Texte de la chanson de Refused: Slayer (meurtrier)

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Off
Hail to the deafening
End
Life
For ego reasoning
Éteindre
Acclamer l’assourdissante
Fin
de la vie
Pour un raisonnement d’ego

Consumer of selfishness, feel it bleed
Death traditions feeds the suffering
Acquire by-products, breed the industry
Modern death camps, feel their suffering
Consommateur de l’égoïsme, sens le sang couler
Les traditions de la mort nourrissent la souffrance
Acquérir des sous-produits, élever l’industrie
Les camps de la mort moderne, sens leur souffrance

Soul Destroyer
Never question consequence
Pain
Won’t end
So we gag our sense
Destructeur de l’esprit
Ne jamais questionner les conséquences
La souffrance
ne s’arrêtera pas
Alors nous bâillonnons nos sens

Kill the conscience, lies over lives
Kill the conscious, lies over lives
Tuer la conscience, les mensonges avant les vies
Tuer le conscient, les mensonges avant les vies

Consumer of selfishness, feel it bleed
Death traditions feeds the suffering
Acquire by-products, breed the industry
Modern death camps, feel… their suffering
Consommateur de l’égoïsme, sens le sang couler
Les traditions de la mort nourrissent la souffrance
Acquérir des sous-produits, élever l’industrie
Les camps de la mort moderne, sens… leur souffrance

Their pain
Won’t end
Their pain
Won’t end
Leur souffrance
ne s’arrêtera pas
Leur souffrance
ne s’arrêtera pas

With blood in my eyes
I won’t see the light shine
With blood in my eyes
I won’t see the light shine
With blood in your eyes
You won’t see the light shine
Avec du sang dans mes yeux
Je ne verrais pas briller la lumière
Avec du sang dans mes yeux
Je ne verrais pas briller la lumière
Avec du sang dans tes yeux
Tu ne verras pas briller la lumière

xTRUE NATUREx en concert

xTrue Naturex est un groupe jouant une sorte de hardcore acoustique, à découvrir sur cette page. Il sera en concert, avec Mike XVX (sorte de punk acoustique), à Lille le 4 mars (au Select), à Paris le 5 mars (au Pixi), à Dijon le 6 mars (aux Tanneries) et à Lyon le 10 mars (à l’Atelier).

Animal Liberation Hallmarks !

Le terme anglais de « hallmark » signifie « poinçon » ou bien « sceau. » Animal Liberation Hallmarks est un projet de 2008 né en Suisse et qui a comme objectif de permettre une délimitation claire de l’identité qu’a la libération animale!

Voici d’abord les trois principes généraux, et ensuite le texte de présentation de ce projet certainement intéressant, auquel ont souscrit déjà de nombreux groupes de différents pays.

Objectif des Animal Liberation Hallmarks

Les Animal Liberation Hallmarks fournissent une plate-forme pour les groupes et les individus qui perçoivent la libération animale comme une lutte pour la libération tant des animaux humains que des animaux non humains et qui veulent en exclure les groupes et individus racistes, sexistes, homophobes, intégristes religieux ainsi que prévenir l’infiltration de ces éléments dans le mouvement pour la libération animale.

Les ALH sont pensés, entre autres, pour faciliter le contact entre groupes pour la libération animale.

Pourquoi les Hallmarks sont-ils importants?

Le mouvement pour la libération animale lutte non seulement pour la libération de tous les animaux non humains mais aussi pour les animaux humains. En tant que mouvement d’émancipation, il refuse toute forme de discrimination sur la base de l’appartenance d’espèce, de race, d’orientation sexuelle, de croyance religieuse ou de toute autre distinction arbitraire.

Les animaux, comme les humains, sont capables d’éprouver du plaisir et de la douleur, ils montrent du plaisir dans le fait de vivre leur vie et de satisfaire leurs intérêts. Dans ce sens, leur intérêts doivent être respectés de manière égale aux intérêts des humains.

Les individus et associations qui déclarent faire partie du mouvement de libération animale mais qui discriminent arbitrairement les humains ont une interprétation incohérente de la philosophie qui est à la base du mouvement de libération animale, étant donné qu’il est incohérent de refuser le spécisme sans refuser le racisme et\ou le sexisme; dans les trois cas il s’agit de ne pas prendre en compte, ou de moins prendre en compte les intérêts d’individus, sur la base de leur appartenance à un sexe, une race, ou une espèce.

Les personnes et associations qui entretiennent des relations hiérarchiques avec d’autres individus sont elles aussi en désaccord avec les idées qui sous-tendent le mouvement de libération animale, étant donné qu’elles soutiennent que certains individus ont plus de valeur et d’importance que d’autres individus.

La vision hiérarchique entre en conflit avec l’idée que les intérêts de tout le monde doivent être respectés, indépendamment de leur différence.

Pour ces raisons il est nécessaire de se dissocier des groupes et des personnes qui ont une idée incohérente du mouvement de libération animale. On doit empêcher que les groupes de ce type aient un rôle dans le mouvement de libération animale.

Comment est-ce que les Hallmarks fonctionnent?

L’idée est que tous les groupes intéressés, et qui agissent en accord avec les trois points de l’ALH, puissent utiliser le logo dans leur page web, sur leur flyers, posters, etc.

De cette manière, les groupes et les individus adoptent une position claire contre la domination, l’exploitation et la discrimination des animaux humains et non humains, en prévenant l’infiltration dans le mouvement de libération animale de groupes et d’individus homophobes, racistes ou sexistes.

Pour faciliter le contact et la collaboration entre les groupes adhérant aux ALH, une liste des groupes sera publiée sur la page web des ALH.

Histoire du projet

ALH est un projet né en 2008 grâce au travail d’activistes en Suisse. C’est le produit de discussions collectives dans une culture de démocratie de base.

Quand le dominé devient rebelle…. la révolte de l’orque à San Diego

Détenir des animaux, qu’ils soient sauvages ou non, impliquera forcément des troubles du comportement plus ou moins graves, et plus ou moins visibles, chez l’animal.

Partager sa vie avec un chien qui prend l’air tous les jours et qui a une relation complice et d’égal à égal avec son ami humain ne devrait pas poser de problèmes.

Par contre, les chats qui sont obligés de vivre en appartement et qui ne peuvent pas se promener au grand air auront tendance à avoir certains troubles comportementaux et cela n’est pas étonnant. L’enfermement et la frustration qui en découle ne sont en rien quelque chose de bénéfique.

Les animaux sauvages qui sont exploités et enfermés dans des endroits bien peu hospitaliers et totalement à l’opposé de leurs conditions de vie dans la Nature développent des stéréotypies et des troubles bien plus importants et conséquents, car on réduit leur psychisme à l’état de néant.

Les obliger à faire des choses contre nature lors de répétitions de plusieurs heures quotidiennes et ce, pendant des années et des années, afin de satisfaire un public et de faire de l’argent sur le dos de l’être exploité, ne pourra qu’exacerber la frustration de l’animal soumis à nos capricieuses volontés de domination.

C’est ainsi que dans un delphinarium aux Etats-unis, pendant une représentation publique, une orque a tué sa « dresseuse ».

L’article en question, ci-dessous, émet 2 thèses différentes quant aux circonstances de l’accident.

Le drame s’est produit en pleine représentation, devant le public.

Selon Dan Brown, le directeur général du parc, la victime qui était l’un des « dresseurs les plus expérimentés » s’est noyée « lors d’un accident avec une de nos orques ».

De son côté la police a réfuté le scénario d’une attaque de l’orque contre la dresseuse.

