Interview de BerTA

Voici une interview de BerTA – Berliner-Tierrechts-Aktion – l’Action pour les droits des animaux de Berlin. Elle est également en ligne à la section Culture vegane.

Le site de la Berliner-Tierrechts-Aktion (BerTA): berta-online.org.

1. Pouvez-vous présenter votre groupe?

En 1997, des gens ont fondé la Berliner-Tierrechts-Aktion (BerTA) (Action pour les droits des animaux de Berlin), afin de s’engager pour la libération des animaux des rapports de domination.

BerTA se comprend comme un groupe ouvert. Toutes les personnes qui veulent être actives contre la domination et l’exploitation animale sont la bienvenue chez nous. Nous voulons attirer l’attention de la société, par différentes formes d’action, sur ce que l’industrie de l’exploitation cache derrière ses portes, et contribuer à un changement de l’ordre social dominant.

Les intérêts et besoins des individus non-humains ne se voient rien accorder ou presque dans les rapports sociaux actuels. Que ce soit dans l’industrie alimentaire, dans la recherche scientifique, à la chasse, dans les zoos ou dans la branche du textile: les animaux sont gardés enfermés, sont exploités et tués.

Le fondement de leur oppression est la conception selon laquelle les animaux, en raison de leur appartenance à une espèce ou plus exactement en raison de leur non-appartenance à l’espèce humaine, sont considérés comme ayant moins de valeur et relevant de la domination.

Ce rapport de domination, le spécisme, doit, selon notre point de vue, se terminer. Voilà pourquoi nous organisons des manifestations, des réunions d’informations, des discussions avec contenus, des concerts de solidarités et des actions de désobéissance civile.

Bien que nous ne fassions pas nous-mêmes d’actions autonomes de droits des animaux (par exemple des libérations d’animaux), nous nous affirmons solidaires de celles-ci.

2. Qu’est-ce que cela signifie qu’être vegan en RFA?

L’acceptation sociale vis-à-vis des gens mangeant vegan a fortement grandi ces dernières années. Contrairement à il y a ne serait-ce que quelques années, on trouve dans chaque supermarché des produits comme du lait de soja, des pâtés végétaux ou des soi-disant produits de remplacement de la viande.

On prend en compte les personnes veganes également dans les universités et dans les restaurants, et avant tout ce n’est pas rare de trouver des personnes veganes dans les milieux de gauche et alternatifs.

Les personnes veganes n’ont par contre une certaine acceptation que dans la mesure où il s’agit de leur décision personnelle. En cas de critique de l’exploitation des animaux dans la société, tout est différent. Elles font alors face aux vieux arguments bien connus, comme quoi les êtres humains mangent de la viande de manière naturelle, qu’il en a toujours été ainsi, qu’il ne s’agit « que » d’animaux ou que le veganisme est une question de luxe.

Les revendications en faveur de la libération des animaux sont considérées par la grande majorité des gens comme allant trop loin et utopiques.

3. La situation est-elle différente à Berlin? Il y a là-bas apparemment chaque jour plusieurs cuisines populaires veganes !

La situation à Berlin, et en général dans les grandes villes, est certainement différente des régions moins urbaines où les personnes veganes sont souvent considérées comme des « bizarres ». Il y a entretemps à Berlin plusieurs restaurants totalement vegan, un ou deux magasins ne proposant que des produits vegans et également beaucoup de gens vivant dans des colocations veganes.

C’est également valable pour les cuisines populaires, surnommées Vökus (=Volksküchen). Elles sont le plus souvent organisées par des groupes et des projets liés à des maisons, et s’adressent avant tout aux gens de la scène autonome et de gauche.

Les racines reposent dans l’autodéfense socialiste du mouvement ouvrier, et ne sont pas à confondre avec les dons pour les pauvres de la part de l’Eglise, ou bien avec les structures sociales publiques.

Même si la plupart des cuisines populaires sont veganes, cela ne signifie pas que la majorité des gens dans les mouvements de gauche soient vegans, c’est le contraire qui est vrai.

Mais nous saluons qu’il soit fait attention aux personnes veganes et aux revendications des personnes partisanes de la libération animale. Notre groupe organise également des cuisines populaires et des brunchs veganEs. Pour nous il s’agit de proposer des rendez-vous pour les activistes, de soutenir un quotidien culturel non commercial et enfin, chose tout aussi essentiel, de montrer que le veganisme ce n’est pas se nourrir exclusivement de céréales et de racines.

4. Dans un communiqué, vous dites:

« Nous n’agissons pas avec le mot d’ordre « Le principal, c’est pour les animaux. » Nous luttons pour une société libérée et nous dirigeons contre les rapports sociaux de domination. Nous ne travaillerons pas avec des groupes ou des gens qui mettent en avant des positions racistes, antisémites ou sexistes. De telles formes de pensée sont tout autant à combattre que le spécisme ancré dans la société. »

Pouvez-vous en dire plus à ce sujet?

Dans ce communiqué, nous nous sommes distancés de nazis qui entendaient participer à l’une de nos manifestations. Même si nous nous engageons de manière principale contre l’exploitation animale, cela ne veut pas dire que nous travaillons avec tout un chacun afin d’en arriver à nos objectifs. Les néo-nazis sont ici un exemple assez affreux.

Mais nous ne ferions pas non plus d’actions du type de la campagne de PeTA « plutôt à poil qu’en fourrure », parce qu’elle attire l’attention sur le thème de l’exploitation animale par l’intermédiaire de présentations sexistes.

Ici il en va seulement du principe « Le sexe fait vendre »; le problème est que les femmes ne sont montrées que comme objet, et cela n’a rien à voir avec nos conceptions d’une société raisonnable.

Comme nous l’avons dit, le but est pour nous d’en arriver à la fin des rapports d’oppression. Ceux-ci ne concernent pas seulement le rapport être humain – animal, mais le capitalisme, le racisme ou le sexisme sont également une partie du problème.

Ici notre tolérance à un travail en commun a des limites. Cela ne veut pas dire que nous excluons de prime abord toutes les autres personnes qui ne pensent pas comme nous, ou que nous les méprisions.

Nous voulons justement par nos réunions amener les gens à ces positions. Mais nous voyons comme une nécessité de nous confronter, et cela non pas de manière secondaire, aux pensées et aux actes discriminatoires, afin d’être cohérent avec nos affirmations.

