En avant vers l’Éden !

Pour que la justice soit obtenue…

“Les yeux fixés sur les profondeurs de l’enfer maintenant je sais / Ce qu’est ma place dans ce monde / Car la justice ne sera obtenue que / Si je me jette dans la ligne de front”

Il y a énormément de choses qui sont mises sur la table par la pandémie et de ce fait il n’y a jamais eu autant à faire pour les amis des animaux, tant sur le plan pratique que sur celui de la réflexion.

Et il y a un constat absolument évident avant toute chose. Oui, il aurait mieux valu que l’humanité écoute l’ALF des années 1970-1990 et qu’il soit mis un terme à l’expérimentation sur les animaux, à l’utilisation généralisée des animaux pour les différentes industries dont l’agro-alimentaire. Oui, il aurait mieux valu que l’humanité écoute l’ELF des années 1990 et qu’elle cesse immédiatement la destruction des environnements sauvages.

Le Britannique Barry Horne est mort lors de sa grève de la faim en novembre 2001 dans l’indifférence de l’opinion publique internationale – vingt après il apparaît comme quelqu’un précurseur de la nécessaire bataille pour la compassion.

Le choix de la confrontation choisie alors reflétait l’exigence d’une époque : il portait les valeurs qui auraient pu permettre à l’humanité de ne pas se retrouver dans la situation où elle est aujourd’hui. La pandémie ne se serait pas produite si l’humanité ne s’était pas précipitée dans une démarche qui relève de l’élan destructeur pour l’ensemble de la planète.

Nous pensons donc, encore plus qu’avant, que tout a été dit déjà au début des années 1990 en ce qui concerne la question du rapport aux animaux et à la Nature en général. Oui, c’est bien d’une guerre dont il s’agissait et dont il s’agit.

Il suffit de lire les textes des nombreux groupes vegan straight edge d’alors, qui témoignent de l’affirmation de la rupture, pour voir à quel point tout était déjà très clair au début des années 1990 : Declaration of war, Holy War, This is it (The storm is coming), Firestorm / Forged in the flames, Declaration, Memento mori (Hunters will be hunted), Stand by…

C’est tellement vrai que même le repli, la retraite, le désengagement… avaient davantage de sens que la participation à une logique infernale. Il y a bien plus de dignité dans le Krishnacore des années 1990, ces gens alternatifs de la culture punk hardcore se tournant vers Krishna, comme les groupes 108 et Shelter, que dans tous ceux qui ont accepté comme une fatalité le triomphe de l’indifférence à l’égard de la misère – que celle-ci soit humaine ou animale.

Nous n’appartenons malheureusement pas à ces importantes années 1990 : nous faisons partie d’une génération formée au véganisme au début des années 2000. Nous pensions alors dans tous les pays que nous consistions la deuxième étape du mouvement : en réalité, nous étions les restes de la première vague.

Nous pensions que tout irait de l’avant : tout n’a cessé de reculer.

Les années 2010-2020 ont été marquées par l’apparition du véganisme à l’échelle du pays, là où c’était auparavant une démarche isolée, entièrement marginale, portée par des milieux uniquement alternatifs, que ce soit dans gens post-hippie ou dans la scène punk / hardcore. Le capitalisme « vegan » s’est massivement développé, les gens se définissant comme « militants » n’avaient plus rien à voir avec un quelconque esprit alternatif.

Fallait-il s’adapter, se corrompre, ou maintenir la flamme ?

Avant, assumer le véganisme, c’était assumer une marginalité de fait, à une époque où le mot n’était même pas connu de la société. Les gens qui ont fait le choix du véganisme dans les années 1990 subissaient une pression énorme, leur mérite n’en est que plus grand. C’est également vrai encore au tout début des années 2000 et nous saluons ce formidable combat mené.

Après, disons au fur et à mesure de la décennie 2010, adopter la pratique du véganisme, c’était de plus en plus simplement faire un choix de consommation, avec une prétention morale, mais bien souvent individuelle. Ce n’était plus une vision du monde, simplement un aspect considéré comme essentiel, mais plus relié à aucune culture alternative.

Nous n’avons bien entendu rien contre le nouveau et il faut bien évoluer. Mais ce que nous avons vu, c’est une nouvelle génération de personnes égocentriques, réduisant leur véganisme à une question individuelle. Cette démarche refusant toute dimension collective alternative est même allée avec la démarche générale de faire comme si l’ALF n’avait pas existé, comme si le véganisme serait né dans les années 2010, à partir de quelques obscurs intellectuels – des professeurs d’universités américaines – ayant écrit tel ou tel ouvrage.

C’est très clairement une tentative de liquidation de l’histoire du véganisme et de la libération animale. Et ce terme de liquidation, nous ne le choisissons pas par hasard.

Depuis 2008 et l’ouverture du site La Terre dabord ! (ou depuis le site Vegan Revolution en 2004), nous avons vu beaucoup de groupes et de structures se monter et disparaître, des gens s’impliquer et disparaître.

Nous avons vu beaucoup de gens prétendent à des choses très radicales, en contournant soigneusement la question de l’ALF et se contentant de rechercher finalement des gloires éphémères au moyen de l’éclat des flashs des photos ou la lumière des caméras.

Et à côté de cela, nous avons vu et rencontré des gens, relevant des couches populaires, très sympathiques s’impliquant, mettant la main à la pâte, aidant concrètement les animaux… mais strictement incapable d’acquérir des notions, des principes « théoriques » et courant derrière n’importe quelle initiative.

Nous ne savons pas si la pandémie va changer cette situation où, pour résumer, des gens opportunistes ont récupéré le véganisme pour mener une carrière médiatique ou pseudo rebelle. Une chose est certaine en tout cas : l’antispécisme s’est montré comme totalement vain avec sa critique d’un « spécisme » imaginaire et des structures comme L214 ont perdu toute crédibilité.

Il apparaît comme de plus en plus clair, pour de plus en plus de gens, que c’est tout ou rien, que soit l’humanité bascule dans le véganisme, soit c’est la catastrophe.

La pandémie montre très bien que le rapport à la Nature, tel qu’il existe, n’est plus tenable. L’humanité doit reculer, elle doit prendre une place constructive dans le système-Terre.

En même temps, l’écrasante majorité des gens maintient son refus de rompre avec le passé et considère encore qu’il suffit d’accompagner un hypothétique changement pour améliorer les choses. Le mouvement autour de Greta Thunberg est un exemple de cette hypocrisie « accompagnatrice ».

Il ne faut pas se leurrer : les gens ont leur confort. La rupture, pour qu’elle ait lieu, exige un déclic, une grande détermination, un engagement. Beaucoup de gens, prêts à faire le saut ou même l’ayant déjà fait, préfèrent se tourner vers une petite vie à l’écart, essayant d’aider de-ci de-là, en sachant pertinemment que c’est totalement insuffisant et que ce n’est pas de cela dont il s’agit.

La culture vegan straight edge est pour nous une clef essentielle pour avancer, parce qu’elle répond justement aux exigences de notre époque en exprimant, au début des années 1990, un grand sens de la rupture exactement sur les points essentiels en ce qui concerne les animaux et la Nature.

Nous ne disons pas qu’il n’y a pas d’autres questions qui se posent. Cependant, pour disposer d’une base personnelle adéquate dans la vie, nous pensons qu’il est fondamental de ne pas utiliser de produits d’origine animale, de ne pas consommer de drogues ni d’alcool, de pas avoir de rapport sexuel en-dehors de la perspective du couple.

C’est ainsi qu’on peut être authentique et avoir la base pour réellement construire sa personnalité, sans être contaminé par une société adepte de l’hypocrisie, de l’indifférence, de la fuite en avant.

Nous ne disons pas que cela suffit, mais c’est un préalable.

Et ce préalable implique, pour l’aspect positif, de se tourner vers les animaux et d’ailleurs les êtres vivants en général, de considérer la Nature comme un ensemble qu’il s’agit de défendre. Le mot d’ordre pour le 21e siècle doit être La Terre d’abord ! Et il va s’affirmer au fur et à mesure de la douloureuse « digestion » de la pandémie par l’humanité.

En avant vers l’Éden !

« No Spiritual Surrender »

Nous sommes en 1990 et le groupe Inside Out, qui existe depuis deux ans, sort un mini-album, tiré à 5000 exemplaires, à l’époque en vinyl (4000 en noir comme c’est l’usage, 1000 en bleu). Ce sera la seule réalisation du groupe.

« No spiritual surrender » contient quatre titres et le chanteur a vingt ans : c’est Zack de La Rocha. Deux ans plus tard sortira le premier album de Rage against the machine, son nouveau groupe, dont le nom vient d’une chanson d’Inside out.

Le guitariste, Vic DiCara, âgé de vingt ans lui aussi, a en fait quitté le groupe, pour devenir moine vaishnavite de la mouvance surnommée « Hare Krishna ». Il rejoint le groupe Shelter pour son album Quest of certainty en 1992, pour former ensuite le groupe 108, qui produit immédiatement deux albums célébrant Krishna, Holyname et Songs of separation, en 1994 et 1995.

Le bassiste d’Inside out vient quant à lui de Gorilla Biscuits, le batteur de Chain of Strength, deux groupes connus de hardcore, de philosophie straight edge.

Le mini-album s’intitule « No spirituel surrender » et c’est le titre de la chanson la plus réussie, en qui on a tout l’esprit tant de Rage against the machine que de 108. Il y a cette idée de refuser ce qu’on qualifiera ici Babylone, par facilité et pour l’image d’une société où tout est corrompue, viciée, mais également corrupteur et vicieux.

Voici la chanson, ainsi qu’une version live interprétée par 108, avec des images soulignant le choix des membres de ce groupe de puiser en Krishna l’inspiration pour s’opposer à cette société.

En voici les paroles, l’ensemble étant repris une seconde fois.

Try to make me bow down to you
Try to take my identity
Try to make me just another pebble on the beach

Essaie de me faire plier devant toi
Essaie de prendre mon identité
Essaie de faire de moi juste un autre galet sur la plage

A green mind twists the plan
A cold hand trying to silence me
You try to grasp me, but I’m out of reach

Un esprit immature dresse de manière tordue ce plan
Une main froide en train d’essayer de me rendre silencieux
Tu essaies de m’attraper, mais je suis hors d’atteinte

No Spiritual Surrender
No Spiritual Surrender

Pas de reddition spirituelle
Pas de reddition spirituelle

Cette chanson est une grande source d’inspiration, qu’on apprécie ou pas, de par l’énergie et la perspective tracée. C’est une piqûre de rappel pour toujours avoir à l’esprit qu’aucune paix spirituelle – ou mentale, intellectuelle, sensible, comme on voudra – n’est possible avec la société telle qu’elle existe.

On ne peut pas ne pas chercher à s’opposer. Et cela exige une profonde attention pour rester hors d’atteinte. C’est là tout le noyau de la philosophie vegan straight edge, qui est un désengagement pour vivre, au quotidien, sur la base de valeurs inversement fondamentalement positifs. À la destruction systématique qu’implique la société telle qu’elle existe, l’opposition répond par le refus et l’affirmation de valeurs positives : la célébration de la vie telle qu’elle est en elle-même.

Voici le mini-album en entier.

Combattre les jeux d’argent, cette machine à dépendance

Dans cette société, il est très difficile d’être hors d’atteinte des agressions psychologiques. La raison est toute trouvée : les gens relativisent tout, se disent que si c’est leur goût après tout ils peuvent bien faire ce dont ils ont envie… et quand on est pris dans l’engrenage, c’est trop tard, car il y a tellement d’ego que le recul est impossible. Et encore moins la capacité de s’en sortir.

Raison de plus de se protéger et d’avoir une position ferme quant aux jeux d’argent. Ceux-ci sont l’un des pièges les plus importants de ces derniers temps, car il y a une véritable vague. Il faut dire ici qu’il y a regain en général du coup du « hold up », de l’appropriation imméritée, en jouant sur sa « chance », sa beauté, son cynisme, etc.

Il faut dire aussi que la vie dans cette société est tellement aliénante que qui ne chercherait pas à s’en sortir, d’autant plus pour quelques euros, comme les jeux d’argent le prétendent ?

Culturellement, les jeux d’argent sont très concrètement incontournables. Ils s’immiscent dans la vie privée, dans les discussions sociales, voire dans les styles de vie. Il y a internet, bien sûr, mais il y aussi une systématisation des domaines où l’on peut parier. On peut parier sur un match en cours dans de multiples sports, il y a de très nombreux jeux différents, allant des cartes au casino.

Dans ce panorama, il y a aussi la privatisation de la majorité des actions de la Française des jeux qui a eu lieu à la fin de l’année 2019. Et même si l’on décide de se faire interdire soi-même des casinos et des jeux d’argent en ligne (la procédure existe), cela n’empêche nullement le PMU et l’hippodrome, les multiples jeux de grattages achetés dans un commerce, ainsi que le loto ou encore les sites illégaux de jeux d’argent.

Il n’y a ainsi aucun contrôle réel permettant d’éventuellement empêcher quelqu’un de basculer dans les jeux d’argent, la situation étant la même que pour l’alcool. La société se lave les mains et confie à l’individu la prise de responsabilité.

Or, les jeux d’argent sont agressifs sur la psychologie. Ils en appellent à l’ego – on est censé montrer qu’on est plus vif, plus courageux, plus chanceux que les autres. Ils en appellent à l’argent facile – l’argent est disponible, il est présent, il n’y a qu’à le prendre, pourquoi attendre ?

