent végétalien, mort faute de n’avoir pas reçu les nutriments nécessaires à son développement alors qu’allaité depuis la naissance par une mère elle même gravement carencée. Faut-il le rappeler ? Consommer du lait toute sa vie est nécessaire. Un adulte a besoin d’un gramme par jour de calcium, ce qui est beaucoup en regard de ce qu’apporte un petit verre de lait (soit 180 mg). Cela montre la nécessité d’en consommer très régulièrement, à tout âge et sous toutes ses formes.

Viande, acide gras saturés : une représentation adultomorphe

La viande amène du gras à l’organisme, ce qui peut chez certains adultes être nocif. Dans un autre champ et toujours chez l’adulte, sa forte consommation a été mise en cause dans certains cas de cancers du colon, en raison du fer qui s’y trouve. Pour autant, chez l’enfant, la viande est le seul aliment qui permet d’apporter du fer de manière absorbable en dehors des laits infantiles. Or, les laits de croissance sont bien souvent arrêtés dès deux, trois ans. Ces enfants, s’ils ne mangent pas par ailleurs suffisamment de viande seront carencés en fer.

La consommation quotidienne de viande leur est donc recommandable. En pratique, les laits de croissance devraient être donnés jusqu’à ce que l’enfant soit capable de manger environ 100 g de viande par jour. La viande, qui n’a aucune toxicité chez l’enfant, ne doit donc pas faire peur ! Bien au contraire, celle-ci est indispensable pour éviter toute carence en fer.

L’huile de palme fait également l’objet d’une peur alimentaire parfaitement injustifiée chez l’enfant. Presque aussi riche que le beurre en acides gras saturés, elle se solidifie comme lui à température ambiante.

Dans les procédés industriels de fabrication de divers aliments, à la place du beurre, banni en son temps, les solutions reposent sur les acides gras partiellement hydrogénés ou acides gras trans ou l’huile de palme. En raison de leur caractère plus toxique sur le cholestérol que les acides gras saturés, les acides gras trans ont quasiment été retirés des procédés de fabrication.

Le beurre et les acides gras trans bannis, l’huile de palme, moins onéreuse que le beurre, est devenue une matière grasse privilégiée dans l’industrie agroalimentaire. L’acide gras majoritaire contenu dans l’huile de palme est l’acide palmitique, acide gras qui représente plus de 23 % des acides gras du lait maternel.

La nature se serait-elle trompée à ce point pour inclure un acide gras nocif dans le lait des mères ? La vérité est qu’on détruit des forêts d’Indonésie et de Malaisie pour y planter, rentabilité oblige, des palmiers à huile… Non-sens écologique ne touchant à priori qu’un nombre assez restreint de personnes. L’argument sanitaire est donc préféré, laissant croire que l’huile de palme est un véritable poison. Si cette affirmation n’est pas sans fondement, elle n’est valable que pour certains adultes en présence de facteurs de risque cardiovasculaires. En aucun cas pour les enfants.

OGM, pesticides, BIO… peur de l’inconnu ?

Aujourd’hui, aucun élément scientifique objectif ne permet de donner la moindre inquiétude sur les conséquences des OGM chez l’enfant. Le sujet, certes encore faiblement matérialisé au niveau médical et livré aux nombreux questionnements du public, justifie sans doute la peur qui l’entoure.

Des centaines de mamans ne se sont-elles pas précipitées pour donner des capsules d’iodes à leurs enfants lors du récent passage du « nuage radioactif » sur la France alors que les rayonnements étaient inférieurs à ceux que chaque être humain émet chaque jour ?

Réaction en chaine. Peur des pesticides. Ruade sur le bio… Même si comme le savent certainement beaucoup de parents, la nourriture infantile en Europe est soumise à une réglementation très stricte, dont notamment un contrôle du contenu en pesticides. Il n’y a donc quasiment aucune différence entre les produits infantiles bio et non bio. Enfin, c’est certainement se tromper que de penser qu’un produit nommé bio est dénué de tout pesticide.

Les aliments bio peuvent contenir des pesticides naturels. La différence entre les pesticides naturels et artificiels ? Les premiers ne sont pas toxiques pour la nature, mais le sont potentiellement pour l’homme.

Le sucre : phantasmatique pêché originel

L’être humain nait avec une appétence innée pour le gout sucré. Un plaisir qui plus tard et dans notre culture judéo-chrétienne n’est pas forcement recommandable. En dehors de cela, les arguments scientifiques justifiant cette peur maniaque du sucre chez l’enfant manquent totalement.

De même, le fait que le goût sucré puisse donner une addiction n’est absolument pas prouvé. Le sucre contient du fructose contrairement aux sucres lents. Et si ce dernier peut induire certaines pathologies chez l’adulte (hypertriglycéridémie, augmentation de l’acide urique, résistance à l’insuline), elles ne doivent pas être extrapolées à l’enfant. Le propos est ici, comme pour d’autres aliments, de respecter un équilibre et d’éviter les excès, tout en ne sombrant pas dans des peurs injustifiées.

Cet article est, à proprement parler, un monument de manipulation et ses points de vue la stricte antithèse des nôtres. L’article prend les gens pour des demeurés ayant besoin d’experts, alors que nous pensons au contraire que les gens peuvent se prendre en main et apprendre vite et bien, s’ils ne sont pas chapeautés par des experts au service de l’industrie.

« Consommer du lait toute sa vie est nécessaire », alors que la majeure partie de l’humanité s’en est très bien passée jusqu’à présent…

« La viande (…) ne doit donc pas faire peur ! Bien au contraire, celle-ci est indispensable pour éviter toute carence en fer »: on croirait une publicité du « Centre d’Information des Viandes »…

Quant aux propos sur l’huile de palme, ils sont littéralement hallucinants. Rappelons les ici:

« La vérité est qu’on détruit des forêts d’Indonésie et de Malaisie pour y planter, rentabilité oblige, des palmiers à huile… Non-sens écologique ne touchant à priori qu’un nombre assez restreint de personnes. L’argument sanitaire est donc préféré »

La critique du risque sanitaire concernant l’huile de palme serait donc un complot des écologistes pour sauver les orang-outans! Ici on voit très bien comment la Société française de pédiatrie est d’un parti-pris flagrant. En arriver à une telle conception complotiste, c’est vraiment à la base être payé par l’industrie pour défendre ses profits.

La Société française de pédiatrie va jusqu’à laver les OGM de tout soupçon, coupant court d’ailleurs pareillement à toute question écologiste en se cantonnant à la santé et en expliquant que « jusque-là tout irait bien…

En gros donc, la Société française de pédiatrie est au service de toute l’industrie agro-alimentaire! Depuis le sucre jusqu’à la « viande », en passant par les OGM et l’huile de palme, sans oublier le lait!

S’il fallait une démonstration du caractère totalement commercial de la Société française de pédiatrie, eh bien on l’a!

« Le bifteck et les frites »

Dans les années 1950, l’intellectuel Roland Barthes a écrit plusieurs articles, dont un nous intéresse ici, puisqu’il analyse « Le bifteck et les frites. » Si Barthes se contente de « déconstruire » le concept du « bifteck – frites », il tombe sur quelque chose qui nous intéresse énormément : l’idéologie « française » d’un certain « bonheur » lié à la viande.

« Le bifteck et les frites », ce n’est pas qu’un plat barbare qu’il faut critiquer, c’est également toute une idéologie, à laquelle il faut se confronter !

Le bifteck participe à la même mythologie sanguine que le vin. C’est le cœur de la viande, c’est la viande à l’état pur, et quiconque en prend, s’assimile la force taurine.

De toute évidence, le prestige du bifteck tient à sa quasi-crudité : le sang y est visible, naturel, dense, compact et sécable à la fois ; on imagine bien l’ambroisie antique sous cette espèce de matière lourde qui diminue sous la dent de façon à bien faire sentir dans le même temps sa force d’origine et sa plasticité à s’épancher dans le sang même de l’homme.

Le sanguin est la raison d être du bifteck : les degrés de sa cuisson sont exprimés, non pas en unités caloriques, mais en images de sang ; le bifteck est saignant (rappelant alors le flot artériel de l’animal égorgé), ou bleu (et c’est le sang lourd, le sang pléthorique des veines qui est ici suggéré par le violine, état superlatif du rouge).

La cuisson, même modérée, ne peut s’exprimer franchement, à cet état contre-nature, il faut un euphémisme : on dit que le bifteck est à point, ce qui est à vrai dire donné plus comme une limite que comme une perfection.

Manger le bifteck saignant représente donc à la fois une nature et une morale.

Tous les tempéraments sont censés y trouver leur compte, les sanguins par identité, les nerveux et les lymphatiques par complément.

Et de même que le vin devient pour bon nombre d’intellectuels une substance médiumnique qui les conduit vers la force originelle de la nature, de même le bifteck est pour eux un aliment de rachat, grâce auquel ils prosaïsent leur cérébralité et conjurent par le sang et la pulpe molle, la sécheresse stérile dont sans cesse on les accuse.

La vogue du steak tartare, par exemple, est une opération d’exorcisme contre l’association romantique de la sensibilité et de la maladivité : il y a dans cette préparation tous les états germinants de la matière : la purée sanguine et le glaireux de l’œuf, tout un concert de substances molles et vives, une sorte de compendium significatif des images de la préparturition.

Comme le vin, le bifteck est, en France, élément de base, nationalisé plus encore que socialisé ; il figure dans tous les décors de la vie alimentaire : plat, bordé de jaune, semelloïde, dans les restaurants bon marché, épais, juteux, dans les bistrots spécialisés ; cubique, le cœur tout humecté sous une légère croûte carbonisée, dans la haute cuisine, il participe à tous les rythmes, au confortable repas bourgeois et au casse-croûte bohème du célibataire ; c’est la nourriture à la fois expéditive et dense, il accomplit le meilleur rapport possible entre l’économie et l’efficacité, la mythologie et la plasticité de sa consommation.

De plus, c’est un bien français (circonscrit, il est vrai, aujourd’hui par l’ invasion des steaks américains). Comme pour le vin, pas de contrainte alimentaire qui ne fasse rêver le Français de bifteck. À peine à l’étranger, la nostalgie s’en déclare, le bifteck est ici paré d’une vertu supplémentaire d’élégance, car dans la complication apparente des cuisines exotiques, c’est une nourriture qui joint, pense-t-on, la succulence à la simplicité.

National, il suit la cote des valeurs patriotiques : il les renfloue en temps de guerre, il est la chair même du combattant français, le bien inaliénable qui ne peut passer à l’ennemi que par trahison.

Dans un film ancien (Deuxième Bureau contre Kommandantur) la bonne du curé patriote offre à manger à l’espion boche déguisé en clandestin français : « Ah, c’est vous, Laurent ! Je vais vous donner de mon bifteck . » Et puis, quand l’espion est démasqué : « Et moi qui lui ai donné de mon bifteck ! » Suprême abus de confiance.

Associé communément aux frites, le bifteck leur transmet son lustre nationale : la frite est nostalgique et patriote comme le bifteck. Match nous a appris qu’après l’armistice indochinois, « le général de Castries pour son premier repas demanda des pommes de terre frite s ».

Et le président des Anciens Combattants d’Indochine, commentant plus tard cette information, ajoutait : « On n’a pas toujours compris le geste du général de Castries demandant pour son premier repas des pommes de terre frites. »

Ce que l’on nous demandait de comprendre, c’est que l’appel du général n’était certes pas un vulgaire réflexe matérialiste, mais un épisode rituel d’approbation de l’ethnie française retrouvée. Le général connaissait bien notre symbolique nationale, il savait que la frite est le signe alimentaire de la « francité ».

« Salariée d’une entreprise de découpe de volaille »

Avant-hier s’est terminé le congrès de l’un des principaux syndicats français, CGT-Force Ouvrière. Ni sur une ligne plus ou moins revendicative comme la CGT, ni « moderne » comme Solidaires, ni ouvertement réformiste comme la CFDT, CGT-Force Ouvrière est un syndicat avec une identité culturelle très conservatrice, tout en ayant des revendications sociales.

Quel rapport avec la libération animale, donc ? Jutement, en raison du positionnement de ce syndicat, à son congrès il y a eu un peu de remue-ménage au sujet des retraites. Un journaliste faisant un compte-rendu note notamment ceci, qui justement nous intéresse :

15h35 – Vibrant plaidoyer d’une déléguée issue de la fédération de l’alimentaire sur l’inscription explicite dans la résolution aux 37,5 années de cotisation.

Salariée d’une entreprise de découpe de volaille, où elle règle le sort de 14 poulets à la minute, elle ne se voit pas le faire pendant 42 années pour pouvoir partir en retraite.

« Je souhaiterai rentrer la semaine prochaine dans mon syndicat en pouvant dire que la ligne confédérale est celle d’un retour aux 37,5 ans », a-t-elle crié à la tribune, provoquant bon nombre d’applaudissements dans la salle. Ecartée ce matin lors de la résolution protection sociale, cette vieille revendication de FO refait surface lors de la générale. Suspens…

Nous avons là une situation très compliquée, et en même temps pas du tout. Mais il est évident que le véganisme ne gagnera pas du terrain en France s’il ne sait pas répondre à ce genre de problématique.

L’agro-business représente beaucoup d’emplois, et il ne suffit donc pas de dire qu’il faut fermer les abattoirs. De même, cette travailleuse est objectivement une meurtrière puisqu’elle tue des poulets, mais pas subjectivement : elle n’a rien choisi.

Et elle ne se voit pas faire cet emploi pendant 42 années, une manière de souligner le caractère inhumain de l’entreprise.

Pourquoi n’arrête-t-elle pas, demandera-t-on ? C’est là que montrent leurs limites tant l’antispécisme que la lutte pour les « droits des animaux. » Car cette travailleuse n’a pas choisi l’oppression, l’antispécisme se trompe en opposant les humains aux animaux, de manière abstraite.

Et les droits des animaux ne pourront jamais exister dans une société où l’exploitation animale ramène un tel profit. En fait, tant qu’il n’y aura pas de critique de la nature même de la société, le véganisme n’avancera pas.

Critique de la société cela veut dire critiquer l’absence de la nature, son rejet en périphérie de villes toujours plus géantes et invivables. Cela veut dire aussi critiquer le mode de vie, tant celle de travailler que de passer son temps dans une société de consommation.

