Nous voulons ici faire un petit bilan de la situation de la Cause animale, le moment s’y prêtant selon nous particulièrement bien, ou plutôt mal. La Cause a connu en effet un profond recul, avec non seulement un vrai tassement des initiatives en faveur des animaux, mais même un effacement de nombreuses choses considérées, à tort, comme des acquis.
Autrement dit, on est revenu à une situation où les défenseurs des animaux se retrouvent de nouveau sur la défensive, face à une société indifférente, et surtout des gens indifférents lorsqu’il faut agir concrètement pour protéger les animaux.
Les éléments qui sont ici, pour nous, des centres d’orientation dans l’analyse sont :
– la candidature en mai 2022 d’Aymeric Caron à la députation à Paris ;
– l’élection présidentielle d’avril 2022, avec Marine Le Pen au second tour, qui a cristallisé de très importants espoirs dans une partie significative de la protection animale ;
– le premier procès en mars 2022 d’un groupe, « Animal1st », suite à la répression de la « cellule Déméter » de la gendarmerie ;
– une tendance très forte dans la société française au rejet de la question animale, très bien représenté par un appel publié en février 2022 dans Le Figaro par une centaine de « personnalités ».
La candidature d’Aymeric Caron à la députation
La question d’Aymeric Caron est pour nous emblématique d’un véritable problème de fond. Ce journaliste a eu un grand succès en tant que Chroniqueur dans l’émission On n’est pas couché sur la chaîne France 2 dans la première partie des 2000.
Il s’était alors mis à parler de la question animale, et il a été très vite invité ici et là afin de prendre la parole, commençant à sortir des bouquins comme No steak en 2013. Il était tout à fait évident qu’il jouait sur son côté beau gosse et figure médiatique pour s’imposer et nous avons trouvé le personnage détestable, d’autant plus qu’évidemment il n’était même pas vegan en 2016 encore.
Et quand il a sorti son ouvrage Antispécisme, à la première page il dit qu’il n’aime pas les animaux. Pour nous, cela veut tout dire et c’est non merci. Le type est un intellectuel faisant un hold up sur la Cause pour faire carrière, comme le montre d’ailleurs sa fondation en 2018 d’un mouvement intitulé « La Révolution écologique pour le vivant », qui disait la même chose que nous mais de manière édulcorée, trafiquée, aseptisée, intellectualisée, etc.
Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas sincère. Mais sa sincérité est encadrée par la société et il a servi de cheval de Troie des bobos dans la question animale. L’essor d’Aymeric Caron est d’ailleurs strictement parallèle avec l’émergence et le développement du capitalisme vegan.
Et en mai 2022, on a alors l’exemplarité (négative) de son parcours lorsqu’on voit qu’il se présente pour être député à Paris, dans le cadre de La France Insoumise dont son mouvement est membre (il est membre le premier candidat officiellement investi), dans la 18e circonscription de Paris, qui regroupe une partie du 9e et du 18e arrondissement.
Le bobo retourne chez les bobos, avec forcément un discours bobo, un style bobo, une envergure bobo. On est ici aux antipodes des gens mettant la main à la pâte pour les animaux et cela s’est ressenti d’ailleurs de manière flagrante avec l’important soutien qu’a connu Marine Le Pen.
Le soutien à Marine Le Pen
Aider concrètement les animaux, de manière organisée à travers des structures de la protection animale, implique de subir deux choses difficiles à vivre. La première tient à un certain regard dédaigneux des gens, parce que c’est considéré comme de la « sensiblerie », une attention déplacée, une fragilité exacerbée, etc. La seconde, c’est d’avoir à encaisser des situations odieuses ou horribles, où l’on fait face à la cruauté et à la souffrance, à l’ignominie et à la mort.
Cela est bien connu de qui connaît la protection animale. Malheureusement, celle-ci n’a aucun recul sur elle-même dans son ensemble et vit dans une immédiateté à la fois forcée, en raison des urgences ininterrompues à assumer, et choisie, en raison d’une tendance à un prisme asocial, voire franchement misanthrope.
Il y a ainsi eu toujours des courants d’extrême-droite cherchant à profiter de cette situation, pour happer les gens en leur faveur. Il est bien connu que Brigitte Bardot a longtemps représenté un sas en cette direction. Cependant, c’est davantage une tendance de fond qu’autre chose… Jusqu’à, toutefois, l’élection présidentielle de 2022.
