« How Animals Eat Their Food »

L’une des vidéos les plus vues sur youtube en ce moment est « How Animals Eat Their Food. » Il y a déjà plus de 56 millions de vues en un mois, pour une sorte de petit sketch absurde caricaturant les animaux de manière sordide.

C’est un exemple totalement pitoyable et exemplaire d’un état d’esprit infantile mais s’imaginant ayant de la valeur, par égocentrisme et anthropocentrisme.

On est là dans une démarche tellement dénaturée qu’on en arrive à l’absurde. Après « En attendant Godot » de Beckett, pièce totalement dénaturée niant que la vie a de la valeur, on a une sorte d’équivalent pour notre époque, dans une version ultra-moqueuse, crise oblige.

Il ne s’agit nullement d’un simple « gag » délirant, il s’agit d’un mélange d’absurde et de social-darwinisme, où les animaux sont « en bas de l’échelle. » Cette vidéo parlera d’autant plus en France, pays où la tenue à table a une énorme valeur sociale, esprit terroir psychorigide et grand bourgeois oblige.

On notera au passage cette vidéo qui peut faire sourire, où deux animaux s’amusent de la vidéo « How Animals Eat Their Food », montrant dans quelle mesure une telle initiative parlant d’humains serait véritablement raciste (la fin est délirante et surprenante).

La vidéo « How Animals Eat Their Food » a en effet produit plein de vidéos similaires, esprit commercial et simpliste oblige. On a par exemple celle-ci, terriblement idiote, reprenant d’autres animaux (chat, éléphant).

Ce qui fait que la vidéo originale est déjà en perte de vitesse : elle a 7 millions de vues en quatre jours, plus de 47 millions en deux semaines, et donc 56 millions en un mois.

Pourtant même si le rythme ralentit, c’est donc une mauvaise propagande, qui reflète quelque chose de très mauvais, et qui par conséquent est repris.

Que 3,5 millions de personnes décident de diffuser la vidéo originale par l’intermédiaire de Facebook est assez parlant. Même si le chiffre n’est ni faible, ni énorme, ce qui compte c’est de voir que l’idéologie de l’exploitation animale est très militante…

Un canard littéralement balancé d’un match de football

Voici une vidéo très choquante et très révélatrice de la manière générale dont les oiseaux sont traités, et considérés. Cette vidéo montre le joueur de foot balancer un canard qui se trouvait malencontreusement sur le terrain lors d’un match, en Belgique.

Ce sportif dégage violemment l’animal comme si il n’était qu’un détritus quelconque ! C’est dans la logique de sa culture: les footballeurs sont formés très jeunes, dans une ambiance viriliste, avec des valeurs de dureté, de combat, etc. Bref, tout le contraire de ce qui est nécessaire.

D’ailleurs, si le footballeur a réussi si facilement à attraper le canard, c’est très certainement car celui-ci était malade. A la fin de cette vidéo on voit d’ailleurs bien, qu’à cause du choc reçu, que le canard marche difficilement et est blessé.

Mais, dans une société fondée sur le profit, « malheur au vaincu. » On ne sait d’ailleurs pas trop ce qui est advenu du malheureux canard; il aurait une aile cassée et une patte cassée, il aurait été euthanasié…

Tout cela est bien triste, mais il faut remarquer que quand le joueur a jeté le canard, il subit immédiatement les huées du public. La vidéo a fait un buzz sur le net et le joueur aurait reçu des menaces de mort et malheureusement des injures racistes.

Car il est évident qu’il ne s’agit pas d’une question « ethnique » mais bien d’une question du rapport entre l’humanité dans son ensemble et la nature. Si l’on veut prendre un exemple dans le football et avec des « blonds aux yeux bleus », et d’ailleurs tout à fait récent, on peut prendre cette vidéo de célébration d’un but marqué, en Islande.

Lorsque le but est marqué, le joueur fait semblant… de pêcher à la ligne un autre joueur, qui sautille par terre, puis le « poisson » est porté par plusieurs joueurs, et une photo est « prise. »

Un symbole tout à fait parlant de la question de la domination, de sa culture. Les joueurs islandais s’entraînent d’ailleurs pour cette célébration (une autre consistant par exemple au joueur ayant marqué marchant en faisant semblant de tirer sur les membres de son équipe, qui s’écroulent un par un), qui a même par la suite été repris au Japon.