Le texte de Walter Bond sur son expérience dans les abattoirs est d’un grand intérêt, car il montre justement comment les humains confrontés aux massacres peuvent réagir, si on leur en donne les moyens, si on ne les rejette pas abstraitement comme « assassins. »

Il est totalement ridicule de critiquer la viande halal ou casher, ou encore les Chinois, etc., car tout cela est de la stigmatisation abstraite, de la généralisation fondée uniquement sur des clichés, des stéréotypes.

De la même manière, les gens qui travaillent dans les abattoirs le font car ils n’ont pas eu le choix, ils ont été entraînés dans la nécessité de gagner de l’argent pour vivre.

La travailleuse qui veut partir plus tôt à la retraite exprime un besoin bien plus grand qu’elle n’en a elle-même conscience. Mais alors, pour la convaincre, il faudra un projet solide, pas seulement des arguments moraux. Et là, seule est valable comme objectif l’harmonie avec Gaïa, au lieu de la destruction et du meurtre, conduisant à des vies aliénées et exploitées pour les humains.

Ce n’est pas 42 années, ni même 37,5 années qu’il faut travailler dans la « découpe de volaille », mais justement pas du tout. Pour cela, la société doit changer ses fondements et avoir des choix tournés vers l’harmonie avec notre planète, en refusant l’asservissement, l’exploitation, l’humanité faisant le choix d’être naturellement heureuse, tout simplement!

Fabrice Nicolino, Descartes et l’élevage industriel

Fabrice Nicolino est un journaliste qui surfe dans les médias sur la question de la « viande » (il est par exemple l’auteur de « Bidoche, L’industrie de la viande menace le monde »); il est en quelque sorte le porte-parole de ceux qui pensent « quand même, les abattoirs à grande échelle, ce n’est vraiment pas bien. »

Nicolino n’est donc pas vegan, ni végétalien, ni même végétarien ; « manger de la viande s’apparente à la barbarie, c’est devenu pour moi une question dont j’ignore la réponse », dit-il.

Les animaux ne l’intéressent donc pas, ce qui l’intéresse c’est l’impact sur les humains ; comme il le formule de manière philosophique, « l’élevage industriel et cette barbarie organisée contre les animaux ont des effets sur la psyché des humains. »

Ces propos de Nicolino sont tirés d’un « chat » du journal Le Monde, et voici justement une réponse qu’il fait qui est très intéressante car très révélatrice.

Ebene : N’y a t-il pas “quelque chose” de symbolique dans la viande ? Dès que l’on commence à en parler (même sans parler de végétarisme), le débat se ferme… C’est le mot réduction (qui passe pas mal pour le Co2) ou le mot viande ?

Fabrice Nicolino : C’est vrai mais c’est parce que c’est aussi un débat anthropologique. Il plonge ses racines au plus profond de l’histoire humaine. Il faut comprendre qu’il y a un conpagnonnage entre l’homme et les animaux domestiques qui date de 10 000 ans.

L’animal domestique a longtemps été divinisé. Des animaux comme la vache ont été considérés comme des dieux. C’est très profond.

L’animal avait un rôle éminent et puis il y a eu une rupture mentale et historique très importante au 17e siècle.

C’est une date arbitraire mais à cette époque en France il y a eu un phénomène très important : le fameux discours de la méthode de Descartes. Descartes y parle des animaux et, pour la première fois à ma connaissance, un intellectuel écrit que les animaux sont des machines. Des machines très complexes mais des machines quand même.

Descartes n’est évidemment pas responsable de tout ce qui a suivi mais c’est vrai que la vision mécanique des animaux les prive d’une âme. Il est fondateur d’une nouvelle vision des animaux qui elle va nous conduire à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux.

Ce dernier passage sur Descartes est très intéressant et quand on est écologiste en France, on se doit de connaître le principe. Surtout que le caractère non vegan de Nicolino se révèle aisément quand on lit ses propos.

Nicolino parle donc de Descartes, et on sait quelle importance il a en France : ne dit-on pas des « Français » qu’ils sont « cartésiens » ?

Et il attribue à celui-ci la thèse de l’animal-machine, ce qui est juste même s’il ne faut pas oublier le rôle joué par Malebranche par la suite.

Sauf que ce n’est pas du tout la thèse de l’animal-machine qui conduit « à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux. »

Nicolino n’a pas compris la pensée de Descartes, il le voit comme une sorte de religieux qui « oublierait » l’âme des animaux. En oubliant cette âme, en la niant, il en ferait des machines, et de là viendrait tout le mal en France pour les animaux.

Or, tout d’abord la religion chrétienne avait la même position bien avant Descartes… Ensuite, le « Discours de la méthode » de Descartes ne parle pas directement des animaux ni du rapport qu’il faut avoir avec eux, et d’ailleurs cela n’a intéressé personne.

Les gens en France n’ont pas non plus attendu Descartes pour manger des animaux, pratiquer l’élevage ; les industriels des 19ème et 20ème siècle n’ont pas non plus lu Descartes pour décider du rapport aux animaux.

Descartes a pourtant bien eu un rôle d’une importance culturelle capitale en France, mais pas du tout comme l’entend Nicolino.

Mais cela Nicolino ne peut pas le voir, parce qu’il n’est pas vegan, et il ne veut en fait pas le voir, car il ne compte nullement le devenir…

En effet, Descartes explique dans le « Discours de la méthode » que toute étude doit se fonder sur un raisonnement logique et ayant seulement lieu dans la pensée. Il n’y a donc pas de place pour les animaux, non pas parce qu’ils n’ont pas d’âme, mais parce que l’être humain peut changer la réalité comme bon lui passe par la tête.

C’est le mot très connu de Descartes, selon laquelle les humains doivent se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »

C’est parce que les humains pensent qu’ils peuvent et doivent « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », que les animaux (qui font partie de la nature) peuvent être pour Descartes utilisés comme bon semble à la « logique », « l’entendement », etc.

Ce n’est pas parce que les animaux n’ont pas d’âme qu’ils ne comptent pas – dire cela c’est faire de Descartes un simple religieux, à la Malebranche justement.

La pensée de Descartes est bien plus avancée, elle est une vision de la science comme quoi celle-ci doit se passer de principes moraux, de la conscience, etc., pour ne se fonder que la seule logique de la réflexion.

Naturellement, si Nicolino avait compris cela, il ne pourrait qu’assumer la libération animale et la libération de la Terre…

Car ces deux combats « rattrapent » justement la vision totalement unilatérale de Descartes.

Mais Nicolino ne veut pas voir cela, car il veut continuer à manger des animaux, à être (de manière illusoire) « comme maître et possesseur de la nature »…

Le scandale de la dioxine en Allemagne

Le scandale de la dioxine, dont nous parlions hier, continue en Allemagne. Ce sont désormais 4700 fermes-usines qui sont fermées !

On sait désormais que les oeufs contaminés ont été notamment vendus aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Mais il y a également des cochons qui sont concernés, car la nourriture contaminée leur a également été donnée. Ce qui signifie que la contamination ne concerne pas que les oeufs : il y a au moins 9500 cochons qui ont déjà été tués et « transformés en viande » puis mis en vente.

Il est de plus en plus clair que c’est un vrai massacre qui est en train d’être programmé. Les usines tournent à plein rendement ; l’arrêt provoqué par la crise de la dioxine désorganise la production, et les êtres vivants martyrisés apparaissent comme de terribles victimes.

C’est tout le système de l’exploitation animale qui révèle son monstrueux visage.

Noël : tout ce qu’on aime pas!

Hier, c’était le réveillon, un événement hypocrite et commercial en tous points en conflit avec notre éthique.

Nous, nous voulons que l’humanité se replie et redonne de l’espace à la Nature ; le réveillon célèbre la victoire sur la Nature, par une flopée de cadeaux achetés dans une frénésie commerciale, et offert non pas parce qu’un objet précis fait plaisir, mais parce que c’est « comme cela. »

C’est « comme cela » qui puise sa tradition dans le père noël importé par Coca-Cola au début du siècle. Et au lieu d’être ouvertE à tout le monde, on est ouvert en petit cercle, prétendument « convivial » car familial, exactement la mauvaise volonté dont on a pas besoin.

Ajoutons à cela le bon « gueuleton » et l’alcool, sans parler de la religion, et cette fête n’a rien pour plaire. D’ailleurs, voici un « menu » du réveillon concocté par France Nature Environnement. Il s’agit d’une fédération d’associations (3.000 à peu près) qui existe depuis 1968 (elle avait avant 1990 le nom de Fédération française des sociétés de protection de la nature).

Menu A : le menu écolo

ENTREE

Duo de purées de saison

Tarama maison, huîtres et truite fumée

Accompagné de vin blanc bio

PLAT

Filet de bœuf en croûte, sauce forestière

Pommes sarladaises et sa fondue de poireaux

Accompagné de vin rouge bio

DESSERT

Charlotte aux poires

Champagne bio

Le bilan

0 pesticides

3 kg CO2 / personne

Circuit court

Produits de saison

Produits issus de l’agriculture biologique

Coût du menu par personne : 17,17 € (menu pour 8 personnes)

Pour rappel, le « tarama » consiste en des oeufs de poisson.

Ce « menu écolo » est censé s’opposer à un second menu, appelé « traditionnel » avec par exemple du foie gras, et qui a bien entendu des « Traces d’antibiotiques dans la viande  » tout en étant plus cher, etc.

Pourtant, il n’est pas difficile de voir qu’il n’est pas écologique : être écologique c’est établir un rapport différent avec les êtres vivants sur la planète. Là, ce menu est tout simplement un menu « bio », dans un sens qui est celui de la santé, et vaguement d’une critique de la pollution.

Voici d’ailleurs les arguments de France Nature Environnement :

Le saumon d’élevage est produit dans de grandes fermes aquacoles présentant des problèmes de pollution locale des eaux du fait de la sur-concentration des saumons (pollution par les fèces…). Il ne faut pas oublier la pêche intensive et indistincte, nécessaire à la production de farine de poisson utilisée dans l’alimentation des saumons.

La viande bovine est l’une des plus émettrices de CO2. Mais utiliser de la viande de vache de réforme, c’est-à-dire d’une vache laitière tarie, permet de valoriser doublement la vache : la production de lait tout au long de sa vie d’un côté et la production de viande de l’autre côté. Il est préférable de choisir la viande d’une vache ayant été nourrie principalement à l’herbe, sans OGM ni aliments importés (soja).

« Valoriser doublement la vache » : comme on le voit, rien ne distingue l’association France Nature Environnement des exploiteurs d’animaux les plus classiques. C’est la même philosophie. C’est la même vision du monde. C’est la même folie détruisant notre planète et dénaturant les humains.

Et on peut même aller plus loin, car voici ce qu’on lire en bas du communiqué de cette association :

1 kg de farine bio

2 gros pots de crème fraiche bio de 500 mL

12 œufs bio

1kg de sucre (betteraves)

250 g de beurre

1l de lait bio

1 filet de 1kg d’échalottes

1 bouteille de 50 cl de Madère

Sucre, beurre et lait : là aussi on a des produits mis en avant par l’industrie, et dont les effets sur la santé sont bien connus quand on s’y intéresse. Ce menu n’est en rien « alternatif » ni écologique : il est juste un choix vaguement différent.

Cela montre bien que quand on fait le choix de la libération animale, d’un autre rapport à la Nature, il faut être systématique et aller au bout de son raisonnement : savoir vivre l’alternative et la défendre, refuser les fausses initiatives comme celle de ce « menu écolo », se fonder sur une cohérence solide en adoptant des animaux, en s’intéressant chaque jour à la Nature!

Never trust an ex-vegan !

Nous avions parlé d’un récent exemple d’une personne qui, en France, a abandonné le véganisme, pour (re)devenir omnivore (voir: Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas rester végane) et nous engageons nos lecteurs et lectrices parlant l’anglais à lire les « intéressantes » interviews d’anciens vegans (voir ici, puis là, et enfin encore là, et éventuellement ici et ).

Ces interviews ont bien entendu des questions très orientées, et même les photos parlent d’elles-mêmes : sur la première la personne a l’air triste (car vegan) alors qu’après elle est joyeuse (et plus vegan!).

Enfin, ces photos montrent plutôt que ces personnes ont changé de mode de vie, et qu’elles ont décidé de devenir « adulte » et d’avoir un comportement standard. Rappelons ici que le rapport entre véganisme et straight edge ne relève pas du hasard, mais également parce que l’un des principes straight edge est de conserver un esprit « jeune » (l’esprit « youth » formant une « minor threat » une menace mineure).

Il est également nécessaire de souligner qu’il est en partie faux de penser que ces ex-vegans n’étaient pas sincèrement vegans. Cela est vrai certainement d’une partie de ces personnes. Mais oui il est tout à fait possible que ces gens aient été sincères et aient trahis, car elles se sont laissées embarquer dans un tout processus, sans même le remarquer.

Faisons ici une petite synthèse, histoire de voir quelles ont pu être les raisons d’un tel processus amenant à rejeter le véganisme. En pensant bien que lorsque le véganisme se développera en France, inévitablement il y aura des traîtres, des ex vegans qui pourfendront le véganisme, etc.

Le premier prétexte, c’est la psychologie. L’argument est simple : au début du véganisme, tout allait bien, puis après une période assez longue de véganisme, la déprime a primé, la dépression s’est installée, etc.

Ici, le véganisme se voit attribué l’origine de tous les problèmes personnels. Les questions sociales, psychologiques, se voient réduits à une question d’alimentation. Et la personne qui abandonne le véganisme, réintégrant la société dans tout ce qu’elle a d’habituel, s’imagine « renaître », très naïvement.

Naïvement, car le véganisme rentre en conflit avec les valeurs dominantes, et quand on est prêt à assumer le clash avec ces valeurs, ou même quand on ne le voit pas, alors inévitablement on prend des coups, on s’imagine isolé et forcément on prend un coup au moral, aboutissant à une capitulation. On balance alors par-dessus bord ses « rêves de jeunesse. »

Le second prétexte est d’ailleurs proche du premier : il s’agit de la question du corps. Ici, le véganisme est interprété comme un mode de vie masquant un rapport erroné au corps, un rapport perturbé, et lorsqu’on devient adulte et qu’on s’assume, alors on aurait plus besoin de masque, et donc plus besoin de véganisme.