Surtout quand on s’ennuie dans une vie morne, il y a l’idée de tout changer… mais sans changer le monde. Juste changer ce qu’il y a autour de soi.

Le PMU, Winamax, Bwin, Zebet, Betclic, Genybet, France Pari proposent qui plus est un remboursement sur le premier pari. Cela devrait être interdit, car c’est évidemment comme les dealers proposant des drogues dures à bas prix au départ. La dépendance une fois installée, les trafiquants sortent gagnants à moyen terme.

L’État se lave les mains ici en disant : nous n’autorisons en ligne que les entreprises mentionnées plus haut, et uniquement pour le poker, les paris hippiques, les paris sportifs. De plus, dit l’État, les jeux de grattage et de tirage sont sous le monopole de la Française des jeux.

Sauf que la Française des jeux est privatisée et que le monopole ne tiendra pas. De plus, la Française des jeux sort tout le temps de nouveaux jeux. Qui plus est, des jeux de grattage sont même disponibles en ligne…

En tirage, on a Amigo, EuroMillions, Joker +, Keno Gagnant à vie, le loto.

En grattage (y compris en ligne), on a Astro Illiko, Banco Illiko, Black Jack Illiko, Maxi Goal, Morpion, 10 ans gagnant Illiko, Cash, Goal, Défoulo, Millionnaire, Jackpot, La Ruche d’Or, 1000 Carats, Olé Sombreros !, Arbre au Trésor, Bingo, Solitaire, Diamond River, Eldorado, Fruitos, Les Kumulos, Astro, Numéro Fétiche, Mots croisés, Pharaon, Yam’s, Precius Aurus, etc.

Les paris sportifs sont le problème principal peut-être en ce moment, car ils gangrènent les jeunes hommes. Dans les collèges et les lycées c’est un massacre, surtout que le taux de retour de jeux est plus élevé que pour les jeux de grattage et de tirage. Il est à 85 %, ce qui signifie qu’on a une chance de gagner significative, suffisamment pour happer les gens.

Les sites aimeraient malgré cela encore augmenter ce pourcentage, pour être au niveau de sites illégaux, mais l’État s’y refuse pour l’instant (France Pari Sportif s’est fait exclure pour ne pas avoir suivi cette règle).

Encore est-il que ce taux est encore plus haut au poker, où il est de 95 %! Exactement ce qu’il faut pour faire tomber les gens, qui se croient plus malins et qui tombent dans l’engrenage. Les sites ne manquent pas : Betclic, Bwin, Party Poker, PMU, Pokerstars, Unibet, Winamax !

Notons ici que l’argent circule surtout entre les joueurs, une simple taxe étant prise par les entreprises et L’État. Mais peu importe, puisque c’est la même chose au final : on joue, on devient dépendant, on sombre.

Que dire d’ailleurs du casino, où la redistribution est encore plus haute (98,5 % au baccara par exemple) ? Dans tous les cas, l’histoire n’est pas une question de pourcentage, mais de capacité à utiliser l’ego des gens pour leur faire croire qu’ils sont plus habiles, plus malins, plus à même de gagner. Une fois qu’on s’imagine supérieur, on a perdu.

Cela, couplé avec l’attrait de l’argent facile propre à une mentalité beauf, c’est fatal.

La question de fond est d’ailleurs comme celle de l’alcool. Il ne s’agit pas que de quelques pourcentages de gens sombrant totalement, même si bien sûr ces gens comptent et doivent être aidés ! Il s’agit du fait que la mentalité des jeux d’argent est également un puissant vecteur culturel de ce qu’il ne faut pas.

Les jeux d’argent ont tout à voir avec l’individualisme, la négation des autres, du monde même. Car si argent il y a, il ne tombe pas de nulle part, et seuls des cyniques peuvent l’accepter ! Si l’on ajoute à cela, en plus, le fait d’être passif et de ne pas vouloir s’impliquer pour que des choses se passent, alors les jeux d’argent sont une catastrophe sur toute la ligne.

Si l’on y réfléchit bien, on peut se dire la même pour les jeux de hasard. Cependant, il y a une différence, au-delà du fond commun, c’est que l’implication n’est pas la même. De plus, les paris sportifs ne se veulent pas des jeux de hasard, mais des jeux fondés sur une certaine habileté s’appuyant sur certaines connaissances. Ceci dit, il est vrai que les jeux de hasard énervent justement les mauvais perdants, qui y voient une injustice effectivement vraiment là.

Tout cela, c’est de la maltraitance psychologique, et cela ne devrait pas exister.

L’alimentation végétale pour la femme enceinte et le bébé

Article également disponible au format PDF

L’alimentation végétale est quelque chose de répandu depuis quelques années, en partie parce que le capitalisme a su absorber le veganisme, créant des niches avec des gammes végétaliennes propres aux chaînes de grande distribution comme chez Carrefour ; les magasins bio ont aussi considérablement augmenté leur offre concernant ce genre de produits.

Il reste cependant des préjugés non rationnels, issus de présupposés « mystiques » de type « il va me manquer quelque chose », « je vais être carencé », soutenus par des enquêtes étatiques (cf. en Belgique par exemple) … Mais de quelles carences s’agirait-il exactement?

Une alimentation végétale documentée de manière sérieuse ne peut pas poser de problèmes, et internet ainsi que de nombreux livres regorgent de recettes en tous genres, des plus simples aux plus alambiquées d’ailleurs.

Force est de constater qu’il n’ y a plus ce problème d’accès aux informations scientifiques ou pratiques qu’il y a pu avoir il y a plusieurs décennies. Il faut vraiment être dans une logique nonchalante pour souffrir de carences sévères en se nourrissant de manière végétale aujourd’hui. Même les besoins en B12 sont clairement explicités, les compléments sont faciles d’accès !

Contre ces présupposés « mystiques », il faut être pratique, savoir s’organiser pour que tout le monde aille bien. Alors forcément, s’il y a un sujet inquiétant, c’est bien celui de l’alimentation de la femme enceinte, ou pire, celle du bébé. Il y a cette idée qu’on imposerait l’alimentation végétalienne à son enfant dans le cas de parents vegans, comme si l’on n’imposait pas l’alimentation omnivore à l’enfant dans l’autre cas. Dans tous les cas, végétal ou non, on est responsable, il s’agit donc de connaître les besoins réels et d’y répondre, c’est tout.

De nombreux cas dramatiques ont été médiatisés concernant des bébés végétaliens, ayant eu des problèmes de santé, allant même parfois jusqu’au décès. Lorsqu’on analyse ces situations, on se rend compte qu’il s’agit de parents n’ayant tout simplement pas pris en compte les besoins de l’enfant, ce sont malheureusement des cas de malnutrition sévère. Le problème n’est pas l’alimentation végétale, c’est le manque de discernement. Les parents végétaliens consciencieux sont beaucoup plus avisés concernant les apports nutritionnels de leurs enfants puisqu’ils font attention aux apports journaliers donnés à leurs chérubins.

Certes, l’allaitement reste ce qu’il y a de mieux pour le nourrisson, car le lait maternel est le meilleur aliment pour bébé. Ses bienfaits ne sont plus à démontrer (immunité contre les bactéries, virus, transmission des anticorps, les IgA). Les bébés nourris au sein ont dix fois moins de chances d’être hospitalisés pendant la première année que les bébés nourris au biberon, cinq fois moins de risques d’être touchés par des gastro-entérites à rotavirus, et ont trois fois moins d’affection diarrhéiques.

L’allaitement apporte aussi une protection contre les otites, rhino-pharyngites, angines et laryngites, bronchiolites. A plus long terme, il diminue les risques de cancer et de diabète infantiles. Pour toutes ces raisons, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise une durée d’allaitement de deux ans.

Pour information, la Leche League apporte un soutien aux mamans en demande de conseils pour l’allaitement: https://www.lllfrance.org/

Mais pour diverses raisons, s’il n’est pas possible d’allaiter, il faut alors faire un choix concernant l’alimentation de bébé et donc parmi les laits végétaux infantiles (à base d’hydrolysat de protéine végétale : riz, amande etc …) si on est vegan.

Ce document est une tentative d’apporter des informations utiles, et surtout quelques conseils pratiques afin d’aider les mamans, les futures mamans vegans ou toute personne intéressée par des informations nutritionnelles. Rien d’exhaustif, mais c’est un début.

Que disent les professionnels de la santé concernant l’alimentation végétale pour les nourrissons?

Les médecins non spécialisés en nutrition, au regard de leur cursus assez long, ne reçoivent que peu d’informations et de formation en ce qui concerne celle-ci. Ils n’ont donc pas forcément toutes les informations les plus pointues au sujet d’une alimentation végétale.

Il est possible de consulter les nombreuses informations issues du consensus scientifique sur l’alimentation végétale, comme la position officielle sur les régimes végétariens de l’Academy of Nutrition and Dietetics (anciennement ADA). Il s’agit de l’association professionnelle des nutritionnistes et diététiciens nord-américains, regroupant plus de 70 000 professionnels de santé.

https://vegetarisme.fr/wp-content/uploads/2017/02/Vegetarisme-Position-2016-AND-version-francaise-1.pdf

En France, il est possible d’entrer en contact avec l’Association des Professionnels de Santé pour une Alimentation Responsable.

L’APSARES est une association, née en 2008, d’une initiative de professionnels de santé compétents dans le domaine de la nutrition (médecins, diététiciens). Elle s’intéresse à l’alimentation et son impact/utilité dans certaines problématiques et/ou pathologies. Elle est ouverte à tous les professionnels de la santé amenés à donner des conseils nutritionnels: http://www.alimentation-responsable.com/

Jean Bernard Pellet de l’APSARES rappelle que : « Le problème est le lait non maternisé donné aux enfants de moins de 12 mois, qu’il soit végétal ou animal. Cette dépêche (dans une dépêche publiée en juin, l’Agence France Presse (AFP) diffusait la position de la filière laitière au sujet des boissons végétales) rédigée dans le seul intérêt des producteurs de lait, entretient la confusion et n’informe pas correctement du danger des laits non maternisés. Pour rappel, le lait maternel constitue la meilleure alimentation pour les nourrissons.
A défaut, les laits maternisés 1er et 2ème âges permettent de se rapprocher de la composition du lait maternel, sans l’imiter parfaitement.
En France, quatre bases différentes peuvent être utilisées pour composer ces laits maternisés : laits de vache, de chèvre, soja et riz. »

L’ANSES (Association Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation de l’Environnement et du Travail) quant à elle assure des missions de recherche et de référence sur la santé humaine, la santé et le bien-être animal ainsi que la santé végétale. L’Agence évalue ainsi l’ensemble des risques (chimiques, biologiques, physiques…) auxquels on peut être exposé à tous les âges et moments de sa vie, qu’il s’agisse d’expositions au travail, pendant ses transports, ses loisirs, ou via son alimentation.

L’ANSES reconnaît qu’en dehors de l’allaitement, les préparations pour nourrissons sont satisfaisantes, qu’elles soient formulées à base de protéines animales OU végétales (Prémiriz, Modilac Expert Riz ou Prémiamande).

Quelle est la différence avec un autre lait maternisé ?

Le lactose est remplacé par un autre sucre (maltodextrine ou sirop de glucose) et les protéines de lait de vache par des protéines végétales. Le reste est semblable : huiles, minéraux, vitamines. Il y a une variation infime entre le lait 1er âge et le lait 2eme âge dans tous les cas. Les experts de la nutrition infantile recommandent de passer du lait deuxième âge au lait de croissance vers l’âge de 10/12 mois, lorsque l’enfant a une alimentation diversifiée, et de poursuivre cet apport lacté jusqu’à 3 ans.

Concernant les quantités de lait maternisé, la diététicienne Christelle Piatti conseille : 500 ml/jour jusqu’à 18 mois et au moins 300 ml par jour jusque 3 ans.

Faut-il prendre des suppléments alimentaires et si oui, lesquels ?

Ce n’est pas vraiment la question d’une supplémentation parce que c’est un lait végétal, ou parce que la future maman enceinte est vegan, il s’agit de voir les besoins supplémentaires éventuels pour toute femme enceinte/ bébé et d’y palier.

  • La vitamine B12 :

Bien sur il y a la vitamine B12, mais pour cela, les choses sont assez claires chez les végans, pour rappel  LTD avait publié concernant la B12, en 2013 : https://laterredabord.fr/?p=14435. Il est nécessaire aujourd’hui d’actualiser les chiffres donnés dans l’article concernant la veg 1. Elle ne contient plus 10 mais 25 microgrammes de B12. Les autres formes n’ont plus autant d’importance : http://devenirvegan.com/essentiel-vitamine-b12/

  • Les omegas 3 EPA/DHA :

Les bébés, pendant la grossesse et après la naissance, ont un grand besoin d’oméga 3 à chaîne longue pour la formation de leurs yeux, de leur cerveau, de leur cœuret de leur système nerveux. Il existe différentes formes d’Oméga-3 spécifiques : la DHA et l’EPA. La consommation de DHA réduirait aussi le risque d’allergies et le risque de naissance prématurée. Un apport en EPA réduit le risque de dépression postnatale chez la maman.

Chez les enfants, un apport en oméga 3 à chaîne longue améliore aussi la concentration et les performances intellectuelles, comme l’a montré une étude menée sur des élèves de 7 à 9 ans ayant des difficultés à lire.

