Document d'Earth First Montréal

Afin de bien comprendre les risques de sécurité liés à la création d'un groupe d'affinité (ou une communauté), il sera essentielle durant cette étape de création, de travailler pour développer une culture de sécurité entre les membres.

Dans le document qui suit, nous avons donc regroupés plusieurs informations que nous croyons importantes et essentielles relativement à la création d'ateliers liés à la culture de sécurité, dans le but premier d'éduquer les activistes qui travaillent avec nous.

L'intimidation gouvernementale et la répression augmenterons nécéssairement, au fur et à mesure que les mouvements d'actions directes deviendront de plus en plus efficace.

Donc, afin de minimiser l'effet destructeur de cette intimidation/répression, il deviendra primordiale pour ces groupes de créer cette culture de sécurité dans les différents mouvements.

Les violations de cette culture de sécurité sont nombreuses ; elles incluent, notamment, tous comportements inapropriés engendrant plus d'harcelement de la part du gouvernement affectant ainsi, la liberté d'action de nos camarades, tout en détruisant la notion de loyauté à l'intérieur même d'un mouvement.

1. C'est quoi la culture de sécurité

2. Savoir quoi ne pas dire

3. Mesures de sécurité

4. Comportements violant la sécurité

5. Résoudre les problèmes chroniques de sécurité v La culture de sécurité c'est quoi?
Comment l'appliquer et pourquoi en avons nous besoin?

Luddistes, liberalistes, abolitionnistes, syndicalistes, revolutionnaires...

En passant par les grandes insurections qui s'opposent aux grandes structures politiques, aux mouvements sociaux et environnementaux isolés, nous constatons que les individus ont constamment travailler pour façonner un monde meilleur.

Pour les gouvernements, cette réponse se traduit, généralement, par l'emprisonnement d'activistes en utilisant tout autant l'appareil judiciaire que l'appareil répressif.

Ce pamphlet se veut donc une lecture primordiale pour tout individus "associé" aux groupes qui soutiennet et/ou utilisent le sabotage, le vol, le feu et tout autres tactiques militantes. Également pour les individus qui pratiquent la désobéissance civile comme stratégie; d'autant plus qu'on sait que leur militantisme ou leur "adhésion " à différents groupes est multiple, augmentant ainsi les rumeurs et potins à sensations, voyageant allégrement, de manière destructive, entre les différents groupes.

Que vous n'aillez jamais commis d'actions directes ou que vous n'aillez jamais étéEs arrêtéEs pour désobéissance civile, malgré le fait que vous n'avez rien à cacher, ses directives augmenterons votre protection personnelle, tout en améliorant l'efficacité générale de votre mouvement.

La surveillance s'est installée et ce, depuis longtemps, dans toutes les sphères possibles des mouvements politiques. Les gourvernements du monde occidental industrialisé visent non seulement les groupes promouvant le sabotage, de ceux qui ne le font pas; c'est-à-dire des groupes qu'on dit "militants", à leur mouvance contraire, résolument "pacifistes".

Les machines de sécurité des gouvernements servent des intérêts économiques et politiques, des centaines voir des milliers de prisonnierEs politiques de l'Amérique du Nord peuvent en témoigner personnellement.

Ainsi, en adoptant une culture de sécurité nous pourrons mettre en échec les différentes opérations de contre-intelligence qui, autrement, perturberaient sérieusement le mouvement de masse et la résistance dite "clandestine".

C'est quoi la culture de sécurité?

C'est une culture où les individus connaissent leurs droits civiques, mais surtout une culture où ils/elles les font valoir. Ceux qui "adhèrent" à une culture de sécurité connaissent également, les comportements qui transgressent la sécurité, tout en étant alerte et rapide dans l'éducation des individus qui, d'ignorance d'oubli ou de faiblesse individuelle, participent aux comportements fragiles et dangeureux. Cette conscience de sécurité se transforme et devient une culture en soi, seulement lorsque le mouvement considère les transgressions à la sécurité comme quelque chose de moralement et socialement innacceptable.