Les valeurs religieuses, ou religieuses inversées (comme les expériences « mystiques » avec le corps dans le sado-masochisme, etc.) sont ici au centre de ce prétexte : le véganisme serait une sorte d’ascèse, de mortification. En devenant adulte, on cesserait cette mortification.

On remarquera ici très nettement que dans les deux cas, c’est l’individu qui est au centre de toutes les considérations. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne disons pas antispécistes, comme nous l’avions expliqué au sujet de la personne qui s’était imaginée « vegan pour toujours. »

Car le véganisme n’est pas un refus – celui d’opprimer les animaux. C’est au contraire une ouverture à ces animaux. A LTD, nous aimons les animaux, nous nous intéressons à eux, à leur existence, et donc à la Nature.

Nous considérons que les végétaux ont des droits ; même s’il faut en manger, cela ne veut pas dire inversement que les végétaux n’ont pas une valeur en soi. Ce n’est nullement contradictoire de dire cela, ce sont juste les deux aspects de la question.

Si l’on prend le troisième prétexte d’ailleurs, on voit que cela est vu – mais que la mauvaise réponse est donnée. Dans ce cas de figure, les ex-vegans ont « découvert » les végétaux, et puisque les végétaux ont également une valeur en soi, alors finalement tout se vaut et on peut devenir omnivore !

Un étrange raisonnement, aboutissant dans certains cas au primitivisme, au régime alimentaire « paléolithique. » Un quatrième prétexte, allant de pair avec celui-là, est l’écologie ! Etre vegan ne serait pas écologique, ce serait du gâchis, il faut accepter toute nourriture quand on peut l’avoir, etc.

Dans les deux premiers prétextes, la Nature n’était pas prise en compte, et le véganisme était considéré comme une sorte d’ascètisme personnel. En appuyant sur la touche « égoïsme » et facilité, le véganisme considéré comme un ascètisme était donc éjectable…

Dans les deux autres prétextes, la Nature a été découverte, mais l’aspect personnel jeté : au lieu de comprendre qu’il s’agissait d’agir correctement au sein de Gaïa, tout est relativisé, et donc après tout les « principes » du véganisme sont abstraits !

Ces deux orientations générales de prétexte ont une chose en commun : à chaque fois, il est prétendu que le « corps » parlait et exigeait la viande. Les vegans ne deviennent en effet que très rarement végétariens.

La viande serait énergétique, le véganisme déboucherait sur l’anémie, etc. etc. En réalité, c’est bien évidemment l’idéologie dominante qui parle et la mauvaise foi dit : le corps parle. En réalité, les esprits se sont fait rattraper par la pression générale.

Voilà pourquoi il faut être conscient de ce qu’est l’idéologie dominante. Par exemple, si l’on est vegan et que l’on aime les jardins à la française, il y a une contradiction explosive, car les jardins à la française sont l’expression avancée de la domination, de l’asservissement de la Nature.

De la même manière, si l’on est vegan et que l’on est raciste ou « ethno-différentialiste », alors on nie le caractère uni de l’humanité, on fait des divisions et donc on relativise le véganisme comme valeur pour toute l’humanité, et donc on relativise le véganisme pour soi même…

Voilà pourquoi, on peut dire qu’est indéniablement vegan notre slogan : la planète doit redevenir bleue et verte!

Le marché global de la « viande » : + 18 % d’ici 2020, + 100 % d’ici 2050, et congrès mondial de la « viande » à Paris en juin 2012

Nous pourrions parler de la robe en « viande » de Lady Gaga, qui est désormais disponible pour 80 000 euros chez un gérant de Steak House à New York.

Ou encore de Lindsay Lohan, figure du show business partie en cure de désintoxication : PeTA n’a rien de mieux à faire que lui proposer 10.000 dollars si elle ne mange pas de viande pendant sa cure, et 10.000 autres dollars si elle continue à ne pas en manger pendant une année de plus…

Mais tout cela est somme toute peu important, comme même par exemple la chasse. Par exemple, une nouvelle marque « Gibier de Chasse Chasseurs de France » a été créée et du 1er au 15 novembre 2010 on aura droit en France à la « Quinzaine du gibier français en boucherie », avec comme devise :

« Avec le gibier de chasse, goûtez la vraie nature au moment où la chasse bat son plein »

Cela aussi est secondaire. Car ni le show business ni la chasse ne sont au coeur du problème qui doit être au centre de l’attention de toute personne végane logique avec elle-même : l’exploitation animale.

C’est là que tout se joue. Bien entendu, il faut rejeter la chasse, mais que signifie-t-elle alors que d’ici 2050, la production mondiale de « viande » va doubler ? Que représente « l’artisanat » par rapport à la machinerie industrielle ?

C’est à la trame de fond qu’il faut s’intéresser. Et justement la commission européenne a procédé en cette fin octobre au lancement d’une grande étude sur le marché de la « viande » dans l’Union européenne. Pourquoi cela ? Nullement pour un motif se rapprochant un tant soit peu du véganisme, non, le motif en est simplement la « satisfaction. »

Il y a en effet eu une sorte d’enquête sur 50 produits de satisfaction et il s’est avéré qu’internet et le marché de la « viande » posent problème. Car la « viande » n’est qu’une marchandise parmi tant d’autres.

Pour preuve, voici le dernier rapport du marché de la viande de cochon breton.

1,107 EURO (- 0,7 CENT)… L’offre du jour était modérée mais largement suffisante compte tenu du férié du 1er novembre.

En outre, certains abattoirs sont perturbés pour la cinquième fois depuis le début septembre, altérant la bonne fluidité dans la période de l’année la plus redoutée. L’activité est correcte, mais pas euphorique. Le cours aura perdu 1,1 cent cette semaine, un rabotage du prix que ne devraient pas subir les marchés étrangers.

A un moment où les coûts de revient atteignent des sommets, cela ne paraît pas forcément opportun. Les éleveurs ont mené et mènent des actions visant à favoriser les circuits de consommation de viande française, ils ne sont pas récompensés en retour. L’idée de Monsieur le Ministre de l’Agriculture de réintroduire les restitutions à l’exportation doit être concrétisée au plus vite, tout comme toute action qui pourrait soulager les tensions sur les marchés des matières premières.

Sur le site marche-porc-breton.com on trouve donc une série infinie de statistiques, de compte-rendus, d’évaluations, etc. Le « porc » est une marchandise, ni plus, ni moins.

Mais comme cette marchandise n’est finalement pas si comme les autres que cela, car il s’agit d’animaux… Pour l’économie, cela ne change rien, mais pour la société, il y a un problème. Alors on cache les abattoirs, on emballe les cadavres sous forme de « viande. »

Malgré cela, c’est tout de même une question explosive. Alors l’Union Européenne s’inquiète, elle ne veut pas que tout lui pète à la tête. Donc elle lance un programme d’étude sur douze mois, afin de mettre au point une idéologie fondée sur quatre repères principaux : prix, sécurité alimentaire, environnement et « bien-être des animaux. »

Cette notion de « bien-être des animaux » ne veut évidemment rien dire, tout comme celle de l’environnement : en fait, sur le plan technique, il en s’agit que de suppléants à la question de la « sécurité alimentaire. »

Sur le plan idéologique par contre c’est très important, car il s’agit de faire passer l’exploitation animale comme étant finalement « humaine », « acceptable » etc. C’est cela l’importance qu’il y a de voir que l’origine de cette « réflexion » n’est pas la condition animale, mais… la « satisfaction. »

Pour preuve, cette « réflexion » de l’Union Européenne durera…. une année. On est bien loin de l’urgence de la situation.

Car la seule urgence pour l’exploitation animale, qui a l’hégémonie complète dans les mentalités et la culture, dans l’idéologie dominante, c’est de faire tourner la machine économique.

Surtout quand on sait que le marché global de la « viande » va progresser de 18 % en volume entre 2010 et 2020. Et que la production de « viande » va doubler d’ici 2050…

Car le « mode de vie » auquel l’exploitation animale a donné naissance est le « modèle » censé triompher partout, comme en Chine, où en 30 ans la consommation de « viande » est passé de 13 à presque 60 kilos…

C’est ainsi de cela qu’on a débattu fin septembre à Buenos-Aires, au 18ème Congrès mondial de la « viande », qui avait comme devise… « De la viande pour un monde durable. » La production de « viande » est destructrice, mais l’exploitation animale ne vise pas à l’arrêter, mais uniquement à l’adapter.

Par exemple, « les ressources nécessaires à la production de boeuf seront trois, quatre, cinq fois plus importantes que celles du poulet et du porc » comme l’a expliqué Henning Steinfeld de l’organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), pour qui le boeuf va devenir « le caviar du futur. Le boeuf deviendra ce qu’était le saumon il y a 50 ans. »

C’est un exemple d’adaptation de l’exploitation animale. Une adaptation à laquelle contribuent les associations de « protection animale » avec leurs propositions de modernisation.

Notons ici que le choix de l’Argentine pour un congrès de haute importance stratégique pour l’exploitation animale ne doit rien au hasard : les pays d’Amérique latine ont été choisis par l’exploitation animale comme les principaux lieux de production.

Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay « produisent » déjà 40% de la « viande » bovine.

Pourtant, cette tendance qui domine aujourd’hui n’est pas forcée de triompher… Cela dépend de nous. Si on arrive à faire avancer la cause de la libération animale et de la libération de la Terre, on peut amener au renversement de la tendance. L’exploitation animale ne tient ni économiquement ni moralement: elle est un colosse aux pieds d’argile.

Et on a déjà une deadline : juin 2012… date de la tenue du prochain congrès mondial de la « viande » à Paris.

Il faudrait que début 2011, il y ait suffisamment de forces en France pour tenir une campagne au long cours contre ce prochain congrès mondial, moment clef de l’exploitation animale et de la condamnation des animaux à n’être que des marchandises!

Les « flexitarians » ou la volonté de ne rien vouloir changer !

Les associations de protection animale clament que la consommation de « viande » baisse et est de plus en plus dévalorisée. A LTD nous affirmons régulièrement le contraire, et voici encore une illustration de cela.

Le principe revient toujours à la même chose: dans une société fondée sur l’exploitation et la domination, jamais les personnes profitant de cela n’abandonneront l’exploitation et la domination des animaux.

C’est une question de culture, et c’est en ce sens que le Figaro reprend un article du New York Times intitulé « Le carnaval des carnivores » (voir la version anglaise ici). Bobos de tous les pays, unissez-vous!

L’article souligne donc une volonté accrue de consommer « des viandes de haute qualité, issues de producteurs et de pâturages locaux. » Avec la poussée de l’alimentation bio, il n’est pas étonnant que les bobos-écolos veulent manger de la chaire animale sans pesticides.

Il ne s’agit pas d’abandonner la « viande », mais d’abandonner la « mauvaise viande. » Au 19ème siècle, les ouvriers crevaient la faim et les bourgeois étaient gros: voilà ce qu’on voyait dans les caricatures.

Au 21ème siècle, c’est l’inverse: les pauvres ont une alimentation lamentable et deviennent gros, alors que les riches se préoccupent de leur ligne et disposent d’une alimentation bien plus saine.

En fait, là où l’industrie du bio a échoué par rapport à sa vanité, c’est que, elle qui se vante pourtant de respecter les animaux, amène un nouveau phénomène : celui de tuer pour manger des animaux élevés de manière « correcte », ce qui serait acceptable… Et qui est donc voulu par les consommateurs et consommatrices ne pouvant se passer de chaire animale !

Aux Etats-Unis,

« les bouchers haut de gamme comme Tom Mylan deviennent des idoles et font des inconditionnels. Ils ouvrent des points de vente à New York, Londres et San Francisco et offrent des cours de 75 dollars (57 euros) pour la préparation d’un porcelet de 40 kg à 10 000 dollars (7 700 euros) pour six à huit semaines de formation. »

Si on fait un zapping télé rapidement, ou que l’on se tient simplement au courant de ce qu’il s’y diffuse, les émissions de cuisine sont aussi très largement dans l’air du temps. Un bon petit côté débrouille qui se veut « sain » et économique. Les cours de cuisine, qui sont pourtant assez excessifs, connaissent aussi un grand succès. Le plaisir d’apprendre associé à la convivialité d’un cours « relax » en groupe en fait encore oublier que l’on apprend à découper, hâcher, cuisiner des morceaux d’animaux. Cuisiner de la chaire d’animaux morts devient chic et branché.

Chic et branché, jusqu’à une version ultra moderne et totalement délirante – décadente:

« Certains vont jusqu’à installer une chambre froide dans leur salon. C’est là que John Durant, 26 ans, conserve ses abats et ses côtes de cerf – dans son appartement de New York. »

Cette pratique hallucinante, date du paléolithique, et ne consiste qu’a se nourrir de « viande ». C’est ni plus ni moins qu’un appel au retour à la barbarie!

La consommation de « viande » n’est donc pas du tout en régression sur le plan culturel. Elle se généralise en fait sur le plan mondial, en raison du triomphe du mode de vie « occidental. »

Au lieu d’aller vers une alimentation sans « viandes », de nouvelles pratiques se développent, l’exploitation « adaptant » ses produits en fonction.

Et la consommation de « viande » est tellement ancrée dans les mentalités et les coutumes que l’article mentionne ainsi le peu d’engagement d’une chef pâtissière végétalienne, Fernanda Capobianco. Au sujet de son repas de mariage elle déclare :

Nous invitons des chefs comme Eric Ripert et Daniel Boulud. Comment inviter de telles personnalités à un repas sans proposer de viande ? Ils vont nous prendre pour des fous.

Et le fait de se vouloir tolérantE avec les carnivores est dans l’air du temps. Il ne faudrait pas choquer en assumant totalement ses pensées et montrer qu’on respecte trop les animaux quand même !

On peut donc lire à profit un long article de l’Express à ce sujet (première page, seconde page), intitulé « Végétarien, mais pas trop. »

Les caricatures qu’on y trouve sont très parlantes: la première consiste en un garçon disant à une fille: « Tu as mauvaise mine » avec la fille répondant: « J’ai arrêté la viande la semaine dernière », la fille étant bien évidemment « blanche comme un cachet d’aspirine »!

En voici une autre, visant à ridiculiser l’engagement:

En voici encore une autre, qui est inévitable et voilà pourquoi nous critiquons les produits simili-carnés. Sur le plan individuel, on peut à la rigueur comprendre qu’au départ certains en mangent, mais mettre cela en avant de manière généralisée est un pur suicide culturel!