La victime qui était hors de l’eau, au moment de l’accident, aurait glissé dans le delphinarium, avant d’être attaquée par l’orque.

Pour les autorités, il s’agit d’une « mort accidentelle ».

Une version contredite par les témoignages de plusieurs spectateurs cités par des chaînes de télévision locales.

Selon ces témoins, l’orque se serait hissé hors de l’eau, avant de saisir la jeune femme entre ses mâchoires, sur le bord de l’aquarium.

Victoria Biniak, une spectatrice présente lors du drame a raconté la scène à plusieurs chaînes de télévision:

« L’animal a décollé de je-ne-sais-où, a saisi l’entraîneur par la taille et l’a secouée violemment. Les sirènes se sont mises à sonner, tout le monde est parti en courant ».

Mais quelque soient les raisons de ce drame, « dresseurs les plus expérimentés ou pas », l’animal reste « imprévisible » et malgré les pressions et la domination qu’il doit constamment subir, il sera toujours (et heureusement) plus fort que nous.

Il faut bien avoir toujours en mémoire que nos amis animaux ne sont pas des machines dénuées de sentiments et d’émotions, et qu’ils leur arrivent de se rebeller contre les injustices que leur impose l’espèce humaine.

Alors il ne faut pas s’étonner lorsque de tels « accidents » se produisent, car à trop vouloir jouer avec le feu en voulant dominer plus fort que soi, la vie se défend.

Quand des animaux exploités par les circassiens prennent la fuite ou agressent leurs « dresseurs » ils sont systématiquement abattus car considérés comme « dangereux ».

L’article ne précise pas ce qu’est devenue l’orque, ni même cet article lamentable de 20 minutes, où nous mettons ci-dessous en gras les passages honteux qui illustrent bien malheureusement la considération abjecte envers cette orque qui est comparée à un dangereux assassin qui agit de manière volontairement « criminel » !!

Notez aussi au passage le paragraphe où l’on parle de Paul Watson, « le grand pirate de mers » qui n’hésite pas à attaquer des bateaux de pêche illégales, mais qui ici ne se mouille pas pour critiquer la détention de ces mammifères marins. Il s’attarde seulement sur la dangerosité de l’orque, dont il parle d’ailleurs en utilisant le mot « ça » (« it »)!

ETATS-UNIS – Tilly n’en est pas à son premier crime

Trente ans, une tonne, et hargneux. Dans ses bons jours, c’est un rêve pour le public. De mauvaise humeur, il devient leur pire cauchemar. L’orque Tilikum –Tilly pour les intimes– a attaqué et tué sa dresseuse en pleine représentation, mercredi au parc Seaworld à Orlando, en Floride. A 40 ans, Dawn Brancheau était une dompteuses expérimentée et très appréciée.

Selon des témoins, l’animal aurait soudainement sauté hors de l’eau, et violemment saisi sa victime entre ses mâchoires au niveau de la taille. La police, pour sa part, réfute ce scénario. Selon Jim Solomons, du bureau du shérif d’Orange, elle a glissé dans le bassin avant de se faire mortellement attaquer.

Le capitaine canadien Paul Watson, un fervent défenseur du droit des baleines, accuse Sea World et Sealand, qui sont responsables du drame selon lui. Ils «ne tirent pas les leçon des accidents passés. Ils savaient que l’animal était capable de tuer des humains», critique-t-il dans une interview à RadarOnline.com.

Récidiviste

Choqués, des dizaines de personnes ont assisté à la scène. Après avoir été évacué, le site a été fermé. Le porte-parole du parc Seaworld de San Diego (Californie) a annoncé que les spectacles d’orques ont été suspendus depuis le drame.

D’après le journal Orlando Sentinel, Tilly est un dangereux récidiviste. Il aurait été impliqué dans deux autres décès: celui de son ancien dresseur en 1991, et celui d’un homme, retrouvé mort et nu dans son aquarium en 1999.

Heureusement, pour sauver l’honneur de cette orque, un commentaire très juste faisant suite à l’article publié sur le site 20 minutes, précise bien que dans leur milieu naturel, il n’y a aucun cas recensé d’orques attaquant les humains.

Les dernières informations affirment que le parc continuera « d’employer » l’orque, mais il y a lieu d’attendre la décision finale. Ici et il y a deux vidéos des news américaines à ce sujet.

Les fachos, c’est non

Nous avions il n’y a pas longtemps mis une icône à droite sur notre site faisant un lien avec un forum straight edge, puis nous l’avons enlevé. Ici une petite explication à ce sujet.

Sur ce forum il y a en effet de manière très présente un facho qui a comme avatar une photo avec… le symbole de l’ALF. Celui-ci tient un discours très carré en faveur de la « pureté », met en lien son propre blog qui a un discours d’extrême-droite (nationalisme, refus du droit à l’avortement, fantasme raciste sur la menace islamiste, affirmation de la « pureté », reprise de l’iconographie pétainiste etc.), avec des liens vers d’autres trucs fachos du même genre.

Il n’est pas difficile de voir que ces sites fachos tentent d’ailleurs de faire comme les fachos russes et de reprendre le terme de « hardline », qui n’a pourtant strictement rien à voir avec leur idéologie (voir ici une présentation de ce qu’a été le mouvement hardline). Il y a même eu par ces fachos une tentative de nouveau forum s’appelant… « libération totale »!

Tout cela pour mettre en avant la « pureté » (« raciale », ethnique, nationale, etc.).

Il n’y a pas à accepter cela, comme il n’y avait pas à accepter la tentative des fachos de s’approprier le mot « Hardcore. » Les fachos n’ont pas eu leur place dans le hardcore (malgré leurs vaines tentatives), ni dans le mouvement straight edge (qui est issu du punk), et évidemment encore moins dans le mouvement vegan straight edge.

Il n’y a pas de place pour les fachos, nulle part!

Une collection d’êtres morts pour les « passionnés » de la « vie » des insectes

Les éditions Fabbri sont connues pour vendre de petits objets de collection comme des timbres, des fascicules de cuisine etc.

Comme un reflet de la société actuelle qui considère les animaux comme des marchandises, les éditions RBA Fabbri lancent désormais… une collection d’insectes.

Le principe est simple : un livret accompagne un insecte mort dans un écrin de résine (voir deux photos ici et ).

Ces éditions avaient déjà lancé un test avec un numéro « Terrifiants insectes » en novembre 2009, et une collection « Insectes véritables » en 2006.

On notera que l’actuelle publicité télévisuelle met en avant le fait que les insectes sont issus d’élevage.

Ce sont donc ainsi des milliers d’insectes qui sont tués afin de satisfaire une curiosité bien morbide… Et tout cela pour un coût d’achat bien dérisoire (le premier numéro est à 1 €).

Voilà donc la logique actuelle qui va malheureusement grandissant : on élève pour tuer et les êtres vivants dans leur milieu naturel n’intéresse guère.

Tout comme les cadres de papillons, d’insectes épinglés (comme par exemple ici et ), ces pratiques d’un autre âge ne témoignent en rien d’un respect pour les insectes. En quoi tuer des insectes ou des végétaux permettrait une sensibilisation à la faune ou à la flore (comme avec les herbiers)?

Tout cela ressort bien d’une volonté de domination, d’exploitation et de meurtre sous couvert d’informations ou de sensibilisation à la Nature.

S’émerveiller devant la Nature ne signifie certainement pas la détruire, que ces insectes soient issus d’élevage ne change rien car l’objectif est le même : la vie est exploitée, dénaturée et supprimée.