5. Pouvez-vous nous-donner un exemple de comment vous tenter de réaliser vos objectifs?

Nous participons par exemple à la campagne internationale contre la grande entreprise de mode de luxe allemande ESCADA (www.antifur-campaign.org). Nous menons régulièrement des actions et participons à des manifestations reliant différentes régions.

Cette campagne sera menée jusqu’à ce que toutes les formes de fourrures travaillées soient enlevées des rayons d’ESCADA. Elle est reliée à des protestations réussies contre de nombreuses autres entreprises de l’habillement. Ces protestations sont organisées depuis 1999 et entretemps il n’y a en Allemagne quasiment plus de grands magasins vendant de la fourrure.

Les débouchés se réduisent avec chaque campagne réussie et l’industrie de la fourrure en Allemagne est proche de l’effondrement, ce qui signifie également, comme une conséquence, que toujours moins d’animaux sont tués pour la « fourrure ».

Il faut bien remarquer que ce sont des tout petits groupes comme la Berliner-Tierrechts-Aktion qui organisent ces campagnes, et non pas de grandes organisations ou de grands partis.

Avec ces actions, il ne s’agit pas pour nous d’exiger seulement des gens que ne soit plus achetée de la fourrure, et d’imposer de meilleures conditions carcérales.

Nous voulons au contraire apporter une contribution avec nos actions, pour qu’il en soit fini avec les rapports de domination. Les chances d’abolir l’industrie de la fourrure ne sont pas mauvaises.

Il en va pour l’instant autrement pour des thèmes comme la viande, la vivisection, la chasse ou les zoos.

Mais nous sommes confiant dans le fait que nous réussirons dans le futur à faire bouger les choses.

A propos de la photo du Bonsaï

Plusieurs personnes nous lisant ont vu la photo du bonsaï sur LTD et ont été choquées. Quoi, un Bonsaï, un arbre mutilé, sur LTD?!

Rassurons tout de suite tout le monde, il va de soi que nous sommes contre tout compromis et que les Bonsaïs sont une pratique à critiquer! En fait, nous espérions que le titre au-dessus de la photo serait assez clair – « Quand les arbres sont réduits à survivre dans un pot minuscule. »

Comme quoi il aurait fallu un article allant avec. Ce qui sera bientôt fait, les arbres mutilés en Bonsaïs le méritant bien!

Libérons-nous de toutes les chaînes… et de toutes les entraves, pour vivre collectivement en harmonie!

Quand des offrandes polluent une rivière indienne sacrée

Depuis le 1er septembre, les membres de l’ONG environnementale Yamuna Jiye Abhiyan http://www.yamunajiyeabhiyaan.blogspot.com/ surveillent les bords de la rivière Yamuna, à New Delhi, pour empêcher les hindous de jeter leurs offrandes dans la rivière.

Photos de divinités, pièces de monnaie, noix de coco etc. sont régulièrement jetées dans la Yamuna. Pushp Jain, membre de cette ONG,  tente de convaincre les hindous de lui remettre leurs offrandes  qui polluent la rivière.

Les deux principales occasions pendant lesquelles les hindous font des offrandes à cette rivière sacrée sont les festivals de Ganesh et de Durga. Des idoles colorées, mesurant plusieurs mètres de haut, faites de glaise et recouvertes de peintures contenant des éléments fortement cancérigènes, notamment du plomb, sont immergées dans la Yamuna. Une fois les statues plongées dans l’eau, le plomb se répand dans la rivière et ses affluents.

« Les éléments toxiques s’accumulent dans l’eau et contaminent les êtres humains à travers leur alimentation tout au long de l’année. Ces substances sont ensuite transmises de génération en génération » précise Fatma Tasneem, professeur d’écologie à l’université de Jamia Millia Islamia à New Delhi.

En 2006, ce sont en moyenne 200 tonnes de déchets par jour qui ont été déversés dans la rivière sacrée. Les offrandes, ces cadeaux empoisonnés, ne sont pas les seules responsables. Les industries situées aux alentours et le mauvais traitement des eaux usagées contribuent largement au taux de pollution très élevé de la Yamuna.

Dans un pays où la pratique religieuse est très forte, il n’est pas évident de faire comprendre que des offrandes puissent nuire à l’environnement : « La population comprend qu’il est nécessaire de lutter contre la pollution. Certaines personnes ont même accepté de nous remettre leurs offrandes, bien que la plupart aient refusé » raconte Pushp Jain.

La Yamuna, fille du dieu du soleil, est considérée comme une déesse. Certains croyants, comme ce brahmane (prêtre hindou) renoncent donc à leurs offrandes afin de la protéger. Pour lui, « La divine Yamuna doit être nettoyée. »

La preuve d’une certaine continuité des valeurs matriarcales opposées à l’appropriation barbare et destructrice, même au travers de la religion et ses fétiches.

Léa a été assassinée!

Une information de la forêt de Léa:

27 septembre 2009

Ce matin je donne le petit déj aux cochons et sangliers , je ne vois pas Léa dans son parc. Je ne m’inquiète pas , il fait chaud , elle doit être dans un bosquet au frais.

Midi : je leur donne à manger . Pas de Léa. J’entre dans le parc, je l’appelle. Rien. Je fouille partout, je l’appelle et l’appelle encore .Je fais le tour du parc : je vois un trou………..j’ai compris et je m’effondre

14h30 : coup de fil d’un garde chasse « je crois que votre sanglier n’est plus de ce monde »

J’appelle l’ONCFS et la gendarmerie :ils constatent que le grillage du parc  a bien été coupé.

L’ONCFS a découvert des traces de sang et du poil de sanglier pas loin du parc… Léa est décédée .Il y a enquête

Les ou le chasseur ont donc commi 3 infractions :

– acte de malveillance (découpage du grillage)

– violation de domicile ( ils se sont introduits sur une propriété privée)

– meurtre d’un animal apprivoisé, domestique

Léa , ma petite Léa , celle  qui a donné son nom à l’association a été abattue par les chasseurs, les viandards , ces meurtriers en puissance !!!!

Léa est partie dans les mêmes conditions que sa pauvre mère;

Léa doit sans doute « reposer » dans un frigo et va être servie en repas de famille..

JE HURLE DE DOULEURS

Alors aujourd’hui , j’espère que  les associations qui ont protesté contre le meurtre de Canelle , vont aussi se manifester pour venger Léa …….