A noter: le DHA utilisé lors de cette étude était d’origine végétale (algues) et non tiré d’huile de poisson comme c’est souvent le cas dans les études.

Voici le lien : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3435388/

En général, un apport en omégas 3 protège le système cardiovasculaire, aide à prévenir la dégénérescence maculaire, le diabète, la dépression…

A noter: prendre un supplément d’EPA-DHA n’est pas bénéfique que pour les enfants mais pour tous !

Plus précisément concernant les omegas 3 et le lait maternisé ?

Il faut une supplémentation en OMEGA 3 longue chaîne si le lait ne l’est pas (donc il faut regarder l’étiquette, que le lait maternisé végétal ou non!).

Par exemple Prémiriz, Modilac expert ne sont pas enrichis, il faut donc ajouter, tout simplement !).

D’ailleurs pour les OMEGA 3, il est intéressant de donner ensuite chez l’enfant de 3 ans, tous les deux jours, 1 gélule d’OPTI 3 (vidée dans le lait).

En somme, résumons pour la supplémentation en omega 3:

– Pendant la grossesse : 2 gélules d’opti 3 par jour

– Dès 9 mois chez l’enfant : 1 gélule tous les 3 jours

– Dès 3 ans : 1 gélule tous les deux jours

Pour info concernant OPTI 3 :

2 capsules = 200mg d’EPA, 400mg de DHA et 200 IU en Vitamine D

En vitamine D, ce n’est pas assez l’hiver, car besoin de 1000 UI par 15kg

Quels sont les besoins exacts en oméga 3 par tranche d’âge ?

Apports recommandés (source: http://www.nuique.com/pages/faq.aspx)

Bébés (jusque 3 ans) : 125-150 mg par jour

Enfants (jusque 9 ans) : 200 mg par jour

Femmes enceintes : 450-500 mg par jour

Adolescents et adultes : 450-500 mg par jour

En France, l’Anses recommande l’apport en DHA suivant, (cela complétera les apports alimentaires):

Nourrissons : 70 mg/j

Enfants de 1à 3 ans : 70 mg/j

Enfants de 3 à 9 ans : 125 mg

Adolescents à partir de 10 ans : 250 mg/j

Adultes et seniors : 250 mg/j

  • Vitamine D

Si allaitement, pour la vitamine D : il est conseillé de le supplémenter: la teneur en vitamine D du lait maternel est souvent trop faible dans les pays tempérés et nordiques, du fait de l’exposition au soleil insuffisante. Cela dépend aussi de la peau, plus elle est mate, plus c’est difficile. La D3 du lichen n’est pas indispensable, car la vitamine D2 présente dans les champignons est suffisante à l’apport de la vitamine D.

Si la maman est enceinte ou allaitante :

Si la maman se supplémente déjà elle-même à hauteur de 4000 UI/jour, soit 10 fois plus que les AJR, le lait sera suffisamment riche en vitamine D

  • Quel lait maternisé végétal utiliser ?

Il existe RIZLAC, MODILAC EXPERT RIZ, PREMIAMANDE, PREMIRIZ, LA MANDORLE.

Procédons par élimination :

  • Le lait RIZLAC (de Modilac) n’est pas vegan : lactose en élément principal.
  • Le lait maternisé MODILAC EXPERT RIZ est végétalien en apparence mais pas en réalité ! Le problème est dans la vitamine D3 extraite de la lanoline (laine du mouton).

Dans PREMIRIZ la D3 est extraite du Lichen donc végétale. De plus, beaucoup de laits maternisés contiennent de l’huile de palme.

Prémiriz n’en contient pas. Il est fabriqué en France. Il revient à à peu près 25 euros les 900g sur internet, mais attention Prémiriz n’est pas enrichi en EPA/DHA donc voir le protocole que nous avons mis au-dessus. Le problème est que Prémiriz est très difficile à se procurer en comparaison de La Mandorle par exemple.

Modilac Expert riz n4est pas vegan non plus, et il contient de l’huile de palme…

Il reste donc PREMIAMANDE, PREMIRIZ et LA MANDORLE.

Des précisions concernant leur utilisation ?

Si il y a un problème de goût, passé plusieurs mois, parfumer avec 1cc de cacao ou 2cc de céréales vanille (céréales infantiles)

Si constipation : mettre un petit peu d’eau HEPAR. Environ 1/3 mais commencer par moins. Éviter l’eau EVIAN.

Pourquoi il ne faut pas avoir peur d’utiliser un lait maternisé végétal plutôt qu’un autre ?

Parce que tout simplement, il s’agit de voir EXACTEMENT ce qui pourrait manquer. Comparons donc un lait maternisé non végétal et un lait maternisé végétal et voyons s’il manque quelque chose.

Pour cela il est nécessaire de comparer les étiquettes de laits maternisés et de comparer les chiffres et les dosages. Les laits maternisés végétaux sont mieux et plus précisément dosés que les autres laits maternisés.

Comment passer à la diversification ?

Pour l’introduction des différents aliments, il existe un guide précis sur « L’association végétarienne de France ».

https://www.vegetarisme.fr/wp-content/uploads/2014/03/f11_bbvg.pdf

Dès que l’enfant manifeste l’envie de toucher et téter un aliment, il faut le lui proposer. Cependant, il faut faire attention à la taille des aliments pour éviter tout étranglement. Les carottes par exemple doivent être proposées coupées en quatre dans sa longueur et proposée en petits morceaux. L’enfant doit pouvoir le tenir dans sa main. Tous les aliments peuvent être proposés dès le plus jeune âge, au goût du jeune enfant.

Voici une liste de références scientifiques que l’on peut consulter pour davantage d’informations :

Liste de références scientifiques :

Les trois magasins Naturalia vegans à Paris

Il y a quelques temps, dans un reportage à la télévision, on pouvait voir un membre d’une association végétarienne négocier avec le groupe Monoprix, cherchant à monétiser ses compétences dans le domaine du nouveau « marché » que représente la consommation de l’alimentation végétalienne.

Voici donc que le groupe Monoprix a choisi, plutôt que de former des rayons végétaliens, de tenter le coup avec des magasins bios vegans.

Cette initiative de Monoprix par l’intermédiaire de Naturalia va à rebours de ce que constatait la chaîne allemande Veganz, qui elle ferme ses magasins pour se lancer dans des produits qui ont comme objectif de remplir les supermarchés traditionnels.

C’est d’ailleurs la tendance constatée par Le Figaro :

« Un phénomène très marginal au sein de la population française, mais qui commence à avoir l’oreille des distributeurs et fabricants alimentaires, qui ont commencé à introduire depuis 18 mois dans leurs gammes des produits vegan. Même le roi du jambon Herta s’y est mis!

Le phénomène restait jusque-là limité à une partie des rayons des grandes surfaces ou des références des acteurs de l’agroalimentaire. »

Naturalia a cependant une stratégie différente, pour une raison bien particulière, se révélant dans la localisation des magains.

Ceux-ci ont ouvert à Paris dans des quartiers parisiens à la fois chic et branchés (les Batignolles dans le 17ème arrondissement et Père-Lachaise dans le 11ème arrondissement), ainsi qu’à Vincennes où la population est du même type.

C’est important : il ne s’agit pas de bobos, mais de bourgeois chic et branchés, la différence a beaucoup de signification. On a ici affaire à des gens très aisées, mais rétifs au folklore : ils veulent du chic, mais toujours moderne et recherché, branché.

Le magazine 20 minutes n’est pas du tout dupe, mentionnant tout de suite la « gentifrication » des quartiers, c’est-à-dire la transformation d’un quartier populaire par l’arrivée massive de bourgeois chics et branchés attirés par les lieux et les faibles prix, transformant entièrement le visage du quartier en quelques années…

Et Naturalia se défend de tout cela, bien entendu, au moyen justement d’une association végétarienne, chargée de justifier l’opération, de lui laisser son masque « humaniste », « en faveur des animaux », etc.

Mais qui peut croire à une fable pareille, à part ceux et celles choisissant de le faire ?

« Bio c’ Bon a récemment ouvert dans le 18e arrondissement. De son côté, Biocoop ouvre prochainement un nouveau magasin aux abords du canal Saint-Martin. Mais comment choisissent-ils ces emplacements ?

Réelle demande, effet de mode, gentrification… Comment décident-ils de prendre leur quartier dans tel ou tel coin de la capitale ? 20 Minutes a tenté de comprendre et a posé la question aux responsables de ces entreprises.

>> A lire aussi : La gentrification des quartiers populaires parisiens, ça change quoi?

« Des remontées d’associations », annonce Naturalia. « Nous répondons à une demande très précise de clients.

Quand on est végan par exemple, c’est très compliqué de faire ses courses au quotidien, car on doit vérifier les étiquettes de chaque produit, explique Sidonie Tagliante, responsable marketing de la marque.

Nous avons donc eu des demandes et avons décidé de se lancer. Au sujet des emplacements, nous nous sommes fait accompagner par l’Association végétarienne et vegan de France sur les règles et les besoins.

Ils nous ont confirmés, via les remontés de leurs adhérents, que ces trois quartiers [11e, 17e, Vincennes] étaient en demande.

On voit aussi sur les réseaux sociaux, des gens regrettent de ne pas en avoir à côté de chez eux.

L’enseigne a 43 ans et nous ne suivons pas une tendance bobo ou la volonté d’accompagner une mode. La preuve, nous n’avons pas installé ces magasins dans le veggietown que sont les 9e et 10e arrondissements »

Tout cela est totalement démagogique. Il est parfaitement clair qu’ici est visée une consommation « haut du panier », une mode du même type que le « sans gluten », l’image positive en plus.

S’il y avait vraiment une demande « naturelle », il n’y aurait pas la publicité en couverture d’un magazine quotidien gratuit parisien, ni les inscriptions à la peinture sur le sol, conformément aux règles du marketing branché…

D’ailleurs, les supermarchés végan en Allemagne et en Autriche n’étaient pas bio, alors que là il s’agit bien d’une combinaison du vegan et du bio. Tant mieux, évidemment, sauf que là cela correspond à la formation d’un « marché de niche » très précis, doublement captif.

C’est le même esprit que les gens ouvrant des magasins halal ou casher : vendre cher des produits à des gens n’ayant pas le choix.

Le magazine Challenges l’a tout à fait compris, définissant de la manière suivante la motivation de Monoprix :

« Franck Poncet n’est pas vegan. A titre personnel, le directeur général France de Naturalia (groupe Monoprix) ne suit pas ce mode de vie qui exclut la consommation de tous les produits issus des animaux, de leur exploitation ou testés sur eux.

Mais en bon commerçant, celui qui a fait ses classes chez Lustucru et Bongrain, avant de rejoindre le groupe Monoprix en 2002, a su tendre l’oreille pour écouter le consommateur.

« Nos clients réclamaient de plus en plus une offre végétale et végane », explique le dirigeant. « Cela fait deux-trois ans que nous constatons que ce n’est plus un marché de niche ». (…)

L’enseigne du groupe Monoprix avance ses pions, et prend un temps d’avance sur ses concurrents de la grande distribution. »

Le directeur général de Naturalia n’a pas voulu dire que ce n’était plus un marché de niche, mais que cela n’en est pas seulement un.

Le véganisme est en France une sensibilité, mais malheureusement beaucoup une mode, qui donne une image chic et branchée.

Nous nous en plaignons assez : nous voulons une génération de personnes affrontant ouvertement le système et rompant avec les valeurs dominantes, libérant concrètement les animaux et assaillant l’exploitation animale, et nous faisons face à une mode ouvertement vantée par les magazines féminins et la bourgeoisie branchée.

Naturalia surfe sur la vague, et donc le groupe Monoprix à qui appartient Naturalia, et donc le groupe Casino à qui appartient Monoprix…

C’est là que cela donne mal au coeur. Bien sûr, l’existence de ces magasins est très pratique. Il y a 2000 références et c’est agréable de ne pas avoir à regarder si un produit est vegan ou pas (même si inévitablement on le fait parfois quand même, par réflexe!).

Pourtant, ces Naturalia vegans appartiennent à l’exploitation animale. Ce ne sont pas des éléments d’un dispositif de combat positif, mais un moyen de faire du profit. Naturalia a d’ailleurs toujours surfé sur le relativisme, cette « liberté de choix » qu’on aurait en général.

Ici, il ne faut pas se leurrer et bien voir que l’amour pour les animaux est dévoyé, en particulier chez les femmes.

Celles-ci sont happées dans quelque chose qui a l’air positif, mais qui est un style bourgeois chic, faussement rebelle, ultra-esthétisant, centré sur soi-même et la consommation…

C’est une rébellion lisse, propre, bon enfant, sans enjeu, dans une démarche particulièrement régressive par rapport aux vrais enjeux.

Du côté du profit, par contre, c’est tout bénéfice. Le projet de magasin vegan de Naturalia rentre d’ailleurs dans le cadre général de la stratégie commercial du groupe Casino. Il y avait en effet 38 Naturalia en 2008, il y en a 150 désormais, 20 ont ouvert l’année dernière, 20 ouvrent cette année.

Les magasins Naturalia végans servent ici de test ; on ne sait pas en effet s’ils vont durer encore. Mais ils rentrent, dans tous les cas, entièrement dans le cadre d’un projet économique d’une entreprise qui est un pilier de l’exploitation animale.

Qui peut, au 21ème siècle, faire confiance aux grands distributeurs pour sauver le monde, franchement?