Pour en revenir au pauvre canard, à la suite de la vidéo, il y a bien entendu eu des commentaires dont voici probablement le plus pathétique :

Mathieu, le 2 novembre 2010 23:09

Quand on connait la valeur d’un canard… 2 magrets à 10€ le kilo, 2 cuisses à 7 € le kilo, un foie (gras, suffit de l’entraîner un peu) et un gésier…

Quant à Gaia [une association belge], ils surveillent s’il n’y a pas d’escargots ou de limaces devant leurs roues ? Ou de grenouilles ? Ils ont déjà fait des actions pour sauver les milliards de mouches, moustiques et autres insectes que nous écrasons lâchement sur nos pare-brise tous les étés ? Quelqu’un leur a déjà parlé du cri que pousse la carotte quand on la sort de terre ?

Ca aurait été un pigeon blessé, on n’aurait pas fait tout ce foin !

Comme on le voit, dès qu’il s’agit d’animaux « communs » ou faisant parti de notre vie quotidienne le mépris prend le dessus comme lorsqu’il s’agit des corbeaux, des rats…

Mais surtout, et c’est l’aspect principal, le canard est dévalorisé en tant que marchandise de simple valeur.

Dans son nihilisme, l’auteur de ce commentaire dévoile le fond du problème: le canard n’est qu’une marchandise dans notre société, sa valeur est seulement celle qu’il a sur le marché.

Tant que ce marché existera, dans la culture et dans l’esprit des gens, les canards ne vaudront rien.

Et tant que ce marché existera, tant que les animaux ne seront que des marchandises, l’animal victime de cette méchanceté gratuite dans la vidéo sera réduit à des morceaux de « viande ». Mais en plus l’auteur de ce texte se sert du sort affreux vécut par les pigeons pour faire admettre sa pensée abjecte.

Avec inévitablement, dans un élan cynique, abject et darwiniste social, une hiérarchisation dans le meurtre des animaux…. histoire de se voiler la face par rapport à ce qu’endurent les animaux et, au final, ne pas se remettre en cause et ne pas abandonner ses habitudes méprisantes et exploitatrices envers eux.

Walter Bond réitère sa position et est salué par les elfes végans

Voici deux nouvelles au sujet de Walter Bond.

La première est qu’une chaîne de télévision américaine l’a interviewé, et on peut le voir brièvement répondre dans cette vidéo (à partir de 1:00). Walter Bond a en effet rapidement interompu l’interview devant les questions hypocrites du journaliste, qui le poussaient en quelque sorte à s’accuser.

Mais il a eu le temps de citer les trois actions pour lesquelles il est accusé, disant à ce sujet :

« Tout ce que je peux dire, c’est que je crois en la libération animale, quel qu’en soit le prix. »

La seconde nouvelle est qu’a eu lieu une nouvelle action de l’ELF au Mexique, action dont le communiqué salue Walter Bond.

Voici le communiqué :

« Dans la nuit du 27 juillet nous avons réalisé un feu de joie avec de la propriété appartenant aux destructeurs et destructrices de la Terre.

Dans les forêts Dinamos de la section de Magdalena Contreras de la ville de Mexico, il y a un projet d’expansion urbaine qui en est encore au début dans les phases de construction.

Cela implique la création de puits profonds qui prendraient l’eau de la rivière avec comme but l’expansion urbaine et le progrès anthropocentrique.

Pour cette raison, les elfes végans sont responsables des sabotages suivants :

-Nous avons bloqué les puits avec des pierres, des briques, des blocs et des gravats, afin d’empêcher l’eau de la rivière de couler dans les tuyaux.

-Nous avons peinturluré les machines et le matériel de construction avec des slogans comme :

« Stop à l’expansion urbaine »

« Pas plus de civilisation des environnements sauvages »

et « Front de Libération de la Terre. »

-Nous avons, en utilisant des engins incendiaires, incendié trois machines, incluant deux bulldozers et une petite machine pour déplacer les gravats : le plus petit enfin a été placé dans le premier sous les pédales, le second a été placé dans la cabine après que la fenêtre a été brisée avec des pierres, et pour le troisième l’engin a été placé sur les câbles.

Nous nous sommes enfuiEs sans laisser de trace.

Les dommages s’élèvent à des milliers de pesos.

Nous voulons être clairEs et affirmer que ce que nous avons fait l’a été en défense de la Terre, qui est détruite chaque jour par l’égo-centrisme et l’autoritarisme ; mais pour chaque environnement sauvage ou semi-sauvage qui est détruit, des centaines de leurs machines et propriétés seront détruites et laissées comme inutilisables.

Que cela serve de leçon aux exploiteurs sur la planète!

Cette action est dédiée au guerrier de la libération animale aux États-Unis, Walter Bond, récemment arrêté pour trois incendies contre des entreprises pratiquant l’exploitation animale. Elle est également dédiée en soutien à Leo en Italie, et à Adrian et Abraham.