Telle est la logique de cette passion bien française qu’est la « collection », la mise sous bocal scellé de la vie à des fins « d’éducation » et de « connaissance. »

« Je suis boucher, d’accord, mais j’ai aussi du respect pour les animaux » (sic)

Voici une information au caractère assez étrange. Elle provient du Midi Libre, et en voici le principal extrait:

Sébastien Guiraud a acheté deux juments, il y a quinze jours, Elsa et Duchesse, afin de revendre leur viande dans sa boucherie. Dimanche soir, il veut les conduire à l’abattoir. Mais en regardant de plus près les papiers de Duchesse, il s’aperçoit qu’elle est estampillée hors circuit de consommation.

En revanche, pas de restriction pour Elsa, qu’il amène donc à Narbonne.
Surprise donc, lorsque lundi matin, on le prévient que cette jument ne peut pas rentrer dans le circuit de consommation. Ni une ni deux, Sébastien Guiraud demande à récupérer l’animal.

« Si elle ne peut pas être mangée, il n’y a aucune raison de la tuer, tempête-il. Je suis boucher, d’accord, mais j’ai aussi du respect pour les animaux. Cette jument n’est pas vieille, elle n’a aucune raison de mourir maintenant » .

Certes, mais l’abattoir ne l’entend pas de cette oreille. On explique alors à Sébastien Guiraud qu’à partir du moment où un animal entre dans l’abattoir, il ne peut plus en ressortir vivant, dixit la loi.

Il est certain que le « Je suis boucher, d’accord, mais j’ai aussi du respect pour les animaux » restera une des citations les plus bluffantes de 2010.

Mais il est surtout remarquable de voir comment l’aspect compassion disparaît dès qu’il peut y avoir profit, domination. C’est tout le sens de « Si elle ne peut pas être mangée, il n’y a aucune raison de la tuer » car il est évident que dans notre société, les animaux sont là pour être mangés dans la grande majorité des cas…

Pour la jument, l’histoire s’est heureusement bien terminée: l’Etat a «accordé une dérogation exceptionnelle» et elle est désormais dans un refuge.

Dans quelle mesure les animaux pourront ils retourner à la vie sauvage ?

Cette question qui nous a été posée est en rapport avec un débat sur un forum (voir ici).

Nous avons voulu avoir un peu de temps pour bien réfléchir avant de répondre, car c’est une question à la fois importante et difficile.

Néanmoins, il est une chose que nous voulons tout de suite souligner: l’adoption fait partie intégrante de la culture végane; on ne devient pas végan pour soi-même, mais pour les animaux.

Les végans ne peuvent pas fermer les yeux devant le nombre toujours plus grand d’animaux abandonnés, devant cette souffrance et cet appel à la compassion.

Il faut également être conscientE que les animaux sont abandonnés parce que tourne à plein régime le commerce des animaux, du petit commerce aux animaleries.

A côté de l’adoption se pose la question de savoir quelle attitude avoir par rapport aux animaux adoptés.

Nous pensons que la stérilisation est malheureusement nécessaire. Malheureusement, car cela les dénature et les fait souffrir, mais c’est une question de responsabilité.

Les êtres humains par le commerce ont généralisé la souffrance, et il faut stopper ce processus: en combattant ce commerce et l’exploitation animale, mais également en n’ajoutant pas de la souffrance à la souffrance.

Nous pensons également qu’il faut que l’adoption soit organisée de telle manière que les animaux adoptés disposent du maximum de confort. Faire en sorte qu’un hamster ou un cochon d’Inde etc. disposent de cages très spacieuses, de jouets, d’alimentation de bonne qualité, de soins vétérinaires, de moments de liberté hors de la cage etc. tout cela ne relève pas du « luxe » mais d’un devoir moral.

Il y a également la question du « retour à la nature. » C’est là la question la plus difficile, en fait. C’est une question très importante dans l’idée d’un « programme » de société fondée sur le véganisme.

Il est évident que certains animaux ont été tellement dénaturés que l’humanité a une responsabilité par rapport à eux. Les cochons d’Inde sont par exemple désormais deux fois plus petit que les cuys; ils ne savent plus sauter (ou quasiment plus) et leur parcours en Europe depuis de multiples générations les a éloigné au possible de leur ancien habitat dans les Andes.

Mais même pour des espèces moins dénaturées, cela va ensuite dépendre des individus.

De plus, comment permettre un « retour à la nature » alors que la nature perd chaque jour du terrain, entre le bétonnage et la « gestion » de tout ce qui est naturel par de multiples offices ou l’industrie elle-même?

C’est ici toute la question d’un bouleversement du rapport à la ville et à la campagne qui se pose, qui est nécessaire, si l’on veut arriver à quelque chose.

Et en attendant, il n’y a pas lieu de se dégonfler en attendant; l’adoption est absolument, catégoriquement nécessaire.

Ce qui veut dire être strict et rejeter les pratiques irresponsables de reproduction des animaux domestiques sous des prétextes tout à fait libéraux de « c’est leur droit », « c’est la nature » et autres justifications totalement irresponsables et mensongères.

Toute reproduction d’animaux domestiques peut être considérée comme parfaitement contestable alors que des centaines de milliers d’animaux sont dans les refuges, et que chaque année des centaines de milliers d’animaux sont assassinés (« euthanasiés » sans aucune autre raison que le manque de place).

Organiser des reproductions d’animaux domestiques, ce n’est pas aider à donner la vie, c’est participer à la mort des animaux dans les refuges.

Et c’est culturellement faire le jeu de la reproduction « organisée » des animaux domestiques en général, avec sa part énorme d’animaux abandonnés.

Soulignons d’ailleurs que la crise économique, et les choses ne s’amélioreront pas, ne peut que renforcer ces tendances:

-à plus de reproduction organisée afin de procéder à des ventes;
-à davantage d’abandons, par souci financier ou par simple fait de se « lasser » de ce qui est considéré une marchandise « comme une autre. »

Il s’agit donc de rappeler que les solutions ne peuvent être que globales et collectives. Et sur le plan individuel, à côté de l’ouverture de perspectives concrètes et culturelles, il faut être strict et parfaitement responsable par rapport aux animaux dans leur ensemble.

Ce qui n’est pas sans rappeler l’affreux dilemme qu’on peut avoir dans une animalerie lorsqu’on voit un animal malade: on pense d’abord qu’il faut l’acheter pour le sauver, mais si on le fait on contribue au système des animaleries où les animaux sont vendus et les animaux malades ou invendus assassinés…

Le Vienna Vegetable Orchestra: une fausse bonne idée?

Il y a quelques jours, le Vienna Vegetable Orchestra était en concert à Paris au centre Pompidou. Il s’agit d’un orchestre autrichien de 11 personnes qui depuis 1998 joue de la musique à partir de légumes.

Sont employés par exemple des Paprikatröte (instruments à vent fait à partir d’une carotte évidée et trouée et d’un demi-poivron) ou des Lauchgeige (violons en poireaux).

On peut voir ici une vidéo où l’on voit l’orchestre acheter ses légumes au marché, puis travaillant à en faire des instruments, et finalement bien entendu jouer en concert.

L’orchestre est de type « alternatif » viennois: il n’y a pas de porte-parole et le groupe est géré démocratiquement avec une égalité hommes-femmes respectée; l’orientation est non commerciale (et en fait assez intellectuel), ainsi au concert a notamment été repris la chanson Radioactivity de Kraftwerk, et les influences générales sont la musique électronique, le free jazz, etc.