C’est donc une question de détermination : soit on croit en la capacité de l’exploitation animale à se réformer, on écoute les bourgeois chics et branchés, on en reste à un « ni droite ni gauche » totalement crétin…

Ou on comprend que le monde doit entièrement changer de base, qu’il faut défendre la Terre-mère… Maintenant!

Tentative de criminalisation du végétalisme en Italie

Le parti italien Forza Italia de Silvio Berlusconi tente en ce moment de faire passer une loi via la députée conservatrice Elvira Savino. Cette loi fait en sorte de condamner à une année de prison les parents donnant une alimentation végétalienne à leurs enfants de moins de seize ans, la peine passant à deux ans dans le cas d’enfants de moins de trois ans, et la peine pourrait s’élever jusqu’à quatre ans si l’enfant développe des problèmes chroniques de santé. Dans les cas extrêmes, la peine pourra atteindre sept ans si l’enfant décède à cause de cette alimentation végétale.

Forza Italia n’a que 70 sièges sur 630 au parlement italien, donc sa proposition ne passera pas. Elle reflète cependant une polarisation importante, le véganisme connaissant une forte avancée en Italie, bien plus qu’en France, avec également une ALF très ancrée et active.

Forza Italia tente en fait de surfer sur une affaire de malnutrition d’il y a quelques semaines, où un bébé de 14 mois pesait autant qu’à trois mois, à Milan. Il avait été nourri de manière végétalienne et les médecins avaient bien souligné qu’il n’y a pas de rapport : c’est un cas de sous-alimentation.

Surtout qu’une alimentation végétale bien menée et bien documentée ne devrait poser aucune carence. Les problèmes se posent lorsque les personnes ne se renseignent pas et sont repliées dans un mode de vie de style hippie totalement renfermé sur eux-mêmes.

A notre époque, avec tous les livres de cuisine, tous les sites internet de nutrition, à moins d’un problème de santé indépendant, il est impensable qu’une personne végétalienne puisse avoir des carences, il y a largement assez de documentation disponible afin d’argumenter son engagement et de mener cela à bien pour son enfant.

Toutefois, la protection des enfants motive, naturellement, et Forza Italia tente d’en profiter en appuyant sur les peurs irrationnelles et sur le conservatisme.

Il y a six mois, le ministre bavarois de l’agriculture, Christian Schmid, membre de l’ultra-droite locale (la CSU), avait pareillement dénoncé le fait que des jeunes et des enfants puissent être nourris de manière végétalienne.

En Italie il y a peu, un procès a confronté deux parents à Bergame, le père considérant la viande comme nécessaire, la mère s’y opposant. Le juge a condamné la mère à donner de la viande au moins une fois par semaine, le père ayant la garde pendant le week-end au maximum deux fois.

Un raisonnement absurde, qui prétend faire la part des choses, mais qui montre en réalité les limites de l’intégration du véganisme dans la société tant qu’il s’agit d’un acte négatif, d’une abstention, bref d’un existentialisme prétexte à un marché captif pour certains capitalistes, cela passe. Mais dès qu’il y a une application sociale, un enjeu de fond absolument démocratique, là le véganisme provoque un trouble profond dans l’idéologie dominante.

On passe de la vie quotidienne comme repli individuel à un projet de société et là l’ampleur est bien plus grande, l’enjeu tellement grand que le style de vie destructeur dominant voit un risque…

Cela montre à quel point le véganisme doit se tourner vers des perspectives sociales, directement positives, liées aux animaux, comme avec les refuges, afin d’éviter de devenir une simple sphère fermée sur elle-même et pratiquant un anthropocentrisme auto satisfait…

Cela montre également le très important enjeu de la continuité du véganisme, chez chaque personne mais aussi avec la nouvelle génération à venir. Cette nouvelle génération portera un véganisme éthique, engagé, sérieux et sans failles.

Pour les pigeons : ramassez les fils, ficelles et cheveux dans les rues!

Voici un acte qui doit être le lot quotidien de tout un chacun aimant les animaux : ramasser les fils, ficelles et cheveux dans les rues.

Cela est bien sûr vrai dans les villes, où l’hygiène est souvent déplorable et où ces fils, ficelles et cheveux qui traînent dans les rues provoquent l’horreur : ils s’emmêlent dans les pattes  des pigeons.

Le résultat est alors que les pattes voient leur circulation sanguine bloquée par les fils, ficelles et cheveux, qui deviennent ensuite, au bout d’un long martyr, de véritables guillotines.

Pour cette raison, il est capital pour toutes les personnes aimant les animaux de se préoccuper de systématiquement jeter les fils, ficelles et cheveux. Il suffit d’avoir, le cas échéant, un mouchoir ou une feuille de sopalin pour les attraper et les jeter dans la poubelle la plus proche.

Quand on vit en ville, c’est un acte qu’on peut être amené à faire plusieurs fois par jour.

Nous rappelons également qu’il est nécessaire de porter son attention sur les endroits un peu à l’écart, où un ami en détresse cherche peut-être à se protéger, où une main secourable doit alors se porter !

La réalisation de ce simple geste de ramasser les fils, ficelles et cheveux qui traînent dans les rues est selon nous porteur de quelque chose de très important.

C’est une contribution pratique très importante pour nos amis les oiseaux, c’est un rappel de la discipline qui doit être la nôtre, dans un esprit d’ouverture et d’action.

Dans l’image suivante, le bout de bois a été sciemment accroché à un pigeon par des pratiquants de rite de type vaudou.

Les photos des oiseaux montrés ici viennent notamment d’une association de sauvetage de pigeons à Hambourg en Allemagne.

Amener un ami canidé au travail et congés payés pour un deuil

Voici une information fournie par un média canadien, TVA nouvelles : il y a aux Etats-Unis, dans quelques entreprises, un congé payé pour le deuil d’un « animal de compagnie ».

Une poignée d’organisations américaines ont la réputation d’offrir ces congés : les entreprises d’informatique VMware et Maxwell Health, notamment, ainsi que l’assureur Trupianion.

Cette dernière entreprise fait preuve de cohérence, puisqu’elle se spécialise dans l’assurance d’animaux de compagnie.

Ses employés peuvent compter, dans leurs avantages sociaux, sur un produit d’assurance pour leur animal favori, la possibilité d’amener un animal au travail, un service de promenade de chien et, enfin, un congé d’une journée pour le deuil d’un animal.

La chaîne Kimpton Hotels and Restaurants va plus loin avec trois jours de congés payés pour tout employé affecté par la funeste disparition de son animal de compagnie.

Pour cette entreprise, ce congé s’inscrit dans une politique très flexible en ce qui concerne les animaux de compagnie, depuis 1981.

Plus que bienvenus dans les hôtels, boutiques et restaurants, les animaux de la clientèle sont chouchoutés : nourriture et bols d’eau fournis dans les chambres d’hôtels, « sacs de courtoisie » pour la promenade des chiens, etc.

« Tout le monde mérite un peu de respect. Votre animal de compagnie est accueilli par son nom », indique le site web de Kimpton Hotels and Restaurants.

Il y a ici un aspect surtout commercial, naturellement. Pourtant, il y a en arrière-plan une véritable question de fond qui touche la vie quotidienne des salariés.

Normalement, les syndicats sont censés aborder une telle question, ce qui semble totalement impossible en France, de par le degré d’arriération culturelle tant des syndicats que des syndiqués!

Il est pourtant évident qu’il y a ici une question de fond qui concerne la vie des gens, et cela de manière très importante. Si l’on peut amener son compagnon canin dans un bureau plutôt que de le laisser s’ennuyer à la maison, c’est bien mieux!

Rien qu’amener son chien dans un restaurant est une chose pratiquement impossible, alors qu’en Allemagne ou en Autriche il est la bienvenue, avec même une gamelle d’eau qui lui est fourni…

Quant aux congés payés en cas de deuil, n’en parlons même pas dans notre pays. Il est toutefois évident que s’il y avait vraiment une envie de changer la société de la part des gens, ce genre de revendications serait pris en compte.

Le problème étant naturellement que les gens considèrent bien souvent l’ami canidé, ou tous les autres « animaux de compagnie », comme leur propriété, comme devant être un esclave attendant passivement à la maison, n’ayant pas le besoin de s’épanouir, etc.

Ce repli individualiste et anthropocentriste est nocif pour tout le monde : pour soi-même car on perd le fil avec la Nature, pour les animaux qui sont réduits à de simples choses « calculables »…

Carrefour « Veggie »

Carrefour vient de lancer de nouveaux produits, qui provoquent ici et là de nombreuses réactions chez les personnes végétariennes et végétaliennes, puisqu’il s’agit d’une série « veggie ».

On connaît, en effet, l’esprit très « paranoïaque » et misanthrope qui règne parfois, voire souvent, dans ce « milieu » au sens très large : la raison en est bien sûr l’absence de réflexion sociale et la réduction de la question à une attitude individuelle qui serait « rejetée » par la société. Le concept de « végéphobie » est le produit absurde d’une telle position.

Il y a donc une réaction irrationnelle dès qu’une porte s’ouvre, comme ici lorsque Carrefour propose des produits « veggie » : on applaudit l’entreprise, on salue sa démarche, etc. etc.

Sauf que si on devient vegan pour saluer Carrefour, c’est qu’on n’a pas compris grand chose à ce qu’implique le véganisme. Carrefour est un distributeur d’une importance énorme, c’est un monstre qui participe à la destruction de la planète, comme toutes les grandes entreprises.

Si le mot « révolution » a un sens, c’est bien par exemple pour faire en sorte que Carrefour distribue autre chose que des produits industriels aux propriétés nutritives très mauvaises, sans parler bien entendu de ceux liés à l’exploitation animale…

On n’a donc pas à saluer Carrefour, qui ne change pas ses produits, mais seulement en ajoute à sa gamme, par souci de bénéfices. Car le problème est la réduction à la vie individuelle que font de nombreuses personnes véganes. Elles se voient comme des consommatrices et sont donc très contentes de plonger dans le « marché captif ».

Carrefour le sait et en profite. Pour comprendre cela, il suffit de rentrer dans un magasin vendant des produits cacher : les prix sont plus élevés, la qualité moins bonne, l’huile de palme est partout. Seulement, quand on obéit à la religion, on ne peut pas faire autrement…

Pour certaines entreprises, il y a la même perspective dans le véganisme. On se plaignait du Paris Vegan Day et de son esprit capitaliste artisanal : désormais, le salon « Veggie World Paris » aura lieu (début avril) organisé par l’entreprise allemande Veggie World, expert capitaliste de ce genre de choses (en tenant également à Berlin, Hambourg, Munich, Zurich, Utrecht, etc.).

Le responsable de Droits des Animaux a ouvert le magasin « Un monde végan » à Paris : le chiffre d’affaires a augmenté de 50 fois en six ans et un nouveau magasin va ouvrir dans dix jours à Lyon.

On aurait tort de penser que Carrefour se priverait de se lancer s’il y a un espace… Par exemple avec les surgelés de la série « veggie » donc, avec deux sur trois qui sont végétaliens : les galettes quinoa, boulgour, tomate, poivron, basilic, et les galettes boulgour et pois chiche à la provençale.

On est là dans le degré zéro de l’élaboration. Et donc, il y a les « steaks » (sic) et « boulettes » (sic) dont 11 sur 16 sont végétaliennes dans cette série « veggie » : Nuggets, Falafels, Boulettes au soja nature, Boulettes au soja tomate, basilic, Boulettes au soja petits légumes, Steaks au soja petits légumes, Steak au soja tomate, basilic, Steaks au soja fines herbes, Galettes de tofu à l’indienne.

Du soja partout : ce n’est guère étonnant, c’est le moins cher. C’est la logique des bénéfices qui prime. C’est une caricature de végétalisme, vu par la grande industrie.

Les boulettes, ce sont donc des protéines de soja déshydratées pour 18,5%, puis des légumes et de l’huile, des herbes aromatiques et du sucre, grosso modo… Voici par exemple la composition des « steaks » de soja :

eau, protéines de soja déshydratées 18%, purée de tomate double concentrée 9,5%, cube de tomate 8%, sauce tomate 8% (pulpe et concentré de tomate 7,4%, huile de tournesol, oignon, sucre, sel, basilic 0,07%), basilic 4%, oignon, huile de tournesol, sucre, sel, épaississants: méthylcellulose.
Huile de friture: huile de tournesol et de colza.

Pour le goût, nous ne pouvons pas avoir un avis : pas tant parce que c’est industriel, ou bien parce que c’est un projet élaboré par Carrefour en partenariat avec l’Association Végétarienne de France, mais parce que ces produits sont fabriqués dans un atelier utilisant du lait, des mollusques, des poissons, des oeufs…

La SPA lance un appel urgent à l’adoption

La SPA (Société Protectrice des Animaux) vient de lancer un appel urgent à l’adoption, car depuis mi-juillet les refuges SPA ont atteint leur capacité d’accueil maximale. Ce qui signifie que les refuges sont saturés et croulent sous les abandons, et que les adoptions ne sont pas suffisantes.

Adopter un animal demande du temps, de l’argent, de l’organisation, de la stabilité. C’est un engagement qu’il faut pouvoir tenir sur plusieurs années. A défaut de pouvoir adopter, il est tout aussi important de donner un peu de son temps en faisant du bénévolat pour une association, en faisant un don (matériel ou financier), en devenant famille d’accueil. S’impliquer d’une manière ou d’une autre est très important pour tous les êtres vivants qui se retrouvent abandonnés et désemparés dans les refuges-prisons, ils n’ont pas choisi cette situation, mais nous, nous pouvons choisir de les aider autant que possible.

