« Jean-Marc Governatori flirt-t-il avec une secte? »

L’article d’aujourd’hui est sans intérêt, ou tout au moins devrait-il l’être. Malheureusement, il peut l’être en raison du manque de cohérence qui existe en France, où tout se mélange et donne un véritable n’importe quoi.

Sur le site « Le Post » on peut ainsi trouver un article intitulé « Jean-Marc Governatori flirt-t-il avec une secte? »

Il s’agit d’un article ironique, expliquant que Jean-Marc Governatori devait participer hier (le 30 octobre donc) à une conférence « De la Crise à la Paix – la solution végétalienne biologique » organisée par le regroupement religieux Ching Hai (qui tient les restaurants Loving hut), à Paris.

Il n’y est finalement pas allé, et l’article est ironique parce qu’il s’adresse à Jean-Marc Governatori en lui demandant de prendre ses distances avec cette « secte. »

En fait, cela joue sur le fait que lui-même est accusé d’entretenir des liens avec des « sectes », le député Georges Fenech président de la commission d’enquête parlementaire sur les sectes, ayant notamment affirmé que « La France en action » avait « des liens (…) avec des organisations sectaires tels que l’Ordre du Temple solaire, le Mouvement raëlien, la Scientologie, la kinésiologie, Moon et Krishna. »

C’est donc censé être subtile, voire rigolo, et déranger Jean-Marc Governatori, tout en lui faisant de la publicité en même temps.

En réalité, tout cela est évidemment sans intérêt aucun et consiste en une argumentation qui vise à « disqualifier » sans parler du contenu.

Que les sectes, cela soit mauvais c’est évident pour tout le monde. Mais une critique de Jean-Marc Governatori, de l’Alliance Écologiste Indépendante, de Végétariens Magazine, du Paris Vegan Day (dont la présidente devait aller à la même conférence)… doit reposer sur un contenu concret, pas sur une simple démarche de « disqualification. »

La question est : comment servir les animaux ? Comment stopper l’exploitation animale ? Voilà des questions concrètes.

Et ces questions se posent déjà, avec une ligne claire entre ceux et celles pour la libération animale d’un côté, et de l’autre l’égalité animale, la protection animale, etc.

Naturellement, il n’y a pas de raison de soutenir « maître suprême Ching Hai » en participant à une conférence. Aller dans un restaurant Loving Hut on peut se dire pourquoi pas, c’est un restaurant commercial comme un autre, avec des écrans religieux sectaires en plus, ceci dit.

Par contre, participer à une conférence, c’est reconnaître une validité à ce regroupement religieux dans la lutte pour les animaux.

Est-ce un problème ? Pour nous, oui, parce que la libération animale ne peut pas aller de pair avec l’oppression religieuse. Mais Jean-Marc Governatori n’est pas pour la libération animale. Rien ne lui empêche de promouvoir son action dans un regroupement religieux X ou Y.

D’ailleurs, à cette conférence étaient également annoncés des responsables « végétariens », ou encore la présidente de la Paris Vegan Day.

Quoi d’étonnant ? La « protection animale » est une notion floue et n’importe qui peut s’en revendiquer, depuis une secte jusqu’à des associations. Il y a quelques jours nous avions brièvement parlé de « La vie universelle » en Allemagne, que Roots of Compassion a boycotté.

Eh bien là, c’est « Supreme Master Ching Hai » qui tape l’incruste, et si cela ne plaît pas, alors il faut assumer la libération animale, car la « protection animale » accepte tout et n’importe quoi par définition.

D’ailleurs au Paris Vegan Day, il y avait « Supreme Master Ching Hai », par l’intermédiaire de Loving hut, et après tout ni Jean-Marc Governatori ni le Paris Vegan Day n’ont jamais prétendu être radical et vouloir changer le monde de fond en comble.

Quand on ne veut pas de sectes ou de nazis, alors on participe au mouvement pour la libération animale. Mais qu’on ne s’étonne pas que la « protection animale » accepte tout et n’importe quoi : c’est dans sa nature même.

Et puisqu’on en est à noter des choses sans intérêt, parlons tout de même ici brièvement d’un événement « historique » : un gala en bateau à Paris pour le 31 décembre.

Après la mise en place « historique » de livres de recettes dans une librairie anglophone à Paris, on a la croisière en bateau sur des sons jazzy dans une « ville magique » !

A plus de cent euros la croisière, chez ces gens, le véganisme ce n’est même plus bourgeois bohème, c’est carrément du grand bourgeois ou du dandy !

Croisière gala au profit du prochain salon Paris Vegan Day 2012

» It’s THE party of a lifetime »
Alexandre Zamudio, Organisateur des soirées VIP : Vegan in Paris

Embarquez sur  » Le Paris », superbe bateau amarré au pied du Trocadéro avec une vue imprenable sur la tour Eiffel, pour cette somptueuse croisière dansante au cœur de Paris.