La bonne nouvelle est qu’on leur a demandé « trois millions de fois » si les membres de l’orchestre sont végétarienNEs ou végan, la mauvaise nouvelle est que la réponse est non.

Il est vrai que le principe de gâcher des légumes ne correspond pas vraiment à l’idéal vegan. Les végétaux sont des êtres vivants et partant de là puisqu’on doit les utiliser, on doit le faire de manière utile mais correcte.

La libération de la Terre suppose l’acceptation, la reconnaissance et la défense du principe comme quoi la végétation a le droit de se développer librement, d’exister en tant que tel.

Les villes telles qu’elles existent aujourd’hui mutilent notre planète, la martyrisent et la détruisent; si l’humanité veut pouvoir exister et non pas aller à la destruction, il faut assumer un mode de vie où les humains s’intègrent au paysage.

En ce qui concerne cette question du rapport aux végétaux, l’orchestre se justifie en arguant que ces instruments sont moins nocifs pour la planète que bien d’autres instruments.

C’est peut-être vrai, mais il s’agit d’une question de principe et tous les instruments ne sont pas toxiques pour la planète.

Après, il est vrai que l’orchestre fait en sorte que les instruments terminent de manière « utile »: en partie en soupe pour le public à la fin du concert, en partie donnés à la fin du concert, en partie en compost.

Il y a là quelque chose d’intéressant, pas forcément généralisable (ni souhaitable à généraliser), mais en tout cas culturellement c’est intéressant!

Judaïsme, christianisme et islam contre le véganisme

A partir du moment où Dieu est considéré comme ayant autorisé l’emploi des animaux (entre autres) comme nourriture, alors il n’est pas possible de remettre cela en cause.

Les choses sont donc très claires: le judaïsme, le christianisme et l’Islam considèrent que le véganisme ne peut pas remettre en cause la hiérarchie décidée par Dieu. Surtout que les différents rites et traditions comportent parfois l’utilisation des animaux!

En fait, les religions sont nées avec la domestication des animaux et le remplacement du matriarcat par le patriarcat. L’humanité part à la conquête de la nature et la religion justifie l’asservissement, que ce soit le judaïsme, le christianisme ou bien l’Islam.

Ces trois religions ont les mêmes fondements et on retrouve les mêmes principes principaux: tout d’abord que les animaux sont là pour servir les humains, et ensuite qu’en aucun cas le style de vie vegan ne peut être mis en avant comme mode de vie supérieur sur le plan éthique.

Bien entendu ces trois religions entretiennent un certain flottement par rapport à ce sentiment important qu’est la compassion, de par leur nature de religion.

Certains au sein de ces religions ont tenté de remettre en cause le rapport aux animaux, mais leur remise en cause a été catégoriquement rejetée, et est considérée comme contraire à l’esprit de la religion, ainsi qu’à ses lois.

La raison en est que la réalisation immédiate du « paradis » sur Terre est formellement rejetée (comme hérésie religieuse et surtout sociale).

Pour le judaïsme, le christianisme et l’Islam, il est bien souligné que le monde « idéal » appartient au passé (le jardin d’Eden) ou bien au futur (la fin des temps), et en aucun cas au présent.

La Bible, dans le texte appelé la Genèse (partie 1:29) et situé tout au début, explique ainsi que la nourriture n’est pas d’origine animale, tout en considérant que l’humanité doit dominer:

« Dieu créa l’homme à son image,

il le créa à l’image de Dieu,

il créa l’homme et la femme.

Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.

Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture.

Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. »

Mais un peu plus tard dans la Genèse toujours, suite à la sortie du jardin d’Eden puis du déluge, la situation a changé (de 9:2 à 9:5): la domination reste, mais le rapport aux animaux est désormais lié à la mise à mort.

« Vous serez un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer: ils sont livrés entre vos mains.

Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte.

Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang.

Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. »

La Bible explique que « tout ce qui se meut et qui a vie » doit servir de nourriture.

Et les religions juive et musulmane ont sur ce principe fondé une sorte de division entre ce qui est valable (cacher, halal) et ce qui ne l’est pas. Dans le judaïsme, ce sont les rabbins qui ont défini les règles, tandis que dans l’Islam ces règles se rapportent au Coran et aux dires du prophète Mahomet.

Le christianisme, quant à lui, ne s’embarrassera pas de cela et considère que tous les animaux peuvent être mangés.

Jésus lui-même est présenté comme ayant mangé des animaux. Luc (24:42 et 24:43) raconte ainsi:

« Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux. »

Il y a dans le nouveau testament de nombreuses références positives à la consommation d’animaux (Jésus et l’agneau de Pâques, dans les Actes il est dit à Pierre qu’il a le droit de tuer car ce n’est pas « impur », etc.).

La consommation de viande est d’ailleurs totalement intégrée dans le mode de vie chrétien, au point qu’il y a le vendredi où l’on doit manger… du poisson, et le mardi-gras où l’on a le droit de nouveau de manger de la viande après le carême (d’où le terme de carnaval – venant de carne vale) qui est une période « maigre. »

Dans le judaïsme, dans le christianisme et dans l’Islam, la séparation n’est donc pas entre vegan et non-vegan, mais entre pur (casher, halal) et impur, ou bien il n’y a pas de séparation du tout (comme dans le christianisme).

Et ces trois religions soulignent le fait qu’il est interdit de remettre cela en question, et donc de faire une séparation entre vegan et non-vegan.

Dans le nouveau testament, dans les Romains, il est expressément affirmé qu’il n’y a pas le droit de revendiquer la non utilisation des animaux:

« Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions.

Tel croit pouvoir manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes.

Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l’a accueilli. »

Le judaïsme fait de même. Les téfilines, réceptacles, que les hommes doivent porter autour du bras pour la prière du matin durant la semaine, sont en cuir. Les parchemins qu’ils contiennent sont en peaux d’animaux.

Tout autre matière que la peau d’animal est considérée comme non casher. Les personnes religieuses juives sont ici devant une contradiction insoluble par rapport au véganisme. La seule « solution » qu’elles ont trouvé sont des téfilines faites par le Rabbi Rosenberg, faites à partir de peaux de bébés animaux morts lors de fausses couches.

On notera que les rouleaux de la Torah (les commandements religieux établis par les rabbins) dans la synagogue sont également écrits sur des peaux d’animaux comme les parchemins, tout comme les parchemins de la mezouzah qu’on met à côté des portes. Le chofar, instrument de musique utilisé lors des prières pour les grandes fêtes, est lui à fait à partir d’une corne de bélier (et n’a pas le droit d’être fait autrement).

L’Islam suit le même principe avec le festival du sacrifice, l’Eid, où un animal doit être égorgé. Cette fête est incontournable.

Tout comme le christianisme, l’Islam considère qu’il n’y a pas lieu d’opposer une alimentation fondée sur l’utilisation des animaux et une alimentation végane; l’une vaut l’autre et aucune ne peut être considérée comme « supérieure. »

Quick, halal ou pas, on en veut pas!

L’existence d’un Quick proposant des produits halal pour quelques temps à Roubaix a provoqué énormément de discussions.

Des discussions forcément interminables et improductives, à moins d’être vegan. Car d’un côté si on critique Quick version halal on tend à tomber dans le camp des racistes, et de l’autre on en revient à considérer comme totalement secondaire l’exploitation animale…

Un sacré piège, une situation sacrément tordue, une contradiction insoluble qu’on ne peut dépasser qu’en comprenant que Quick, halal ou pas, on en veut pas!