Voici donc l’appel de la SPA :

La capacité d’accueil maximale d’animaux est atteinte :

LA SPA LANCE UN APPEL URGENT A L’ADOPTION !

Contact Presse: Muriel Chrisostome – 01 43 80 97 10 / 06 73 23 63 16 – m.chrisostome@spa.asso.fr

Abandons en hausse, mais adoptions plus rares : mi-juillet 2015, les refuges de la SPA ont atteint leur capacité d’accueil maximale.

Cette situation préoccupante empêche aujourd’hui la SPA de poursuivre sa mission en recueillant des animaux en sortie de fourrière ou victimes de maltraitances. Les listes d’attente pour les abandons programmés en refuge s’allongent, faisant courir le risque aux animaux d’être laissés à la rue ou déposés sauvagement devant la porte des structures SPA.

La SPA a besoin dès aujourd’hui de la solidarité de tous ceux qui ont en projet d’accueillir un animal et lance un appel urgent à l’adoption.

«Adopter un compagnon maintenant, c’est lui offrir une nouvelle vie et c’est aussi permettre à la SPA de donner une chance à d’autres animaux d’être accueillis et de trouver eux aussi un foyer aimant», souligne Natacha Harry, Présidente de la SPA.

En été, toutes les conditions sont réunies pour accueillir sereinement un animal : la famille peut prendre le temps pour apprendre à vivre ensemble et poser les bases d’une bonne éducation. Il n’y a donc aucune raison objective de repousser un projet d’adoption : à cette heure, près de 9 000 chiens et chats attendent leur futur maître dans nos 60 refuges et Maisons SPA.

Les produits vegan d’Attitude

ATTITUDE est une marque canadienne de produits ménagers d’entretien, de produits corporels pour adultes et bébés. Ces produits se vendent dans les supermarchés tels que Auchan et Simply market.

Le site Ecco verde propose à la vente seulement quelques produits et le site internet d’ATTITUDE ne commercialise ses produits que vers le Canada et les USA. Autant dire que cette marque est peu distribuée, ce qui est bien dommage car les produits ATTITUDE sont vegan, sans cruauté animale.

Par ailleurs, les produits de cette marque se veulent exempts de composés cancérigènes tels que le sodium lauryl ether sulfate, et c’est d’ailleurs leur marque de fabrique, car un imposant encart précise sur le devant de leurs produits qu’ils sont sans contaminants ou produits dangereux pour la santé.

Le design de leurs emballages est assez agréable, bien que parfois simpliste (la majorité des produits étant destinée aux enfants), mais c’est toujours plus sympathique d’acheter un produit vegan avec un dessin de fleurs ou une photographie d’une grenouille ou de tout autre être vivant :










Quelque chose  à savoir si on passe à Auchan ou Simply Market!

Pépins de melon pour les oiseaux

L’été est la saison idéale pour manger des melons, fruits de saison par excellence.

Seulement, il serait dommage de jeter les pépins de melon à la poubelle!

Ils font, en effet, le festin des oiseaux en hiver (comme les mésanges qui en raffolent, ou les poules, ou encore les pigeons) qui ont besoin d’une aide en cette saison particulièrement difficile où la nourriture se fait rare.

Voici donc ce que vous pouvez faire…

Pour récupérer les graines de melon pour les oiseaux, il suffit de retirer les pépins, de les mettre dans une passoire et de les passer sous l’eau, afin de retirer le côté collant de la chair du melon.

Il faut ensuite les mettre à sécher plusieurs heures du papier absorbant. Et attention à ce point : les graines doivent être parfaitement sèches! Sinon elles moisiront et seront inconsommables pour les oiseaux.

Voici les pépins séchés.

Une fois les graines donc sèches et débarrassées de tout reste de pulpe de melon, elles pourront être stockées dans une boite hermétique en attendant la saison froide.

Avec la diminution galopante de la perte des habitats naturels des oiseaux et la destruction croissante de toute forme de végétation et donc de Nature, les oiseaux souffrent du manque de nourriture en hiver, il est donc bienvenue et très facile de les aider !

Allo animal perdu – été 2015

Il y a quelques jours, nous parlions de l’application smartphone et du site « Filalapat » pour les animaux pucés perdus.

La SPA (de Paris) lance une opération similaire dans l’esprit, pour la période estivale qui est assez critique car ce ne sont pas moins de 40000 animaux qui sont abandonnés à ce moment de l’année…

Du 15 juin au 31 août, de 8h30 à 20h la SPA lance un numéro gratuit si un animal perdu (ou abandonné!) est trouvé. Ce numéro, en relation avec un professionnel de la SPA, sert à conseiller, rassurer les personnes si un animal vient d’être trouvé et l’I-CAD (Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques) sera avertie par la SPA dès qu’une disparition a lieu.

Voici un court spot de présentation  de cette très bonne initiative qui aurait dû voir le jour il y a bien longtemps et devrait être disponible tout au long de l’année.

Mais pour se faire, il faut des personnes prêtes à donner de leur temps et à s’engager pour les animaux, des personnes prêtes à se mobiliser, à informer contre l’abandon des animaux et pour la responsabilisation de chaque personne qui choisit d’adopter un être vivant.

C’est à nous tous et toutes d’aller dans ce sens, pour les animaux !

Voici le texte de l’appel par la SPA.

ALLO ANIMAL PERDU – 0 800 300 400 Contact Presse : Muriel Chrisostome – 01 43 80 97 10 / 06 73 23 63 16 – m.chrisostome@spa.asso.fr

Chaque année, 40 000 animaux sont perdus ou abandonnés pendant la période estivale. Brutalement séparés de leur famille et envoyés en fourrière, ils vivent alors un véritable traumatisme. C’est également un moment de confusion pour les propriétaires d’animaux, qui ne savent pas toujours vers qui se tourner, notamment lorsque l’animal a disparu sur leur lieu de vacances.

Eviter qu’une perte ne se transforme en abandon est au coeur des missions de la SPA. Aussi, du 15 juin au 31 août 2015, la SPA met en place Allo Animal Perdu, un numéro vert accessible du lundi au samedi, de 8h30 à 20h. L’objectif est d’aider maîtres et animaux perdus à se retrouver, rapidement et simplement.

« Notre service Allo Animal Perdu aide ceux qui ont perdu ou trouvé un animal en les mettant en relation
avec un professionnel de la SPA qui saura les conseiller et les rassurer dans ces moments d’angoisse et de
détresse », souligne Natacha Harry, Présidente de la SPA.

Qu’il s’agisse d’un maître à la recherche de son fidèle compagnon ou d’une personne ayant trouvé un animal
errant sur la voie publique, Allo Animal Perdu dispensera des conseils nécessaires sur les démarches à
accomplir, les contacts utiles, l’identification de l’animal…

Pour cela, la SPA a noué un partenariat avec I-CAD qui lance une application pour Smartphone,
Filalapat*. Dédiée notamment aux animaux perdus/trouvés, elle permet de déclarer une disparition et donne
accès aux informations de son animal pour les mettre à jour afin qu’il soit toujours identifiable. De son côté, la
SPA informera I-CAD dès qu’une disparition aura été signalée.

Eviter qu’une perte ne se transforme en abandon est au coeur des missions de la SPA.

Aussi, du 15 juin au 31 août 2015, la SPA met en place Allo Animal Perdu, un numéro vert accessible du lundi au
samedi, de 8h30 à 20h. L’objectif est d’aider maîtres et animaux perdus à se retrouver, rapidement et simplement.
Bon à savoir :
– les fourrières ne gardent les animaux égarés que 8 jours ouvrés avant de les transférer à un refuge ;
– l’abandon est un crime, puni de 2 ans de prison et de 30 000 € d’amende.

« Se nourrir, marcher, courir vegan » de Matt Frazier

Matt Frazier est une personnalité connue dans le milieu des sportifs vegans au Etats-Unis, notamment en étant l’auteur du blog à succès No Meat Athlete.

Son livre du même nom est également un classique de la littérature sportive vegan et justment il a été traduit et publié en français cette année sous le titre de « Se nourrir, marcher, courir vegan ».


C’est un livre intéressant qui reprend et explique de manière simple et accessible la plupart des connaissances actuelles sur la nutrition, en insistant sur l’importance d’un régime basé sur les végétaux, avec des aliments complets et non transformés (ou le moins possible).

En plus de cela, sont proposées 58 recettes végétaliennes, souvent avec des ingrédients faciles à se procurer, ainsi qu’un petit programme d’entraînement pour débuter ou se perfectionner en course à pied.

On a là quelque-chose de très pratique, un outil qui pourra être bienvenue pour les personnes vegan en France ayant besoins de connaissances accessibles sur l’alimentation, et particulièrement sur l’alimentation sportive. C’est vraiment une avancée, une excellente contribution!

Il faut en plus noter, et c’est très important ou plutôt fondamental, qu’en plus de l’aspect « santé », « bien être », Matt Frazier explique que la compassion envers les animaux est un aspect important de sa démarche vegan. Il reverse 10 % de ses droits d’auteur à des refuges pour animaux, dont Farm Sanctuary.

Cela ne sort pas de nulle part bien sûr et il faut bien voir qu’il y a aux États-Unis, contrairement à la France, tout une culture portant le véganisme de manière positive. Il y a des organismes massifs avec un discours « grand public » constructif et non pas glauque, de nombreux blogs ou sites internets, des sportifs ou des acteurs célèbres, des chanteurs ou groupes de musiques reconnus, etc.

On comprend cela par exemple avec les remerciements émis à la fin du livre par le co-auteur Matthew Ruscigno, diplômé en nutrition et en santé publique, vegan et sportif de haut niveau, qui a contribué à certaines parties du livre . On lit de sa part:

« Je suis également très reconnaissant aux organismes qui m’ont sensibilisé tôt à un mode de vie empreint de compassion : Animal Defense League, Earth First !, Vegan Outreach et Earth Crisis, pour ne nommer qu’eux. »

Pour autant, il y a quelque chose qui est vraiment dérangeant dans ce livre de Matt Frazier, un peu dans l’esprit libéral américain : c’est qu’il n’a de cesse de « botter en touche », de ne pas vouloir « en faire trop », de ne surtout pas donner l’impression « d’imposer » le véganisme.

Bien sûr il explique qu’il est possible et souhaitable d’être vegan, toutes ses recettes sont vegans, etc. Mais il préfère parler de « régime végé » et ce qu’il propose est d’une certaine manière une sorte de régime « flexitarien », pour ne pas froisser.

On lit alors des choses:

« Il peut s’agir d’un régime végétalien, sans produits animaux, pas même de miel. Pour d’autre, il peut s’agir d’un régime majoritairement à base de plantes. Vous pouvez alors manger du fromage de temps à autre et même un hamburger à l’occasion. »

Il explique alors qu’il faudrait y aller petit à petit, sans se brusquer. Bien qu’il « admire » les personnes qui arrivent à cesser la viande du jour au lendemain, il pousse son raisonnement jusqu’à ce « conseil » étrange : « n’essayez pas de ne plus manger de viande ».

On peut comparer ici la démarche de Matt Frazier à celle de Brendan Brazier, très différente. Brendan Brazier, qui par ailleurs préface ce livre de Matt Frazier, est certainement la figure la plus importante du sport vegan.

Son premier livre « Thrive, the vegan nutrition guide», non disponible en français, est un best-seller et il a également développé plusieurs sites internets (dont thriveforward.com) et une gamme de produit pour le sport (vega sport), il fait des apparitions dans de grands médias nord-américains, etc.

Brendan Brazier ne parle pas des animaux, sa démarche est d’abord initiée par le sport et la recherche de performance (il a été un triathlète professionnel). Mais il a une démarche « totale », mettant en avant un régime strictement basé sur les végétaux, avec une véritable détestation pour les produits de mauvaise qualité imposés par l’industrie, y compris forcément les produits issus de l’exploitation des animaux.

Sa démarche est beaucoup plus pointue, il a creusé de manière profonde la question de la nutrition, il conseille des aliments parfois relativement difficiles à se procurer, mais toujours d’un grand intérêt nutritif.

Ses recettes ne sont pas des transpositions « végétaliennes » de recettes classiques, il transforme de manière importante les habitudes alimentaires.

La conséquence de cette démarche « totale » est qu’il contribue à une véritable révolution culturelle dans le domaine de l’alimentation, portant ainsi, indirectement, de grands coups à l’industrie et à l’idéologie de l’exploitation animale.

Le Livre de Matt Frazier n’a quant à lui pas cette capacité. On se demandera même si, d’une certaine manière, malgré ses aspects positifs, ce livre n’aiderait pas à ce que « rien ne change », tellement la démarche est confuse.

A force de vouloir ne pas brusquer, on en vient à perdre de vue qu’il y a là, tout de même, une remise en cause des traditions erronées, de l’anthropocentrisme, bref on révolutionne les comportements.

Et c’est pour les animaux, donc il n’y aucune raison de tergiverser!

 

Attention au muguet qui est une plante toxique

Avec le 1er mai et sa tradition du muguet qui approche à grands pas, voici une information qu’il est indispensable de connaître.

Le muguet est une plante toxique, il est hautement vital de garder toujours à l’esprit ce point que peu de personne connaisse, lorsque l’on vit avec un animal, et plus particulièrement avec un chat.

