Le Parti Animaliste n’est qu’une énième imposture vivant sur le dos des animaux. S’il a gagné en visibilité ces dernières années et s’est senti pousser des ailes suites aux élections européennes de 2019, le décalage entre ses immenses prétentions et la réalité n’a fait que s’agrandir, parce que dès qu’on touche aux animaux, on ne peut pas faire semblant. Les faits parlent d’eux-mêmes.
D’où l’imposture pour les élections législatives de juin 2022, visible avec son programme. Parce qu’il est très facile de se lancer dans de grandes déclarations pleines de compassion, beaucoup moins d’assumer cette dernière. L’infantilisme du Parti Animaliste, comme en témoigne l’affiche de campagne, n’est pas fortuit, il vise à cacher sa nature.
Intéressons-nous donc concrètement à quelques sujets révélateurs de ce fameux programme pour les législatives de 2022 : vivisection, centres de soins pour la faune sauvage et animaux de compagnie. Ce sont les clefs idéales pour comprendre la question.
Vivisection
La vivisection est un thème incontournable et un symbole très fort lorsque l’on se soucie des animaux. Historiquement, la défense des animaux est étroitement lié au refus de la vivisection. Le Parti Animaliste ne peut donc pas la contourner et y consacre un chapitre dans son programme pour les élections législatives de 2022 : « Promouvoir une science avec conscience – Vers la fin de l’expérimentation animale ».
Mais qu’on ne s’y trompe pas, la célèbre citation « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » employée n’est là que pour se donner un air civilisé. Tout n’est en fait qu’apparence puisque le programme du Parti Animaliste à ce sujet fait passer la Fondation Brigitte Bardot pour des énervés.
Car le Parti Animaliste se dit contre la vivisection et souhaite y mettre un terme mais… ce sera pour on ne sait pas trop quand. Cette absence d’exigence dans le temps révèle la dimension accompagnatrice de la catastrophe en cours. Il y a une prétention de changement, mais le Parti Animaliste ne porte pas la rupture vers le changement. Sa démarche est mensongère.
Le Parti Animaliste est porté en fait par l’opportunisme de gens refusant d’affronter la réalité. Il ne faudrait surtout pas de rupture, culturelle, morale et politique ; comme assumé en introduction de son programme :
« Il [le Parti Animaliste] ne propose d’ailleurs aucune rupture brutale ou radicale. »
Alors quoi, donc, on réfute le véganisme, car c’est une rupture? On réfute d’aimer les animaux, car c’est une rupture? On réfute d’intervenir en faveur des animaux, car c’est une rupture? Car il ne faut pas se leurrer, pour la société française, tout engagement en faveur des animaux est une rupture brutale ou radicale.
Tout ce qui touche la Nature en général est d’ailleurs une rupture brutale ou radicale pour une société anthropocentrée allant à l’auto-destruction. Alors quoi, on accepte cela et on rentre dans le rang?
Rien que pour la vivisection, la position du Parti Animaliste est intolérable. En 2022, on pourrait se dire qu’une structure politique qui prétend ne se soucier que des animaux et rien que des animaux aurait au moins un message clair au sujet de la vivisection : interdiction immédiate. C’est la base même de la morale.
Même cela n’est apparemment pas possible, afin de ne pas « heurter ». Dans les faits, le Parti Animaliste pourrait très bien avoir 25% des voix, il ne ferait pas basculer les choses et c’est assumé. Pour preuve pour qui en doute : le thème de la « transparence ».
Plus de « transparence » dans la vivisection
Le Parti Animaliste propose de rendre cette barbarie qu’est la vivisection plus transparente et notamment de former des comités d’éthique composés à 50 % de « représentants de la protection animale (éthologues, juristes, philosophes, associations de malades, sociologues) ».
Leur définition de « représentant de la protection animale » est au passage incroyable : chacun sait que l’on croise énormément de juristes, philosophes et autres sociologues dans les refuges… Mais il est vrai que si l’on prend la liste intégrale des candidats du Parti Animaliste aux législatives 2022, les professions intellectuelles et libérales sont très largement hégémoniques.
Et on ne peut pas attendre de gens coupés du peuple de considérer la vivisection comme du terrorisme. Quand on est libéral, on discute de tout.