Car Quick halal ou pas, cela ne change rien à la nature de ce qu’est Quick. La religion ne changera jamais rien à la nature de Quick d’ailleurs, pour une raison simple: on ne peut pas être religieux et vegan, car les religions revendiquent toutes la subordination des animaux à l’être humain (à part en de très rares exceptions, d’ailleurs pas tout à fait vegan: les Jaïns et les Bishnoïs).

Voici dans le même gnre une remarque très étrange tirée de Twitter, assez révélatrice de ce que peuvent penser des gens qui réfléchissent à tout cela. C’est une remarque totalement tordue, mais il y a l’idée pas fausse que finalement, Quick reste toujours Quick:

Il y a autre chose qu’il faut remarquer également: ce qui est flagrant quand on étudie un peu la question, c’est que le camp du halal se présente comme étant supérieur sur le plan éthique à l’alimentation traditionnelle non halal.

Voici par exemple les paroles de la chanson « Donnez-nous » du (par ailleurs très sympa) groupe Ministère des Affaires Populaires:

« Donnez Nous du vrai et pas d’l’artificiel,
on veut du fat du frais, et pas d’l’industriel
on veut du sain, du « sah » du produit naturel
du bio du hallal et pas du commercial »

On voit ici un préjugé qui existe, diffusé par chaque religion: son mode de vie serait plus « sain », plus « éthique. »

Or, le seul mode de vie véritablement éthique par rapport aux animaux, c’est le véganisme!

One Voice se prononce en faveur d’Yves Rocher, possédé à 33% par Sanofi Aventis

Quand on devient vegan et que l’on n’est pas ou peu rodéE au monde des cosmétiques non testés sur les animaux, on pense tout de suite à Yves Rocher.

Car Yves Rocher joue depuis des années un jeu marketing bien habile où il faut savoir lire entre les lignes, jeu ayant provoqué une colère noire à plus d’une personne végane.

Cette marque de cosmétiques a toujours prétendu ne pas tester ses produits sur nos amiEs poiluEs. Ce qui est absolument faux car leurs matières premières, elles, étaient testées…

Le « produit fini » n’était pas testé par Yves Rocher, mais les matières premières l’étaient, par leurs producteurs… Ce qui permettait à Yves Rocher de se prétendre éthique, en précisant ne pas tester les produits finis…

Ce n’était donc pas pour rien que cette marque ne figurait sur aucune liste de cosmétiques sans cruauté animale! La manoeuvre d’Yves Rocher est même devenu un « cas d’école » pour apprendre à déjouer les pièges commerciaux de ce genre…

Cependant, cette marque, au double jeu connu désormais depuis plusieurs années, fera dorénavant partie de la charte One Voice, ce qui signifierait qu’Yves Rocher ne se procurerait plus de matières premières testées.

Il y a de quoi être étonnéE!

La source du communiqué précise, et nous soulignons les passages qui relèvent ouvertement de la publicité en faveur d’Yves Rocher, et certainement pas de l’information:

Le leader de la cosmétique naturelle vient de rejoindre la liste des marques labellisées One Voice. Une très bonne nouvelle pour tous les animaux et pour les consommateurs, de plus en plus nombreux, en quête de produits répondant à une certaine éthique.

Février 2010. Yves Rocher, le créateur de la cosmétique végétale, et One Voice ne pouvaient que finir par se rencontrer et s’entendre. La marque qui depuis ses débuts défend des produits de beauté naturels sans produits animaux (autres que le miel et la cire d’abeille) est engagée depuis 1989 dans l’utilisation et le développement des méthodes substitutives. Elle vient aujourd’hui d’être labellisée par One Voice, dans le cadre de la campagne contre l’expérimentation animale.

Pour des achats responsables à la portée du plus grand nombre
Au terme de deux ans et demi de travail et avec la certification de plus de mille références, ce sont des millions d’articles Yves Rocher qui satisfont aux exigences du rigoureux cahier des charges du label One Voice. Le groupe s’est bien-sûr aussi engagé pour ses futurs produits, qui seront autant de références éthiques supplémentaires disponibles pour tous. Par son adhésion aux valeurs défendues par le label One Voice, Yves Rocher, qui a déjà démocratisé la beauté,  permet aujourd’hui à des millions de consommateurs à travers la planète d’avoir accès à des produits de beauté respectueux du vivant. Prendre soin de soi tout en achetant responsable est désormais à la portée du plus grand nombre.

L’une des plus exigeantes
Choisir le label One Voice n’est pas anodin. Cette certification est en effet reconnue comme l’une des plus exigeantes sur le marché. S’appuyant sur le standard mis en place par la Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale (dont One Voice est le représentant en France), elle garantit l’absence totale d’utilisation d’animaux, à tous les stades de la fabrication des produits. De plus, le label One Voice ne certifie que des gammes complètes de produits, ce qui induit une démarche éthique globale.

L’argument économique ne tient plus
L’arrivée de l’un des géants du secteur de la beauté, 18ème mondial en termes de chiffres d’affaires, dans la liste des sociétés labellisées montre une fois encore que les tests sur les animaux sont loin d’être indispensables, tant d’un point de vue scientifique qu’économique ! Yves Rocher est un exemple : on peut rester concurrentiel sans expérimenter sur les animaux… En outre, nombre de méthodes alternatives offrent aujourd’hui des garanties similaires – voire meilleures – pour la beauté et la santé humaine. De quoi sauver des millions d’animaux de l’enfer des laboratoires et des usines d’élevage…

Poursuivre le développement
L’adhésion d’un grand groupe comme Yves Rocher est un formidable encouragement pour One Voice à poursuivre le développement de son label. Non seulement pour les cosmétiques, dont la liste comprend déjà plusieurs dizaines de marques labellisés, mais aussi pour les listes à venir d’aliments pour animaux, de produits d’entretien, de jardinage, de compléments alimentaires, etc. dont la certification est en cours d’étude.

Chez les végans, Yves Rocher n’a pas vraiment bonne réputation, à cause de leurs publicités trompeuses. Et le doute continuera de planer car si cette marque se voulait si engagée que ça dans l’éthique, le respect de l’environnement et de la vie, leur site mettrait bien en avant ce partenariat avec One Voice, ou bien des remarques en faveur des animaux.

Or, il n’en n’est rien du tout, et ce n’est pas pour rien.

Yves Rocher est une marque capitaliste, qui ne raisonne qu’en terme d’image « contrôlée » afin de faire du business et de dominer la Nature dans une perspective relevant purement et simplement du profit.

D’ailleurs, 33% d’Yves Rocher appartient à… Sanofi Aventis, l’un des principaux groupes pharmaceutiques mondiaux.

Et après on lit des choses comme « le label One Voice ne certifie que des gammes complètes de produits, ce qui induit une démarche éthique globale »…

Une démarche éthique globale… On croit rêver, ou plutôt cauchemarder.

Une démarche éthique globale… avec Sanofi Aventis, 29 306 millions d’euros de Chiffre d’Affaires, groupe pharmaceutique numéro 1 en France et en Europe, et l’un des grands groupes de la « santé animale » au service des éleveurs et des fermes-usines!

Sanofi Aventis bien évidemment critiquée dans la campagne de SHAC contre HLS, le plus important laboratoire en Europe pratiquant la vivisection.

La position de One Voice en faveur d’Yves Rocher est intenable. Saluer d’une telle manière une multinationale en la présentant comme « démocratique » est déjà ridicule.

Surtout quand on connaît le coup du « produits finis non testés » qui historiquement est largement connu chez les vegans depuis de nombreuses années.