Frente de Liberación de la Tierra / Front de Libération de la Terre »

Nouvelle vidéo de la sécurité routière

La sécurité routière a mis en ligne une vidéo d’un peu plus de cinq minutes, intitulée « insoutenable. » Le titre de cette vidéo tient au fait que les images sont très réalistes, tant pour la fête où l’alcool coule à flots, que pour l’accident et les morts.

La sécurité routière explique dans un article d’explication sur cette vidéo

« Chaque semaine, 7 jeunes âgés de 18 à 24 ans perdent la vie sur les routes de France dans un accident lié à l’abus d’alcool et plus de 27 sont blessés. Les vendredi, samedi et dimanche représentent 56 % des décès des 18/24 ans dont 63 % ont lieu la nuit. »

Mais cette constatation est précédée d’une sorte de discours mi-philosophique mi-paternaliste très particulier. Voici ce qu’on peut lire:

« Ce film est conçu comme un puzzle haletant qui place le spectateur en état de choc.

La Sécurité routière s’adresse directement aux jeunes. Elle le fait donc, pour la première fois, exclusivement sur Internet avec ce film coup de poing dont le paroxysme est atteint avec un accident tragique qui survient en pleine euphorie après une soirée trop arrosée entre amis.

L’objectif, au travers de cette histoire implacable qui donne à voir des destins fracassés, est de provoquer une prise de conscience du risque que représente le fait de conduire en état d’ivresse et de monter dans une voiture pilotée par une personne qui n’est plus maîtresse d’elle-même. »

C’est là qu’on voit le caractère absurde de cette vidéo de la Sécurité routière.

La Sécurité routière en appelle en effet à la raison. Or, pour toucher des personnes « non raisonnables », elle met en avant une vidéo faisant appel non à la raison, mais aux émotions.

Or, si c’est la raison qui doit guider ces personnes, et non les émotions, alors quel est le sens d’une telle vidéo ?

Il y a de plus une énorme hypocrisie dans cette vidéo. En effet, les orgies d’alcool ne sont certainement pas propres à la jeunesse, loin de là.

Si la jeunesse a accès à l’alcool, c’est parce que dans la société celui-ci coule à flots ; il y a une véritable industrie, une grande valorisation culturelle (notamment en France bien entendu).

De plus, la jeunesse bascule dans l’alcool et les drogues en raison du malaise qu’elle vit. Elle ne sera donc certainement pas touchée par une campagne de ce type.

Car, quand on voit le monde comme il est et comme il devient, comment ne pas déprimer ? Comment se protéger face aux tentations des paradis artificiels ? C’est, selon nous, toute la force des valeurs foncièrement positives de la culture vegan straight edge.

Car l’Etat pourrait aisément faire une loi pour que toutes les voitures soient bridées, aient une vitesse limitée dès leur fabrication. Tout comme il pourrait faciliter l’usage des transports en commun.

Mais comme il est au service de l’industrie, il ne le fera pas, il ne le fera jamais. L’État est au service d’une société où règne une certaine consommation, et la production qui va avec : les paradis artificiels des drogues et de la « bonne chère » accompagnée d’alcool…

Avec Peta, Pamela Anderson est vegan sans l’être?!

Pour compléter un peu notre article d’hier concernant notre avis sur PETA (mais de fait c’est un certain esprit associatif qui est à critiquer), il n’est pas négligeable de souligner de nouveau des faits importants justement au niveau de la définition du véganisme.

Nous parlions déjà de ce que nous pensions des démarches sexistes utilisées par PETA, mais là c’est donc un autre aspect: la question de qui est vegan, et de qui ne l’est pas. Et de savoir si oui ou non le veganisme est le seul mode de vie correct dans le rapport aux animaux.

L’actrice « bimbo », égérie de PETA, Pamela Anderson vient ainsi de lancer un lait vegan à base de soja aromatisé à la vanille, à l’ananas et à la noix de coco.

On peut voir ici une vidéo de présentation de ce lait vegan, avec de très nombreux journalistes, lors d’une sorte de petit show organisé pour l’occasion.

Et on y voit également Pamela Anderson répondant à la question: « Depuis quand êtes-vous vegan? » Ce qui est une question logique, puisqu’elle fait la promotion d’un milk shake vegan.

Elle répond alors (un peu avant 2:40 dans la vidéo), mais de manière très symptomatique: « Depuis quinze ans, à peu près. » La journaliste demande alors: « Qu’est-ce qui a fait que vous l’êtes devenu? »

Pamela Anderson dit alors: « Depuis que je sais à propos de cela, depuis que je sais ce qu’il y a dans la viande, dans les produits avec de la viande, cela m’a dégoûté, et il a été facile de devenir végétarienne. »

Car Pamela Anderson n’est pas vegan! Il y a ici une véritable escroquerie intellectuelle et morale. Tant dans la réponse fausse, que dans la question fausse, que dans tout le cinéma organisé autour d’un milkshake vegan concocté par une personne qui ne l’est pas.