Mais comment peut-on prétendre défendre les animaux et accepter de se mettre autour d’une table avec ces gens-là ? Ces pseudos-scientifiques sont une insulte à la Science pour commencer tellement leur démarches ne reposent sur rien si ce n’est un tâtonnement criminel, et bien entendu des tortionnaires et des terroristes pour les animaux qu’ils torturent et tuent sans le moindre remords.
Comment peut-on prétendre défendre la civilisation et aider des barbares qui ont les mains pleines de sang à avoir une image plus acceptable ? On est dans l’accompagnement du crime.
Une lecture technocratique
La position du Parti Animaliste est de refuser la politique à tout prix et de saupoudrer leurs mesures d’un zeste de morale qui n’engage à rien afin de son donner un air sympathique. C’est un hold up moral et émotionnel.
Et le résultat est que sur un sujet comme la vivisection, cette structure explique sans honte et sans gêne vouloir réformer la vivisection jusqu’à ce qu’elle disparaisse d’elle-même.
L’idée du Parti Animaliste ici est de dire qu’il faut plus de transparence, plus de pression et de lois pour encadrer ce secteur d’un côté, et promouvoir les innovations allant dans le bon sens de l’autre. Ce n’est ni plus ni moins que du libéralisme de jeunes startup innovantes qui rêvent de détrôner les grands méchants industriels. Entravons et encadrons les veilles pratiques, soutenons les nouvelles innovations et le vieux monde disparaîtra de lui-même, bien sagement.
Alors que la question de la vivisection est un véritable marqueur civilisationnel, le Parti Animaliste se propose de neutraliser le peu de conscience et de culture existant en France. Au lieu de proposer un rupture nette avec la barbarie, il détourne cette question vers une modernisation technocratique. Où sont les gens dans la proposition suivante? Où est la démocratie?
« Remplacer les comités d’éthique actuels (mis en place par les établissements pratiquant l’expérimentation, essentiellement constitués de leur personnel), par des instances sur le modèle des CPP (Comité de protection des personnes) constituées de 50 % de représentants de l’expérimentation animale (chercheurs, vétérinaires, techniciens) et 50 % de représentants de la protection animale (éthologues, juristes, philosophes, associations de malades, sociologues). Ces instances doivent être, a minima, instituées au niveau régional et financées par les établissements demandeurs, comme en Suède et en Italie. »
Le rapport de force est là et continuera d’exister qu’on le veuille ou non!
Admettons un instant que la démarche du Parti Animaliste soit acceptable moralement. Comment comptent-ils s’assurer que leur encadrement et leurs lois seront respectées ? Pensent-ils réellement que de tels terroristes que sont les pseudo-scientifiques pratiquant la vivisection vont accepter cela sans broncher ?
Qu’on le veuille ou non, un rapport de force existe. Le nier c’est accepter la situation existante et ne proposer que des impasses et des illusions. On peut discuter du chemin à suivre, de la vision du monde qui doit nous éclairer, mais on ne peut pas le nier.
Tout ceci est d’autant plus révoltant quand on sait l’histoire de la lutte contre la vivisection qui existe depuis plus d’un siècle, tout particulièrement en Angleterre.
La position du Parti Animaliste est ici une insulte aux animaux torturés chaque année, et une insulte à toute l’histoire de la libération animale, sa culture, ses organes de presse, ses luttes… C’est une accompagnement bobo d’un monde horrible pour les animaux.
Les centres de soin (faune sauvage)
La question des animaux sauvages est essentiel. Comme on le sait, on a historiquement le problème suivant : les gens qui aiment les animaux n’arrivent pas au véganisme, et les gens s’alignant sur le véganisme se coupent des animaux. On trouve très rarement la jonction, et cela parce que la question centrale de la reconnaissance de la Nature n’est pas vue.
Le Parti Animaliste, pour maintenir sa fiction, doit prétendre être productive à ce niveau. D’où le thème des centres de soin pour la faune sauvage. On peut toutefois constater que le programme ne contient que six points à la fin de leur chapitre « Étendre le champ de notre considération » :
- Étendre aux animaux sauvages le champ d’application des infractions commises à l’encontre des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité.
- Créer dans chaque département un centre de soins des animaux sauvages.
- Former les vétérinaires libéraux aux premiers soins et secours aux animaux sauvages locaux (première prise en charge d’urgence avant transfert éventuel vers un centre de soins spécialisé plus éloigné).