Nicolas Hulot fait un virage à gauche pour mieux aller à droite

Nicolas Hulot était hier dimanche l’invité de Michel Drucker pour son émission « Vivement dimanche prochain ». Une occasion pour lui de présenter son film « Le syndrome du Titanic. »

Tout un symbole pour une personne qui n’est nullement un militant ni un théoricien, mais bien comme l’a rappelé dès le départ Drucker (histoire de l’avoir dans sa poche) un « homme de télévision ».

Car il faut le rappeler: Nicolas Hulot est une invention de la télévision. Sa sincérité ne repose sur rien, elle est totalement marquée par des contradictions irréconciliables.

Son film, par exemple, est sponsorisé notamment par… EDF.

Nicolas Hulot a une vision virtuelle de l’écologie, et donc par conséquent des déchets nucléaires dont évidemment il ne parle pas; se prétendre un défenseur de la planète et être soutenu par l’industrie du nucléaire, voilà bien une chose absurde, totalement à l’écart de toute l’expérience des écologistes, mais également de toute analyse sérieuse!

Les contradictions de Nicolas Hulot sont ainsi légions, et il les assume, sous prétexte que personne n’est parfait. Il développe un discours très chrétien ( « l’humain est faillible ») et se pose en « homme simple », de « bon sens ».

Ainsi durant l’émission on a pu le voir manger des têtes de poisson cuisiné par Jean-Pierre Coffe, au nom de la bouffe pas chère… Faut-il rappeler que ce même Jean-Pierre Coffe, grand défenseur des « produits du terroir », tient le même discours sur la bouffe pas chère pour… les publicités de Leader Price?

Voilà la nature de Hulot, produit de la télé très encadré par EDF et Leader Price. Il ne représente en rien les sentiments populaires, d’ailleurs il a pu expliquer devant Drucker que son engagement ne reposait en rien sur « une sensibilité exacerbée vis-à-vis de la nature ».

On reconnaît bien là la critique de l’écologie radicale, des « femmes hystériques » qui affirment (dans la tradition matriarcale) qu’il faut défendre la planète, et la vie!

En fait, le film de Hulot est un virage à gauche pour mieux aller à droite. Hulot réfute clairement la libération de la Terre et la libération animale.

Mais il ne peut pas le dire comme cela, car il entend conserver une image de vrai écologiste, de vrai sauveur de la planète. Alors il tient un discours altermondialiste éculé, que l’on connaît depuis dix-quinze ans: il faut « partager les richesses », etc etc.

Le seul discours qu’il peut avoir est donc celui du « frein », de la « réforme ». Dans le film il est ainsi dit:

« Redonner du poids aux Etats, installer une instance politique au-dessus de l’Organisation mondiale du commerce… »

Libération animale, libération de la Terre? Hulot ne connaît pas, à l’opposé de l’Etat, et évidemment également des grandes entreprises… à qui Hulot demande en fait la charité.

Et pour justifier cela il se pose en « réaliste »: les « idéaux » n’auraient aucun sens, il faut savoir « faire avec » ce qu’on a, dans un bon esprit.Le discours de Hulot trouve donc des accents chrétiens, Hulot se montrant un véritable fan du philosophe chrétien Pascal. Il tient en fait exactement le même discours sur la « vanité » de l’être humain:

« Un homme moderne, arraché à ses racines, ballotté entre le virtuel et le réel, saturé d’informations et de connaissances, atomisé, désintégré, qui peu à peu se replie dans son désarroi ou s’affronte pour des idéaux. »

« Je crois que l’Homme s’est perdu dans sa propre échelle et que sa conscience n’ait été noyée par ce flot de sciences. »

Nicolas Hulot n’a lui rien à voir avec l’écologie radicale et le veganisme. Il ne défend ni la libération animale ni la libération de la planète.

Nicolas Hulot est la figure du petit-bourgeois flippé. Dans le film on peut voir des images des fermes industrielles, avec des centaines et centaines de poussins sur un tapis roulant. Mais Nicolas Hulot est incapable d’aller au veganisme, il est tout juste capable de dire qu’il faut « freiner », bref: retourner en arrière.

Pour les médias, Hulot se « radicalise » et tient un discours à la Besancenot, à la NPA. Une telle vision des choses est absurde: en fait, Hulot a l’air de se radicaliser, car avec la crise sociale et la crise écologique, il doit modifier son apparence.

Mais sur le plan du contenu, son discours est encore plus en recul qu’avant, vue la situation. La conception même de Nicolas Hulot, c’est le principe de tout changer sans rien changer, de tout changer pour que rien ne change, bref de ne pas s’attaquer aux fondamentaux, aux principes mêmes, à l’éthique.

Nicolas Hulot est un obstacle au développement de la nouvelle éthique: le veganisme fondé sur une juste compréhension de notre planète, c’est-à-dire la libération animale et la libération de la Terre!

Se méfier de ceux qui veulent trop en savoir

Petit extrait d’un document sur la sécurité d’Earth First Montréal, disponible dans nos archives:

Pour commencer, il faut reconnaitre qu’il y a des choses qui sont inappropriéés dans une discussion. Ces choses sont:

-Votre participation ou celle d’une autre personne avec une organisation clandestine.

-La volonté d’une autre personne d’être membre d’une organisation semblable.

-Demander aux autres s’ils/elles sont membres d’organisations clandestines.

-Votre participation ou celle d’autres individus à des actions illégales.

-Vos préparatifs ou ceux d’un autre a de futures actions.

Constatez-vous la tendance?
Ce que toutes ces choses disent c’est ceci ; il est néfaste de parler de l’implication spécifique (passé, présent, futur) d’un individu à des actions illégales.

Ces sujets sont des mauvais choix de conversation, peu importe s’ils ne sont que rumeurs, spéculations ou des informations personnelles. Notons toutefois, que personne n’essaient de prétendre qu’il est impossible de discuter d’actions directes en terme générale. Il est totalement légal, sécuritaire voir même souhaitable que les individus s’affirment en faveur des tactiques « barres de fer » et tout autres formes de résistance.

Le danger repose dans l’association d’individus à des actions spécifiques ou à des groupes spécifiques.

L’Inde, là où la compassion a su résister

La zone de la montagne bleue (neel-giri) en Inde se trouve dans le Sud, zone de l’Inde où les traditions matriarcales, pro-écologiques donc, sont très présentes, notamment portée par les tribaux. Le culte de la déesse-mère peut se retrouver au travers de nombreuses cultures en Inde, pays où le rapport différent à la nature, aux animaux en général, n’a pas été oublié, et vit dans de très nombreuses traditions.