Car en effet, les chats ont besoin de se purger régulièrement en mangeant de l’herbe, et si ils n’ont pas d’herbe à disposition , ils peuvent se tourner par défaut sur n’importe quel autre végétal afin de satisfaire ce besoin vital de purge.

Sauf que beaucoup de plantes sont toxiques pour les chats, et c’est le cas du muguet!

Il faut donc s’occuper de l’herbe à chat, qui s’achète toute prête en jardinerie, ou il est possible de faire simplement pousser des grains d’orge ou de blé, ce qui est plus économique.

Que ce soit avec n’importe quel animal et avec n’importe quelle plante, il faut absolument mettre tout végétal dont la dangeroisité n’est pas vérifiée hors de portée de nos amis et amies « de compagnie » pour leur sécurité.

Voici d’ailleurs une liste de plantes toxiques pour les chiens et les chats, fourmi par Wamiz comme l’article ci-dessous qui est une bonne initiative et quelque chose à faire partager.

On notera au passage, c’est facile à voir, que la vente de muguet relève d’un esprit commercial effréné, dans une tradition installée véritablement par Pétain et auparavant par certains commerces plus ou moins chics. Le muguet s’est imposé en fait pour contrer l’églantine rouge, traditionnellement utilisé dans le mouvement ouvrier à l’initial.

Le muguet, une plante aussi jolie que dangereuse pour vos animaux

Le 1er mai approche et avec lui la jolie tradition du brin de muguet que l’on offre à ses proches. Mais les propriétaires de chats et de chiens doivent rester très prudents.

Car si l’on dit qu’elle porte bonheur, cette plante, de sa tige à ses fleurs en passant par ses feuilles, est très dangereuse pour les animaux. Le muguet est si toxique que même l’eau dans laquelle il repose peut empoisonner un animal.

Vos brins de muguet devront donc rester hors de la portée de vos compagnons à 4 pattes, tout comme des jeunes enfants d’ailleurs. Car cette liliacée est aussi toxique pour les humains.

Quels sont les symptômes d’une intoxication ?

Cette ravissante plante printanière contient des substances irritantes et cardiotoxiques qui peuvent ralentir le rythme cardiaque, augmenter la pression artérielle et engendrer des diarrhées et des vomissements associées à une salivation excessive.

L’animal peut dans les pires cas être pris de tremblements et convulsions.

Ces troubles peuvent se manifester entre 15 minutes et 6h après l’ingestion, les signes cardiaques étant les derniers à apparaître précise le centre antipoison animal, qui reçoit chaque année aux alentours du 1er mai de nombreux appels concernant cette intoxication.

Mon animal a ingéré du muguet, que dois-je faire ?

Si elle n’est pas traitée au plus vite, une intoxication au muguet peut être mortelle. Vous devez donc conduire de toute urgence votre animal chez le vétérinaire qui le fera vomir si la quantité ingérée est faible, ou l’hospitalisera et le placera sous monitoring cardiaque si l’intoxication est plus grave.

La Nature nous rappelle à l’ordre

C’est un grand classique de la vie quotidienne : on vaque à une occupation comme la lecture, et comme on n’est pas assez attentif à notre environnement immédiat… on est rappelé à l’ordre. Avec plus ou moins de rentre-dedans, plus ou moins d’esprit grognon, mais toujours avec l’affection comme exigence.

Ce qui est vraiment universel avec internet, c’est de voir que ces moments peuvent être partagés en images, et qu’ils sont repris parce que des gens trouvent que cela reflète leur propre vécu.

On aurait tort de sous-estimer l’importance de cela pour la prise de conscience planétaire qui va se dérouler dans les prochaines années. Qu’on le veuille grâce à la reconnaissance subjective de Gaïa, ou qu’on ne le veuille pas avec les catastrophes très objectives que l’humanité provoque.

Tout cela passe par la reconnaissance de son entourage bien entendu. Heureusement qu’il y a, par conséquent, les chiens, les chats, tous les animaux, pour nous rappeler à l’ordre !

On comprend pourquoi les gens qui assument totalement l’ordre dominant chassent les animaux de leur environnement direct, que ce soit leurs appartements, leurs quartiers, etc. Ou bien ils les utilisent comme faire-valoir, comme objets.

Ce qui dérange ces gens, ce n’est pas tant la saleté comme ils le prétendent, que leur spontanéité, ou plus précisément leur dimension naturelle. On ne peut pas être un chef d’entreprise « sérieux » et avoir un chat qui saute sur ses documents, on ne peut pas être une femme ayant intégré toutes les règles du formalisme et de la bienséance avec un chien qui décide subitement de vouloir gambader.

Les animaux de notre entourage sont un rappel à l’ordre. Quand on voit les gens marcher dans les rues, sans se préoccuper en rien des pigeons, d’ailleurs sans même les remarquer, cela en dit vraiment long !

C’est vraiment une attitude qu’on doit remarquer : la présence des animaux est considérée comme une invasion. Il ne s’agit pas de phobie, il s’agit de culture, de culture conçue comme antagonique à la Nature.

C’est pour cela que les photos qu’on trouve sur internet « opposent », pour ainsi dire, les activités culturelles de la vie quotidienne à ces animaux, dont c’est la dignité qui doit nous frapper, et non le côté « amusant ».

La plus grande erreur qu’on pourrait faire ici est de réduire ces photos à un phénomène insolite, ou bien amusant, surprenant, relevant de l’anecdote de la vie quotidienne. En réalité, il s’agit de la réalité elle-même qui nous rattrape.

Le problème bien entendu est qu’il y a des gens pour considérer qu’il y a mieux que la réalité, qu’il y a plus important, et que les animaux ne doivent pas se voir reconnus une trop grande importance, une trop grande reconnaissance. Tout est dans le « self control ».

Heureusement que la vie est plus forte que tout cela !

Des « répliques » en peluche

Aux Etats-Unis, Cuddlestone est une petite entreprise qui propose de faire des répliques d’un « animal de compagnie » sous la forme d’une peluche. On envoie un maximum de photos et en quatre mois l’entreprise fabrique la peluche, pour 130 ou 200 dollars, selon la taille.

Elle propose également de faire des t-shirts, des mugs, des plaques pour les tombes, des figurines…

Certaines peluches sont plutôt ratées, d’autres assez réussies.

Le problème étant bien sûr de savoir s’il est moral de les faire faire. On connaît par exemple la position de l’Islam qui dit qu’on ne doit pas faire des dessins d’êtres vivants, car on ne peut pas leur donner une âme et que cela revient à se prendre pour Dieu.

C’est là une position religieuse, et franchement fausse qui plus est car justement un grand artiste donne une âme à un portrait : ce dernier est vivant, il correspond à quelque chose, il exprime un contenu.

Par contre le problème de la peluche, c’est qu’on peut très bien la prendre – ce qui est absurde – comme « remplacement » d’un être vivant. On arguera, que c’est vrai de toutes manières pour toute peluche représentant un être vivant.

Sur le ton de la blague, l’entreprise donne par exemple raison de pouvoir prendre dans les bras la peluche en remplacement d’un animal décédé ou bien perdu en raison d’un divorce. Il peut servir de compagnie à quelqu’un devant aller à l’université loin ou à l’armée, ou bien si on veut avoir « son » animal dans des endroits où il n’a pas le droit d’aller : au boulot, dans un magasin, etc.

De manière humoristique, il est également dit que la peluche est un bon remplacement si on voulait cloner « son » animal mais qu’on n’a pas les 50 000 dollars pour cela !

C’est au minimum un peu douteux et il y a sacrément lieu de se méfier du principe. Il y a également le terme « clone » qui est employé, et qui est pour le coup inacceptable.

Rien ne peut remplacer un être vivant avec qui on a partagé quelque chose. Il peut y avoir autre chose, la vie continue, et d’une certaine manière la vie c’est la vie, elle avance toujours, aussi il n’y a pas de raison de faire du fétichisme.

Après, le principe de garder une trace d’un ami, c’est quelque chose de tout à fait compréhensible. C’est ici quelque chose de très compliqué. En tout cas l’entreprise en question se situe plutôt du bon côté dans la mesure où une partie des ventes finance des projets d’aides aux animaux abandonnés, comme par exemple une association resocialisant des chiens abandonnés pour qu’ils puissent être adoptés.

On est ici dans une optique très américaine d’entreprise se voulant au service de la « communauté » ; cependant, il ne faut pas se leurrer c’est fabriqué en Chine, sinon cela serait bien plus cher.

Au final, est-ce que le principe est bien ou pas? Inévitablement, en tout cas, il y a quelque chose qui parle. Cela demande réflexion, une nouvelle fois par rapport à la Nature, il faut combiner la raison et les sens, formant une seule et même chose.

Le Mezzaluna à Arras, restaurant végétalien dans le Nord

Comme on a coutume sur LTD d’être plus que critique sur les bobos parisiens et leurs restos « branchés » trafiquant avec le végétalisme, on ne peut que trouver sympa l’ouverture d’un restaurant végétalien à Arras. Là au moins c’est quelque chose qui a de la signification, c’est déjà un signe fort.

Voici un article de La voix du nord au sujet de ce restaurant appelé Mezzaluna, et l’émission de France 3 Nord Pas-de-Calais à son sujet (ici au 20 janvier à 14:40) vaut le détour de par sa présentation tout à fait positive. Comme quoi, le végétalisme, quand on veut, on peut!

Le Mezzaluna à Arras, premier restaurant végétalien de la région

Depuis une semaine, Arras, pays de l’andouillette, héberge le premier restaurant végétalien de la région. Situé près de la gare, à la place de l’ex-Côté Sud, le Mezzaluna propose des plats qui excluent tous produits d’origine animale. Magali Azema nous explique son concept unique.

Un burger maison aux sept légumes, des lasagnes à la fondue de poireaux, un gâteau de riz aux aubergines grillées et aux pignons (maqluba). Chez Mezzaluna, tout ce qui provient de l’animal est prohibé. Nous sommes dans un restaurant végétalien. Le premier de la région et même le seul dans un triangle Londres-Bruxelles-Paris, selon Magali Azema, la patronne originaire du Tarn et formée au lycée hôtelier de Beuvry.

Ouvert depuis une semaine et situé à l’emplacement de l’ancien Côté Sud, le Mezzaluna attire déjà les curieux. « Pendant huit ans, j’ai tenu le Bella Ciao, rue des Dominicains à Arras, explique Magali Azema. Au fil des années, la majorité de mes plats étaient végétariens.

Mais depuis trois ans, je suis devenue végétalienne. J’ai donc décidé d’ouvrir un restaurant végétalien pour me lancer un nouveau défi et être en cohérence avec mes convictions. Il y a une vraie demande. Les habitudes alimentaires changent. La consommation de viande est en baisse.

Il y a des préoccupations écologiques, ça interpelle les consommateurs. En France, la cuisine végétalienne n’est pas encore très développée contrairement à l’Angleterre ou l’Italie. Mais en 2015, ouvrir un restaurant végétarien, ça n’a pas de sens, il faut se tourner tout de suite vers le végétalien. »

Et Magalie Azema de rassurer les sceptiques. « Ici, on ne mange pas d’algues. Il y a de plus en plus de plats élaborés et puis il y a notre carte de pâtes qui est très fournie. Dans notre restaurant, c’est une cuisine méditerranéenne car elle se prête à merveille au végétalisme. Il y a des influences libanaises, grecques, tunisiennes. On respecte la saisonnalité.

On propose une assiette de mezze-antipasti, c’est un plat de partage comme l’est la cuisine végétalienne. Ici, que l’on soit musulman, juif, on peut tous manger ensemble. Même la carte des vins est adaptée même si c’est très difficile de trouver des vins végétaliens car 95 % de la production contient des traces de gélatine. »

Mezzaluna, 10, rue Gambetta à Arras. Tél. : 03 21 22 89 63. www.mezzalunaarras.com
Lexique

Végétarisme

Ce mode d’alimentation exclut les viandes, les volailles, les poissons et les fruits de mer. Bien équilibré, ce mode d’alimentation fournit tous les apports nécessaires, y compris en termes de protéines.

Végétalisme

Plus strict que le végétarisme, le végétalisme exclut tout produit d’origine animale : non seulement la chair des animaux, mais aussi les aliments qui en sont issus, comme les produits laitiers, les œufs ou le miel…

Les végétaliens consomment uniquement des fruits et légumes, des légumineuses (pois, fèves, flageolets, haricots rouges, soja…), des céréales (riz, millet, maïs, blé…), des oléagineux (noix, noisettes…), les graines et les produits qui en sont issus (laits et huiles végétales notamment).

Leurs motivations peuvent être d’ordres différents : s’alimenter plus sainement, contribuer au respect de l’environnement, respecter les droits des animaux, promouvoir une consommation équitable ou encore respecter des préceptes religieux.

Le régime végétalien exige beaucoup d’imagination pour être équilibré et s’avère difficile à appliquer en société.
On a testé et… on a aimé!

Vous avez dit végétalien ? Téméraires que nous sommes à la rédaction, nous avons testé le Mezzaluna.

En entrée, nous nous sommes partagé une assiette de mezze. Poivrons grillés, feuilles de vignes, caviar d’aubergine et un hummus vraiment succulent. Le tout servi avec du pain chaud… Chacun picore en fonction de ses goûts. Convivialité garantie.