- Confier, aux vétérinaires libéraux formés, une mission de premiers soins et secours aux animaux sauvages locaux financée par l’État.
- Développer les intercultures favorisant les conditions de vie des animaux sauvages.
- Encourager la plantation d’arbres et arbustes de variétés locales, pour favoriser la présence d’animaux sauvages dans les espaces privatifs, par une TVA à taux 0 à l’achat.
On a ici de vagues phrases terriblement vides, puisque le programme est incapable de donner ne serait-ce qu’un début de projet, de guide pour leur applications concrètes. Et qu’il oublie les questions matérielles, concrètes qui devraient être au cœur du sujet des centres de soins.
Appeler à créer un centre de soins de la faune sauvage dans chaque département est facile. Expliquer avec quels financements est plus compliqué. Avec quel personnel encore plus. Et ne parlons même pas de questions tout aussi importantes : où et comment seront relâchés les animaux ? Quelle va être la philosophie morale de ces centres ? Que faire des centres déjà existant ?
Creuser la question des centres de soin révèle le caractère fictif de la position du Parti Animaliste, qui ne vise qu’au hold up émotionnel.
Un centre de soin nécessite des personnes compétentes
Le Parti Animaliste a-t-il bien conscience lorsqu’il écrit son programme que les vétérinaires ne connaissent rien, absolument rien, aux animaux sauvages ? Et que certains s’imaginent pleins de savoir et administrent des traitements mal dosés à des espèces qu’ils ne connaissent absolument pas ? Est-il au courant que très peu de personnes en France ont de réelles connaissances leur permettant de gérer un tel centre au quotidien ?
Ensuite, vient la question du personnel : salariés et bénévoles. Combien de salariés, au minimum, doit compter un centre ? Sur combien de bénévoles devrait-il compter ?
A partir de quelle taille un centre devra-t-il disposer d’un vétérinaire un temps plein ? Et pour les autres, comment travailler avec un vétérinaire ? Ce dernier devra-t-il être bénévole, comment seront assurées les éventuelles urgences et autres rendez-vous au sein de sa structure ?
Mais surtout : comment faire dans à court terme pour venir en aide aux centres de soins ? Va-t-on attendre que les vétérinaires aient pris le temps de suivre une formation complémentaire qui leur permettra de soigner un grand nombre d’animaux sauvages ? Que des particuliers se forment sur le tas ? Et d’ailleurs : qui va former tout ces gens ?
Avec quels moyens fonctionneront-ils ?
Avec quels moyens ces centres paieront-ils tout ce personnel ? Les centres de soins actuels vivent principalement de dons et de legs et connaissent d’importantes difficultés financières la plupart du temps, comme la protection animale dans son ensemble. Ils manquent cruellement d’argent aujourd’hui et le Parti Animaliste annonce qu’il faut créer de nouveaux centres sans expliquer comment ils seront financés.
Avec quels fonds seront achetés les terrains nécessaires à ces nouveaux centres, aux nouveaux locaux et matériel nécessaire à l’accueil digne des animaux ? De l’argent magique est-il aussi prévu pour ceux qui existent déjà aujourd’hui ?
Il est facile de promettre du nouveau, mais il serait aussi bon de penser à l’actuel qui connaît souvent de grandes difficultés ! Là le Parti Animaliste montre qu’il vit dans un monde virtuel de bobos.
Ensuite, avec quel budget seront aménagés les terrains pour les remises en liberté ? A moins que le Parti Animaliste ne considère que la situation actuelle ne soit idéale
Tout cela demande d’importants moyens humains et financiers : le Parti Animaliste ne dit rien et préfère lancer des incantations magiques afin de prétendre se soucier du sort des animaux.
Avec quelle logistique ?
Avoir un centre de soins dans chaque département n’est pas tout, il faut encore organiser les livraisons de nourriture et de matériel, les arrivées et les départs d’animaux.
Pour les arrivées, l’objectif est-il d’avoir des centres ouverts en continu, toute l’année ? Ou seulement du lundi au samedi, aux horaires de bureaux ?