Après les « pesco-végétariens », les « végétariens souples », l’Express nous apprend que la nouvelle expression désignant ces personnes qui n’assument pas le refus de consommer de la « viande » s’appellent les « flexitarians » et consiste en un végétarisme à la carte.

Ce genre de démarche aura malheureusement certainement un impact en France, où le véganisme est malheureusement déjà à la carte pour de nombreuses personnes voulant vivre de manière libérale…

Dans la même logique, l’article de l’Express affirme qu’être végétarien et le mettre en avant serait honteux et abusif :

« Sous la pression de mon entourage, qui me répétait que, sans viande ni poisson, je courais à la catastrophe », raconte Christel Dhuit [la chef de la cantine bio Soya].

Au bout de quelques mois, cette végétarienne convaincue escamote la volaille. « Mais le côté 100% végétal, contrairement au bio, je ne le claironne pas sur la carte. Rien de pire que l’étiquette « restaurant végétarien »! »

Sur le site de cette « cantine » on trouve donc encore les images avec des poulets au menu…

N’être donc QUE végétarienNE serait donc dangereux pour la santé, quelque chose à cacher, et surtout à ne pas assumer.

Pourtant, nous sommes clairement dans une époque où devenir rien que végétarien est très facile et simple. Mais ceci n’est pas un phénomène récent, les reculades ou bien les inventions de termes farfelus comme « pesco-végétarien » (« végétarien » qui mange du poisson!) servent systématiquement à donner bonne conscience tout en continuant de manger de la chaire animale.

Comme si dire « ah mais moi je mange presque pas de viande » servait les animaux et était de ce fait une pratique incroyablement correcte et méritant le respect…

« Végétarienne souple », « je suis presque végan », « je mange exclusivement bio », tout cela ne rime à rien et n’existe pas. Ne pas consommer de chaire animale n’a absolument rien d’extrêmiste et de difficile. Mais se la jouer « flexitarian » est plus simple, confortable et fun pour les bobos avident de confort et d’absence de remises en cause.

Pas de demi-mesures avec les animaux et dame nature. Soit on est, soit on n’est pas, tout le flou inassumé qu’il peut y avoir au milieu n’existe pas.

Pour défendre Gaïa et les animaux la seule solution est la libération animale et libération de la Terre!

Une nouvelle offensive du « Centre d’Information des Viandes »

Hier, 22 septembre 2010, un journal gratuit tirant à 400.000 exemplaires a été diffusé en région parisienne avec une couverture très particulière et ayant un écho certain sur le net.

Il s’agit en fait de la dernière initiative du « Centre d’Information des Viandes » qui est une véritable machine de propagande au service de l’industrie dont nous avions déjà parlé (voir nos articles La propagande du Centre d’information des viandes et La campagne « Le boeuf, bon par nature »).

On l’aura compris, cette publicité dans Direct Matin fait directement allusion à Lady Gaga. Celle-ci en effet est arrivé au début de ce mois au MTV Video Music Awards 2010 avec une robe… en « viande ».

Voici les propos à ce sujet du « styliste » Franc Fernandez, qui l’a « cousu » (voir ici les photos en détail de la robe en « viande »):

« J’ai été contacté par la styliste personnelle de Lady Gaga pour fabriquer cette robe, en m’inspirant du shooting pour le Vogue japonais où elle posait déjà avec de la viande. J’ai été acheté de la viande de race argentine chez mon boucher traditionnel, à Los Angeles, et j’en ai pris pour environ 23 kilos. La robe devait peser au moins 15 kilos au final.

La robe a été cousue puis réfrigérée dès qu’on pouvait pour garder la viande fraîche. J’ai tout de même dû coudre quelques morceaux une fois que Lady Gaga l’avait enfilée en coulisses. C’est une robe qui n’est destinée à être portée qu’une fois, car la viande va s’assécher et devenir dure. »

Toutefois l’initiative du « Centre d’information des viandes » est plus claire quand on voit ce qu’il y a au dos de la couverture du Direct Matin.

Il s’agit en fait de la promotion du site internet « kitchen music. » Le principe est simple : il s’agit d’un site internet avec des recettes qui sont proposées, après le choix entre plusieurs critères (le temps, le budget, l’humeur, etc.), sous la forme d’une émission de radio en ligne.

On peut alors cuisiner, en écoutant les consignes ainsi que de la musique.

Parmi les « chefs » on retrouve bien entendu Abdel Alaoui (voir son blog), qui fait office de monsieur gastronomie sur Canal + (« les recettes d’Abdel« ) après avoir effectué le parcours parfait du cuisinier carriériste au service des riches carnivores. Son « crédo » sur le site kitchenmusic est d’ailleurs: « Si y a pas de viande, y a pas de plaisir »…

Ce cuisinier se met en avant comme « branché » tout en jouant sur un côté comédien, et il est donc très utile à l’industrie de la viande qui se la joue « moderne » et « jeune. »

Le site kitchen music met d’ailleurs en avant des « oeuvres artistiques » d’un goût plus que morbide… mais qui sont tout à fait dans l’esprit morbide et décadent de la jeunesse « rock’n roll » des beaux quartiers.

Le site propose également de gagner des T-shirts, où l’on peut lire des slogans comme « porc favor », « viva el che-val » (allusion à Che Guevara), « Yes we tripes », etc.

Branchitude et marketing: l’industrie de la viande sait qu’en s’imposant dans la culture bobo, elle renforce sa position. Elle sait aussi que rien ne va mieux avec la mise en avant du « traditionnel » que le culte de la « modernité » débridée et sans contenu.

Si l’on ne comprend pas le sens de cette rencontre improbable, on ne peut pas saisir pourquoi l’alimentation de type McDonalds ou Quick d’un côté, et les orientations de type Halal ou cacher ou « jambon-beurre » de l’autre, sont des phénomènes se nourrissant l’un l’autre.

L’ultra-moderne produit une réaction de retour au terroir, réaction qui valorise inversement l’ultra-moderne en tant que seule « actualité »… On est alors obligé de choisir entre la peste et le choléra (voir nos articles Quick, halal ou pas, on en veut pas! et Petit retour sur le Quick Halal – à Lyon cette fois).

Cela ne peut que souligner la nécessité d’une culture végane forte, totalement alternative, et irréductible dans son identité fondée sur la libération animale et la libération de la Terre!

La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »

Hier, nous parlions du monde en 2050 : à quoi ressemblera-t-il ? Nous y parlions de la destruction des espèces végétales et animales, et nous voulons souligner à quel point les deux sont liés. On ne peut pas comprendre le sens de la libération animale sans comprendre le sens de la libération de la Terre, et inversement.

Si l’on prend l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, la chose est claire : la guerre, la déforestation et les exploitations minières refaçonnent toute la région (avec des petites villes, des routes, etc.), la source de protéines est animale et provient directement de la forêt. Depuis les chimpanzés jusqu’aux éléphants.

Dans cette région, le braconnage est un marché valant… un milliard de dollars.

Oui, un milliard de dollars, dans une zone géographique complètement bouleversée par le colonialisme, et où aujourd’hui encore les grandes puissances bataillent pour le contrôle des ressources, employant des seigneurs de la guerre. La déforestation et les exploitations minières vont de pair avec le braconnage, afin de fournir en « viandes » les travailleurs.

Pour comprendre l’ampleur de la guerre, on peut prendre l’exemple d’une horreur récente: dans l’est du Congo (RDC) fin août, 170 femmes et jeunes filles ont été violées collectivement, devant le reste de la population, dans la zone minière de Luvungi. On pense que le viol a été organisé par… trois milices, contre une quatrième !

L’ONU considère le Congo (RDC) comme la « capitale mondiale du viol » alors que se généralisent les tueries et les viols (des femmes, des enfants devant leur père, du chef de famille devant la famille, etc.).

Ainsi, si l’on veut défendre les chimpanzés, comme tous les grands singes dont les gorilles, comme tous les animaux et la nature, et si l’on veut réellement aider les peuples là-bas à sortir du cycle infernal imposé par les grandes puissances avides des richesses locales, il est clair qu’il faut partir du point de vue globale, celui de Gaïa.

Le massacre des animaux a lieu parce qu’il y a déforestation, et celle-ci a lieu car les pays riches veulent les richesses minières et le bois. Les populations locales sont utilisées comme main d’oeuvre, et dans cette folie l’unique moyen de survivre est de tout saccager.

Les grands singes deviennent donc une alimentation « normale » dans cette zone. 27 des 44 zones d’études et de conservation sont frappées par le braconnage de grand singes. Au Congo (RDC), 18 mois d’enquête viennent ainsi de montrer qu’il y a une énorme vague de braconnage afin de s’approvisionner en « viande » de chimpanzés (on peut voir ici des photos et des explications d’un reportage en anglais à ce sujet).

Les rares limites à cette tendance s’effondrent : l’Etat central est corrompu, impuissant et de toutes manières de mèche avec telle ou telle faction. Quant aux traditions locales, opposées aux meurtres des grands singes, elles sont balayées par les modes de vie propre à la généralisation de la guerre et des exploitations minières, qui brise les communautés locales.

Il faut souligner ici également l’influence de la religion, notamment celle du courant religieux pentecôtiste du prêcheur William Branham, qui contribuant à la destruction des traditions proches de la nature, amène la « permission » de consommer de la « viande de brousse. »

Sur les marchés, on trouve ainsi la « viande » de chimpanzés, mais également des orphelins vivants, vendus comme animaux de compagnie (comme sur la photo juste en bas). Pour un orphelin vendu, on considère que 10 autres ont été tués. Les orphelins se voient parfois mutiler les dents, au couteau chauffé à blanc, pour ne pas mordre les braconniers.

Cette pratique est tellement grande qu’elle génère une résistance chez certains grands singes eux-mêmes. De toutes aussi récentes études japonaises montrent qu’en Guinée les chimpanzés ont appris à repérer et saboter les collets (une boucle faite avec un fil métallique). Voici une photo d’un de ces chimpanzés, un exemple de résistance!

Bien entendu, l’étude ne parvient pas à savoir dans quelle mesure l’apprentissage de ce sabotage s’est généralisé, et malheureusement cette pratique de sabotage reste pour l’instant cantonnée à la Guinée. Mais en tout cas il existe, et il montre bien que les animaux ne sont pas des « machines. » Les animaux résistent à l’oppression, et il y a lieu de les appuyer!

En attendant malheureusement, dans les régions autres que la Guinée les collets blessent terriblement les chimpanzés, les rapports montrant que des parties significatives de la population sont blessées durement, à vie.

Et cette résistance ne peut pas faire face à la machine de guerre humaine. Une machine qui va du Congo à nos pays riches : en ce tout début septembre, il a été annoncé aux USA que 200 chimpanzés passeront en 2011 des laboratoires de la Alamogordo Primate Facility (Nouveau Mexique), pour aller dans des laboratoires à San Antonio, au Texas, subir la vivisection pour des recherches infectieuses…

C’est donc à nous, personnes humaines qui ne voulons pas participer à cette machine de guerre, d’intervenir et de contre-attaquer, de faire vivre la libération animale et la libération de la Terre, de faire triompher ces valeurs à l’échelle de la France, à l’échelle mondiale. Il en va de Gaïa.

Rappelons quelques chiffres : de plusieurs millions d’individus, la population de chimpanzés est passée à 2 millions au début du 20ème siècle.

En 1960, cette population est passée à 1 million.

Le chiffre est de 300.000 dans les années 1980.

Il était de 150.000 dans les années 2000.

Au Gabon, zone la moins pauvre de la région et recouverte à 80% par la forêt, la population des grands singes a décru de 56% ces 17 dernières années…

Le chiffre de 2050 sera de notre responsabilité!

Des chimpanzés aux gorilles, des forêts aux lacs: pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas rester végane

La personne qui faisait le site « Une lutte un combat » n’est plus végan. Cela peut avoir l’air anecdotique, car des personnes véganes qui abandonnent le véganisme ne forment pas un phénomène nouveau.

Toutefois, c’est très clairement une matière à réflexion, et pour que nous le sachions nous n’avons jamais rien vu à ce sujet. Pourtant, rien n’est plus faux de penser que les choses ne peuvent aller que dans un sens, et pas dans l’autre.

La pression sociale ne fait pas seulement que le véganisme est considéré comme mauvais et qu’il ne faut pas devenir végan : la pression sociale agit également sur le fait d’abandonner le véganisme. Ainsi, la personne qui faisait le site en question se disait « vegan forever » (vegan pour toujours, en anglais) mais a fini par devenir omnivore, revendant même ses vegetarian shoes.

Il ne s’agit bien entendu pas de voir les choses sous le prisme du seul individu (même si la personne en question ne s’était pas privée de critiquer La Terre d’abord ! depuis le début). Il s’agit de réfléchir aux tendances qui font qu’une personne reste végane, ou pas.

En l’occurence, à LTD notre critère est très clair : c’est le rapport aux animaux. Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas rester végane. L’adoption est à ce propos un critère très révélateur devant être entièremenet intégré à la pratique et à l’idéologie végane. Etre vegan et ne pas adopter est très clairement inconcevable et non crédible quant à la pratique végane à long terme.

Sur le site « une lutte un combat » les animaux étaient par contre réduits à ce qu’ils sont malheureusement pour beaucoup : de la viande. De la viande qu’on ne mange pas (ou plutôt qu’on ne mangeait pas) en l’occurence, mais jamais en tout cas des animaux libres, dans la nature. Or, si l’on devient végan, n’est-ce pas pour vivre de manière épanouie, en paix, dans un monde sans oppression?

C’est bien pour cette raison que LTD associe libération animale et libération de la Terre, comme c’est fait aux USA et en Amérique du sud par les gens qui ont compris que sans changement global, révolutionnaire, l’exploitation maintiendra sa domination… jusqu’à la destruction complète.

Le véganisme, ce n’est pas une initiative de charité pour gens désireux d’avoir une bonne conscience. Ce n’est pas non plus un régime alimentaire. C’est une démarche individuelle qui devient collective de par sa nature même. D’où le fait que pour des individus peu conscients de l’ampleur de la remise en cause qu’implique le véganisme, tout cela devient trop dur et on a un retour en arrière.