Savoir quoi ne pas dire!

Pour commencer, il faut reconnaitre qu'il y a des choses qui sont inappropriéés dans une discussion. Ces choses sont:

-Votre participation ou celle d'une autre personne avec une organisation clandestine.

-La volonté d'une autre personne d'être membre d'une organisation semblable.

-Demander aux autres s'ils/elles sont membres d'organisations clandestines.

-Votre participation ou celle d'autres individus à des actions illégales.

-Vos préparatifs ou ceux d'un autre a de futures actions.

Constatez-vous la tendance?
Ce que toutes ces choses disent c'est ceci ; il est néfaste de parler de l'implication spécifique (passé, présent, futur) d'un individu à des actions illégales.

Ces sujets sont des mauvais choix de conversation, peu importe s'ils ne sont que rumeurs, spéculations oo des informations personnelles. Notons toutefois, que personne n'essaient de prétendre qu'il est impossible de discuter d'actions directes en terme générale. Il est totalement légal, sécuritaire voir même souhaitable que les individus s"affirment en faveur des tactiques "barres de fer" et tout autres formes de résistance.

Le danger repose dans l'association d'individus à des actions spécifiques ou à des groupes spécifiques.

Trois exceptions

Il n'existe, à nos yeux, que trois occasions ou il est valable de discuter de cette sorte d'information.

1. La première situation concerne la préparation d'une action avec d'autres "membres" de votre groupe d'affinité.

Toutefois vous ne discuterez jamais de ces choses par courriel, téléphone, la poste ou dans la maison ou l'automobile d'un activiste ; ces endroits et ces moyens étant constamment surveillés. Les seules personnes admises à ces discussions ne seront, en fait, que les individus qui participent activement à l'action.

Les individus qui ne participent pas à l'action, n'ont nullement besoin d'être tenu au courant et doivent rester dans l'ignorance.

2. La deuxième exception concerne l'arrestation d'un activiste et la poursuite de celui-ci par les autorités judiciaires.

Si cette personne est déclarée coupable, l'activiste a alors le droit de parler librement des actions qui ont transgressées sa liberté et l'ont amené à l'incarcération.

Toutefois, cette personne ne doit jamais donner de l'information susceptible d'aider les autorités à déterminer la participation et la culpabilité d'autres activistes lors de ces activités jugées illégales.

3. La troisième et dernière exception concerne les envois anonymes et les interviews avec les médias.

L'élaboration d'un cadre jugé prudent, sans compromettre la sécurité est, toutefois, problématique.

Des conseils concernant les techniques de communications sécuritaires peuvent êtres trouvées sur d'autres éditions.

Ces exceptions sont les seules situations possibles ou l'ont peut discuter "librement" de l'implication d'individus prêts à commetrent des actions directes et illégales.

Mesures de sécurités

Les activistes habitués aux actions directes qui possèdent de l'expérience, ne permettent pas à n'importe qui de connaître leur implication particulière avec des groupes d'actions directes.

Cette minorité d'individus incluent, notamment, les membre de cellules qui participent avec eux aux actions, et, répétons-le, PERSONNES D'AUTRES. Les raisons qui expliquent ces précautions reliées à la sécurité sont, disons, évidentes. Lorsque les individus ne savent rien, personne ne peut en parler!

Cela veut également dire que seulement et uniquement les individus impliqués dans le "secret" sont susceptibles de faire de la prison si, ce secret se voit révélé.

Toutefois, lorsque les ctivistes ne partagent pas les mêmes conséquences sérieuses d'une action et lorsqu'ils/elle/elle connaissent les individus qui participent, ces activistes ont beaucoup plus de chances de révéler aux autorités harcelantes et intimidantes car, ils/elles ne feront pas face à l'incarcération.