Si la première option n’est pas retenue, que faire si une personne trouve un animal blessé, par exemple, à 20h ? Devra-t-elle chercher une clinique vétérinaire ouverte ? Une avec un vétérinaire qui doit s’y connaître et qui a la possibilité et l’accueillir, elle et toutes les autres personnes qui viendront déposer un animal blessé ?
Enfin, le Parti Animaliste pense-t-il que chacun prendra le temps de déposer un animal blessé dans un centre de soins ? Si des personnes pleines de compassion existent et sont prêtes à prendre une journée et parcourir des centaines de kilomètres pour qu’un animal soit pris en charge, il faut être réaliste : en France, en 2022, la plupart des gens ne seront pas prêts à prendre plus d’une heure pour déposer un animal. Que faire dans ce cas ?
Si le projet est que des équipes mobiles soient prêtes à se déplacer n’importe où pour recueillir le moindre animal, ce qui est souhaitable, mais nullement proposé comment le Parti Animaliste compte-t-il financer et organiser tout cela ? Faut-il un numéro d’urgence pour la faune sauvage ? Avec une plateforme de régulation, à l’instar des services d’urgences existant ?
Nous n’en saurons rien, puisque le Parti Animaliste ne sait rien faire d’autre que du marketing. Il ne connaît rien à la problématique qu’il soulève. Il pratique la démagogie. D’ailleurs, si le Parti Animaliste s’était réellement soucié du sort de la faune sauvage et s’était réellement intéressé à la situation des centres de soins, il aurait ajouté deux points : en finir avec l’obligation de tuer les animaux d’espèces allogènes et des « nuisibles » handicapés.
Animaux de compagnie
Le Parti Animaliste propose de nombreuses mesures pour les animaux de compagnie et les animaux abandonnés. Le problème bien évidemment est que dans la France de 2022, elles sont inapplicables : elles partent du principe, encore une fois, que la démocratie ne compte pas, que ce qui est décidé par la technocratie fonctionne.
Euthanasies
Prenons un exemple très concret. Le parti propose d’interdire les « euthanasies » qui sont des mises à mort déguisées :
« Interdire l’euthanasie des animaux de compagnie sauf à des fins de soulagement, dans toutes les structures (fourrières, refuges..) et pour les particuliers. Création d’une infraction spécifique à l’encontre des vétérinaires en cas de violation de cette interdiction. »
En lisant cela on se dit très bien, cette proposition est juste : il n’est pas acceptable moralement de mettre fin à une vie, à moins que cela soit la seule solution pour abréger des souffrances et éviter une violente agonie.
Le premier problème est de savoir ce qui peut rentrer dans l’idée de « soulagement » : certains affirment qu’un oiseau handicapé est en souffrance et que l’envoyer au paradis est une délivrance justifiée. Certains diront que l’exemple est caricatural, très bien. Qu’en est-il d’un animal atteint d’un cancer ?
Beaucoup refuseront une chimiothérapie pour commencer et demanderont une piqûre avant l’issue fatale. Doit-on considérer cela comme un soulagement pour l’animal ? Nous considérons que non : la vie doit être défendue jusqu’au bout, seul l’animal compte. Les humains qui refusent les traitements n’ont bien souvent pas envie de s’engager financièrement, d’abord, et psychologiquement ensuite.
Enfin, qui contrôlera ces actes ? Comment seront-ils justifiés ? Qu’est-ce qui empêchera un vétérinaire corrompu de pratiquer des mises à mort ?
Il est simple d’avoir des propositions vagues dans son programme, mais sans une direction claire, il est plus que légitime de se poser plein de questions quant à leur possible application. C’est d’ailleurs cela le sens du véganisme : tracer une ligne claire entre le juste et l’injuste. Le Parti Animaliste contourne inversement tout problème concret.
De la même manière, si les « euthanasies » sont interdites dans les refuges et les fourrières, que propose le Parti Animaliste concernant le manque de place criant en France aujourd’hui ? Il pourra clamer fièrement qu’il a interdit ces pratiques, mais cela n’aura fait que déplacer le problème ou l’abandonner à lui-même.
C’est cela la réalité de la question des animaux : tout est lié. On ne peut pas se contenter d’un aspect, en imaginant qu’il est coupé du reste. Et quand la situation est catastrophique comme aujourd’hui, on ne peut pas se contenter de faire des belles annonces pour se donner une belle image. Il faut du concret, du très concret. Ce qu’est incapable de faire le Parti Animaliste.
