The blueprint

Nous avions déjà parlé des critiques que reçoivent les vegans de la part de non-vegans lorsqu’il est affirmé que pour les animaux, c’est un éternel Treblinka. Et pourtant même le film Chicken Run montre clairement le rapport!

A ce titre, il faut savoir que la liste des fermes à fourrure a été rendu aujourd’hui public aux USA par un activiste vegan, et les photos qu’on y trouve ressemblent à ce qu’on voit représenté dans Chicken Run…

Le document est à télécharger ici et s’appelle « The Blueprint ».

Peter Young avait collecté de nombreuses notes sur les fermes à fourrure, mais le FBI les a confisqués lors de son arrestation (Peter Young devait être arrêté en 1998, il a vécu 7 années dans la clandestinité avant d’être finalement arrêté et condamné à deux années de prison; aujourd’hui il anime le site Voice of the Voiceless).

Il a donc recommencé son travail, parcourant des milliers de kilomètres, utilisant les images satellites et tous les documents possibles, dans le seul but de faire la liste la plus complète qui soit des fermes à fourrure aux USA.

Dans le document « The Blueprint » qui est donc rendu public, on retrouve les adresses de 75% des fermes à fourrure, des documents, de nombreuses photos couleurs, des compte-rendus de la situation de la ferme…

Mais aussi les adresses des entreprises fournissant le matériel, la nourriture, les laboratoires de recherche…

Il faut noter ici que les lois américaines sont différentes de celle d’en France, et que Peter Young peut y aller de manière assez ouverte dans « l’incitation » : il présente clairement ces fermes comme des infrastructures étant des cibles.

La dernière page montre d’ailleurs la photo de baraquements de fermes à fourrure, avec comme slogan:

« Nous sommes des milliers [les activistes, NDLR], eux moins de 300 [les fermes NDLR]. »

Voilà pourquoi il faut bien noter une chose, une chose importante qu’il faut savoir.

La diffusion de telles informations est légale aux USA, mais ne l’est par exemple pas en France, tout au moins certainement pas dans l’esprit du document « The Blueprint » et avec les remarques qu’on y trouve.

La raison en est la loi sur la liberté de la presse (loi du 29 juillet 1881), Section « Des crimes et délits commis par voir de presse ou par tout autre moyen de communication » paragraphe premier: « Provocation aux crimes et délits. »

La loi française stipule:

« Seront punis comme complices d’une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l’auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d’effet.

Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n’aura été suivie que d’une tentative de crime prévue par l’article 2 du code pénal. »

Évidemment, à ce niveau, tout est question de pression et d’opinion publique. Hors de question toutefois de nier cet aspect juridique très important.