Un cocktail dinatoire d’une grande finesse élaboré par Deborah Brown Pivain, chef renommée du Gentle Gourmet, des cocktails frais réalisés devant vous, une ambiance Jazz tout en volupté suivi d’une soirée DJ, une croisière au fil de l’eau passant devant les plus beaux monuments de Paris et avec en prime le plaisir de participer à un événement historique dans l’évolution de la promotion de ce mode de vie sain et durable dans cette ville magique qu’est Paris.

En effet, Paris capitale de la mode, de l’élégance, des nouvelles tendances, se doit d’avoir son nouvel an Vegan .

Ce gala est purement caritatif organisé par des bénévoles. L’ensemble des fonds seront reversés au profit du salon Paris Vegan Day 2012 et ainsi consolider les fondations de cet événement incontournable qui prône le mode de vie Vegan.

Quoi ? Gala caritatif croisière sur la Seine +soirée DJ à bord d’ un bateau d’une capacité de 230 personnes.

Quand ? Le 31 Décembre 2011 à 20h00 à 3 heures du matin

Qui ? Ouvert a tous, une excellente occasion de découvrir le veganisme dans un cadre magique, ou faire partager son veganisme a ses proches.

Où ? Bateau  » Le Paris » Embarquement au port Debilly Paris 16ème : Entrée du quai face au 26, avenue de New York.
L’accueil se fera au bateau LE PARIS amarré face à la Tour Eiffel, en contrebas du Trocadéro à partir de 20h00.

Informations complémentaires :

  • 100% vegan, presque entièrement bio
  • Open Bar – Fresh juice Bar – Champagne Bar
  • Vestiaire surveillé inclus
  • Larges choix d’ options crues, sans gluten, sans soja.

Tarifs préférentiels :

  • 99 € : offre spéciale jusqu’au 10 novembre 2011 ( nécessité d’une première base pour lancer la location du bateau )
  • 129 € : offre du 11 novembre 2011 au 10 décembre 2011
  • 149 € : du 11 décembre 2011 jusqu’au 30 décembre 2011
  • 179 € : vente sur place 31 décembre 2011 (uniquement chèque, espèce)

A l’abri de leurs ailes (Charachar)

Restons dans le sous continent-indien et au Bengale, mais cette fois dans la partie faisant partie de l’Inde, avec un film qu’il faut absolument connaître, un film éblouissant, d’une sensibilité belle et juste, telle qu’il faut la cultiver.

Ce film date de 1992 et a été réalisé par Buddhadeb Dasgupta, un des grands cinéastes indiens. Il existe en DVD sous-titré en français mais sera difficile à trouver, il existe sur youtube mais seulement en langue bengalie, ou bien en anglais pour seulement la bande-annonce.

Mais si vous avez le moyen de le voir, il faut le voir, il est (comme beaucoup de films indiens) absolument admirable.

Le scénario est simple : Lakhinder survit en capturant des oiseaux, comme l’ont fait ses ancêtres. Il les vend à un marchand local, qui les revend à des marchands de la ville de Calcutta.

Cependant, il arrive à dépasser sa misère en prenant conscience de la vie des oiseaux. Il ne cesse alors de libérer les animaux qu’il a capturé, malgré la situation impossible où il se met.

Sari, sa femme, n’accepte plus la situation et prend un amant, qu’elle n’abandonnera que si Lakhinder ramène de l’argent. Il décide alors de capturer des oiseaux et de les vendre directement à Calcutta, pour gagner davantage.

Il les amène au marchand, qui l’invite alors à une fête religieuse consacrée aux oiseaux, ceux-ci étant libérés à la fin de la cérémonie. Mais si de la nourriture est distribuée gratuitement à la fin de celle-ci, Lakhinder craque psychologiquement lorsqu’il apprend que celle-ci consiste en des oies sauvages.

Il repart chez lui avec les oiseaux amenés au marchand, et les libère. En faisant cela, il perd sa femme qui s’installe chez son amant, bien qu’il ait tenté de lui expliquer sa vision du monde, et bien qu’il lui ait expliqué qu’elle va se retrouver dans une nouvelle cage (comme les oiseaux emprisonnés). Il tente de la regagner, mais comprend que sa conscience est à court terme, qu’elle n’a pas de vue d’ensemble et préfère la sécurité immédiate.

La fille de son ami est par contre émue par la démarche de Lakhinder et espère se marier avec lui. Lakhinder, de son côté, a trouvé le chemin vers la nature, il habite dans la forêt et vit de ce que celle-ci lui donne (il est clairement sous-entendu qu’il est végétalien, donc).

Il s’agit d’un film bengali, donc aux splendides images s’ajoute une certaine rêverie. Lakhinder rêve donc souvent de son fils, qui est mot très jeune, mais qui avait enterré un oiseau mort qu’il avait trouvé, afin de donner vie à « un arbre aux oiseaux. »

Lakhinder ne cesse de faire ce rêve, puis de penser à la mer qu’il n’a jamais vu, mais où sont présents tellement d’oiseaux. Bien entendu, la scène finale consiste en Lakhinder se retrouvant sur une plage, face à la mer, avec tous les oiseaux…

« A l’abri de leurs ailes » est un film magnifique, il exprime la « découverte » des animaux et le sens de la libération animale, qui se prolonge jusqu’à la découverte de la Terre, de la nécessaire harmonie avec elle.