Il est très symbolique justement qu’en plus du régime alimentaire, la personne en question ait vendu ses vegetarian shoes. Être vegan ou ne pas être vegan, ce n’est pas une question de degrés : il y a un véritable saut qualitatif. Et dans ces cas là, la mauvaise foi, dans toute relation (entre deux personnes comme entre une personne et une démarche) d’ailleurs, est totale : quand on abandonne, on abandonne tout.

Raison de plus, quand on n’abandonne pas, de prendre le véganisme en entier. Il ne faut pas avoir une attitude passive par rapport aux animaux. Il faut s’ouvrir à la nature, être heureux de vivre, et lutter pour un monde sans exploitation ni oppression.

Quand nous disons « heureux de vivre » cela ne veut pas dire bien entendu qu’il faille être un « hippie » (dans le sens péjoratif du terme) qui reste stoïque face au malheur dans lemonde. Ce que nous voulons dire, c’est que Gaïa se suffit à elle-même, il n’y a pas besoin de paradis artificiels, de drogues, d’alcool… pas besoin de guerres, sauf celle pour sauver la planète…

Quand nous parlons d’aller vers les animaux, cela doit être un processus naturel, il ne s’agit pas de se forcer. Quand on comprend le véganisme dans son rapport avec Gaïa, c’est une utopie qui commence… aujourd’hui!

Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Le « camion végétarien », vegan bio et I-tal

Voici une interview du Camion végétarien, un camion itinérant en fait végétalien et d’inspiration rastafarienne. Il fait le tour de France et propose de la nourriture vegan, bio et I-tal (il sera par exemple à la fête de l’humanité à Paris).

De par la culture rasta, on retrouve donc dans cette interview des propos très religieux et totalement mystiques auxquels nos lecteurs et lectrices ne sont évidemment pas du tout habituéEs… Ni nous-mêmes, d’ailleurs!

Il n’y a pas ici de perspective comme la nôtre (libération animale + libération de la Terre, stratégie de libération totale contre l’exploitation), mais une perspective idéaliste, essentiellement fondée sur la santé, la mystique (les univers parallèles, le complot des dominants etc.).

Toutefois cette initiative est très sympathique et mérite d’être connue, car elle reflète une réalité certaine. Elle montre bien qu’il est faux de voir tout en noir: il y a de nombreuses initiatives qui existent, qui se montent…

C’est en ce sens qu’il faut comprendre le sens positif du Camion végétarien.

Bonjour,

Le Camion végétarien est un restaurant ambulant. Pouvez-vous nous en parler ?

Le Camion Végétarien fait partie de Vie! pour Végétaliens Itinérants Éducatifs, notre entreprise citoyenne d’initiation aux conduites éco-responsables et citoyenne, aux gestes de santé naturelle et à une alimentation intuitive.

Nous fêtons aujourd’hui notre premier anniversaire. Notre idée germa quand des amis nous proposèrent de cuisiner sur le stand de thé qu’ils trimballaient sur les festivals de musique.

Nous rassemblâmes 40m² de tables et tapis en tout genres et partions à CissacMédoc ReggaeSunSka2009. Végétaliens depuis plusieurs années, nous pensions juste faire à manger, mais les relais furent tels que le stand devint immense et la participation des gens, vitale.

Il nous fallut cuisiner les grandes quantités d’invendus que la grande distribution mit à notre disposition et avant d’avoir à les jeter nous-même les distribuer au plus grand nombre. Quand un fruit n’est plus vendable, il est toujours consommables en salade d’abricots aux endives fruits rouges et spiruline, alors nous nous retroussèrent les manches. Quitte à manger autant que ca soit bon oui!

Quantité égale Qualité! Pour apprendre aux gens et diffuser au plus grand nombre, rien de tel que l’expérience de chacun et le fait que les invendus nous soient offerts nous permettaient d’organiser des journées ou nous servions à manger, des repas complets sains, bons et créatifs pour 1,50€ et ca a continué de festivals en festivals.

Définition de faste en français: Magnificence qui se déploie et qui s’étale. Gardons. Bio Local Vegan I-tal Faste Food!

Notre initiative s’articule autour trois piliers: MangéMissiéLa!, du créole  »il faut manger maintenant », notre Rire pour Restaurant Interactif Relationnel et Éducatif, d’ateliers Santé pour Source d’Acquisition des Nouvelles Théories de l’Équilibre, enfin, de diffusion avec Le Journal d’Abord.

Nous travaillons lors de concerts, manifestations associatives comme Vive la Crise avec Pas à Pas à Villeneuve sur Lot et publiques. Nous participâmes même à la Braderie de Lille où au milieu de trois millions de personnes, les gens jouaient le jeu de se faire à manger. Cela nous valu peu de temps après de rencontrer Martine Aubry.

Nous revenons du festival de Luzy qui nous invita, tout comme le Garorock et, nous fumes présents à nos premiers salons bio. Nous offrons par foi nos prestations, notamment au concert pour Eddie à Pompogne et nous avons rassasié en Bio Local Végétarien une colonie de personnes handicapées lors d’un séjour vacances à Sauméjan et une maison de retraite pour ses journées portes ouvertes.

Pour ca, grand merci à Benoit de la Ligue pour l’Enseignement et à Tchoomin, chanteur local du Crew engagé S.O.Unity, dispo en téléchargement, pour son taf avec la maison de retraite.

Les gens sont enchantés de recevoir des infos brutes mais justes, ils les attendent depuis longtemps, alors nous donnons des vérités, des gestes et des habitudes. Nous apprenons aux gens la vaisselle au sable pour montrer que tout est possible.

Les alimentations I-tal et Vivante nous guident et nous revendiquons le Bio, le Local et le Végétalisme total (prouvé par l’AAD comme sain et sans carences, préventif et guérisseur de nombreuses maladies) comme moyens simples d’accéder à une santé durable et peu onéreuse. Nous préconisons le jeûne thérapeutique comme moyen universel de guérison comme montré par Bernard Clavière, Dr Tal Schaller et les Universités allemandes.

Qu’entendez-vous Alimentation I-tal? Quelle est votre vision monde ?

I-tal, c’est Positiver! À la base c’est manger selon RasTafarI, qui est très spirituel, en respectant la Terre.

Un rasta lit les textes sacrés de la Bible chaque matin et travaille la Terre chaque jour. Pour son alimentation c’est Fruits, légumes, céréales complètes, refus de l’industriel du mort et du raffiné et à chaque instant, prières et pensées positives.

Comme dans la médecine indienne de l’Ayurvéda, la puissance des pensées créatrices est source de vie. Les hindous disent d’éviter de cuisiner si nous sommes en colère car cette dernière se transmettrait aux convives. Ces idéaux nous mènent, nous aiment et AIMER pour nous: une Alimentation Intuitive un Mieux-Être Rayonnant.

Nous débattons et nous relayons que se changer soi-même c’est changer le monde dans son entier, fut-ce de 0,001% ! Nous inculquons les gestes de santé naturelle car elle est accessible et suffisamment documentée pour être établie à grande échelle, dès que les tenants polis tiqueront suffisamment et c’est bien cela que nous voulons pour notre société.

Protection des animaux, respect de l’avenir et des libertés fondamentales et surtout, vérités sur nos potentiels d’êtres de lumière, nos capacités en énergies propres et nos contacts avec d’autres univers.

Sur ce sujet, les gouvernements ont l’obligation d’ouvrir leurs archives après une prescription de 25 années et épais est le dossier en matière de visite extra-terrestre. Surprenant! Entrer en matière? Déclassification sur DailyMotion.

Dans ces ordres d’idées, nous diffusons: thérapies non-brevetables (qu’on ne peut breveter et s’enrichir avec) néanmoins reconnues comme les travaux à base de vitamines du Dr Rath (notamment une politique anti-sida développée avec le gouvernement d’Afrique du Sud et qui donne de très bons résultats) qui ont contraint les autorités sanitaires à déclarer il y a 20 ans déjà que oui, le cancer peut être guéri par les vitamines, tandis que les composants des chimiothérapies sont eux-même cancérigènes et profitent au Cartel pétrochimique.

Nous parlons aussi des thérapies énergétiques et globales que sont la gymnastique QiGong, les soins esséniens, la méditation, reconnue par l’OMS comme participative à un bon système immunitaire et le Reïki, Énergie Universelle de Vie, médecine japonaise traditionnelle, mal jugée en France mais remboursée par la Sécu en Allemagne et en Suisse. Nous réalisons des découvertes aux Corps subtils avec ces soins.

Nos notions d’alimentation intuitive comprennent les préceptes de l’alimentation naturelle tels qu’énoncés par Raymond Dextreit.

Nous boycottons donc le café, le sucre et l’alcool, substances dites à double solubilité (poisons overtoniens, dans lesquels nous pouvons ranger aussi les éthers, la morphine et la cocaïne) qui, par cette caractéristique peuvent détruire l’enveloppe des cellules et y occasionner d’irrémédiables dégâts.

Cela nous ramène à l’alimentation vivante, qui privilégie le cru, (bioactif, qui active la vie) et les graines germées, jus d’herbes, algues et autres super-aliments, (biogéniques, qui donnent la vie), par opposition aux aliments cuits (aliments biostatiques, qui ralentissent la vie) et les produits alimentaires (différent de aliment) morts, raffinés, industriels ou pleins d’additifs. (biocidiques, qui détruisent la vie).

Tout est sur internet, Ann WigMore, institut Hippocrate et www.santéglobale.net le site du Dr Tal Schaller. Enfin quant à l’usage des additifs dans l’alimentation, Corinne Gouget, santeendanger.net, vous dira pourquoi l’aspartame et le G.M.S., présents dans des milliers de produits sont reconnus comme excitotoxines, comment ils éprouvent notre corps jusqu’à provoquer les centaines de symptômes parfois mortels que les différents procès leur imputèrent et qui sont maintenant reconnus par les autorités sanitaires et quelles sont les améliorations de nos vies que nous supprimons ces poisons. Corinne a vu la garde de ses enfants lui être retirée, pourtant elle continue le combat pour la santé des nôtres. À soutenir donc.

Nous sommes également partenaires de mouvements tels que le Boycott des produits américains et plus encore de ceux d’Israël. Lingettes, oranges etc, tout cela finance les balles, tout comme le néfaste-food Quick qui est depuis peu, propriété de l’état d’Israël et participe donc à mettre de l’essence dans les chars de guerre et les engins de démolition, les deux principaux piliers de la politique de cet état. A l’heure ou nous écrivons ces lignes, la bande de Gaza, constitue le plus camp de concentration jamais établi, et un génocide s’y déroule chaque jour à coup de bombes au phosphore. J’ai bien sur tout le respect pour l’être humain et peu m’importe sa race ou sa couleur.

Nous prônons les valeurs humanistes et fondamentales que sont le respect de la Vie! Ainsi nous diffusons le Mouvement du Dr Rath pour la vie, qui avec les survivants d’Auschwitz a établi une constitution pour l’Europe. Malheureusement depuis décembre 2009, le traité de Lisbonne (dont 96% est une copie du texte de 2005 que les français et les hollandais ont refusé par référendum) est en vigueur et prend rôle de constitution.

En communauté européenne, les pays avaient leur identité, maintenant que nous sommes en Union Européenne, la constitution de l’Europe remplace les constitutions nationales. Plus de libertés civiles, pas de possibilité de destituer la Commission européenne ou de choisir notre président et même le parlement européen, que nous élisons, n’a aucun pouvoir sur les décisions de la commission.

Nous sommes devenus les États-Unis d’Europe, un état fasciste, dictatorial et cynique. Pour savoir plus, nous vous conseillons The Nazi Roots of the Brussels EU, le nouveau livre Dr Rath, disponible gratuitement sur le net, pour le moment uniquement en anglais mais l’équipe de traduction dont nous faisons partie avance bien.

Vous y lirez que les élites secrètes ont mis Hitler au pouvoir et financé la 2nde Guerre Mondiale et sont les mêmes que celles qui ont installé Sarkozy en France ou créé les dettes des États. A ce sujet nous vous recommandons également les films et le mouvement du Zeitgeist, bras de diffusion du Venus Project. Ces deux films en deux heures chacun font le an de tout les mensonges et les alternatives pour en sortir.

Le Venus Project est un modèle de société ou nous collaborons tous ensemble à la mise en place d’une société réellement durable. Pour ca il faut donc faire fi de l’argent ou des nationalités et se donner les moyens de développer les énergies renouvelables, les constructions écologiques et le respect de la biodiversité. Tout cela est réalisable par une économie à base de ressources par opposition à économie basée sur le capital et nous devons pour ca, déclarer la Terre comme héritage commun à tout les êtres vivants. Nous aimons la spiritualité, synthèse de la religion et de la science et aimons les médecines douces et leur cortèges, il faut donner pour recevoir.

Qu’est ce qui vous a motivé à réaliser ce projet? Comment le vivez-vous personnellement?

Nous partons d’un raisonnement simple, si nous voulons que les gens mangent végé ou vivant, c’est à nous de leur montrer en quoi c’est bien plus que de la salade et nous avons promis de laver autant d’assiettes que nécessaire. Nous avons déjà servi 1500 repas!

La responsabilité que nous avons pour une santé universelle nous guide, pour les animaux, les hommes, la Terre et l’Amour Universel. Nous nous promenons avec une expo qui rapporte tout ces points. Alimentation Vivante, Anatomie herbivore de l’humain, recettes créatives et bienfaits des plantes. Nous expliquons qu’il en faut peu, très peu, pour être heureux et que tout s’apprend.

Il n’y a pas de dons, il n’y a que des portes ouvertes ou à ouvrir et l’alimentation joue pour beaucoup dans notre quotidien. Par elle, nous avons un fabuleux moyen d’agir sur nos sociétés et nos organismes, puisqu’en mangeant sain ou en sautant des repas, nous retrouvons le contrôle sur nous-même.

En supprimant la digestion, nous récupérons de l’énergie. Les briseurs de fatigue (café, thé, tabac, alcool, viandes…) sont excitants et empêchent notre corps de se relaxer et se ressourcer à chaque instant de notre vie.