Il y a eu ici tout un mouvement de soutien à Marine Le Pen, porté par une sorte de mélange de rejet complet d’Emmanuel Macron, d’esprit Gilets Jaunes, d’influence des milieux anti-vaccins, d’espoir en Marine Le Pen se mettant en scène comme femme « normale » avec ses chats, de fuite en avant en raison d’un profond sentiment de désespoir.
Il n’y a ici rien d’étonnant, et en même temps on ne peut pas parler d’une évolution dans le sens de quelque chose de réellement politique, ou d’organisé, ou quoi que ce soit qui s’y rapproche. On est dans quelque chose d’élémentaire, on est ici dans la connaissance fondamentale d’être délaissé par la société, ou abandonné, et cela a convergé avec le sentiment de rancoeur qui a été au coeur du vote en faveur de Marine Le Pen.
Un « véganisme » bobo et une protection animale populaire
Si nous savons observer cela aujourd’hui, c’est parce que nous avons pu voir comment le véganisme a connu en France, après une première phase, une vague commerciale et carriériste, avec parfois une dimension pseudo-activiste, assumant de rejeter la protection animale ou du moins de l’ignorer.
Cela correspond à une réalité fondamentale : la situation des refuges pour animaux, des centres de soins, des associations de la protection animale… n’a pas évolué ces dernières années, malgré que la question animale a été abordé par les médias et qu’il y ait désormais des restaurants proposant une alimentation végétalienne dans de nombreuses villes.
La question animale a débarqué dans la société française de manière artificielle, elle s’est développée à sa surface seulement, pour n’aboutir qu’à l’établissement d’une micro-société de plus dans une société totalement fragmentée.
Autrement dit, il y a un milieu urbain très tourné bobo qui se la joue « vegan » ou « flexitarien » (comme Jean-Luc Mélenchon par exemple), sans que les animaux en eux-mêmes ne soient réellement pris en compte autrement que comme objets de projection pour des valeurs très « classes moyennes » cherchant à s’élever par un style néo-branché ou des discours universitaires incompréhensibles.
La protection animale a constaté ce phénomène, lui restant entièrement extérieur, et a ressenti cela comme mise à l’écart de plus de la part de la société, y compris de gens qui auraient dû se tourner vers elle. Une figure médiatique comme Aymeric Caron comme dit plus haut, ou une association tout aussi médiatique comme L214, font leur carrière résolument à l’écart de la protection animale, considérant leurs propres activités comme une fin en soi.
Le pire étant cependant, dans le registre, les activistes « antispécistes ».
Le premier procès d’Animal1st
L’un des mouvements les plus bruyants de l’antispécisme a été « 269 libération animale », qui organisait de la « désobéissance civile » notamment pour des occupations d’élevages industriels.
Ces actions, menées publiquement, avec les personnes présentes devant laisser les photocopies de leur carte d’identité, etc., ont immanquablement amené la répression, puis après des actions similaires dans les pays voisins de la France, il y a eu un repli sur un refuge pour des animaux emportés dans ces actions.
Naturellement, ce refuge se place totalement en-dehors de la protection animale, « 269 libération animale » se contenant de discours néo-anarchistes, tout en ayant plus de dimension activiste, après avoir épuisé l’énergie activiste de plein de gens de bonne volonté, mais se contentant d’intervenir ponctuellement dans des actions spectaculaires.
C’est un phénomène de consommation particulièrement nocif. Les « antispécistes » consomment l’activisme, tout en se présentant comme des gens très déterminés, motivés, et comme des martyrs incompris en première ligne pour les animaux. C’est une sorte d’existentialisme se faisant au nom des animaux, ou plutôt sur le dos des animaux.
On a une exemple révélateur de cela avec le groupe « Animal1st », dont le nom veut d’ailleurs tout dire. C’est une caractéristique des antispécistes en effet que de jouer sur une certaine imagerie visant à frapper les esprits, avec des noms en anglais (ici Animal1st, soit Animal First, soit les animaux d’abord), des actions choc, l’utilisation de l’écriture dite « inclusive », des discours hyper agressifs, etc.
Animal1st, en l’occurence, a été visé par une enquête de cellule de gendarmerie Déméter (visant ouvertement les défenseurs des animaux), ce qui a abouti à un procès avec un délibéré rendu le 31 mars 2022.