La gente masculine a ensuite porté son choix sur le burger aux sept légumes ou les spaghettis façon bolognaise… Histoire de se donner l’illusion de manger de la viande ? En tout cas, ces messieurs ont paru plutôt agréablement surpris : « Le burger était très parfumé et relevé. »

Les filles ont misé sur des pâtes aux légumes. Alice, une amie végétarienne, optant pour des spaghettis aux boulettes champignon-aïl. « Quand je fais des pâtes, c’est sans viande. Les boulettes, c’est une bonne idée. J’essayerai ! »

Sur nos pâtes, nous avons failli prendre le semblant de fromage à base de pomme de terre, sel et levure de bière, pour du parmesan. Bluffant ! Quant aux desserts, précisions prises, c’est par exemple à partir de lait de soja et de riz qu’est cuisiné le tiramisu.

Hormis cette amande servie avec notre café, dont on doute qu’elle était bien au chocolat au lait… végétal, ce repas végétalien nous a rassasiés et séduits. À recommander ! A. G.

Pas d’animaux comme cadeaux de Noël

Demain et après-demain, ce sont les fêtes de Noël, et de nombreux médias ont lancé des avertissements au sujet de la fausse bonne idée consistant à offrir des animaux de compagnie.

Les divers articles ont le plus souvent été accompagnés de petites interviews de personnes travaillant dans les refuges, et expliquant que ces « cadeaux » ne sont pas des objets, mais bien des êtres vivants, qui ont leurs exigences, leurs besoins.

L’achat « coup de coeur », facilité par les « crédits » et autres entourloupes des « animaleries », s’avère souvent une « mauvaise surprise » pour des personnes ayant été aveuglées à la fois par l’égoïsme du consommateur et la philosophie faisant des animaux des machines.

La conséquence en est que de très nombreux animaux sont abandonnés, après avoir été maltraités.

Il y a donc lieu d’informer à ce sujet, mais également de porter des accusations contre des personnes irresponsables. Le problème étant ici que les fêtes de Noël se veulent tellement consensuelles que les critiques sont mal vues, par principe interdites… Et cela au nom de l’esprit de Noël !

Inversement, soyons pleins de compassion et rappelons-nous d’être là pour tous ceux et toutes celles qui ont besoin de nous. Et en voici justement quelques un qui ont besoin de nous !

Stuart le hamster a été récupéré à la suite d’un abandon et de maltraitances, il vous attend en Seine-et-Marne!

Dolly est une femelle Welsh Corgi de sept ans,
qui vous attend en Eure-et-Loir!

Pandora est une ratte qui a été retrouvée sur la voie publique, alors qu’elle attendait onze petits! Elle vous attend à Marseille!

Levy a été trouvé dans une cour avec ses frères et soeurs…
Il vous attend en Picardie!

Chipie était arrivée en triste état au refuge, mais elle s’est requinquée et vous attend dans la Sarthe!

Paupiette a été trouvée dans la rue avec son frère alors qu’elle venait de mettre au monde ses neuf petits…. Elle était alors encore enceinte et a re-accouché de sept autres petits… Elle vous attend à Aix-en-Provence, où elle est à adopter avec sa copine Padmé!

Zaza a douze ans et a vécu quelques temps sans soins dehors… Elle attend en Dordogne que vous lui fournissiez tout le confort!

Iris est une vieille chatte adorable, qui n’attend que vous en Hérault!

Nounou est une chatte de huit ans dont la « propriétaire » est décédée… Elle vous attend dans le Nord-Pas-de-Calais!

Costi a été trouvé errant;
il est très sociable et vous attend en Seine-Saint-Denis!

« Bipa bi-good »

La ville de Vienne en Autriche a connu ces derniers jours une campagne publicité mystère parlant des vegans, avant d’annoncer en fait une nouvelle marque de cosmétiques végans. Celle-ci est produite par la chaîne de magasins BIPA.

Contrairement à la France en effet où l’on passe par les supermarchés pour cela, il existe en Allemagne et en Autriche de nombreux petits magasins vendant des cosmétiques (savons, parfums, crèmes, dentifrices, etc. etc.). BIPA dispose de presque 600 magasins en Autriche, son grand concurrent étant DM avec 1000 magasins.

Cette dernière marque est assez connue en France chez les végans, car elle produit elle-aussi depuis plusieurs saisons des produits vegans sous le nom de DM Alverde, qui sont parfois rapportés depuis l’Allemagne. Les prix sont effectivement très faibles (voir Alverde et la cosmétique végane valorisée).

Pour les nouveaux produits vegans de BIPA, dont on trouve la liste ici et appelés BIPA bi-good, c’est plus compliqué car BIPA n’existe qu’en Autriche.

Voici le logo de « bi-good ».

Sur les produits vegans, on a comme chez DM Alverde le logo « vegan » permettant de s’y retrouver facilement.

Avec cette nouvelle gamme, on voit encore que l’Autriche est le pays qui se profile comme celui le plus en point pour le véganisme, avec l’Allemagne et l’Angleterre. Il n’y a pas d’études pour connaître le nombre de vegans, mais la généralisation de produits par DM et BIPA est révélatrice.

Dans le même ordre d’idée, les chaînes de supermarché elles-mêmes proposent des produits estampillés « vegan » (Spar veggie, Hofer, Billa, Vega vita chez Merkur), alors que la ville de Vienne dispose déjà de pas moins de 2 supermarchés entièrement vegan.

Pour avoir toutefois une idée en terme de nombre, on peut tabler que, selon les statistiques, entre 10 et 50 % des gens classés dans « végétariens » sont vegans. Or, en Autriche, il y avait 238 000 personnes définies comme végétariennes en 2005 et 765 000 en 2013, pour une population totale de 8,5 millions de personnes.

Une croissance qui permet encore de poser un vieux débat : le végétarisme est-il un sous-produit des progrès du véganisme ou bien le contraire ? En tout cas donc, la tendance est très nette et le mouvement massif.

Être vegan est en Autriche quelque chose de socialement accepté, de nullement choquant et il y a même plusieurs variantes vegan des fameuses culottes de peau tyrolienne.

De manière moins folkorique, la liste des restaurants vegans dans ce pays, sans compter les versions végétaliennes des plats, existant dans de nombreux restaurants, est étonnamment longue.

Pour comparer les capitales, si à Paris il n’existe que quelques endroits, la plupart bobos, les restaurants et cafés vegans sont très nombreux dans la ville de Vienne, à quoi s’ajoutent les restaurants végétariens proposant des versions « véganisables ».

La ville dispose également de deux bars à glaces « veganista », alors que de toute façon on y trouve également d’innombrables glaciers dont beaucoup proposent des versions vegans, nullement cachées et carrément mises en avant.

Sur le plan des plats qu’on peut se faire livrer à Vienne, sept pizzerias proposent des alternatives vegan, ainsi que quatre restaurants indiens, tandis qu’en passant par les services sur internet il y a souvent une alternative vegan.

Vienne est donc à mettre sur le même plan que Berlin ; sur le site Berlin-vegan, la carte des cafés et restaurants montre 226 endroits…

Bref, être vegan est extrêmement facile en Autriche sur le plan pratique, les journaux et la télévision en parlent sans aucune animosité, le véganisme est considéré comme respectable voire inévitable chez les personnes progressistes.

Comme quoi tout est une question de culture, et comme quoi il n’y a aucune raison de faire des compromis et de ne pas défendre le véganisme en tant que tel.

Campagne 2014 pour les « perles noires »

Comme chaque année, il y a la campagne pour les « perles noires » qui est lancée par le site seconde chance. Les animaux de couleur noire sont en effet bien moins adoptés que les autres, par préjugé et superstition. Comme quoi il y a des restes de la culture religieuse du moyen-âge!

Le site seconde chance, en partenariat toujours avec Wanimo (une entreprise de vente par correspondance de produits pour animaux, la plus connue avec Zooplus), propose une série de petits happenings, que l’on peut apprécier ou pas (humour pas forcément terrible et soumission aux réseaux sociaux), mais qui vise à valoriser ces animaux, afin de marquer l’opinion publique et de soutenir les adoptions.

On notera également ce site avec toute une série de photos de chiens noirs réalisées par le photographe Fred Levy,  dans l’esprit du soutien aux adoptions de chiens de couleur noire. Il fait également un blog consacré aux photos de chiens noirs qu’on lui envoie, avec une petite présentation de chacun.

#PerleNoire
Postez un Selfie pour une bonne cause !

Savez-vous que les chiens et chats noirs attendent en moyenne deux fois plus longtemps que les autres avant de trouver une famille d’adoption ?

A l’occasion de la 5ème édition de l’opération Adoptez une Perle Noire, Seconde Chance, l’animalerie en ligne Wanimo.com et biocanina vous invitent à succomber à la mode des Selfie, ou autoportrait, pour prouver au plus grand nombre que les animaux noirs sont aussi beaux que les autres.

Si vous ne possédez pas d’animal noir, vous pouvez quand même invitez tous vos amis à rencontrer les 900 chiens et 800 chats noirs mais aussi les rongeurs qui attendent une famille dans toute la France.

Vous possédez un animal noir ?
A vous de jouer !
Réalisez un Selfie de votre perle noire et diffusez la sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google +, Pinterest, Instagram… ) avec le hashtag #PerleNoire.

Amusez-vous…
Apprenez à votre animal à faire un Selfie !

Il existe plusieurs applications qui permettent de faire réaliser un autoportrait à votre animal. Ces applications permettent de déclencher la prise de vue en cliquant sur tout l’écran et pas seulement sur un petit bouton. Pour les chats, on fait bouger un point qui va l’inciter à toucher l’écran, pour les chiens suivez notre mode d’emploi :
SnapCat pour chat sur Android (gratuit)
Cat Snaps pour chat sur iTunes (gratuit)
Big Camera Button pour chien et chat (payant)
Photos for pets sur iTunes (payant)

Wanimo offre 3 tirages photo à tous les participants !
Du 1er au 31 mai, Wanimo.com offrira un tirage de 3 photos gratuites à tous ceux qui auront posté un Selfie #PerleNoire pendant la durée de l’opération.

Il y a plein de raisons humoristiques d’adopter un animal noir

Le noir est une couleur indémodable qui va avec tout !
Vous ne pourrez jamais vous lasser du noir.
Si vous-même vous vous habillez en noir, les poils noirs ne se verront pas sur vos habits
Et puis c’est beaucoup moins salissant qu’un chat ou qu’un chien blanc !

Des recettes « végétales » qui contiennent des produits laitiers

C’est un problème récurrent, qui tient aux définitions. Dans les commerces alimentaires ou dans les revues en effet, il est possible de trouver des produits mentionnés comme étant d’origine végétale ou des recettes « végétales ». Nous avions déjà évoqué ce problème.

Mais quand on y regarde de plus près, ces produits ne sont pas du tout végétaux…

Par exemple, en supermarchés se trouve la « pizza végétale Ristorante » de la marque Dr Oetker. Seulement, la liste des ingrédients montre immédiatement que cela relève de la supercherie intellectuelle : Farine de blé, 19% purée de tomate, 12% fromage (mozzarella, edam), 9% tomates cerises, 9% poivrons, eau, crème aigre, huile végétale, 3% oignon, 3% préparation de piments (piments, eau, vinaigre de vin, sel, antioxydant (acid ascorbique), acidifiant (acide citrique), 1.5% olives, levure, sel iodé, sucre, amidon modifié, ail, origan, cosses de piment, poivrons, concentré de tomates, protéines de soja hydrolysées, acidifiant (acide lactique), extrait de levure, matière grasse végétale, vinaigre de vin, farine de riz, caramel, dextrose, carottes en poudre, oignons en poudre, poivre.

Le fromage n’est bien sûr pas un produit végétal, le lait étant produit par les vaches qui attendent un veau, les produits laitiers (et de ce fait le fromage) sont donc des produits venant des animaux.

Seulement, bien sûr, le lait a une définition « floue », parce qu’il rentre de plein pied dans l’exploitation animale. Ainsi, selon le Règlement (CEE) n° 1898/87 du Conseil du 2 juillet 1987 concernant la protection de la dénomination du lait et des produits laitiers lors de leur commercialisation :

La dénomination «lait» est réservée exclusivement au produit de la secrétion mammaire normale, obtenu par une ou plusieurs traites, sans aucune addition ni soustraction.Toutefois, la dénomination «lait» peut être utilisée:

Suivent alors diverses exceptions. En tout cas, suivant cette définition, le beurre et la crème… ne seraient pas des produits laitiers, mais des « matières grasses ». Même les glaces ne sont pas considérées comme des produits laitiers!

Et donc, de manière intéressante, le lait en tant que sécrétion mammaire de la vache est séparé du reste des productions du corps, qui sont alors des « sous-produits » comme le précise de manière pseudo « subtile » la législation européenne :

Les sous-produits animaux sont définis comme les cadavres entiers (ou parties) d’animaux ou les produits d’origine animale non destinés à la consommation humaine, y compris les ovules, les embryons et le sperme. Ils représentent plus de 15 millions de tonnes de viande, de produits laitiers et d’autres produits, y compris le lisier. Ces matières sont ensuite éliminées ou transformées et réutilisées dans un grand nombre de domaines, y compris le secteur cosmétique ou pharmaceutique, ainsi qu’à d’autres usages techniques.

Voilà de sérieuses subtilités n’aidant pas à la clarté. Ainsi, et ce cas n’est pas rare, et si l’on y prête un peu attention, il est facile de voir que bon nombre de produits définis comme « végétaux » contiennent une matière d’origine animale. Le flou légal permet d’entretenir le flou général, et inversement.