D’où colères et frustrations. La merveille de la Vie fait que chacune de nos abstinences résonne en nous, gardant à 100% notre énergie sur ce nous faisons. Nous pouvons alors aller sereinement dans notre vie et celle des nôtres. Gandhi, végétarien et heureux, disait:  »un seul citoyen informé vaut 10 000 citoyens endormis. »

Les causes sont nombreuses ou nous nous investissons: pour le bio, le végétarien, en faveur des thérapies de santé naturelle, en soutien aux faucheurs volontaires d’OGM (procès de 87 personnes chez nous à Marmande 47 début octobre 2010, contactez-nous pour nous aider) et pour la politique et l’associatif local. A nous d’imposer l’évolution que nous souhaitons.

Dans votre vie privée, avez-vos également une alimentation végétalienne, refusez-vous tout produit d’origine animale ?

À 100%, nous refusons les produits d’origine animale comme le miel ou la propolis, le cuir, et la fourrure et nous refusons plus largement tout ce qui est agressif pour le corps: vinaigre (précepte d’alimentation naturelle) et produits chimiques.

Nous refusons le dentifrice et privilégions l’argile verte (seul le brossage compte, le dentifrice lui est dangereux), le shampooing et le savon puisque la peau met des semaines a se refaire de cette agressions et à ré-sécréter ses protections naturelles et les produits ménagers dangereux pour l’environnement et le vivant (nous nettoyons au vinaigre et à l’alcool, c’est à cela qu’ils servent et rajoutons des huiles essentielles)

Nous tenons toutefois à insister sur le fait que peu importe son alimentation, le sentiment de culpabilité est bien plus nocif à la santé que tout ce que nous pourrions avaler. Toujours privilégier le bien-être, c’est ce que nous diffusons. A chaque jour sa benne et les moutons seront libérés.

Nous sommes en parfaite santé. Par un peu d’exercice, quelques techniques (comme se racler la langue dès le réveil pour ôter toutes les toxines que cette salive macérée contient, geste du yoga avant de se mouiller tout le haut du corps et s’étirer pour bien se réveiller) et un mode de vie sain, nous gardons notre corps propre de l’intérieur, ce qu’il secrète est alors facilement lavable par un coup de gant matin et soir.

Nous mangeons beaucoup de Salades composées et de graines germées, beaucoup de cru et trouvons toujours de nouvelles idées pour nous régaler, mais pas à heure dite, seulement quand nous avons faim, c’est le secret du bien-être. Les maladies cardio-vasculaires (1ère cause mondiale de mortalité) tout comme le cancer, se servent de notre sur-alimentation. Tout que nous mangeons et qui n’est pas digéré, ira boucher les artères et nourrir les cellules cancéreuses.

Nous enrichissons nos plats en Goji, Spiruline et autres super-aliments (certains disent que c’est cher mais une cure d’un mois coute le prix d’un kilo de viande, de deux pots de nutella ou de trois paquets de cigarettes), de levure de bière (rien de plus économique, le rapport prix/nutriments de la levure est ahurissant) de fleurs et fruits sauvages, de fruits secs, d’huiles de pression à froid.

Avec les plantes telles que l’ortie, le thym, la verveine, ou le tilleul, les aliments-miracles comme l’ail, l’oignon, la carotte ou le persil (plus riche en Vit. C que l’orange) et des exercices comme la méthode Durville, la respiration ou le TaïChi, nous avons tout a portée pour une santé globale.

Consommer Bio et local a également l’avantage de réduire le pétrole et redynamiser l’économie locale, souvent lésée par la fuite de nos capitaux privés vers les grandes entreprises. Selon un rapport UMP, depuis 1960, les grandes surfaces détruisent cinq emplois durables pour un seul précaire qu’elles créent.

Nous combattons bien sûr toute forme d’exploitation du vivant, ainsi nous sommes pour l’interdiction des corridas, chasse, zoos, cirques, laines, soies et bien sûr, tests sur animaux. En plus d’être cruels et ingrats, ils sont inefficaces et inadaptés.

Dans  »Rétablir l’harmonie avec le peuple animal », le Dr Tal Schaller explique l’erreur vivisectionniste:

1Le persil tue le perroquet mais est anti-cancérigène pour l’homme.

2les amandes sont toxiques pour les chiens et les lapins mais ils peuvent ingérer des quantités de belladone qui tuerait un être humain

3la pénicilline est mortelle pour le cobaye ( hamster) alors qu’il peut avaler sans risque de la strychnine

4 la morphine est surexcitante pour la souris et antalgique pour l’homme

etc etc etc

 »En fait la vivisection, est l’un des moyens utilisés par l’industrie pharmaceutique pour maintenir son pouvoir sur la société car les médicaments non testés sur les animaux n’obtiennent pas l’autorisation de mise sur le marché. Or ces tests coutent si cher que seules les grandes multinationales peuvent se le payer, maintenant loin les petites compagnies et leur médicaments naturels et suppléments alimentaires » Dr Tal Schaller.

Ajoutons que les médicaments correctement prescrits et utilisés normalement sont la 4ème cause de décès aux USA. Pas d’effets secondaires, juste des effets. Les chimiques ont pour particularité caractéristique de détruire le système immunitaire.

Nous vivons avec trois chiens et deux chats que nous nourrissons avec nos restes et les bases de l’alimentation vivante pour éviter que les croquettes, réservoirs d’ogm et d’additifs en tout genres, n’atteignent trop leur santé.

De plus, être végétarien veut dire trouver d’autres solutions pour nos animaux que des croquettes au… bœuf ou au poulet! Des croquettes vegeta*iennes existent sur internet et ils s’en portent mieux.  »En nourrissant un chien de viande exclusivement, il meurt en 4 semaines. » Raymond Dextreit,

Vivre sain, guide de l’alimentation naturelle. Quant au fait de manger de la viande, citons Anne Meurois et Daniel Givaudan dans  »Le Peuple Animal »:  »La souffrance d’un animal, son stress, s’imprègnent naturellement sur son organisme éthérique, appelé aussi âme-vitale. Lorsque nous absorbons une chair animale, nous faisons nôtre, inconsciemment, la mémoire du stress et la souffrance en question. »

Quelle est votre perspective à long-terme? Quels conseils donneriez-vous a ceux d’entre nous qui veulent aider ?

Nous souhaitons réussir et développer notre entreprise comme il se doit. Bientôt LeCamionVegetarien.com deviendra le BusBio.fr et nous ouvrons ChezFou! Pour Cantine Humaniste, Éducation au Zen et Formation à l’Omniscience Utile !

Le but est de voir des camions végétaliens partout en France et dans le Monde pour qu’a chaque fois que nous ayons faim de tout, nous ayons de quoi nous remplir la panse et l’esprit de nourriture saine et de vibrations positives. Le format de la franchise nous intéresse afin de diffuser notre concept clés-en-mains, protocoles, et recettes inclus, toutefois, nous donnons déjà l’intégralité a qui veut bien le recevoir.

Tout ceci s’enclenchera quand nous aurons fini les dossiers de financement et dès que l’interdit bancaire généré par un an d’activité sera levé, le Bus Bio sillonnera les roots de transes et de navet [jeu de mot : comprendre « les routes de France et de Navarre – NDLR] afin de sensibiliser toujours plus a la condition animale, à l’éco-citoyenneté et à la spiritualité totale. En cela, l’alimentation Intuitive est une clé phénoménale.

Pour nous aider, nous avons besoin de dons, de matériels, d’un rétro-projecteur et d’un nouveau camion, mais tout ce que nous avons à donner est le bienvenu. Nous en ferons usage. Du temps, des moyens et de l’énergie pour construire ce monde aussi vrai qu’il est beau.

Porter notre bonne parole toujours plus haut. Quand nous avons le savoir-faire, il faut le faire savoir, et nous végétariens, végétaliens, vegan, avons le savoir-faire et donc, une mission sacrée. Toujours plus fort. Nos gens attendent, nos frères qui seront vegan quand nous leur auront dis tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons entendu comme mensonges à la télé ou dans les journaux..

Tout ce que nous avons est ce que nous sommes et notre unité est notre seule force ! C’est un des piliers du Venus Project que nous aimons, relayons et diffusons. Rendez-vous sur mouvement-zeitgeist.fr.

Le mot de la fin:

A Nous tous, grand Merci pour les moments vécus et partagés! Nous grandissons chaque fois que nous apprenons à aimer. Notre unité est notre seule force, et nous sommes nombreux! À Nous! Nous rêvons de diffuser de partager de donner à tout un chacun, nous serons disponibles en fin d’année, merci de nous contacter pour toute idée, partage, suggestion.

Soyons ce changement que nous voulons voire dans le monde! Pour l’alimentation:Vivant Végétal Varié comme dit TalSchaller. Nous espérons nous voir tous bientôt dans des évènements citoyens éco-responsables et durables. L’unité est remerciement pour Lui qui entend. Puisse nos paroles nous faire grand bien et nous apporter le courage l’Amour et la Joie que nous méritons tous!

Nous sommes créateurs et êtres de Lumière, puisse l’Énergie nous bénir dans tout l’Univers!

Préceptes du Reïki: 1 Vis courageusement 2 vis en confiance 3 gagne ta vie honnêtement 4 respecte tes parents ainés et professeurs 5 Aie de la gratitude pour tout ce qui vit.

Non, les « Knacker (goût cervelas) » ne sont pas vegan !

Nous avons déjà parlé des substituts de viande a base de soja. A LTD, nous estimons qu’une idéologie végane ne doit pas se pratiquer avec de telles envies (de faux sang). Ainsi, si l’on va dans des restaurants se disant végétalien et que l’on trouve au menu du faux poulet, il y a comme quelque chose qui cloche…

Pourtant, bon nombre de vegan se tournent et apprécient ce genre de nourriture non éthiquement correcte. En effet, se revendiquer vegan et manger des faux morceaux d’animaux n’est pas logique, et décrédibilisant aux yeux du camp adverse. Et l’ennemi aura bien raison de critiquer des personnes mangeant des substituts végétaux de viande.

Comme nous l’avons mentionné dans notre article précédent, ces faux morceaux de carnés ressemblent à s’y méprendre à de la viande: on a la forme identique des saucisses, le faux gras des tranches de jambon, la fausse viande hâchée récemment commercialisée par Sojasun etc.

Tout est ainsi mis en oeuvre (l’apparence visuelle, les textures des aliments, les arômes etc) pour que l’alimentation des végans ressemble à de la viande!

Prétendre le contraire serait de la pure mauvaise foi.

La marque allemande Vegusto commercialise ainsi tout un tas d’aliments vegan imitant la « viande » allant des burgers, en passant par des rôtis et en finissant par les saucisses…

Les images des produits qu’ils vendent sont à ce propos on ne peut plus explicites et reflètent bien la mentalité dominante, que se soit chez les industriels ou chez certains vegans qui manquent apparemment de confiance en le véganisme.

L’exploitation des animaux est partout. Se dire que ce ne sont que des substituts est faux, car meme si ces produits sont d’origine végétale, ils se basent sur le meurtre des animaux en prenant exemple des plats a base de « viande » pour faire leur business.

En achetant, on entretient cette mentalité axée sur les plats à base de « viande ».

Sans compter qu’il y a forcément des tests de goût qui sont faits (pour obtenir le même goût, la même texture…), utilisant nécessairement des produits à la base de cadavres…

A quoi sert donc d’etre vegan pour manger des fausses saucisses et du faux salami ?

Etre vegan est une lutte altruiste pour les animaux et la nature, prétendre refuser la consommation de viande de vaches tout en consommant des imitations végétales de burgers…. est-ce bien sérieux ?

Alors que le véganisme doit permettre un nouvel horizon du goût, détaché de celui du sang, et expression de rapports harmonieux avec Gaïa!

Vivisection à l’Inra, au service de l’exploitation animale

Nous parlions récemment de Florence Burgat, directrice de recherche à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et « intellectuelle » consacrée au droit des animaux.

Eh bien voici un exemple de ce qu’est l’Inra, à travers un article évidemment lamentable du Canard enchaîné, mais qui a l’utilité de présenter une chose habituelement inconnue tellement cet univers de la vivisection est opaque.

Cette opacité témoigne d’ailleurs du ridicule de la position de Florence Burgat, engagée pour les animaux mais philosophe à l’Inra!

Mais voici donc l’article:

On l’a dans l’os

Le jambon industriel ne réussit pas aux rats. C’est ce que vient de montrer l’Institut national de recherche en agronomie (Inra).

Pendant trois mois, des chercheurs de l’Inra de Toulouse ont rempli la moitié de la gamelle de 344 rats avec quatre types de jambons cuits. Les pauvres bêtes s’étaient vu injecter juste avant un puissant cancérogène.

Résultat : les rats qui avaient profité de la pitance la plus farcie en nitrites affichaient le plus de microtumeurs du côlon. Or, les nitrites, c’est ce que les fabricants de charcutaille saupoudrent généreusement sur leurs jambons.

D’abord pour nous éviter de choper le botulisme, une maladie neurotoxique qui vous paralyse en moins de deux. Mais aussi pour que le jambon sous Cellophane ne vire pas marronnasse et insipide…

L’industrie charcutière a d’autant moins goûté l’expérience de l’Inra qu’elle avait mis la main à la poche. Une générosité conditionnée par quelques contreparties comme la signature d’une clause de confidentialité.

Pendant les trois ans du contrat de recherche, les scientifiques ont ainsi été priés de la boucler. Et pas question, bien sûr, de fourrer le mot « jambon » dans l’étude, remplacé par un très explicite: « viandes transformées cuites, nitritées, oxydées et à forte teneur en hème ».

Pour éclairer notre lanterne, l’hème, c’est la molécule qui donne sa couleur rouge à la viande et rosée au jambon. Elle est soupçonnée de favoriser le cancer du côlon, surtout quand on la mélange aux nitritres.

Pour la petite histoire, les chercheurs se sont aussi aperçus que l’effet sur les rats du jambon cuit et nitrité était pire quand il avait pris un coup d’oxydation à l’air libre. En clair, mieux vaut ne pas laisser dormir au frigo ses tranches de jambon une fois qu’on a entamé le paquet.

Tout ça colle méchamment avec les statistiques, qui montrent que les gros mangeurs de charcuteries ont 20% plus de risques d’écoper d’un cancer du côlon que les adeptes du brocoli.