Dans la section « les routes de la compassion » du site on trouve deux présentations à ce sujet:

-une sur le jaïnisme, première forme historique de compassion générale affirmée par l’humanité (pour une présentation des principes religieux il existe ce site) à l’époque antique (les formes précédentes ayant été anéanties par les invasions);

-une sur les bishnois, qui pratique la compassion envers les animaux mais également envers les végétaux (« La violence n’est acceptable que pour la défense d’un arbre, d’un animal ou de convictions ; il est bon de mourir pour cela », « Les femmes, sources de la vie, s’habilleront de vêtements rouge ou orange brillant, et les hommes de blanc, symbole de dévotion »).

Voici par exemple les 29 principes des bishnois (ce terme signifiant d’ailleurs « 29 »):

1° Observer une mise à l’écart de la mère et du nouveau-né pendant trente jours après l’accouchement (pour éviter des infections et à cause de l’éventuelle fatigue de la mère).
2° Ecarter la femme de toute activité pendant 5 jours lors du début de ses règles (pour ne pas la fatiguer et respecter une certaine hygiène).
3° Tôt, chaque matin, prendre un bain.
4° Maintenir la propreté externe du corps et interne de l’esprit (par un comportement et des sentiments humbles, sans animosité, etc.)
5° Méditer deux fois par jour, en matinée et en soirée, lorsque la nuit est encore séparée du jour.
6° Chanter la gloire du seigneur et exposer ses vertus chaque soirée.
7° Offrir l’oblation quotidienne au feu saint avec un coeur rempli de sentiments de bien-être pour tout être vivant, d’amour pour la nature et le monde entier et de dévotion au seigneur.
8° Employer l’eau filtrée, le lait et le bois de chauffage soigneusement nettoyé (pour éviter que des insectes soient tués ou brûlés).
9° Etre attentif et conscient de ses paroles.
10° Pardonner naturellement.
11° Être compatissant.
12° Ne pas voler.
13° Ne pas dénigrer, déprécier derrière le dos, quelqu’un.
14° Ne pas mentir.
15° Ne pas se livrer à l’opprobre.
16° Rapidement observer et méditer la nuit sur la nouvelle lune.
17° Réciter le nom de saint de Vishnou.
18° Être compatissant envers tous les êtres vivants.
19° Ne pas détruire les arbres verts (c’est-à-dire non morts).
20° Tuer les passions de convoitises, d’irritation, d’envie, d’avarice et d’attachement.
21° Se permettre de cuisiner soi-même, ou par un fidèle d’une autre religion, en étant pur de par le coeur et le travail.
22° Fournir un abri commun (Thhat) pour les chèvres et les moutons afin de leur éviter l’abattoir.
23° Ne pas castrer le taureau.
24° Ne pas consommer ou cultiver de l’opium.
25° Ne pas consommer ou cultiver du tabac et ses dérivés.
26° Ne pas consommer ou cultiver du cannabis.
27° Ne pas boire de boisson alcoolisée.
28° Ne pas manger de plats de viande ou non-végétariens (afin de protéger les animaux).
29° Ne pas utiliser de vêtements teints en bleu (en Inde antique, cette couleur était obtenue grâce à un arbre sauvage, l’indigo, et c’est aussi la couleur de la mort).

La biosphère du Neelgiri en danger

Chaque jour, la course aux profits amène l’inexorable destruction de la planète. Si l’on ne part pas dans l’autre sens très vite, il ne restera plus rien!

En Inde, le poisson chat africain a été introduit il y a quelques années durant des tests d’aquaculture. Résultat, l’équilibre de l’écosystème de la réserve du Neelgiri est menacé. Le problème est en effet, selon Babu Mylambadi secrétaire du Comité de Protection de l’Environnement du Wayanad, le poisson chat africain se reproduit rapidement et possède une capacité de résistance à la dégradation de son environnement hors du commun.

On voit donc comment la première biosphère protégée en Inde est mise en danger de manière inconsidérée, et n’est pas considérée comme ayant une valeur en soi! Ce site est consacré à la « montagne bleue » (neel-giri), avec des photos de la faune et de la flore des deux parcs nationaux qu’on y trouve.

La SPA: une bureaucratie corrompue faisant des placements immobiliers?

« Je n’accepte pas qu’on parle de «conditions indignes» » dit Virginie Pocq Saint-Jean, présidente de la SPA.

Ben voyons! Elle préfère défendre le travail de ses bénévoles plutôt que décrire la triste réalité: la SPA ne connaît même pas la situation exacte des 70 sites (58 refuges et 12 dispensaires) qu’elle gère!

En 5 ans, sur 9 constructions/rénovations, seulement quatre ont été achevées!

Sa position est totalement indéfendable. Cela fait des années que l’activité est émaillée de scandales, de corruptions, etc. Là c’est la Cour des Comptes qui établit un troisième rapport sur la SPA encore édifiant.

«La SPA compromet sa mission de protection animale et trahit la confiance de ses donateurs. Jamais encore la Cour n’a été confrontée à un tel cas (…). Cela fait plus de huit ans que nous critiquons la gestion de la SPA et nous ne constatons pas d’amélioration.»

En gros, d’un côté les dons sont allés en hausse de 20 % entre 2003 et 2007, mais la Cour des Comptes voit que l’argent a été distribué de manière telle qu’elle entend alerter les trois ministères de tutelle de la SPA – l’Agriculture, l’Intérieur et la Jeunesse.

Surtout que la SPA est riche, très riche même. En 2007, 67 millions des frais récoltés ont été investis dans des placements immobiliers! Et la Cour des Comptes constate d’ailleurs que «De nombreuses ventes sont intervenues au bénéfice d’un même acquéreur dans des conditions qui font suspecter un comportement préférentiel».

Il est vrai que quand on voit que pour construire un refuge dans le Val d’Oise, avant même que ne soit acheté le terrain, la SPA donne une avance de 850.000 euros à une société… des Alpes-Maritimes, il y a de quoi se poser des questions!

Sans oublier que la structure elle-même profite bien de la situation: quand la SPA reçoit 100 euros, 43 vont aux frais de fonctionnement…

Faut-il rappeler que nombre d’animaux sont tués, faut de « moyens » pour s’occuper d’eux?