Une sécurité sociale pour les animaux ?
Une autre série de propositions concerne les mutuelles, existantes, et la mise en place d’une sorte d’assurance maladie pour animaux.
En 2022, une structure qui prétend défendre les animaux, rien que les animaux, n’est même pas capable de proposer une sécurité sociale universelle pour les animaux ? A ce niveau-là, c’est du sous-réformisme afin de prétendre avoir un avis sur la question.
« Créer une couverture médicale universelle pour les animaux identifiés (plafond d’actes par an) au profit des personnes ayant un revenu inférieur à un seuil (seuil de progressivité). »
Quel plafond d’actes ? Une piste ? Non, rien. Quel seuil de revenu ? Smic ? RSA ?
Comment peut-on faire une proposition aussi vide, pour une question aussi essentielle ? Sans parler du fait qu’évidemment, une couverture médicale implique des structures de soins. Parle-t-on alors des vétérinaires, qui tous relève du privé ? Ou alors faudrait-il bien plutôt instaurer un système public pour les animaux ?
Mais c’est là une réflexion impossible pour le Parti Animaliste qui accompagne la modernisation du capitalisme en prétendant changer les choses de l’intérieur.
Une manne financière sans comptes à rendre
Le Parti Animaliste n’est en fin de compte que l’extension juridique et politique des fast-food vegans et de L214. Il n’est que l’expression d’un secteur moderniste qui a su s’installer dans les centres des grandes villes et devenir une mode avec ses consommateurs dépensiers. Cette niche capable de générer d’importants bénéfices a dorénavant besoin d’un cadre juridique et politique plus poussé afin d’asseoir ses positions et même essayer de récupérer des parts de marchés auprès de grands groupes.
La nature a horreur du vide, l’économie et la politique n’y échappent pas : les bénéfices liés à la mode vegan devaient nécessairement prendre une nouvelle forme, permettant à se secteur de consolider ses bases. Le Parti Animaliste effectue ici sa mue et montre sa véritable nature : une entreprise parasitaire de petit-bourgeois désirant des places confortables au sein de mairies, d’assemblées, comités en tout genre, etc. en échange, ils s’engagent à défendre la niche vegan et ses restaurants, ses startup « 100 % végétal » innovantes et autres merveilles.
Tout le bruit autour des élections législatives, tout ce hold up émotionnel, a ainsi comme fond que les partis qui ont réalisé au moins 1% de voix dans au moins cinquante circonscriptions bénéficient de financements publics : environ 1,70€ par voix pendant cinq ans. Avec ses 255 086 voix, le Parti Animaliste obtient une assise confortable… Sans en rien dépendre de la Protection animale, ni même la soutenir !
La fin d’un cycle
Au lieu de reconnaître que nous sommes à la fin d’un cycle de corruption et de destruction, qu’il faut révolutionner sa vie et se tourner vers la Nature, une partie de la société préfère tenter sa chance dans les restaurants vegan, les startup soit-disant écolo, un mode de vie bobo, un travail dans le business vegan, etc. Bref, toute l’horreur de la « modernité », du libéralisme et de ces villes qui avilissent la nature et l’esprit.
Le Parti Animaliste reflète cette troisième vague du véganisme, celle consistant en la récupération capitaliste par les carriéristes. Et sa trajectoire est classique de l’opportunisme : apparition sur le marché de manière racoleuse, utilisation massive de la démagogie lors des élections européennes de 2019 (avec 490 074 voix soit 2,17 % des votants) avec un chien ou un chat sur les affiches, recul massif mais installation dans le paysage (en 2022 avec 255 712 voix soit 1,125 % des votants), intégration financière dans le panorama… et donc désintégration inévitable à terme.
Cette imposture ne connaîtra jamais la victoire, le Parti Animaliste n’est ici qu’un énième avatar de la corruption, de la tentative de freiner l’inévitable révolution morale à venir. L’humanité doit renverser sa vision des choses et se soumettre à la Nature, dont elle est une composante. C’est cela la seule perspective et, au fond, chacun sait que la Nature finira par reprendre ses droits.
A chacun de se préparer en fonction, et la fin de l’ancien monde sera brutale, car il s’agit de rompre. Pas de compromis en défense de notre mère la Terre !