Les fabricants de jambons, qui n’avaient pas moufté jusque-là, battent à présent du tambour sur le thème : les « aliments modèles » utilisés pour l’étude n’ont rien à voir avec « les charcuteries proposées aux consommateurs ». On a aucune raison de croire qu’ils nous prennent pour des andouilles…

Entre le titre de cet article, la mansuétude (les « pauvres bêtes ») hypocrite et la considération comme quoi évidemment toutes les personnes lisant le Canard enchaîné mangent du cadavre, on reconnaît un ton typiquement « distant » à la française et on voit les limites de l’article, qui n’arrive pas à sortir du dilemme : la viande c’est la souffrance, une hygiène lamentable, tout cela pour du profit mais… il faudrait bien en manger.

Mais ce qu’il faut également bien voir, c’est ce qui rappelle ce qu’est l’INRA : une structure organisée par l’Etat au service de l’industrie de l’exploitation animale.

Une structure donc non démocratique au possible, au service des ennemis de la libération animale. Et cela montre bien que si l’Inra paye des « intellectuels » comme Florence Burgat, ce n’est pas pour rien : c’est pour induire en erreur, pousser au réformisme, détruire la radicalité, empêcher de penser en prônant un verbiage universitaire bourgeois incompréhensible…

Action parallèle à la construction du plus grand abattoir de poulets à Wietze

Nous avons parlé de l’occupation du terrain du plus grand abattoir de poulets en Europe, à Wietze en Allemagne. Cette occupation continue ! Malgré les menaces d’expulsion !

Si vous vous rappelez, il y a de nombreuses fermes – 400, en fait ! – devant se construire autour de cet abattoir, afin de le fournir et de satisfaire ses cadences industrielles.

Une de ces fermes en construction a été détruite la semaine dernière, par un incendie causant 500.000 euros de dégâts. On peut voir une vidéo ici.

Voici le communiqué de l’action, qui présente un point de vue très élaboré certainement intéressant:

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2010, un incendie a été causé à Sprötze sur le terrain d’une ferme-usine de poulets. L’ensemble des bâtiments s’est effondré. Il y aurait pour 500.000 euros de dégâts de causés.

Cette ferme-usine devait être un des 400 fournisseurs pour le plus grand abattoire de poulets d’Europe, à Wietze. Pour cette action, les raisons sont multiples : par la construction de nouvelles fermes l’environnement va être massivement abîmé. L’amoniac, qui est dans le purin des animaux, amène l’acidification des sols. Des pluies acides se produisent, ce qui amène la mort des forêts. Les eaux sont polluées et endommagées pour longtemps.

Pour les animaux non humains, des énormes quantités d’eau et d’alimentation sont gaspillées. Pour 1 kilo de viande de poulet, il faut en moyenne 10 kilos de céréales et/ou de Soja OGM, et plus de 1.500 litres d’eau.

Les forêts humides sont défrichées pour les cultures de soja. Le Co2 est absorbé de manière plus difficile, et le changement climatique est accéléré. D’innombrables espèces animales et végétales sont également anéanties. Par l’accroissement du transport des poids lourds, pour le transport des aliments et des animaux non humains, encore plus de Co2 est produit.

Les animaux non humains sont considérés et utilisés comme des ressources utilisables. Par exemple dans les zoos et les cirques, comme animaux de compagnie, pour les producteurs de fourrure, de cuir, de viande, d’oeufs et de lait, pour les tests sur les animaux, etc.

Par là, il leur est nié tout besoin, sentiment, souhait ou la sensation de douleur. Ils n’ont aucune chance de décider de leur vie.

Cette action a a été menée afin de sauver directement des vies, étant donné qu’auparavant toutes les confrontations menées au moyen d’arguments ont échoué.

La pression psychologique et les dommages financiers qui reposent sur le propriétaire nous sont connus. Cela n’est cependant en rien comparable à la souffrance que les poulets doivent endurer là-bas.

Nous saurons empêcher toutes les tentatives de reconstruire la ferme afin de tirer du profit aux dépens des individus !

Tant que les animaux non humains sont soumis à la domination des êtres humains, des entreprises d’exploitation animale de ce type restent des cibles de ce type d’action.

L’action doit également montrer que l’exploitation animale peut être directement combattue.

Nous voulons ici faire remarquer que nous refusons toute mise sur le même plan de la situation des animaux non humains aujourd’hui avec la situation des victimes du national-socialisme. Les causes et conséquences des différentes formes de domination sont complexes et se différencient en de nombreux points.

Celles-ci ne sont pas à considérer en les opposant, mais en les analysant et les combattant toutes. La critique de la domination doit contenir une confrontation avec le spécisme, le capitalisme, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, etc.

Nous voulons par là encourager à lutter à sa propre manière pour la libération de tous les individus de toute forme de domination.

Pour la liberté de tous les animaux!

Un âne en parachute ascensionnel pour la publicité?!

La mer d’Azov est une petite mer reliée à la mer noire, entre l’Ukraine et la Russie. Il y a donc des plages et on connaît l’inventivité des publicitaires pour faire parler d’eux. Cette fois, pas d’avion avec une bannière, mais… un âne.

Ainsi sur la plage de Goloubitskaïa, l’âne a été accroché à un parachute ascensionnel, et simplement tiré par un bateau, afin d’être une demi-heure dans les airs.

« L’âne a crié et les enfants ont pleuré » raconte la responsable de police ukrainienne à l’AFP. Sauf que personne n’avait appelé la police sur le coup… il y a de l’émotion, du scandale, mais la passivité a dominé. L’évènement a ainsi eu lieu la semaine dernière déjà…

Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le degré d’implosion sociale dans les pays de l’Est. C’est bien la preuve du caractère social des brutalités contre les animaux.

Et inversement le scandale est désormais très grand, devant les réactions populaires, forçant l’Etat à réagir et à rechercher ceux qui ont organisé cette « publicité. »

On peut voir une courte vidéo ici et une interview là au sujet de cet évènement. Les gens pensaient même qu’il s’agissait d’un chien, tellement le parachute était haut.

L’âne était évidemment terrorisé, et il a été trainé à moitié mort sur plusieurs mètres dans l’eau lorsqu’il a atterri.

Les médias expliquent qu’il s’agissait de faire la promotion du parachutisme ascensionnel, en réalité il s’agissait de faire de la publicité pour une plage privée, en attirant l’attention.

Aussi fou que cela puisse paraître, il y a eu déjà une sorte d’équivalent. Nous avons maintes fois critiqué les délires de l’art contemporain, voici encore un terrible exemple, avec Wolfgang Flatz.

Wolfgang Flatz a voulu montrer le rapport de l’être humain à la chaîne alimentaire. Il a donc organisé une performance intitulée « viande » à Berlin : une vache morte était jetée depuis 40 mètres de haut ; son cadavre était rempli de feux d’artifices afin de faire une sorte de « spectacle. »

Wolfgang Flatz, qui a son propre musée, et son propre nom tatoué en grand, cela ne s’invente pas, est connu pour des performances provocatrices mettant en jeu son propre corps (rentrer dans une cloche pour sonner soi-même jusqu’à être assommé, alors qu’un couple danse une valse devant, etc.).

Il explique ainsi sa démarche :

« Un peintre travaille avec son pinceau, sa toile et ses couleurs, et moi, je travaille avec mon corps, avec l’espace et le temps. Je mets ça sur le même plan. Pour moi, la douleur est un moyen stylistique, un moyen d’expression que j’ai découvert et que j’utilise, un peu comme Van Gogh utilisait ce jaune très vif. Le jaune de Van Gogh est une couleur qui ne s’oublie pas, parce qu’émotionnellement, il vous touche. Pour moi, le corps est un moyen d’expression très fort, et la douleur est une variation de ce moyen d’expression. Tout le monde a peur de la douleur, moi y compris. Mais s’infliger de la douleur ou s’en libérer, ça signifie accepter son existence et se confronter à elle. »

Non seulement cela n’a aucun sens à part l’auto-agression et le culte du rapport de force (avec soi-même en l’occurence), mais on voit où mène ces tendances agresives et destructices : à la négation de la dignité de l’animal, encore une fois sous des prétextes intellectuels de « réflexion » sur le rapport aux animaux.

On a la même chose chez des « artistes » comme Tinkebell, Angus, Delvoye, Evaristti etc.

La seule réflexion correcte, c’est l’éthique végane… et l’action qui va avec!

La campagne « Le boeuf, bon par nature »

Lorsqu’on s’intéresse sincèrement au réchauffement climatique, à ses causes et à ses solutions, il est clair que la consommation de viande joue un rôle clé dans le changement climatique.

Pourtant, cette information cruciale est bien soigneusement cachée par les médias et les industries.

L’information générale sur l’impact de la consommation de viande sur le climat est connu, c’est la quantité importante de gaz à effet de serre produit à chaque stade de « production » de la viande.

Il est notamment connu que les forêts brésiliennes sont anéanties afin d’y cultiver le soja qui servira d’aliments aux bovins. Ainsi il n’y a plus d’arbres pour absorber le CO2 (le massacre des arbres engendre aussi toutes les autres conséquences mortelles pour la faune et la flore).

Par ailleurs, les ruminants rejettent du méthane. 1 kilo de méthane équivaut alors à 23 kilos de CO2.

Enfin, le transport vers l’abattoir est également source de pollution et de rejet de CO2.

Une lutte correcte pour l’écologie doit donc bannir la viande de sa consommation.

La mode de l’écologie propose une importante panoplie de dérives, le tout servi sur un plateau de publicités mensongères. En ce moment par exemple se déroule la campagne « Le boeuf, bon par nature » crée par Interbev, « l’Association Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes » dont l’objectif est de renverser les arguments écologiques, dans le but d’une consommation de boeuf !

Parmi les manipulations écologiques il y a le fait que consommer de la « viande » serait « vital pour la préservation des prairies » et que l’élevage serait « façonneur de paysage ».

La vie reprend ses droits d’une manière ou d’une autre, à un moment ou un autre, et la nature n’a certainement pas besoin que des animaux soient exploités pour pouvoir vivre et grandir. Les insectes contribuent à la régénération de la végétation et Gaïa sait vivre toute seule.

Alors la boutade « Décidément, le bœuf crée la vie autour de lui. » est honteusement de très mauvais goût et déplacé quand on sait les souffrances endurées par ces animaux tout au long de leur (courte) vie.

A un moment où la consommation de viande explose partout dans le monde, à en croire ce site, tous les boeufs sont élevés gentiment dans la nature, l’élevage industriel n’existerait pas…

Outre l’utilisation du prétexte de la biodiversité, est également mis en avant le côté familio-rural de l’élevage de bovins. Ces deux points sont également des argument phares dans le milieu « écologique ».

Ne cessant de jouer sur les mots, lire une fois de plus « Ainsi, grâce au bœuf, nos campagnes sont pleines de vie » est lamentable car se servir des sentiments et opposer les vies entre elles est indigne.

Mais de toutes façons, à quoi s’attendre avec des personnes qui font naître des animaux pour les tuer ? A quoi s’attendre avec des personnes qui utilisent et manipulent le réchauffement climatique sur le dos des animaux ? A quoi s’attendre avec des personnes qui disent qu’exploiter (et tuer par la suite) des boeufs, est au final une source de vie ?

Ne nous étonnons pas non plus que le CIV (« Centre d’Informations des Viandes« ) tienne le même discours…

Contrairement à ce que propose le site « le boeuf bon par nature », la seule et unique solution disponible pour protéger l’environnement et les animaux est le véganisme. Tous ces gens qui viennent tirer profit de la crise climatique pour vendre et tenter de banaliser leurs actes de torture n’ont aucun sens, à part celui du profit. La seule énergie qui est « naturelle », « vitale » et « essentielle » c’est le véganisme!

L’entomologie pour les bobos-écolos avides de chair

Sous couvert que l’espèce humaine est omnivore, et donc opportuniste, une nouvelle perspective pourrait s’ouvrir aux personnes assoiffées de sang.

En effet, l’on entend de plus en plus parler d’entomologie, ou consommation d’insectes. C’est ce qu’est en train d’actuellement étudier la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) afin d’en promouvoir la consommation d’ici fin 2010!

La consommation d’insectes pourrait, selon la FAO, être une source de nourriture en situation de crise (sécheresse, famines…), car d’une grande richesse nutritionnelle.

D’ailleurs, certaines populations pauvres exploitent ainsi des invasions de criquets pèlerins qui ravagent les récoltes.

Toujours selon la FAO plus de 1400 espèces de larves et d’insectes, prélevés directement dans la nature, seraient consommés dans 90 pays.

Plutôt que de chercher à se passer de viande, et de refuser les meurtres, on se tourne vers une autre espèce animale; l’avantage écologique à la consommation des insectes est par exemple évoqué dans cet article du journal Le Monde.

La faible production de céréales nécessaire dans les élevages d’insectes (1 à 2 kilos contre 10 kg pour 1 kg de boeuf) est dorénavant mise en avant. Par contre, lorsqu’il s’agit de réduire, voire stopper, sa consommation de viande, cet argument écologique est zappé. Mais dès que l’on sait quels autres êtres vivants manger en plus ou en remplacement, cet argument repointe le bout de son nez !

Pourtant, les sources de protéines végétales ne sont pas rares et sont très bonne qualité. Citons en guise d’exemple, le soja et tous ces dérivés (tofu, miso, tempeh…), les légumineuses (lentilles, pois chiches…) etc.

100g de steack haché contient entre 10 et 15g de protéines, une galette de soja en contient 15,5g. Les personnes végétaliennes ne sont pas des zombies faiblards, ce culte de la consommation d’êtres vivants prend des proportions terribles avec le futur développement de l’entomologie. Pour pouvoir continuer à assouvir ce culte des protéines animals qui rendent « fort » on va toujours de plus en plus loin dans l’exploitation animale.

L’article, pour vendre son topo, souligne que « D’ailleurs, nous consommons déjà involontairement 500 g en moyenne de résidus d’insectes par an, dans le pain, les jus de fruit… »… Le ridicule ne tue apparemment pas!

Certains peuples d’Asie ou d’Afrique consomment régulièrement des insectes mais si cette pratique se développe dans les pays capitalistes, l’on peut largement craindre le pire pour le respect de ces insectes qui seront « produit » de manière intensive.

Le commerce des insectes, qui pourrait être propulsé par le côté écolo-branché de cette pratique, n’est heureusement pas encore rentré dans les moeurs occidentales. Le monde des insectes est un monde riche et merveilleux où les découvertes sont constantes. Les insectes appartiennent à Gaïa et doivent rester dans leur milieu naturel : la Nature!