Au conseil d’administration on trouve une ancienne présidente (qui l’a été pendant 12 ans!!) condamnée par la justice pour abus de confiance: elle avait embauché une salariée, « officiellement pour s’occuper des animaux dans un dispensaire », alors que celle-ci faisait en réalité le ménage chez elle!

Cette personne a été réélue; la commission de discipline n’a rien trouvé à redire!!

Voilà la réalité de la SPA! Ou plutôt, d’une structure « SPA »: celle de Paris. A noter en effet ce commentaire sur le site du Figaro, qui rappelle une vérité que beaucoup de monde ne connaît pas non plus:

Il n’y a pas UNE SPA !

La SPA de PARIS, régulièrement épinglée par la Cour des Comptes, détourne les dons et legs de personnes qui souhaitent que cela revienne à la SPA de leur région !

Les petites SPA de province crèvent la dalle parce que la SPA de PARIS désinforment complètement les gens !

Ne rentrez pas dans ce jeu-là !

Tous les étés, vous avez des présentoirs dans des petits commerces avec la tête de JP Foucault qui dit : « un porte-clés acheté, c’est 2 ? pour votre SPA », mais c’est faux ! C’est de la pure arnaque !

En faisant l’amalgame, vous allez pénaliser les petits refuges SPA.

La dénomination « SPA », n’appartient à personne : n’importe qui peut ouvrir une association appelée « Société Protectrice des Animaux »…

Webmestre de http://www.spa-besancon.fr

Et également:

Pour éviter toute confusion, la Confédération nationale des S.P.A de France souhaite rappeler qu’il existe en France plusieurs centaines d’associations de protection des animaux. Elles sont toutes indépendantes et autonomes. Il n’y a pas, comme on le croit souvent, une seule S.P.A. avec son siège à Paris et des filiales en Province.

Ainsi, le rapport de la Cour des comptes publié ce lundi concerne la gestion financière de la S.PA. de Paris et de ses filiales. Cela ne concerne en aucun cas les nombreuses associations de protection des animaux présentes en France.

Pour rappel, la Confédération nationale des S.PA. de France, dont le siège est à Lyon, regroupe 250 S.P.A. réparties dans 87 départements français. Fondée en 1926, la C.N.S.P.A. est reconnue d’utilité publique depuis le 1er octobre 1990. Par son intermédiaire, les associations adhérentes peuvent recevoir des legs exonérés de tout droit de succession.

Comme on le voit, tout cela est triste à voir. Pourquoi? Parce que le rapport des animaux doit être vegan, sans quoi il est forcément tronqué, et mène à ce qu’on voit: sans compréhension de la société, de l’importance du profit (et une personne non vegane, même à la SPA, peut « profiter » des animaux), c’est la catastrophe assurée.

http://www.spa-france.asso.fr/

« Ce n’est pas une espèce forte »

Vice-président de Société Royale de Protection des Oiseaux anglaise et présentateur d’émissions sur la nature (il est expert en vie sauvage à la BBC), Chris Packham a décidé de franchir le pas et de dire ce que pensent en fait tous ceux qui ne défendent pas les animaux, mais simplement leur « utilité ».

Il dit ainsi au sujet des pandas, qu’il considère comme un «animal de t-shirt: « Voici une espèce qui en accord avec elle-même est tombée dans un cul-de-sac de l’évolution. Ce n’est pas une espèce forte. »

Une « espèce forte »: on reconnaît bien le social-darwinisme. Opposer des animaux aux autres, voilà la position de cette « figure » experte en la vie sauvage. En 2008, Packham avait déjà expliqué qu’il mangerait le dernier panda s’il pouvait récupérer l’argent qui aurait été « gâché » pour le sauver.

Logique avec lui-même, il dit aujourd’hui des pandas: « On devrait les débrancher, laissons-les mourir avec dignité. »

C’est la conclusion logique de son échelle de valeurs social-darwiniste. Et comme le social-darwinisme va toujours de pair avec la misanthropie, Chris Packham a ajouté que la seule espèce qu’au fond il verrait bien disparaître est l’humanité.

Quand les nuages font des vagues

De nouveaux nuages ont été aperçus sous différentes formes, au-dessus de la Grande-Bretagne et dans d’autres parties du globe comme en Nouvelle-Zélande. Même s’ils assombrissent fortement la luminosité qui prend alors l’apparence d’un temps orageux, ils finissent par se dissiper sans produire de tempête.

Gavin Pretor-Pinney, fondateur de l’association Cloud Appreciation Society, a identifié ce nuage grâce à différentes photos. « Nous avons essayé d’identifier et de classer toutes les images de nuages que nous avons, mais il y en avait qui n’allaient dans aucune des catégories, j’ai donc commencé à penser que cela pouvait être un type unique de nuage ».

Les scientifiques de la Royal Meteorological Society (RMS) se rassemblent pour collecter les informations détaillées sur les jours et les lieux où les nuages « asperatus » (signifiant « brutal », ce terme fut utilisé par les poètes latins pour décrire les mers agitées) ont été observés, pour essayer de comprendre exactement les circonstances de leur formation.

Gaïa nous réserve ainsi de nombreuses surprises, entre les nouvelles espèces animales qui ont récemment été découvertes (http://laterredabord.fr/?p=1449) et ces nouveaux nuages, ces richesses naturelles doivent nous faire comprendre à quel point la Terre est créatrice, précieuse et sublime.

61 groupes activistes vegans en Allemagne

La Terre d’abord a réorganisé ses liens! Si vous en avez à rajouter, faites-nous signe, tout comme s’il y a des sites dont vous considérez qu’il faut parler!

A noter parmi les liens, celui des groupes vegans en Allemagne: www.vegane-gruppen.de. On dénombre en Allemagne 61 groupes vegans activistes, dans 46 villes!

De quoi évidemment être optimiste quand on voit la France, où l’on est évidemment plus que très loin du compte. Mais la France est peut-être le dernier pays où le veganisme est arrivé, et où d’ailleurs il affronte des résistances plus qu’importantes sur le plan culturel.

Quand le veganisme aura trouvé sa voie – qui passe forcément par l’opposition frontale avec la culture « beauf » – la progression n’en saura que plus grande!

Le contraire de l’été n’est pas l’hiver

A chaque saison, la bannière de la Terre d’abord change. Vivre au rythme des saisons est quelque chose de naturel, de normal, quand on y fait attention, quand on fait attention à soi, on voit bien quelle importance ça a.