Et de manière typique de la démarche « antispéciste », à la fois élitiste et hors sol, Animal1st n’a rien publié sur son site internet à la suite du délibéré. Le groupe s’est contenté d’un live sur Facebook et Instagram le jour même, au tribunal. Les vidéos ont ensuite été publiées sur ces réseaux.
Ce groupe était accusé de dégradations, en l’occurrence des tags, dans des fermes d’élevage, ainsi que d’avoir « volé » sept agneaux. Les peines prononcées vont des quelques mois de prison avec sursis à deux mille euros d’amendes, avec des travaux d’intérêts généraux au milieu. Cependant, ce premier procès concernait avant tout les tags, la question des sept agneaux sera jugée de manière séparée le 15 novembre 2022.
L’affaire n’est pas finie, mais on l’aura compris le groupe vit en vase clos, s’imaginant qu’il va déclencher à lui tout seul, sur la base d’actions qu’il a lui-même défini, un mouvement « antispéciste ». A moins qu’il ne s’imagine rien et qu’il fasse des actions pour faire des actions, car c’est à proprement parler illisible.
C’est un cas exemplaire de comment les animaux sont utilisés pour un aventurisme existentialiste. En juin 2021, par exemple, le collectif publie un long texte sur son site, intitulé « La répression des animalistes s’intensifie comme jamais ». Il s’agit d’un long texte au langage universitaire contestataire (parsemé de « iel »), plein d’indignations qui explique en long et large comment se sont déroulées les perquisitions et les gardes à vue, pour finir deux paragraphes grandiloquents sur l’oppression et des animaux et (surtout) la répression des animalistes.
Au sujet des animaux concernés, on ne sait par contre pratiquement rien ! Alors qu’ils devraient être au coeur de la question. On saura seulement que cinq sont recherchés et que deux sont « sous-scellé ». Le texte ne prend la peine de donner plus d’informations sur l’état de santé des animaux recherchés, ni sur le sort de ceux retrouvés.
Les animaux ne sont pas du tout au centre de la démarche. Ils sont un lieu de projection d’une certaine vision du monde, qui est très négative, tourné vers le nihilisme, sans aucune lecture historique des choses, sans mémoire des luttes passées pour les animaux…
Ce qui révèle pour ce dernier point le fond des choses, c’est que ces gens, prétendument super activistes, passent l’ALF sous silence. C’est que l’ALF, en exigeant l’anonymat, le don de soi aux animaux sans obtenir de reconnaissance, est à l’opposé de leurs valeurs.
Et ces antispécistes, non seulement gâchent les énergies, apportent la confusion, mais sont qui plus est les idiots utiles au service des pires ennemis des animaux.
La tribune du Figaro de février 2022
La tribune du Figaro est pour nous exemplaire du fond réel de la situation sur le plan des idées. En apparence, elle dénonce en effet les « antispécistes ». En réalité, si on regarde ce qui est combattu, c’est très exactement le mot d’ordre « la Terre d’abord ! ». La tribune est un manifeste anti-Nature.
Les « antispécistes » ont réalisé un hold-up sur la question animale, qu’ils vident de sa substance, tout en aidant en même temps le vieux monde à s’adapter, à se protéger, à se préparer contre une opposition réelle.
« Animalistes et écologistes extrémistes ne menacent pas que la chasse, tant s’en faut ! »
Ruralité, Le Figaro
Les animalistes et certains militants écologistes font preuve d’un véritable acharnement contre la chasse. Et leur hargne s’inscrit dans une entreprise plus vaste de démantèlement de pratiques culturelles ancestrales, s’alarment dans une tribune au Figaro 100 personnalités* parlementaires comme François-Xavier Bellamy et Jean Lassalle ou membres de la société civile tels Pascal Bruckner.
Si, parmi nous, d’aucuns sont chasseurs et d’autres non, nous estimons tous qu’il est de notre devoir de dénoncer l’acharnement dont la chasse fait l’objet : la volonté d’abolir celle-ci n’est que le premier acte d’un mouvement de fond beaucoup plus large et dangereux. Un sapin de Noël qui disparaît. Le foie gras qu’on interdit.