Barbecue géant à Paris en l’honneur de la diversité?!

Dans notre dernier article, nous disions que la France était en quelque sorte le pays anti-végan par excellence, en voici encore une sinistre démonstration.

Le 23 mai aura en effet lieu sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris un barbecue géant et gratuit organisé par les fédérations des boucheries d’Ile-de-France.

Avec évidemment, un tirage en sort et des cadeaux relevant de cette « culture »: croisière au soleil, cours de cuisine, cours d’oenologie. Vacances polluantes et inutiles dans une nature réduite au paysage, cours de cuisine où les estomacs sont des cimetières, et bien sûr le pinard considéré comme une valeur « civilisationnel. »

Et cerise sur le gâteau, ce barbecue rentre dans le cadre de… « Nature capitale », un événement rentrant dans le cadre de la Journée Mondiale de la Biodiversité!

Bien entendu, il s’agit là d’une vaste campagne, qui se déroulera en fait du 3 au 31 mai, le barbecue étant le point culminant. Voici un communiqué des organisateurs, les Fédérations des Artisans Bouchers d’Ile-de-France et les Labels Rouge (nous soulignons certains passages importants). Il est destiné aux bouchers pour qu’ils participent à cette campagne.

DIMANCHE 23 MAI 2010

Comme lors de chaque campagne de communication des Fédérations et des Boucheries d’Ile-de-France, les artisans bouchers proposent aux Parisiens et banlieusards de découvrir et redécouvrir les races à viande française autour d’une rôtisserie et d’une grande dégustation.

Cette année, en collaboration avec les Labels Rouges et plus particulièrement leur gestionnaire FIL ROUGE, les Fédérations des boucheries leur sont associées pour proposer, le dimanche 23 mai 2010, une grande dégustation de 3 bœufs, 1 veau et 10 agneaux cuits à la broche.

Cet événement sera notamment l’occasion pour les artisans bouchers de présenter les produits, mais également les hommes, le métier et les opportunités de développement.

En mai prochain, tout au long de la promotion et de la communication des artisans bouchers d’Ile-de-France, les opérations et animations seront relayées dans les médias.

A la radio sur Chérie FM et Nostalgie, 140 spots radio ont été commandés !

Dans la presse, 24 parutions dans les pages régionales du “Parisien” ont été également commandées !

Sur Internet, le grand public pourra avoir accès à l’une des 2 277 000 annonces qui apparaîtront sur les pages des sites internet ViaMichelin.fr, Pourellescuisine.fr et les pages d’information des communes d’Ile-de-France d’Orange.fr.

Accompagner de Fil Rouge, du CIV, des apprentis de l’Ecole Professionnelle de la Boucherie, des artisans bouchers bénévoles, les Fédérations des Boucheries d’Ile-de-France ont pour ambition de faire parler de la Boucherie Artisanale !

Alors n’attendez pas ! N’hésitez pas à réserver votre kit (*) dès maintenant !
(*) dans la limite des stocks disponibles

Vous gagnerez peut-être l’un des 20 écrans plats réservés aux bouchers participants. (par tirage au sort)

Chérie FM, Radio Nostalgie, et Le Parisien. Que du beau monde: la France du passé, en quelque sorte, la France qui a peur du nouveau. Et malheureusement aussi, une France en partie populaire, transformée en « prolo PMU » par une industrie avide d’exploitation.

C’est là qu’on voit à quel point le véganisme est une contre-culture, qui doit s’assumer tel quel.

Car, en attendant, la France est connue pour être le pays de la gastronomie. La gastronomie française est exclusivement axée sur les ingrédients d’origine animale, les listes des restaurants sont très claires à ce sujet : viande en entrée, viande au plat principal et dessert composés de produits d’origine animale encore (lait, oeufs, gélatine, miel…).

La campagne des bouchers rentre dans ce cadre: c’est pour éduquer qu’il y aura un barbecue, des animaux rôtissant directement sur place, devant les yeux du public, des adultes et des enfants.

Et c’est pour passer « comme une lettre à la poste » que cette initiative se tient en même temps que « Nature capitale » où les Champs-Elysées à Paris seront bloqués, afin que le public puisse y voir des fleurs, des arbres et des animaux (des vaches, des moutons, des cochons…).

Une opération à 4,2 millions d’euros, payés bien entendus par les agro-industriels. On trouve ainsi Quick comme partenaire! Quick qui sortira également en septembre un « hamburger bio »…

La propagande du Centre d’information des viandes

Le « Centre d’information des viandes » (CIV) est une association loi 1901. Du moins sur le papier… En pratique, il s’agit d’un lobby de l’industrie de la viande, qui intervient dans les écoles, les collèges, les lycées, distribue sa propagande dans les hôpitaux, collaboration avec « L’Actu » (journal quotidien pour les adolescents, etc.).

Le CIV présente d’ailleurs ainsi ses activités: « édition de documents, actions de proximité, animations ludo-pédagogiques, organisation de conférences, participation à des salons, campagnes presse d’information, site Internet, service de presse, photothèque et vidéothèque. »

Cette « association » a de larges moyens et peut organiser des jeux concours, des promotions de la « viande » par l’intermédiaire de sites internet destinés à la jeunesse, avec des jeux, comme par exemple « Planet’Viandz. »

L’objectif idéologique du CIV: hors de la « viande » point de salut. L’être humain a besoin de protéines et bien entendu celles-ci ne pourraient venir que des cadavres d’animaux. Les brochures prétendent expliquer ce qui est bon pour la santé, de manière objective; il est toujours caché qu’il s’agit en fait du point de vue de l’industrie.

Les présentations sont toujours « neutres », en apparence. Ainsi concernant le fer, la « viande » est présentée comme le meilleur choix, le seul réellement valable, le plus sain, etc.

Cela veut dire aussi que le CIV prend les devants. Il n’attend pas la critique vegan, il l’a devance, il réagit de manière préventive, en en parlant en plein milieu d’une apologie de la « viande ».

Il présente donc le végétalisme, mais de manière à faire peur: les personnes végétaliennes sont forcément malades, carencées: elles doivent voir un médecin, prendre des compléments, car leur régime ne saurait être « naturel. »

De manière impressionnante dans l’hypocrisie, le CIV va jusqu’à expliquer que manger de la « viande » est une bonne chose car… on mange également des légumes ou des féculents avec! Même les légumes et les féculents deviennent un prétexte pour manger de la « viande »!

Dans ce genre de prise d’otage, pas étonnant de voir une brochure spécifique pour les femmes enceintes…

…Sans parler d’une brochure sur l’alimentation des enfants, avec bien entendu des enfants blonds aux yeux bleus…

Enfants qu’il s’agit naturellement d’éduquer, en les amenant chez le boucher par exemple…

…Ou bien en maquillant la « viande », comme il se doit, pour oublier l’animal assassiné!

Ce n’est pas un hasard si le CIV fait une brochure spécifique pour les femmes. Il ne s’agit pas tant de viser la « ménagère », mais d’influencer une partie de la population beaucoup plus ouverte à la compassion que les hommes qui sont eux bien souvent happés par le patriarcat.

Les animaux représentés perdent donc toute forme réelle…

Sauf bien entendu dans la brochure sur… le bien-être animal, qui est lénifiante au possible. Et qui prouve que la propagande du CIV est très bien compartimentée. Le discours s’adapte de manière opportuniste selon l’effet visé. En parlant du « bien-être animal » on montre des animaux réels, quand on parle de viande on ne les présente plus que comme formes fantomatiques.

Qu’en conclure? Que le CIV existe parce que l’industrie a peur. Elle a peur de la force de la compassion, de la formidable dimension du véganisme, en terme de valeurs, de mentalités, d’attitudes, de comportements. Le CIV est la démonstration que l’industrie connaît son identité criminelle… et qu’elle sait qu’elle est condamnée à disparaître!

Composés organochlorés et semaine sans pesticides

Cette semaine s’ouvre la « semaine sans pesticides », qui va durer jusqu’au 30 mars. Il s’agit d’une campagne lancée par l’Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides, qui regroupe différentes associations.

Une campagne d’autant plus importante que la France est le premier consommateur de pesticides en Europe, avec 76 000 tonnes… et le troisième au niveau mondial!

En fait, le problème est tellement grand que même l’État a été obligé de lancer un programme pour réduire de moitié l’utilisation de pesticides: c’est le programme Ecophyto 2018.

Et il faut savoir qu’en plus de cela, il existe les « organochlorés » qui sont interdits en Europe, mais pas dans les autres pays, et qui peuvent donc atterrir dans notre organisme, et y rester… jusqu’à 25 ans.

Précisons d’abord ce que sont ces organochlorés, avec une bonne définition tirée de wikipédia:

Un composé organochloré est un composé organique de synthèse, comportant au moins un atome de chlore et utilisé comme solvant, pesticide, insecticide, fongicide ou réfrigérant ou molécules intermédiaires de synthèse en chimie et pharmacie.

Les plus connus sont les pesticides (DDT, aldrine, kepone, dieldrine, chlordane, heptachlore, endrine, mirex, BPC, toxaphène, lindane …), les PCB et les dioxines.

Et comme la consommation de « viande » explose en raison des énormes bénéfices que cela apporte, ces organochlorés sont massivement présents dans les cadavres d’animaux.

Le même article de wikipédia explique ainsi:

Au moment où le dieldrine fut interdit en 1974, la Food and Drug Administration en retrouva dans 96% de la viande, de la volaille et du poisson consommé aux États-Unis, dans 85% des produits laitiers et dans la chair de 99,5% des Américains.»

Mais voici un article très intéressant, de l’université Laval, qui montre que les végétaliens s’empoisonnent justement beaucoup moins avec ces organochlorés.

Il va de soi qu’il s’agit de l’université québecoise, car jamais une université française, vue le poids de l’industrie comme source de profits, ne remettrait en cause le modèle dominant.

Ce que ne fait d’ailleurs pas non plus l’université Laval, qui « regrette » cette situation: « Il faudrait se cantonner, des années durant, à une diète composée uniquement de végétaux pour réduire la quantité de polluants organochlorés dans notre organisme. »

Mais cela a le mérite d’en parler. Voici l’article:

Peut-on réduire la quantité de polluants organochlorés dans notre organisme en modifiant notre alimentation? Une étude pilote menée par Hélène Arguin, Marina Sanchez, Jean-Philippe Chaput et Angelo Tremblay, de la Faculté de médecine, et par quatre collaborateurs américains, indique que la chose est faisable. Toutefois, pour y arriver, patience et longueur de temps s’imposent puisqu’il faut se cantonner, des années durant, à une diète composée uniquement de végétaux.

La famille des organochlorés regroupe des insecticides et des produits chimiques qui sont maintenant bannis dans la plupart des pays industrialisés. On les associe à un cortège de maladies dont les cancers, les maladies du foie et le parkinson ainsi qu’à l’affaiblissement du système immunitaire. En raison de leur résistance à la dégradation et à leur affinité pour les graisses, ils sont encore présents dans la chaîne alimentaire, en particulier dans les tissus adipeux des animaux. De là à se demander si les personnes qui ne consomment pas de viande s’en tirent mieux, il n’y avait qu’un pas qu’a franchi l’équipe d’Angelo Tremblay.

Les chercheurs ont comparé les concentrations de 26 composés organochlorés dans le sang de 9 végétaliens et de 15 omnivores. Le groupe végétalien était composé de personnes qui, depuis dix ans en moyenne, consommaient exclusivement des légumes, des fruits, des noix et des germes de plantes. Malgré ce régime plutôt strict, les chercheurs rapportent dans un récent numéro du British Journal of Nutrition qu’ils ont détecté la présence de 17 composés organochlorés dans le sang des participants des deux groupes. Toutefois, les concentrations de cinq de ces composés étaient plus faibles — de 20 à 40 % moins élevées — chez les végétaliens que chez les omnivores.

L’adoption d’un régime végétalien permettrait donc d’abaisser la charge d’organochlorés dans l’organisme, mais pas de l’éliminer. «Ces composés sont très résistants, explique Angelo Tremblay. Les BPC, par exemple, ont une demi-vie qui varie de 5 à 25 ans. Si nous détectons des organochlorés chez des sujets qui sont végétaliens depuis de nombreuses années, c’est qu’ils en ont consommés plus tôt dans leur vie ou qu’ils mangent des fruits ou des légumes importés qui en contiennent.»

Olestra: peu d’effet

Les organochlorés ont un autre effet qui s’avère plutôt embêtant pour les gens qui tentent de perdre du poids: ils diminuent le métabolisme au repos. Lorsque l’organisme puise dans ses réserves de graisses et qu’il libère les organochlorés qui s’y sont accumulés au fil des ans, il s’ensuit une baisse du métabolisme qui entrave la perte de poids.

Des études antérieures avaient signalé que l’olestra — un substitut du gras que Procter & Gamble utilise dans certaines croustilles vendues aux États-Unis — réduit considérablement la concentration  en organochlorés chez des sujets très contaminés et chez des animaux. Pour déterminer si ce produit pouvait favoriser l’élimination des organochlorés libérés lors d’un régime amaigrissant, les chercheurs ont soumis, pendant trois mois, un petit groupe d’hommes obèses à une diète contenant 25 % de graisses et de l’olestra.

Les effets de ce régime ont été comparés à ceux d’un régime contenant 25 % de graisses sans olestra et à un régime régulier contenant 33 % de graisses. Résultat? Rien de renversant puisque l’olestra a abaissé la concentration d’un seul des 26 organochlorés mesurés.

Les chercheurs hésitent à tirer des conclusions à partir de ces deux études parce qu’elles reposent sur un petit nombre de sujets. «Néanmoins, dit Angelo Tremblay, on peut d’ores et déjà constater qu’il est difficile de ne pas accumuler d’organochlorés dans l’organisme et tout aussi difficile de s’en débarrasser.»

Il va de soi que le véganisme est une question morale, pas une question de « bienfaits » alimentaires. Mais il serait absurde de ne pas en parler, car si les animaux sont massacrés de manière industrielle, cela tient à une logique: celle du profit capitaliste.

L’existence de la « viande » va forcément de pair avec l’empoisonnement chimique. Tout se rejoint dans le principe de la maximisation du profit.

Être réaliste, c’est constater cela, et comprendre qu’il n’y a pas de libération animale sans libération totale, et vice-versa!