Mais en plus quand on sait qu’Yves Rocher est possédé au 1/3 par l’un des principaux piliers de la vivisection…

Pour finir précisons d’ailleurs la pensée de Bris Rocher à ce sujet. Bris Rocher, petit-fils d’Yves Rocher, a en effet expliqué tranquillement il y a trois jours dans une interview:

« Il n’est jamais inutile d’avoir à son conseil d’administration des membres de Sanofi Aventis. »

Earth Crisis, texte de la chanson Forged in the flames

Voici les paroles de la chanson « Forged in the flames », qui est en fait la suite de « Firestorm » (on peut en écouter une version ici).

Forged in the flames of chaos
Hammered by trials to tempered steel
Forgé dans les flammes du chaos
Martelé, par des essais, en acier trempé

Convictions, tried and tested, onto a razor’s edge, that’s true and real
Wrought between the hammer and the anvil, strengthened to never break
Des convictions, essayées et éprouvées, en un fil du rasoir, qui est vrai et réel
Ouvragé entre le marteau et l’enclume, renforcé pour ne jamais se briser

The weakness that surrounds is the evil that I forsake
Never have I taken in vain the sacred vessel of my soul
La faiblesse qui entoure est le mal que j’abandonne
Jamais je n’ai pris en vain le vaisseau sacré de mon esprit

I am the master of my faith, my destiny I control
Nobility lies in actions, corrections where once was wrong
Je suis le maître de ma croyance, je contrôle ma destinée
La noblesse repose dans les actions, les corrections de ce qui a été faux

Ascension from evil with a heart that’s true and strong
Through this veil of shadows, the light of truth is my only guide
L’ascension depuis le mal, avec un coeur qui est vrai et fort
A travers de voile d’ombres, la lumière de la vérité est mon seul guide

A knight unyielding
To the X I’m crucified.
Un chevalier inflexible
Au X je suis crucifié.

Hercule, ou les 12 travaux contre les animaux

Dans le prolongement de la critique de la Saint Valentin, voici un article (que l’on retrouve également dans la partie culture) au sujet d’Hercule, une figure mythologique à l’identité très particulière…

Hercule est une figure légendaire très connu, et ce n’est pas pour rien. Hercule est une pièce importante du dispositif visant à abolir le matriarcat, le renversant pour installer le patriarcat de manière complète.

Avec Hercule, le culte de la femme n’existe plus, même pas sous la forme d’un culte guerrier: la quête d’Hercule dans les 12 travaux est celui de la domination des hommes sur les femmes, par l’intermédiaire de la domination des animaux.

Les deux premiers travaux concernant la mise à mort d’animaux: le lion de Némée et l’hydre de Lerne. Ces deux animaux ont une dimension magique: le premier a une peau impénétrable et le second a des têtes repoussant sans cesse.

En arrivant à les tuer, Hercule se montre comme un homme, un vrai, capable de mettre à mort des animaux, quels qu’ils soient. Il se montre « supérieur » dans la « hiérarchie. »

Les troisième et quatrième travaux ne touchent eux pas à la mise à mort, mais à la domination des animaux, ou plus précisément à leur dressage.

Hercule doit en effet non pas tuer mais ramener vivant le sanglier d’Érymanthe, censé être d’une énorme taille et terroriser les habitants d’une montagne d’Arcadie. Il doit pareillement arriver à rattraper et capturer la biche de Cérynie.

Les cinquième et sixième travaux concernent directement le rapport avec les animaux. Hercule doit nettoyer les écuries d’Augias, où se trouvaient d’immenses troupeaux, puis se débarrasser des oiseaux du lac Stymphale, qui attaquaient et tuaient les hommes, en faisant peur et en tuant ces oiseaux.

Les septième et huitième travaux sont du même acabit que les travaux menés jusqu’à présent.

Après les oiseaux, Hercule doit capturer des juments « mangeuses d’hommes », à qui il donne ensuite à manger leur propriétaire le roi Diomède, les chevaux étant alors domestiqués et devenant herbivores!

Hercule doit également dompter un taureau… dévastant des récoltes: là on a encore et la figure classique de la domination virile du taureau, mais aussi la question de la récolte et de la domestication.

Les huitième et neuvième travaux accentuent encore plus l’aspect viril et patriarcal. Hercule doit en effet affronter la reine des Amazones, Hipployte, pour récupérer sa ceinture (qu’il doit d’ailleurs remettre à un homme: Eurysthée, roi d’Argolide). Après ce triomphe patriarcal, Hercule doit prouver sa virilité en triomphant Géryon, un géant aux trois corps, afin de… récupérer son bétail!

Les deux derniers travaux marquent la victoire finale d’Hercule. Ce dernier a comme mission de battre Ladon, un reptile de cent têtes, afin de récupérer des pommes d’or. Puis, il doit aller aux Enfers pour enchaîner Cerbère, un chien « monstrueux » aux multiples têtes.

Ce n’est donc pas pour rien que la figure d’Hercule est si connue aujourd’hui encore: il s’agit d’une figure importante de l’idéologie dominante, soumettant la nature, les animaux, en tant qu’expression du patriarcat.

Les origines patriarcales et anti-animaux de la Saint-Valentin

Le blog féministe Pénélop a publié un article au sujet de la Saint-Valentin, qui apporte une pierre à l’édifice de la compréhension du rapport entre patriarcat et exploitation des animaux.

Voici l’article:

Chaque année la saint Valentin devient une obligation pour les couples. Devoir s’offrir des présents, des mots doux, devoir se montrer/se démontrer l’amour que l’on porte à l’autre. Or ceci est purement issu d’une tradition commerciale : l’achat d’un cadeau à l’autre pour prouver par le prix de son cadeau l’amour qu’on lui porte.

La tradition appliquée au Japon se résume à la même chose : Les femmes employées sont obligées d’acheter des chocolats  » giri choco »  à leurs collègues masculins. Ces hommes, à leur tour, doivent, un mois plus tard,offrir un linge valant le triple du prix des chocolats offerts un mois plus tôt.

Cette tradition commerciale est ouvertement patriarcale, telle une dot, les femmes doivent offrir le chocolat le plus cher pour avoir le drap coûtant le triple, d’un homme désiré.

En Rome Antique, la fête était  le 15 février et non le 14 février. Le 15 février était la fête des Lupercales, de Lupercus (dieu de la fertilité représenté nu en peaux de chèvres.)

Même si cette fête a l’air ancienne, il est important de d’y faire référence. En effet nombreuses femmes célèbrent la Saint Valentin, comme un jour amoureusement attendu. Or cette fête n’a rien d’un jour consacré à l’amour mais plus d’ un jour dédié à la fécondité. Si tu es une femme, célèbres ton amant pour être au mieux fécondée.

Valentin est le nom d’un homme. Ceci peut paraître comme une lapalissade mais il est bon pourtant de le rappeler.
Deux hommes ont porté ce nom, méritant d’être canonisés :
– un homme portant un mot à la fille du geôlier signé « ton valentin »
– un homme assurant les mariages interdits aux soldats romains par l’empereur Claude II. Valentin arrangeait, alors, ces mariages.La Saint Valentin est une fête catholique, religieuse, devenue commerciale.

La Saint Valentin est une fête consacrant la fertilité des femmes ( la Saint Valentin étant bien entendu calquée au cycle de toutes les femmes ! )

La Saint Valentin est ujne fête commerciale, patriarcale, qui oblige les femmes a être désireuse, provocatrice de cadeaux.

La Saint Valentin n’est pas une fête de l’amour, c’est une fête du capitalisme et du patriarcat.
Pélénop refuse la Saint Valentin !