Des « nouveaux fermiers » qui « réinventent la viande à partir d’ingrédients 100% végétaux » – alors que de vrais fermiers meurent. Du poisson sans poisson, là encore à base de végétaux. La pêche de loisir menacée d’interdiction, comme le seul fait de monter à cheval. Les passionnés de véhicules automobiles mis au banc des accusés. Les zoos, les dresseurs pointés du doigt.
De vastes territoires acquis pour être « réensauvagés », c’est-à-dire livrés à eux-mêmes. Des rats et des punaises de lit élevés au rang de commensaux… Tout cela n’est que le début de bouleversements profonds, que le traitement réservé à la chasse est en train de révéler.
S’il a jadis attiré l’attention sur de vraies questions, le « vert » n’est plus, en 2022, la couleur de l’espoir. Aujourd’hui, une poignée d’inquisiteurs confisque l’espace public à la seule fin de transformer la nature en une sorte d’Éden au sein duquel l’humanité devrait faire figure de spectateur bâillonné, menotté.
Tout ce qui fut éprouvé au fil du temps est frappé de détestation automatique. « Il faut déconstruire ! », répètent-ils. Au nom d’une nature personnifiée et d’animaux réduits à leur capacité de souffrir, on nous intime de biffer une part essentielle de nos identités plurielles.
Minoritaires, ces gens répandent leurs thèses dans tous les milieux, avec autant d’efficacité que les tenants du wokisme : université, showbiz, journalisme, culture, marketing, sphère politique. Pas un jour sans injonctions à « vivre autrement », parce qu’il y va de l’avenir de la Terre. Pas un jour sans que l’on ne crie : « Vous êtes coupables ! »
Dans une telle atmosphère de terreur bienveillante, comment imaginer qu’une partie de l’opinion ne se sente pas obligée de rejoindre ces nouveaux croisés ?
Ce n’est pas aux seules conséquences que nous devons nous opposer, mais à l’agrégat d’utopies qui les rend possibles. Que notre rapport à l’animal soit perfectible, que la biodiversité subisse une forme d’érosion qu’il conviendrait d’enrayer , nul ne le conteste. Cependant, eux rêvent d’une mise sous cloche de la nature et d’une mise aux fers de l’humanité.
Nous sommes à un tournant civilisationnel qui, sous couvert d’appliquer partout le principe d’inclusion, ouvre la porte à une multitude d’exclusions : comment le fait de capturer tel gibier par l’acte de chasse ou simplement d’utiliser l’animal serait-il justifiable, dans un univers moral qui s’impose le végétarisme voire le véganisme comme fin ultime ?
Comment la moindre intervention de l’homme sur les espaces naturels serait-elle légitime, quand on répète à l’envi que ledit homme est essentiellement destructeur, et que la nature se débrouille bien mieux seule ?
Nous perdons le sens de la mesure – celui qui nous permet de distinguer entre élevage industriel et traditionnel, chasse et braconnage, agriculture intensive et agroécologie, amour de la nature et idéalisation, ce qui est intolérable et ce qui doit être accepté.
Voilà pourquoi nous lançons un appel à l’adresse de ceux qui ne peuvent plus supporter le diktat des purs autoproclamés de l’écologie.
Alors que l’élection présidentielle approche, que nous assistons à une surenchère de propositions aberrantes de la part d’idéologues plus désireux de détruire que capables de bâtir, il revient à l’opinion de dire non aux animalistes et aux catastrophistes, de se dresser contre l’intolérance qui voudrait que nous rompions avec tout notre passé – parce qu’une coterie a soudain découvert la souffrance et la mort et a tout bonnement décidé de les congédier, avec, parfois, l’appui de puissances financières colossales.
Il nous revient à tous d’opposer une fin de non-recevoir catégorique aux prédicateurs de l’apocalypse qui ont tout intérêt à nous faire croire que la fin est proche – parce qu’ils soupirent après l’avènement d’un homme et d’un monde neufs.
Les chasseurs, oui, sont en première ligne. Cependant, bientôt, c’est l’ensemble de notre rapport immémorial à l’animal domestique ou sauvage et à la nature qui sera incriminé.
Le rejet de la prétendue « domination » frappera de plein fouet, et avec les meilleures intentions, aussi bien les éleveurs, agriculteurs, pêcheurs, bouchers, cavaliers, amoureux du cirque, que les sylviculteurs, gastronomes, aquaculteurs ou mushers (conducteurs de traîneau à neige tirés par des attelages de chiens, NDLR).