Et cela, c’est inévitable quand on a une démarche opportuniste.

Le fait d’utiliser des « stars » pour faire connaître une cause est une démarche qui décrédibilise la cause, qui la met au niveau des anecdotes.

Et ces « stars » utilisent la cause animale pour se donner une bonne image, ce qui est honteux. Il n’y a pas à tirer de profit matériel personnel du fait de servir la cause animale!

Servir la cause animale, la cause de la libération animale, est un devoir! Ce n’est que justice!

Il n’y pas à mettre sa personnalité en avant, il faut s’effacer devant la grandeur de la cause!

Et évidemment les personnes ne cherchant qu’à acquérir une image positive en abusant de la cause animale sont incapables d’assumer le véganisme, comme Pamela Anderson, ou pire n’assument même pas le fait de ne pas porter de fourrure.

Résultat ces personnes superficielles, qui ne jurent que par les apparences, font parler d’elles pour leur retournement de veste, faisant passer la cause animale pour une mode forcément passagère : Cindy Crawford, qui milita dans les années 90 contre la fourure chez PETA, s’est vue porter de la fourure il y a quelques années.

Les militantEs de PETA n’ont rien trouvé de mieux à faire que…. d’organiser une manifestation contre la « vilaine » Cindy Crawford !

Une situation totalement absurde, dans un énorme gâchis contre-productif. PETA n’a-t-elle vraiment rien de mieux à faire que de faire constamment du show-biz avec des personnes absolument pas crédibles, non ou trop peu engagées et qui ne se servent des animaux que comme prétexte pour faire leur propre pub ?

C’est une question de principes, et comme nous l’avons déjà dit, PETA joue sur les apparences et les coups marketing.

Justement d’ailleurs, il y a quelques semaines, une publicité australienne avec Pamela Anderson fut censurée pour son caractère sexuel ou plutôt son côté provocateur sur le mode pornographique.

Voici cette vidéo d’une vulgarité ridicule (et ne visant évidemment que les hommes), qui met en scène l’égérie de PETA s’aspergeant allègrement de lait. Faire ce spot avec du lait pour ensuite lancer quelques mois plus tard des milkshake vegan, le tout dans une ambiance ultra médiatisée, tout cela est lamentable.

Mais, sans nul doute, cela rapporte bien de l’argent. On reconnaît bien le sens des priorités.

Même n’importe quel magazine lambda ne peut que se moquer de ce manque de crédibilité, et d’ailleurs cela ne rate pas : ici le magazine-télé « TéléStar » qualifie le lancement de son lait végétal de « drôle d’idée » alors qu’au même moment il y a eu cette pub provocatrice remplie de lait animal.

Il faut savoir, pour comprendre à quel point la cause animale est abîmée par ce genre de choses, que Télé Star tire à plus d’1 300 000 exemplaires…

Au final, comme nous l’avons dit hier, PETA est pour appliquer des réformes douces, quitte à faire parler de son association grâce à des filles nues et/ou ultra vulgaires.

Tant que PETA se servira du sexisme et le mettra en scène, rien ne changera pour nos amiEs exploitéEs, et les femmes continueront d’être vues et considérées comme des objets ridicule de divertissement.

L’oppression appelle l’oppression, la hiérarchie appelle la hiérarchie, l’opportunisme appelle l’opportunisme.

Ce dont ont besoin les animaux comme la planète, c’est d’une morale sans faille, d’un engagement complet.

Et sans compromis: pour la libération animale, et non pas pour les « droits des animaux », sorte d’abstraction juridique intellectuelle s’opposant au gigantesque élan moral dont nous avons besoin.

Le film Mission G

Le film G-Force vient de sortir aux USA et fait un tabac, il arrivera en France le 14 octobre (sous le nom « Mission G »). Ce film en 3D met en scène… des cochons d’Inde espions. La bande-annonce en français est ici, le site officiel en anglais . La vidéo du jeu sortant sur les consoles de jeu est .

C’est en fait le pendant logique des films d’extra-terrestres: l’humanité est incapable d’avoir un rapport correct avec les animaux. Donc soit elle en fait des monstres (du film Orca à Alien en passant par King Kong, des dents de la mer aux abeilles tueuses, etc.), soit elle établit un rapport infantile (et clairement décalé, c’est-à-dire inadapté).

Ces films sont des symptomes… Des preuves d’une quête, d’une exigence, d’une recherche d’un autre rapport avec les animaux. Si l’industrie du cinéma agit ainsi ce n’est pas pour rien, pour mobiliser les gens à aller voir les films (lamentables), il faut jouer sur des cordes authentiquement populaires…