Malheureusement, dans une société fondée sur la rapidité, l’efficacité etc. individuelle dans la course aux profits, le rythme des saisons est nié, à peine si on entrevoit seulement l’été comme prétexte aux vacances au soleil, et l’hiver pour les vacances au ski, avec dans les deux cas la nature massacrée, bétonnée, etc.

Parmi les erreurs les plus classiques sur les saisons, on trouve celle qui est la plus ancrée, et la plus révélatrice. Beaucoup de gens diront en effet que le contraire de l’été est l’hiver. Rien de plus faux.

Le contraire de la naissance, c’est le fait de grandir: le contraire du printemps, c’est l’été.

Le  contraire du fait de grandir, c’est celui de se réduire: le contraire de l’été, c’est l’automne.

Le contraire du fait de se réduire, c’est celui de mourir: le contraire de l’automne, c’est l’hiver.

Le contraire du fait de mourir, c’est celui de naître: le contraire de l’hiver, c’est le printemps.

Tel est le cycle de la vie, chaque étape portant en elle son contraire, de manière dialectique.

La forêt de Léa

La forêt de Léa est une association en faveur des bêtes à groin et des animaux de la forêt situé à Savigné sous Le Lude, dans la Sarthe, qui oeuvre pour leur défense, protection et leurs sauvetages. Crée en 2006 les objectifs sont axés sur le respect des cochons, qu’ils soient sauvages (sangliers) ou « domestiques », ou encore sauvés de l’abattoir. Ne se cantonnant pas uniquement au sort des cochons, le site a quelques catégories sur l’environnement, le végétalisme (mais surtout le végétarisme).

A une époque où le cochon n’est considéré QUE comme un vulgaire bout de viande (le fameux « dans le cochon tout est bon »), ainsi que comme un être sale et dégoûtant, le fameux « manger comme un porc »), il est important de soutenir cette association qui défend les parias.

Surtout que cette association est sous la menace d’une expulsion prévue pour octobre, sous prétexte que certains cochons dorment dans la maison et détruisent tout (ce qui est avancé par le propriétaire). L’association recherche donc d’urgence une maison/fermette en location avec 2 à 3 hectares pouvant accueillir les animaux sauvés (sangliers, cochons) ainsi que les chiens et chats de la présidente de l’association.

Tous les détails de cette sordide histoire sont ici : http://www.laforetdelea.org/expulsion.htm

Cette association dirigée par une femme au grand coeur ne mérite certainement pas un tel acharnement juridique. Mais cette histoire démontre bien, une fois de plus, que lorsqu’on se bat pour les animaux (ou pour ces animaux à soit-disant mauvaise réputation; la situation n’aurait pas été aussi dramatique si cette personne s’occupait de chiens ou de chats) il est impossible de se faire entendre. Le sort des cochons est littéralement ignoré car considérés comme des marchandises sans aucune valeur (morale).

Ci-dessous le mot de la Présidente, très touchant et très révoltant, qui est en grève de la faim depuis près de 2 semaines :

« Signez et faites signer la PETITIION pour dire NON à l’expulsion de LA FORET DE LEA
Grève de la faim pour sauver les groins

La justice a décrété que d’accorder à des cochons le même égard que l’on peut avoir pour des chiens ou des chats , est condamnable et exige l’expulsion de LA FORET DE LEA.

La Forêt De Léa, association en faveur des bêtes à groins et des animaux de la forêt, est expulsée parce que quelques uns de ses protégés dorment dans la maison d’habitation !! Et les cochons ont très mauvaise réputation…

On a le droit de maltraiter son animal en toute discrétion chez soi, on a le droit de torturer, de tuer des animaux mais on n’a pas le droit d’élever dans l’amour des animaux de ferme même si ca ne cause aucun tort à autrui. C’est la justice française !

Le tribunal n’a pas retenu la demande formulée par mon avocat : une expertise par huissier prouvant qu’il n’ y aucune dégradation. Non ! le tribunal s’est uniquement retranché derrière la loi « du bon de père de famille » ! Pas besoin de preuve de non dégradations, un cochon n’a pas sa place dans une maison !

Pauvres groins , vous n’avez vraiment pas de place dans notre société. Vous êtes juste des « biens- meuble » consommables.

Des émissions animalières montrent souvent des cochons vivant dans les maisons, on voit même des sangliers. En vain , aux yeux de la justice , je suis la fada qui vit avec des porcs !

Je garderai des enfants en bas âge, rentrant dans la maison avec des bottes gadoueuses, écrivant sur les murs ou autre…on ne m’aurait rien dit!

Mais là , je sauve des mal aimés victimes des souffrances des humains ..donc DEHORS !

Ce n’est pas tout .

Le tribunal a condamné le propriétaire à me verser la somme de 2700 € à titre d’indemnité pour avoir manqué d’eau chaque année de juillet à novembre soit 3.10 € par jour à titre d’indemnité ! ( la maison est alimentée par un puits récupérant l’eau de pluie mais ce puits est fissuré de toute part et non-fermé donc les bactéries se propagent. Ce puits tarissait en juillet , il nous fallait attendre la saison des pluies pour qu’il se remplisse et alimente la maison)

Non ! le tribunal ne s’est pas attardé sur le fait que l’eau ne soit pas potable ! (l’analyse de l’eau par la DDASS en 2007 a révélé la présence de matières fécales …..nous buvions cette eau !)

Que depuis que nous vivons dans cette maison , ma fille est malade : bactéries et parasites dans le sang ! Elle a eu le escherichia coli , s’est rendue à plusieurs reprises aux urgences…mais ca ce n est pas grave , n’est ce pas ? Elle a rendez-vous le 23 septembre chez un hématologue…

Le tribunal émet quand même l’hypothèse, (suite à la suggestion de mon propriétaire et de son avocat), que les excréments de cochons s’infiltrant dans la terre, devaient y être pour quelque chose .. La DDASS m’a confirmée de vive voix que ce ne pouvait être le cas. Je ne fais quand même pas d’élevage intensif !!!

Une plainte pour atteinte à la santé a été déposée en 2008 mais aucune suite n’est donnée ! Bref, notre santé , la mienne et celle de ma fille, est donc estimée à 3.10 € par jour et ceci si on se base uniquement sur les 10 mois où nous avons manqué d’eau.

Mais sur les 29 mois où l’eau n’était pas potable, le tribunal ne se prononce pas !