Non exhaustive, cette liste donne une idée de l’ampleur du front qui, organisé, serait capable de contrarier les architectes du monde terrifiant qui se préfigure.
Face aux contempteurs du passé, prenons garde de ne pas sacrifier la chasse en se disant que le vent retombera. Soyons unis contre l’extrémisme vert, qui se donne pour priorité de bannir toute pratique, profession et tradition qui ne correspond pas à son cadre idéologique. Interpellons nos politiques, faisons entendre notre voix : il y a urgence !
* La liste des cent signataires :
Députés : Julien Aubert (Vaucluse, LR), Anne-Laure Blin (Maine-et-Loire, LR) , Jean-Yves Bony (Cantal, LR), Jacques Cattin (Haut-Rhin, LR), Bernard Deflesselles (Bouches-du-Rhône, LR), Claude de Ganay (Loiret, LR), Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques, Libertés et Territoires), Emmanuel Maquet (Somme, LR), Alain Pérea (Aube, LREM, président du groupe Chasse, Pêche et Territoires), Didier Quentin (Charente-Maritime, LR), Frédéric Reiss (Bas-Rhin, LR), Jean-Luc Reitzer (Haut-Rhin, LR), Antoine Savignat (Val-d’Oise, LR), Nathalie Serre (Rhône, apparentée à LR), Benoit Simian (Gironde, Libertés et Territoires), Guy Teissier (Bouches-du-Rhône, LR).
Sénateurs : Jean Bacci (Var, LR), Philippe Bas (Manche, LR), Christian Bilhac (Hérault, Rassemblement Démocratique et Social Européen), Etienne Blanc (Rhône, LR), Max Brisson (Pyrénées-Atlantiques, LR), Laurent Burgoa (Gard, LR), Jean-Noël Cardoux (Loiret, LR, président du groupe d’étude Chasse et Pêche), Anne Chain-Larché (Seine-et-Marne, LR), Pierre Charon (Paris, LR), Marie-Christine Chauvin (Jura, LR), Guillaume Chevrollier (Mayenne, LR), Pierre Cuypers (Seine-e, Nathalie Delattre (Gironde, Rassemblement Démocratique et Social Européen), Chantal Deseyne (Eure-et-Loir, LR), Dominique Estrosi-Sassone (Alpes-Maritimes, LR), Christophe-André Frassa (Français établis hors de France, LR), Daniel Gremillet (Vosges, LR), Pascale Gruny (Aisne, LR), Charles Guené (Haute-Marne, LR), Alain Houpert (Côte-d’Or, LR), Corinne Imbert (Charente-Maritime, apparentée LR), Alain Joyandet (Haute-Saône, LR), Florence Lassarade (Gironde, LR), Daniel Laurent (Charente-Maritime, LR), Antoine Lefèvre (Aisne, LR), Dominique de Legge (Ille-et-Vilaine, LR), Pierre Médevielle (Haute-Garonne, Les Indépendants – République et Territoires), Franck Menonville (Meuse, Les Indépendants – République et Territoires), Sébastien Meurant (Val-d’Oise, LR), Louis-Jean de Nicolaÿ (Sarthe, LR), Jean-Jacques Panunzi (Corse-du-Sud, LR), Kristina Pluchet (Eure, LR), Rémy Pointereau (Cher, LR), Jean-Paul Prince (Loir-et-Cher, Union Centriste), Frédérique Puissat (Isère, LR), Jean-François Rapin (Pas-de-Calais, LR), Bruno Sido (Haute-Marne, LR), Laurent Somon (Somme, LR).
Député européen : François-Xavier Bellamy.
Ex-députée européenne : Véronique Mathieu.
Président de région : Laurent Wauquiez (président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes).
Membre honoraire du parlement, ancien député : Jean-Charles Taugourdeau.