La Saint-Valentin est donc issue des Lupercales, une fête romaine datant précisément de la période dont nous avons parlé dans l’article La victoire sur le taureau, symbole patriarcal de la défaite de la déesse-mère.

Le matriarcat est remplacé par un faux matriarcat, qui sert de support au développement en tant que tel du patriarcat.

Le culte de la femme en raison de sa fertilité est transformé en culte de son culte, c’est-à-dire en culte de l’homme célébrant la femme, puis finalement en culte de l’homme lui-même.

Les déesses-mères ont été transformées en déesses secondaires, assoiffées de sang que les hommes devaient verser pour elle.

Finalement, la femme, de déesse car donnant la vie, est transformée en esclave devant être fécondée par l’homme, devenu dieu le père.

Et les animaux dans tout cela? Les animaux sont un élément du contrôle de la nature par les hommes. Dans le matriarcat, les êtres humains vivaient dans la nature, mais ne la changeaient pas; avec l’irruption des classes sociales, de la civilisation, les êtres humains partent à la conquête patriarcale de la nature.

Si l’on regarde dans le détail la cérémonie des Lupercales, c’est très parlant. Voici un résumé de celle-ci tel qu’on peut la trouver sur wikipédia:

Les luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte du Lupercal (au pied du mont Palatin) où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus, après avoir découvert les deux jumeaux sous un figuier sauvage (le Ficus Ruminalis) situé devant l’entrée de celle-ci.

Deux jeunes hommes, vêtus uniquement d’un pagne en peau de bouc, assistaient à la cérémonie. Le prêtre sacrificateur leur touchait le front de son couteau. Puis le sang était essuyé d’un flocon de laine trempé dans le lait. À ce moment, les jeunes gens devaient rire aux éclats.

Puis ils couraient dans toute la ville de Rome. Ils étaient armés de lanières, taillées dans la peau du bouc sacrifié, avec lesquelles ils fouettaient les femmes rencontrées sur leur passage et qui souhaitaient avoir un enfant dans l’année, afin de les rendre fécondes.

Cette cérémonie est abolie en 496 oar le pape Gélase premier, qui la remplace par la Saint-Valentin, dans la tradition de transformer les fêtes païennes en outils de la nouvelle religion dominante.

La Saint-Valentin est ainsi le témoignage d’un renversement qui a eu lieu dans le passé, et qui s’est effectué aux dépens d’un rapport correct avec les animaux. Ce qui montre encore une fois que le véganisme contient dans son projet le féminisme, que tout comme sans féminisme il n’y a pas de véganisme non plus.

Quand nous ne cessons pas d’empiéter encore et toujours sur le territoire des animaux, à Vancouver comme ailleurs

Les feux d’artifices posent des problèmes de pollution que l’on peut deviner, bien qu’aucune étude n’existe à ce jour sur le sujet. Un spectacle de pyrotechnie relâche pourtant une quantité d’éléments traces tels que le baryum, le strontium et autres dans le cours d’eau près duquel il a lieu, ce qui peut avoir des effets sur le milieu aquatique.

Outre cette pollution environnementale, ces feux d’artifices constituent une source de pollution sonore. Les animaux vivant dehors, comme les rongeurs ou les oiseaux, sont dérangés et terrifiés par ces claquements hautement bruyants qui leur sont imposés.

Il n’est pas rare, pareillement, que les animaux qui partagent notre vie quotidienne soient apeurés par ces explosifs (feux d’artifices, pétards) destinés aux moments festifs.

Les chiens ont souvent peur de ces engins bien trop bruyants, comme le montre ce dramatique évènement qui s’est déroulé à Kiel, en Allemagne. Robby, le chien d’Heidi Schwark a pris peur à cause du bruit des feux d’artifice et pris la fuite.

Le lendemain matin, Heidi Schwark – qui avait prévenu la police de la dispartion de son chien –  reçoit un appel de la police lui précisant que son chien avait été écrasé par un automobiliste.

Cet automobiliste n’était autre qu’un agent de police qui a délibérement écrasé le chien car celui « causait d’énormes problèmes sur l’autoroute et risquait de générer un accident » selon les dires de la police…

La barbarie ne s’arrête pas en si bon chemin, car Heidi Schwark, suivant un courrier reçu des forces de l’ordre, doit maintenant payer les frais de réparation de la voiture !

On reconnaît bien les valeurs dominantes et le niveau de compassion prévalant dans la société. Tout pour les voitures et leurs routes, rien pour la vie et les êtres vivants. La voiture est devenue un fétiche, comme nombre d’objets de la société de consommation.

Et il va de soi que les Jeux Olympiques de Vancouver sont un exemple de fétichisme. La nature est massacrée au profit des compétitions dont le sens culturel est décidé par la quête de profit.

Les pistes de ski sont la démonstration de la destruction de la nature, de l’écosystème et ce, pour des motifs totalement futiles. Et parfois les médias ne peuvent pas cacher cette contradiction, comme en 2004 à Val Gardena en Italie, où un chevreuil s’était déjà retrouvé sur la piste au moment de la descente d’un skieur, Kristian Ghedina.

A Vancouver, on a ainsi déjà eu un lynx qui s’est retrouvé sur la piste de luge, et un autre sur la piste de descente au niveau de la ligne d’arrivée!

Parmi les commentaires « journalistiques » racontant cette information, on a droit notamment à un :

Il faut dire que ce félidé, redoutable prédateur est chez lui dans les forêts qui entourent les sites olympiques et que la faim aidant, il aurait bien échangé ses proies habituelles contre une bonne cuisse de descendeur.

Dans l’idéologie dominante, les animaux ne sont jamais à leur place, et pourtant ce sont ces pistes qui n’ont pas à exister car elles occupent un terrain non humain.

Ce ne sont pas les forêts qui entourent les sites olympiques, mais les sites olympiques qui ont mutilé la nature!

Wim Delvoye expose à Nice sa folie religieuse, dans la veine barbare d’Hermann Nitsch et d’Adel Abdessemed

Depuis ce samedi 13 février, le Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice expose des « oeuvres » de « l’artiste » Wim Delvoye.

Wim Delvoye avait déjà réalisé « Cloaca », qui est une machine à produire des excréments: une machine de 12 mètres de long, 2,8 mètres de large et 2 mètres de haut, avec six cloches en verre, contenant différents sucs pancréatiques, bactéries et enzymes, acides.

On met la nourriture d’un côté (parfois ce sont de « grands chefs » qui la préparent), il en ressort des excréments de l’autre (comme dans une vraie digestion) qui sont emballés et vendus environ 1.000 dollars.

Un gâchis lamentable, et certainement pas vegan comme on peut s’en douter. Mais les oeuvres exposées à Nice témoignent d’une barbarie bien plus grande.

Wim Delvoye « expose » en effet des peaux de cochons tatoués. Cet « artiste » dispose d’une ferme en Chine, sans nul doute pour éviter d’avoir à affronter des protestations dans des pays où la cause animale est plus forte.

Un pays où le capitalisme est le roi absolu et où il est donc facile de trouver ce que l’on cherche du moment qu’on paie, et on sait bien à quel point la haute bourgeoisie adore l’art contemporain.

Voilà comment il présente lui-même cette activité:

« J’ai donc réalisé mon désir de m’installer en Chine. Là-bas, j’ai trouvé des gens bosseurs et ouverts à tout, et ma ferme s’est construite en trois mois (…)

Quand j’ai une idée, je fais un dessin et je le faxe. Les tatoueurs ne travaillent que deux heures par semaine sur un cochon pour ne pas le traumatiser (…).