Je me demande si Monsieur le Juge aurait apprécié de se lever chaque matin pour faire 40km aller et retour pour remplir une centaine de bouteilles d’eau à la source d’un village afin de se laver, de cuisiner, laver le linge, s’abreuver etc etc

Est-ce que Monsieur Le Juge aurait bu de l’eau contenant de minuscules particules de merde ?

Aurait il aimé, Monsieur Le Juge , d’aller faire ses besoins dans la forêt de juillet à novembre pendant 2 ans ? Parce que lorsque l’on n’a plus d’eau, la chasse d’eau des WC ne fonctionne pas, évidemment.

Le tribunal ne se préoccupe pas de savoir si pendant 29 mois dont 10 mois sans une goutte d’eau, nous avons bu , nous nous sommes lavés, nous avons cuisiné avec de l’eau contenant des particules de merde !

Petite parenthèse pour l’environnement : en manquant d’eau, j’ai réalisé ô combien c’était une richesse et qu’il ne fallait sous aucun prétexte la gaspiller. Expérience non souhaitée mais prise de conscience formidable.

Le propriétaire , n’ayant pas fait les travaux réclamés par le Préfet, la DDASS a ordonné l’exécution d’office de ces travaux. Nous avons donc l’eau potable depuis seulement mai 2009.

Ce n’est pas tout !

En mai 2008, la porte d’entrée,porte fermière à 2 battants, fissurée sur le haut , donnant sur la pièce principale , cède lorsqu’on l’ouvre. Plus de porte ! Nous avons traversé une partie de l’hiver dans le froid, à l’indifférence de tous, atteignant certaines nuits à moins10°. Malgré mes mails, mes courriers à répétition le propriétaire n’a fait le nécessaire pour réparer cette porte, que fin décembre 2008, c’était son cadeau de Noël ! Il a bien sûr pris pour coupables les cochons.Je vous assure que je n’héberge pas de girafes … la fissure de la porte était à 1.70m du sol

Entre temps, le propriétaire ayant des problèmes avec le Trésor Public, met la maison et les 16 hectares de forêt en vente (352 000 euros , elle ne les vaut pas : poutres de soutien grignotées par les vers et s’effritant, murs non isolés, maison inondée lorsqu’il pleut plusieurs jours de suite, chauffage non adapté, électricité défaillante !!!). Seulement son congé pour vente n’est pas en conformité ! Là non plus , la justice ferme les yeux et me condamne à 1000 € d’indemnité à titre d’occupation sans titre (le bail s’est terminé en février 2009)

Pour toutes ces raisons, nous serons expulsés avec les animaux, mi-octobre !

Rien n’a été retenu par la Justice pour ma défense parce que sauver et aimer des êtres vivants comme les cochons est condamnable.

Je rédige cette lettre -pétition, les larmes aux yeux, écoeurée devant tant d’injustice. Notre seule préoccupation actuelle est le sort de nos bébés, tous ceux que l’on a sauvé sont nos petits. Notre grande famille. Je ne peux baisser les bras , je dois me battre pour eux et uniquement pour eux et ma fille.

Je décide donc d’entamer une grève de la faim pour que Justice nous soit rendue.

Si l’on décide de m’enlever nos protégés, j’en crèverai

Je décide donc de mettre en place cette pétition pour sauver LA FORET DE LEA et ses protégés : Non à l’expulsion !

pétition : http://4917.lapetition.be/

Valérie, Présidente de LA FORET DE LEA et Francoise 77 Vice-Présidente de LA FORET DE LEA

Interview autour de « To ashes »

[La personne interviewée est Walter Bond.]

Voici l’interview de quelqu’un qui va raconter brièvement son histoire, reprise justement par le groupe Earth Crisis dans sa nouvelle chanson « To ashes » (« Réduit en cendres ») dont on peut voir  la vidéo en ligne.

Il s’agit de l’histoire d’un jeune homme dont le frère et l’environnement sont victimes d’un dealer de méthamphétamine, une drogue extrêmement puissante très répandue aux États-Unis, d’un jeune homme absolument tout seul (la police étant bien sûr corrompue), qui décide de mettre le feu au laboratoire de drogues caché dans la maison du dealer.

Voici donc une interview pour montrer un fait très important dans la scène straight edge : beaucoup de gens ne sont pas devenus straight edge parce qu’ils ont toujours refusé les drogues, mais justement parce qu’ils y ont été confrontés personnellement, ou bien n’y ont pas été confrontés personnellement directement, mais par l’intermédiaire de leur entourage proche.

La tradition anti-straight edge fait toujours passer les straight edge pour des gens sectaires et bornés, qui considéreraient les personnes droguées comme des moins que rien devant être « liquidés. »

Une vision totalement ridicule et totalement fausse, n’ayant comme seul résultat le fait que dans leur délire les fachos (qui sont tout de même des figures de l’éthylisme) trouvent parfois « sympathiques » les principes straight edge !

Devenir straight edge ce n’est pas être contre les êtres humains, c’est être contre les drogues !

La chanson d’Earth Crisis « To ashes » (« Réduit en cendres ») traite d’un sujet qui est assez difficile et il te concerne. Peux-tu nous en parler?

Oui, la chanson « to ashes » traite d’une accusation d’incendie pour laquelle j’ai été inculpé en 1997, pour avoir brûler la maison d’un dealer de méthamphétamine et le laboratoire de méthamphétamine qui était dans la maison.

Ce dealer de drogues a vendu son poison dans ma ville natale pendant près de 20 ans. Il avait corrompu la moitié de la police locale et rendu dépendante à son poison la moitié de ma classe de faculté, y compris mon frère, qui avait alors été diagnostiqué comme souffrant de « troubles bipolaires provoqués par la drogue », ce qui est seulement une manière détournée de dire qu’il avait perdu la tête à cause de la drogue.

J’ai fait tout ce que j’ai pu trouver à faire, même parler avec le dealer de drogue, sans aucun résultat. Alors, j’ai décidé de prendre la loi entre mes mains et j’ai brûlé jusqu’aux fondations sa maison, dans un incendie qui a mis 17 heures à s’éteindre.

J’étais sous la surveillance du FBI, chose que je ne savais évidemment pas alors. Il y a des choses intéressantes qui sont arrivés à ce niveau.

D’abord, comme la maison n’était plus une structure tenant debout, les fédéraux ont eu la possibilité de rechercher sans mandat dans ce qui restait. Ils ont trouvé presque 1 million de dollars de drogues. Ensuite, le dealer a tout révélé sur ses amis dealant de la drogue. Et avec le temps ce sont je crois 13 dealers de méthamphétamine qui ont été mis en prison dans quatre Etats américains.