Société civile : Claude Aguttes (commissaire-priseur), Bertrand Alliot (chercheur, naturaliste, ancien administrateur nationale LPO), Guillaume Beaumont (secrétaire de la Société des Amis de Chambord), Olivier Berthold (président de l’Association Nationale des Chasseurs de Gibiers d’Eau), David Bizet (chef étoilé), Pascal Bruckner (écrivain, philosophe), Thierry Cabanes (président FDC Tarn-et-Garonne), Urbain Cancelier (acteur), Bruno de Cessole (écrivain), Nicolas Chaudun (écrivain), Jacques-François de Chaunac-Lanzac (ancien directeur de la Fondation François Sommer), Benoît Chevron (président FDC Seine-et-Marne, conseiller régional), Thierry Clerc (président de la FICIF et de la Fédération régionale d’IDF), Johanna Clermont (influenceuse chasse), Jean-Marc Delcasso (président FDC Hautes-Pyrénées), Jean-Philippe Delsol (avocat), Frank Demazure (président FDC Aisne), Jean-Pierre Digard (ethnologue et anthropologue), Jean-Luc Fernandez (président FDC Ariège), Marie de Greef (journaliste), Jean-Louis Gouraud (écrivain), Louise Groux (artiste peintre), Charles-Marie Jottras, Philippe Justeau (président FDC Maine-et-Loire et de la Fédération régionale des Pays de Loire), Benoit Labarthe (président de l’Association des autoursiers et fauconniers français), Stanislas Larget-Piet (président du Club Chasse HEC), Jean Le Bret (vice-président du Club Chasse HEC), Didier Lefèvre (président Union Nationale des Associations de Piégeurs Agréés de France), Gilles Luneau (journaliste, essayiste), Emmanuel Michau (chef de la Délégation française du CIC, Comité International pour la Chasse durable et la protection de la biodiversité), Paul Mougenot (conseiller départemental de l’Aisne, agriculteur, président de l’Association nationale de conservation du petit gibier), Olivier Nasti (chef étoilé), Benoît Perrot (président d’Aktis Partners), Jérôme Philippon, Emmanuel Pierrat (avocat, écrivain), Alexandre Poniatowski, Eddie Puyjalon (président du Mouvement de la Ruralité), Gerbert Rambaud (avocat, essayiste), Humbert Rambaud (rédacteur en chef Jours de Chasse), Richard sur Terre (Youtubeur), Dany Rose (président FDC Loire-Atlantique), Pierre de Roüalle (président de la Société de Vénerie), Henri Sabarot (président FDC Gironde), Antoine Sinniger (ancien président du Pôle international du cheval de Deauville), Éric Turquin (expert en tableau), Dominique Villeroy de Galhau, Thibault de Witte (artiste peintre), Steven Zunz.
La question animale n’est pas négociable
Le rapport aux animaux est incontournable pour l’humanité au début du 21e siècle et il n’y a aucune raison de ne pas être vegan. Tout relativisme à ce sujet est une convergence avec les forces du passé cherchant à retarder les échéances, à bloquer le caractère universel et universaliste du véganisme.
La vérité est qu’il faut une révolution des mentalités, qu’aucun compromis n’est faisable avec une société cherchant à « inclure » toutes les différences, à mettre sur le même plan le véganisme et le flexi-tarisme, le véganisme et la consommation de produits d’origine animale, au nom du « respect des différences » et de l’individualisme.
Il est évident que le véganisme n’est pas compatible avec le libéralisme, sous aucune forme. Qui ne le voit pas est obligé de basculer dans la capitulation à un moment ou à un autre. Et on sait comment les capacités de corruption de la société sont nombreuses !
Voilà pourquoi nous soulignons que pour être vraiment vegan, il faut être vegan straight edge, c’est-à-dire refuser et réfuter l’alcool, les drogues, les relations sexuelles sans lendemain, et plus généralement d’ailleurs toutes les fuites dans ce qui intoxique, depuis les jeux d’argent jusqu’aux séries du type Netflix ou Amazon.
L’humanité est à un tournant : elle doit reconnaître qu’elle n’est pas un « empire dans un empire », mais une simple composante de la Nature. Elle doit modifier ses propres valeurs, se soumettre à la Nature et la servir. Tout le reste n’est que fuite en avant délirante d’une humanité s’imaginant posséder une dimension divine.
Les gens tendent d’ailleurs toujours plus à se poser comme des sortes de « néo-dieux » ayant le droit de s’approprier ce qu’ils veulent s’ils peuvent le consommer, de prétendre être ce qu’ils ne sont pas parce qu’ils auraient « choisi », de vivre dans leur bulle particulière sans aucune responsabilité collective, d’être entièrement différent et comparable à personne.
Tout cela est l’expression d’une humanité en perdition, hors-sol, ayant perdu toute orientation cohérente en raison de la cassure assumée avec la Nature. Cela doit cesser.
En avant vers l’Eden !