On tatoue le cochon quand il pèse 35 kilos et un saigneur belge vient le tuer quand il atteint 200 kilos. Puis il faut nettoyer la peau, la congeler et la ramener en Belgique, où elle est tannée par un spécialiste. Enfin, elle peut être présentée, selon sa qualité, comme un trophée de chasse ou tendue sur un cadre comme une toile. Parfois, je fais empailler l’animal. »

A l’exposition niçoise, ce sont sept cochons tatoués et naturalisés qui sont présentés. Il y a évidemment et bien heureusement eu des protestations, amenant le Musée lui-même a publier un communiqué, que voici (attention il faut s’accrocher, c’est nous qui soulignons):

Communiqué

Dans une ferme située en Chine près de Pékin, Wim Delvoye élève des cochons tatoués sous l’œil bienveillant de vétérinaires. Sauvés de l’industrie agro-alimentaire, les porcelets sont anesthésiés pour être tatoués.

De leur vivant, les bêtes sont choyées, traitées comme des stars, libres de leur mouvement et filmées en continu. Une fois mortes, elles sont naturalisées.

Bien que la démarche de l’artiste puisse être perçue comme dérangeante voire provocatrice , elle sert néanmoins à poser le débat sur la question de l’exploitation animale. La notion d’élevage industriel est abordée sans hypocrisie à la fois dans sa banalité et son aspect mortifère jusqu’à l’exploitation du produit.

En effet, Wim Delvoye ne fait que reproduire à son échelle le processus économique de production pour la consommation. L’exposition du Mamac présente une image apaisée et sereine de l’animal loin du fétichisme habituel des collectionneurs de trophées ; bien au contraire les cochons sont présentés dans leur intégrité physique et leur identité originelle. Le musée propose sept cochons tatoués et naturalisés en regard des dessins préparatoires.

Incroyable, le Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice affirme qu’une telle barbarie pose le problème de l’exploitation animale!

En masquant cette barbarie derrière un simple démarche « dérangeante voire provocatrice »!

Incroyable… mais pas tant que cela dans le délire on ne peut plus bourgeois de l’art contemporain. Car c’est une excellente occasion de rappeler quelque chose de très proche: la « peinture » de Hermann Nitsch.

En effet, ce qu’on retrouve au fond, et dans les deux cas, c’est le christianisme.

Le Musée de Nice dit dans sa présentation de l’oeuvre de Wim Delvoye:

« L’œuvre toute entière de Wim Delvoye est imprégnée de culture catholique. Cette thématique traverse l’ensemble de son travail. Elle en est la source et la cible. Wim Delvoye met en scène nos tabous et les interdits religieux ; non pour choquer mais pour révéler leurs paradoxes.

Il ne faudrait pas voir dans le travail provocateur de Wim Delvoye un acte ironique de profanation, pas plus qu’une restauration du spirituel, mais bien une volonté de saisir les contradictions de notre société. »

C’est très exactement ce qui est dit pour le « travail » de Hermann Nitsch.

Dans l’exposition niçoise, Wim Delvoye expose également des « engins de chantier ou nautiles élevés au rang d’édifices gothiques, cathédrales métalliques à l’imagerie subversive, crucifix torsadés. »

Nitsch est dans la même démarche en mélangeant des corps d’animaux morts et leur sang à des figures de croix, en alliant des éléments liturgiques dans des sortes de happenings formant des « rituels. »

Les animaux sont la cible de ces personnes à l’esprit torturé et qui, au lieu d’aller dans le camp de la libération animale, sacralise la barbarie parce que leur pensée est finalement religieuse.

Et la haute bourgeoisie adore et distribue son argent sans compter. Un tel idéalisme, bien loin de la libération animale et de sa violence, mais avec toute l’horreur qu’on peut transformer en « chic », voilà l’idéal pour elle.

C’est on ne peut plus « tendance » et d’ailleurs, à Delvoye et à Nitsch, il faut ajouter Adel Abdessemed, qui est l’une des grandes étoiles de l’art contemporain.

Cet « artiste » montre des vidéos d’animaux en train d’être tué (dans un abattoir à la masse, ou bien des chiens s’entretuant,  etc.)

Les six vidéos montrant un cochon, une chèvre, une brebis, un faon, une vache et un cheval attachés le long d’un mur et se faire massacrer à coups de masse a été favorablement accueilli par le quotidien Le Monde en mars 2009, sous le titre « Cruel mais pas forcément bête. »

C’est dire!

Évidemment l’artiste se défausse devant toute critique, en prétendant vouloir montrer la réalité, il se justifie en expliquant qu’il vient d’Algérie où les islamistes ont assassiné nombre de personnes, etc.

Une horreur pour en justifier une autre? Car les animaux ont leur dignité et Adel Abdessemed ne les sert pas: il fait ses bénéfices sur l’horreur qu’ils endurent, en se prétendant lui-même « artiste » alors que c’est vegan qu’il faut être.

On peut voir sur cette page une longue présentation (favorable) de son travail, et on notera les commentaires ultra hostiles à ceux et celles défendant les animaux de la part des responsables de la  Fondation Sandretto Re Rebaudengo, à Turin en Italie, où avait lieu une exposition.

Avant d’en citer quelques unes, voici selon le communiqué de la fondation ce qu’on y trouvait notamment:

« Dans Les ailes de dieu I et Les ailes de dieu II (toutes deux réalisées en 2009), Abdessemed a demandé à deux personnes handicapées, l’une dépourvue de bras, l’autre de jambes, de se mettre dans une même position, de faire face à leurs embarras et limites, pour essayer de s’exprimer eux-mêmes en dépit de tout.

Une nouvelle oeuvre encore, Usine (2009) est une vidéo illustrant une scène de combat dans le règne animal. On y voit des animaux domestiques, des chiens, des coqs ou des rats, aussi bien que des animaux sauvages, des serpents, des scorpions ou des araignées mortelles, se battre dans une arène.

Des moments de vigilance et de tension alternent avec des explosions d’agression et de violence. Comme suggéré dans le titre de la vidéo – Usine – les scènes reflètent la réflexion de l’artiste sur la situation de l’homme dans le monde actuel, les problèmes courants et la montée de la violence sur l’échelle mondiale. »

Et voici donc les remarques des responsables de la Fondation, qui relèvent carrément de la pure guerre psychologique anti vegan et anti libération animale:

« La responsable de la presse à la fondation, Helen Weawer, est encore sous le choc après la réflexion d’un des écologistes : “Il a dit qu’il préférait voir six femmes violées que six animaux abattus…” (…)

Le New York Times fait aussi état d’une action d’éclat des écologistes italiens qui ont attaqué une réserve ornithologique, au mois de février, à coups de cocktails Molotov. Patrizia Sandretto Re Rebaudengo confirme, en ajoutant : “Ils ne se sont pas demandé s’il y avait des gens dedans avant d’incendier les bâtiments.” »

Voilà de la pure propagande absolument typique et totalement ignobles. Mais à quoi s’attendre d’autre de la part de gens de la haute bourgeoisie ou de leurs serviteurs?

Ce qui les intéresse c’est la barbarie et la décadence, et ils ne savent rien voir d’autres que la pourriture. Voilà qui montre bien la nature de ces pseudos artistes, qui se posent des questions « sociales » à la manière des bobos.

L’oeuvre d’Adel Abdessemed montre des animaux se faire assassiner pour faire « réfléchir » sur les « contradictions » de la société, sans aucunement bien entendu ne serait-ce que pouvoir imaginer que l’on peut devenir vegan et rejoindre le camp de la libération animale…