En ce qui me concerne, j’ai fait quatre années de prison pour avoir détruit par le feu son antre de drogues. Je ne le regrette en rien. Mes quatre années d’emprisonnement ne sont qu’un petit prix à payer pour un tel résultat positif.

Comment es-tu devenu straight edge, et qu’est-ce que cela signifie pour toi?

J’ai maintenant 33 ans, je suis straight edge depuis 18 années et vegan depuis 13 années. Je suis devenu straight edge principalement pour me rebeller contre ma famille. Mon père était un alcoolique terrible, et ma mère et mon frère étaient tous les deux dans la drogue.

Je ne voulais pas terminer comme cela. J’avais 15 ans et j’ai écouté un groupe appelé « gorilla biscuits » hurlant le message straight edge. Je l’ai aimé au moment je l’ai écouté! J’ai imméditament su que c’était cela pour moi.

C’est également par l’intermédiaire du straight edge que j’ai appris ce qu’était le véganisme, qui je pense est la cause la plus importante et ayant le plus de valeur sur cette planète.

En ce qui concerne ce que représente straight edge pour moi, c’est pas de drogues, pas d’alcool, pas de proximité (sexuelle), tant que je serais en vie.

Cela signifie également se soulever contre la culture de la drogue et l’apathie.

Penses-tu que la chanson d’Earth Crisis reflète la complexité de qui t’est arrivé et de ce que tu as ressenti?

Je pense que cela le retranscrit très bien, bien entendu il n’y a que ce qu’on peut mettre dans une vidéo de quelques minutes. Mais Karl [chanteur d’Earth Crisis] et les autres ont fait un très beau boulot! Cela m’étonne vraiment de voir mon histoire dans une chanson et une vidéo de mon groupe préféré! Je suis très honoré par tout cela. Je suis simplement content si mon histoire éduque ou inspire quelqu’un.

La personne interviewée participe aujourd’hui à un sanctuaire pour animaux aux Etats-Unis.

« Les flammes pourpres
Contre le ciel obscur
L’acte ultime d’une intervention
Pas d’autres options restantes à part rendre les coups
Visant à attaquer la source
L’origine éradiquée

……

Il n’y a pas d’option. Il n’y a pas de recours.
Il n’y a pas d’autre voie.
Chaque laboratoire de méthamphétamine incendié
Réduit en cendres
Chaque laboratoire de méthamphétamine incendié »
(Earth Crisis, To ashes)

To this I am forever true

Du plus profond de mon être vient cette promesse à moi-même
que je ne briserais pas mon honneur avant tout.
Une mission à sens unique à travers la vie, je ne changerais pas ma voie.
Il y a trop d’expériences à faire et de choses à accomplir pour perdre une précieuse
seconde saoul ou enfumé. Un révolutionnaire véritable par
la clarté d’esprit que j’ai atteint. Je vois tout cela dans la mesure
où la saison de Gommorhe est dans la tombe.
Tellement de gens sont devenus démoralisés que maintenant un changement doit être forcé
ou nous périrons tous dans la démence une fois qu’elle advient.
Les parasites grignotent les fondements, leurs manières vulgaires amènent des fins inutiles.
Perpétuant la dégénérescence.
Dans cela tout ce dont j’ai besoin c’est moi avec ce serment qui me garde libre.
A cela je reste vrai pour toujours. Je suis straight edge.
Je suis straight edge. Je suis straight edge. Je suis straight edge.

Earth Crisis, Gomorrah’s season ends

« Je suis un vegan refoulé : j’aimerais l’être, mais… »

Je suis un vegan refoulé : j’aimerais l’être, mais… non, j’aime trop la viande. C’est lâche, c’est mal, je sais, mais c’est comme ça, mon cerveau ne veut pas comprendre qu’il ne faut pas aimer la viande.
Alors, plutot que de vouloir interdire ou boycotter la viande, chose qui n’arrivera jamais jamais jamais, il faut agir pour que les abbatoirs travaillent correctement.

Voici l’un des édifiants commentaires d’un article sur l’enquête dans les abattoirs de Charal, dont nous avions déjà parlé. En fait, il faut s’y attarder car on retrouve une attitude exemplaire de la personne reconnaissant sa valeur au veganisme, mais tournant autour du pot (comme on dit).

Pour résumer le principe est « je serais vegan quand tout le monde le sera ». Puis soit alors la personne devient vegan parce que, bon il faut bien commencer, ou bien elle trouve une excuse, et la seule excuse valable c’est celle consistant à affirmer que le monde est ce qu’il est, que rien ne peut changer, etc.

En gros, comme dans la citation mise, le monde vegan c’est ce « qui n’arrivera jamais jamais jamais ». Trois fois jamais parce que la personne sait bien que son comportement est injuste, réactionnaire, bref que cela relève du beauf.

D’où le tout de même bien pathétique « mon cerveau ne veut pas comprendre qu’il ne faut pas aimer la viande ». Comme si le cerveau était déconnecté de la personne… Ou bien comme si ce que la personne fait (ou pas) n’est pas relié à tous les niveaux à la société.

La clef pour briser ce cercle vicieux de la résignation est le refus du terme de « viande ». Si l’on remplace:

« mon cerveau ne veut pas comprendre qu’il ne faut pas aimer la viande. »

par:

« mon cerveau ne veut pas comprendre qu’il ne faut pas aimer les animaux. »

On a la même phrase, sauf que la réalité vivante de l’animal (non humain) est présente. La personne est alors démasquée; sa viande sous cellophane cède la place à la réalité: la viande est du cadavre.

Voilà pourquoi La Terre d’abord met en avant les animaux en général, et évidemment leur planète qui va avec. Et c’est le reproche principal peut-être que nous faisons à la majorité des vegans: ce sont des moralistes (qui deviennent misanthropes ou se résignent finalement), qui ne s’intéressent bien souvent pas aux animaux. L’intérêt pour l’adoption est ici un critère important.

On ne peut pas promouvoir le veganisme sans relier cela à la libération de la planète, parce que les animaux vivent sur Terre, et qu’ils sont dignes d’intérêt, digne d’émerveillement. Le veganisme ce n’est pas « avoir la conscience comprise », mais être une personne sensible dans un monde sensible, plein de compassion et volontaire dans le partage, c’est oser la bataille côte à côte avec tous les animaux, et pas seulement ceux dans les abattoirs.