Il en va de même pour ces individus que vous croirez fidèles, ils/elles peuvent êtres pris par la ruse, jusqu'à transmettre aux autorités de l'information incriminente et très dommageable. Il est donc plus sécuritaire pour tous les membres d'une cellule de garder sous silence leur implication.

Comportements transgressant la sécurité

Afin d'impressionner les sutres, certains activistes peuvent agir de manière à compromettre la sécurité. Une minorité d'individus le fait même fréquemment. Habituellement, ils/elles s'en vantent et en parlent trop souvent.

ils/elles le feront également lorsqu'ils/elles consommerons de l'alcool.

Souvent, ces activistes vont compromettre la sécurité car, ils/elles ont la tentation soudaine de dire où même de faire allusion à quelque chose qui n'aurait pas dû être mentionné ou même sous-entendu.

La racine de ces problèmes , dans la majorité des cas, s"explique par le désir d'être accepté.

Ces individus qui deviennent plus souvent qu'autrement, les plus grands risques de sécurité, sont ceux-la même qui manques le plus de confiance en eux-mêmes, toust en souhaitant l'approbation de leurs collègues. Il est certainement naturel d'espèrer recevoir reconnaissance et amitié quant aux efforts qu'ont déploit, toutefois, il est primordiale et absolument impératif de garder pour soi ses désirs égoïstes afin de ne pas mettre en péril la sécurité des autres activistesou même la vôtre!!!

Les individus qui placent leur désir d'amitié au-dessus de l'importance de la cause, peuvent créer de sérieux dommages à notre sécurité.

Voici quelques exemples de comportements transgressant la sécurité :

Mentir: Pour impressionner les autres, les menteurs prétendent souvent qu'ils ont fait des actions illégales. De tels mensongescompromettent la sécurité de l'individus et celle du groupe.

De plus, les policiers considèrent ces mensonges comme des faits véridiques, tout en affaiblissant le mouvement de solidarité et de confiance au sein du groupe.

Les potins: Quelques uns des individus jugés "faible" considèrent souvent qu'ils peuvent gagner le "privilèges" de connaître de l'information spéciale.

Ces machines à rumeurs vont dire aux autres qu'ils savent qui a fait l'action, avec qui, ou, s'ils/elles ne connaissent pas le noms de ceux impliqués, ils/elles s'amuseront à deviner qui, selon leur propre jugement, participera ou ils/elles s'amuseront tout simplement è émettre de fausses rumeurs quant à l'implcation d'individus à une action particulière.

Cette sorte de discussion est très dommageable.

Les individus n'ont qu'à comprendre que, plus souvent qu'autrement, se ne sont que des rumeurs anodines qui ne font que déclencher des enquêtes policières.

Se vanter: Quelques unes des personnes qui participent aux actions directes et illégales, pourraient être tentées de s'en vanter è leurs amiEs.

L'individu qui ferait chose semblable, mettrait non seulement sa propre sécurité en danger mais aussi celle des autre participantEs (ceux-ci pourraient être soupçonner par association), et même la sécurité des individus qui l'Ont entendus se vanter (eux, peuvent se voir considérer comme accessoire, preuve pour la couronne contre les accusés).

Un activiste qui se vante ainsi, n'est qu'en réalité qu'un mauvais exemple à suivre pour les autres activistes.

Se vanter indirectement: Les vantards qu'on dit "indirecte" sont ces personnes qui font tout un plat pour affirmer qu'il/elles demeureront "anonyme", qu'ils éviteront les manifestations et qu'ils demeureront dans le milieu dit "underground".

Il est possible que ceux-ci mentionnent à personne le fait qu'ils/elles comettrons des actions directes et illégales, ils/elles s'affairont toutefois, a laisser savoir au plus grand nombres d'individus pouvant les entendres, qu'il complotent quelque chose.

N'étant pas mieux que les "vantards direct", ils tenterons d'être plus sophistiqué, a leur manière, en prétendant maintenir la sécurité.