En voici un autre exemple avec cette recette issue d’un quotidien régional de « galette végétale » qui contient… du yaourt !

Parce qu’un aliment ne contient pas de « viande » il n’en devient pas pour autant un produit végétal. Le miel, les œufs, les produits laitiers, sont des éléments produits par les animaux et qui sont issus de leur exploitation.

Un plat aux légumes et au fromage n’est pas un plat végétalien, c’est un plat végétal… et au fromage! C’est pourtant simple, mais voilà, il y a une idéologie dominante.

Pourtant, tout le monde sait que le lait n’est pas un végétal, quelque chose qui pousse dans les arbres ou dans la terre.

Il serait ainsi grand temps d’arrêter ces fausses appellations, qui sont totalement aberrantes. Pour cela, il faut de la rationalité, des définitions.

Pour cela, il faut arrêter le jeu de la confusion entre végétarisme et véganisme, tout le discours relativiste; il faut barrer la route à l’absence de définitions strictes et de règles, car c’est aussi à cause de ce genre de dénominations mensongères qu’apparaissent des personnes qui se prétendent végétariennes tout en mangeant les poissons ou les poulets, qu’il y a la porte ouverte aux flexitariens et aux laxistes en tout genre, hipsters et autres.

Nouvelle vidéo sur Giuseppe, l’ami des pigeons

Nous avons déjà parlé de Giuseppe, cet SDF d’origine italienne qui vit dans un quartier de Paris et a pris la défense des pigeons (« SDF parce qu’il nourrit les pigeons », Il faut aider Giuseppe !). Une petite vidéo documentaire, de moins de dix minutes, a été réalisée et mise en ligne il y a quelques jours, la voici.

La situation de Giuseppe est très significative de l’indifférence de notre époque, surtout en plein centre d’une ville comme Paris, où les prix augmentent à vive allure et où par conséquent la dimension populaire s’efface toujours plus devant les normes sociales dominantes.

C’est en quelque sorte la rencontre de deux mondes, et comme dit dans l’article sur « la vieille folle aux chats », ceux et celles qui agissent en-dehors des valeurs dominantes portent ici la dignité de l’humanité, face à l’indifférence et l’individualisme.

Bien entendu, Giuseppe, qui est d’ailleurs malade et a passé quelques temps à l’hôpital, a pu basculer dans une certaine misanthropie. Peut-on le lui reprocher ? Il n’a guère les moyens de se défendre, comparé à la machine de guerre des commerçants, des riverains bourgeois, etc. !

Rappelons qu’il existe des gens aidant Giuseppe, Les.amis.de.Giuseppe sur Facebook, où on peut lire d’ailleurs un point de vue de Giuseppe :

« J’aurais voulu être un oiseau. Même pour un seul jour, même s’il fallait mourir après. J’aurai tellement aimé voler. J’aurais voulu être un pigeon.

Parmi tous les oiseaux, c’est lui qui vole le mieux. Les corneilles sont lourdeaux, les moineaux trop rapides. Le pigeon, lui, c’est un artiste. C’est un acrobate. Il change juste la position de ses ailes d’un ou deux centimètres, il est parfait le pigeon, il fait de la voltige aérienne, il est précis.

Quand j’étais petit, je portais encore des couches, j’ai rêvé que je volais. J’avais peut être deux ou trois ans, nous étions encore dans notre vieille maison. Je passais par dessus les murets, au-dessus des arbres, en rase motte dans la campagne alentours, je volais vite, je volais doucement. C’était extraordinaire, magique. Puis je me suis réveillé, c’était fini.

J’ai souvent voulu refaire ce rêve. Ça me semblait tellement vrai. J’avais vraiment volé. Si je n’avais jamais fait ce rêve, ma vie aurait été bien pire. Quand tu ne voles pas, tu dois vivre avec les humains et ça vaut pas vraiment la peine. »

On notera d’ailleurs que sur ce facebook, une seule personnalité politique intervient alors que nous sommes en pleine campagne municipale, pour, prétendument, vouloir aider Giuseppe : Elie Hatem, un aristocrate libanais avocat international, membre de la direction des royalistes de l’Action française et candidat aux municipales pour le « Rassemblement Bleu Marine ».

Il y en a qui n’ont pas peur ! Là aussi, il y a deux mondes. Mais si c’est anecdotique, cela montre encore une fois que lors de ces élections, l’écologie et les animaux ont été oubliés, alors que bien sûr ce sont des thèmes qui devraient être très importants lors de débat sur la vie dans la ville !

Les dangers des repas de réveillon pour les animaux

Voici un article très intéressant du Figaro concernant les dangers des repas de réveillon pour les animaux dits de compagnie. Bien entendu, le repas en question n’est pas du tout vegan, on est là dans le schéma du réveillon « classique ». Il est en tout cas important de voir qu’un tel article soit mis en avant: il y a ici la question de fond du rapport aux animaux, qui sont souvent oubliés, mais particulièrement dans les « jours de fête », que ce soit Noël comme ici ou bien bien entendu pour des soirées comme le 31 décembre, particulièrement bruyantes dans un mode très agressif.

Pas de repas de réveillon pour les animaux

Chocolat, saumon fumé, foie gras Autant d’aliments festifs qui peuvent être très toxiques pour les animaux.

Si votre chien se lèche les babines devant du chocolat, «il faut résister à la tentation de lui en donner», prévient la vétérinaire Céline Moussour. Chocolat, marrons, saumon fumé dont nous nous régalons à Noël peuvent provoquer des intoxications chez les animaux et, dans les cas les plus graves, entraîner la mort. Il faut de même être attentif à certaines plantes décoratives qui sont elles aussi toxiques. Les vétérinaires alertent sur tous ces produits nocifs pour les animaux qui peuvent gâcher le réveillon.

• Le chocolat: Consommé en grande quantité, il peut causer le décès d’un chien, surtout le chocolat noir. «J’ai eu le cas d’un boxer mort d’un arrêt cardiaque après avoir volé et mangé un ballotin à Noël», se souvient Céline Moussour. En effet, le chocolat contient de la théobromine, voisine de la caféine et toxique pour les animaux.

• L’alcool: Ses effets sont également très nocifs pour les animaux qui ont un poids souvent bien inférieur à celui des hommes: une petite quantité absorbée suffit à saouler un chien ou un chat qui vomira ou souffrira de douleur abdominale.

• Les aliments salés: Le saumon fumé, comme le jambon cru ou les cacahouètes, consommés à haute dose peuvent entraîner déshydratation, vomissements et coliques.

• Marrons et châtaignes: Sur de nombreux sites animaliers, comme Wanimo, les vétérinaires recommandent également de les proscrire. Ils provoquent des ballonnements, des diarrhées et vomissements, voire une occlusion intestinale en bloquant le transit digestif.

• Foie gras, ail et autres aliments toxiques: Les pancréatites sont aussi très nombreuses à Noël. Il s’agit d’une «grosse inflammation du pancréas due à la consommation de foie gras mais aussi des intoxications à l’ail, l’oignon et au raisin» explique Laurent Gouardo, vétérinaire urgentiste à l’École vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne). «J’ai soigné un chien souffrant d’une pancréatite car sa maîtresse lui avait cuisiné un poulet à l’ail», se rappelle-t-il.

• Sapin de Noël et décorations végétales: Attention, les jeunes chiens et chats peuvent les mâchouiller pour s’amuser. «Le sapin de Noël naturel n’est pas dangereux, en revanche, les sapins blancs peuvent être toxiques, tout comme le gui, les baies de houx, le poinsettia», avertit Céline Moussour. Ces plantes ingérées en grande quantité peuvent provoquer une crise cardiaque et abîmer le système digestif.

Quant aux couronnes de l’Avent en if accrochées aux portes, elles représentent un réel danger. «Une dose de huit grammes de plante par kilo suffit pour entraîner la mort», selon les professionnels animaliers.

• Pour être tranquille, ne rien changer aux habitudes alimentaires

Plus l’animal est de petite taille, plus ces produits sont dangereux. Erwann Creac’h, vétérinaire urgentiste à domicile, souligne que ses malades «sont surtout des jeunes chiots et des animaux de petites races». Il rappelle aussi que «aujourd’hui, les chiens ont une alimentation standardisée à l’année et leur flore intestinale ne leur permet plus les écarts».

Céline Moussour ajoute que «le chien se moque des repas de fête. C’est un carnivore et il lui faut trois semaines pour s’adapter à un nouveau régime. Si on veut se faire plaisir, on peut lui donner un bout de viande maigre, mais pas d’os, ni de sauce», dit-elle. «On peut aussi lui acheter des friandises pour chiens ou lui mettre un petit cadeau au pied du sapin!».

Soutenir les refuges en cette fin d’année

Dans la colonne sur le côté de la page d’accueil se trouve depuis plusieurs mois un encart Twitter qui relaye régulièrement les appels aux dons – qu’ils soient matériels et/ou financiers – pour les associations.

De plus en plus d’abandons, de plus en plus de maltraitance, de moins en moins d’aide etc. font que la plupart des petites associations et des petits refuges ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Et au final ce sont les animaux qui en pâtissent.

La période actuelle n’aide pas, bien sûr,  les fêtes de Noël sont un moment très difficile pour les animaux : animal offert en « cadeau », « foie gras », dinde assassinée pour un repas, illuminations dans les arbres qui perturbent et dérangent les oiseaux… La liste est terrible.

Dans ce panorama, voici une initiative à l’opposé de cette tendance, bien qu’évidemment on puisse retrouver à y redire, puisque il s’agit d’aliments non vegans pour animaux, qui plus est dans une initiative commerciale et par l’intermédiaire de Facebook.

Pour les fêtes de fin d’année, donc, la marque d’aliments pour chiens et chats Almo Nature organise, avec l’animalerie en ligne Wanimo et le portail d’adoptions Seconde Chance, une campagne afin de soutenir trois associations dans le besoin.

Le principe est très simple et passe donc, malheureusement, par Facebook : 1500 « j’aime » sur Facebook doivent être comptabilisés pour que Almo Nature s’engage à offrir 1 mois d’aliments à 3 associations.

L’opération commence aujourd’hui et va jusqu’au 16 décembre 2013. Voici l’appel Facebook :

Projet solidaire de décembre : Almo Nature pense aux copains !
A l’occasion des Fêtes de fin d’année, Almo Nature se joint à Wanimo.com et Seconde Chance pour offrir une aide exceptionnelle à 3 associations dans le besoin.
Projet de décembre 2013 : 1500 « j’aime » pour apporter aliments et accessoires nécessaires à 3 associations pour maintenir leurs actions.
Les associations sélectionnées pour cette grande opération sont :
Cœur sur pattes (Les Bréseux – 25) recueille chiens et chats en famille d’accueil et prend en charge de manière définitive les animaux non adoptables car malades, invalides ou trop âgés.

Pour en savoir plus : http://www.secondechance.org/refuge/show/id/964

L’Amour des Félins (Sotteville-lès-Rouen – 76) recueille des chats en vue d’adoption et prends aussi en charge des chats libres, qu’elle soigne, identifie, stérilise et nourrit.

Pour en savoir plus : http://www.secondechance.org/refuge/show/id/157

Refuge de l’Espérance (Appeville Annebault – 27) recueille plus de 100 chats et autant de chiens en grande détresse.

Pour en savoir plus : http://www.secondechance.org/refuge/show/id/340<
Nous disposons de 15 jours pour venir en aide à ces 3 associations ! Si 1500 « j’aime » sont atteints d’ici lundi 16 décembre 2013, alors ce projet pourra être réalisé !

Almo Nature s’engage à offrir 1 mois d’aliments à ces 3 associations et Wanimo.com fournira 1000€ d’accessoires à chacune d’entre elles, selon leurs besoins.
A vos clics, ces associations comptent sur vous !

Almo Nature n’utilise pas la vivisection pour ses aliments, leurs produits sont « naturels », c’est-à-dire fabriqués de manière non industrielle, sans additifs, labellisés et plutôt haut de gamme.

Certes évidemment leurs produits ne sont pas vegan… Il y a là un problème très clair.

Cependant, en ce qui concerne l’alimentation des chats c’est une question complexe dont nous avons déjà parlé et ainsi c’est sans nul doute que beaucoup considéreront qu’ici les refuges priment.

Ce genre d’initiative commerciale est d’ailleurs récurrent ; l’année dernière, selon le même principe, c’était la SPA de Poitiers, et les 300 animaux qui y attendent un foyer, qui avait été sélectionnée.

Pour revenir à l’initiative de cette année, une fois les 1500 « j’aime » atteint, le site de vente en ligne Wanimo fournira quant à lui 1000 euros d’accessoires à chacune de ces associations.

Wanimo est une « animalerie » en ligne, où l’on trouve de l’alimentation, des jouets, du matériel, des abris pour les chiens, les chats, les rongeurs, les oiseaux, les furets mais aussi les reptiles et les poissons.

Wanimo ne commercialise pas d’êtres vivants et a par ailleurs fondé et finance le site d’adoptions Seconde Chance. Ces commerces en ligne, sans vente d’animaux, sont donc un moyen à privilégier et à conseiller pour éviter les animaleries…

Dans tous les cas, et quelles que soient les limites de telles initiatives commerciales, il faut rappeler, toujours : les animaux des refuges ont besoin d’aide, les animaux des refuges ont besoin de vous !