Toutefois, si ces individus voudraient être sérieux en ce qui a trait à la sécurité, ils/elles n'avaient qu'a trouver une excuse quelconque pour expliquer leur inaction ou leur absence à une manifestation (ce genre de mensonge est acceptable et même recommendable).

Éduquer pour libérer

De ce que nous connaissons de la sécurité, il est facile pour nous de reconnaître ces activistes qui compromettent la sécurité du mouvement. Donc, que faisons-nous des individus qui s'exposent à de tels comportements.

Est-ce que nous les "excommunions du mouvement?

En réalité, non, au moins pas pour la première fois.

La malheureuse vérité c'est qu'il existe dans le mouvement plusieurs personnes ignorant les règles de sécurité et d'autres qui ont possiblement étés élevés dans des "milieux" propices aux potins et à la vantardise de toutes sortes. Cela ne veut pas dire que ces personnes sont mauvaises, il s'agit seulement de les éduquer.

Il en va de même pour les activistes "vétérans" qui peuvent, a leur tour,commetre des erreurs de sécurité, surtout si une lacune générale existe dans la conscience collective du groupe. Et c'est là que, vous qui lisez, pouvez aider.

Nous ne pouvons JAMAIS laisser-aller les brèches de sécurité sans agir pour les corriger.

Dans la possibilité ou l'une de vos connaissances se vante d'avoir participé à une action ou dans le cas ou il/elle émet des potins possiblement dommageable pour la sécutrité, il est de votre responsabilité a cette personnes les raisons pourquoi ce genre de discour est inaproprié et pourquoi il enfreint la sécurité. Evidemment cela devrait être fait de façon à ne pas blesser la fierté de cette personne.

Vous devrez être humble et sincèrement interessé à l'aider à devenir un individus plus efficace dans sa démarche activiste. Ne conserver surtout pas une attitude du genre; "...je suis plus sage que toi...".

Cette sorte d' attitude, inévitablement élevera des défenses et empechera cette personne d'absorber et d'appliquer tous les conseils que vous lui aurez offert. Souvenez-vous le but d'éduquer les individus est de changer leur comportements et non d'élever votre propre alter-ego, en lui montrant que vous êtes plus concsient qu' eux en ce qui a trait à la sécurité.

Les sessions d' éducation devraient, au mieux, êtres organisées en privé, afin que les "réprimandes" ne soit pas étalées au grand jour, augmentant ainsi l'effet d'humiliation de l'individus .

La réprimande "éducative" devrait également être réglée rapidement, encore, afin d'augmenter la portée et l'efficacité de celle-ci. Si nous tous, prenons la responsabilité d'éduquer ceux qui s'échappent, nous pouvons tous améliorer sensiblement nos mouvements de sécurité.

Une fois que les individus reconnaissent que mentir, potiner, se vanter de façon directe ou indirecte sont les traits caractéristiques les plus dommageable, ces choses cesseront rapidement. Lorsque nous développons une culture où toutes les brèches de sécurité sont réprimandées rapidement, tous les activistes sincères pourront réaliser leur agenda.

Résoudre les problèmes chroniques de sécurité

Alors, que faites-vous avec les activistes qui violent de manière répétitive les précautions de sécurité et ce, malgré les multitudes de sessions éducatives que vous organisez.

C'est malheureux mais la meilleure chose à faire avec ces individus est de les laissez-aller et de les sortir des réunions, des camps de base et de l'organisation. Alors que les budgets des forces policières augmentent et que les tribunaux imposent de plus en plus de sentences rigoureuse, le "défi" est trop grand pour nous de travailler avec nous des offenseurs répétitif de sécurité.

"...Y'en a pas un sur cent, et pourtant ils existent...
ils ont frappé si fort, qu'ils peuvent frappés encore...
ils se tiennet bien, bras-dessus, bras-dessous, joyeux,
et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout les anarchistes..."
Léo Ferré