« A l’abri de leurs ailes » c’est le développement jusqu’à la libération animale et le prolongement logique jusqu’à la libération de la Terre.

L’oiseau d’argile

Voici une très intéressante vidéo au sujet de la philosophie vegan straight edge. A priori, cela n’a rien à voir, car c’est tiré d’un film du Bangladesh, du grand réalisateur Tareque Masud, décédé en août dernier dans un accident de voiture.

Intitulé L’oiseau d’argile (Matir Moina), ce film de 2002 qui a remporté de multiples prix parle de la situation dans un village au Bangladesh, alors que les tensions religieuses et nationales avec le Pakistan vont provoquer une guerre civile terrible.

Dans cet extrait, on voit une sorte de joute verbale en chanson, une « battle » digne du hip hop, entre un mystique musulman et une femme jouant la religieuse « bornée. » C’est une petite saynète très mélodique et d’une ironie mordante, où justement les thèmes sont ceux de la philosophie vegan straight edge.

On y retrouve en effet l’amour de la vie, le refus de voir couler le sang, le contrôle de soi-même, le respect des femmes… Avec le mystique se moquant de manière subtile des arguments qu’on lui lance.

Naturellement, le mystique n’est pas vegan straight edge, c’est une notion moderne, alors que qui se rattache à une tradition mystique plus que centenaire. Pourtant, les ponts avec la philosophie vegan straight edge sautent aux yeux, et c’est une belle preuve de l’universalité des questions que nous posons… et l’universalité des réponses exigées !

Voici la vidéo, en-dessous nous avons traduit les propos (sous-titrés en anglais dans la vidéo).

L’accusation de la femme :

J’ai juste l’âge de ta sœur

J’assume le camp de la sharia pour prendre une position anti-soufi

Ne prends pas trop à cœur ce que je dis

Tu ignores les écritures saintes, quel genre de musulman es-tu ?

Pourquoi est-ce que les mollahs sont toujours en colère contre toi ?

Conserve en ton cœur la peur d’Allah !

La réponse du mystique :

Tu as besoin de la sagesse pour saisir le Coran

Comment des mollahs semi-lettrées pourraient-ils comprendre des complexes écritures ?

Sans connaître les textes, ils prêchent aux autres

Les mollahs dogmatiques se font une vie en profitant des déceptions

Nous n’avons pas envie du Paradis

Nous n’avons pas peur de l’enfer

Si tu veux être proche d’Allah conserve l’amour dans ton cœur

Contre-attaque de la femme :

Vous les soufis chantez le nom d’Allah sans connaître les croyances et les prières

Vous fumez le haschisch durant le ramadan sous prétexte de méditation

Vous n’allez pas en pèlerinage ni pratiquez la charité

Qu’avez-vous contre le sacrifice rituel ?

Pourquoi un musulman devrait-il trembler à la vue du sang ?

Conserve en ton cœur la peur d’Allah !

Seconde réponse du mystique :

Il est demandé de sacrifier ceux qui vous sont le plus cher

Est-ce que les vaches et les chèvres sont ceux que vous aimez le plus ?

Rien n’est plus cher que soi-même

Le sacrifice suprême est le sacrifice de soi

Si tu peux, restreins tes sens et contrôle tes passions

Si tu veux être proche d’Allah conserve l’amour dans ton cœur

Nouvelle attaque de la femme :

Tu fréquentes des femmes sans les marier

Sans honte vous chantez et dansez ensemble

Dehors c’est pour les hommes, les femmes doivent rester à la maison

Conserve en ton cœur la peur d’Allah !

Troisième réponse du mystique :

La femme est la graine de la vie, la source de la création

Ceux qui croient en l’inégalité emprisonnent les femmes avec le mariage

La femme est le vaisseau de l’amour, la Mère

Sans elle on ne viendrait pas au monde

Il faut un homme et une femme pour la procréation et la création

Si tu veux être proche d’Allah conserve l’amour dans ton cœur

Roots of Compassion: antispéciste, antifasciste

Lorsque nous avons appris que « Roots of compassion » était à la Paris Vegan Day, nous avons été vraiment très surprisEs, pour ne pas dire choquéEs. Roots of compassion est en effet une « distrib » de produits vegans en Allemagne qui est connue pour son engagement progressiste.

Que pouvait donc faire les gens de Roots of compassion là-bas?  A la Paris Vegan Day, il y a la Fondation Brigitte Bardot… il y a l’Alliance Écologiste indépendante de Governatori… Plus des fachos par-ci par-là à des postes de responsabilité… le tout dans une sale ambiance bobo.

Vu le contexte, c’est vraiment mauvais: si quelque chose de culturellement important comme Roots of compassion « cautionne » ces misanthropes et bobos à six mois d’élections présidentielles où l’extrême-droite va faire un gros score… c’est un peu catastrophique, cela donne l’impression que plus rien veut rien dire, que finalement tout est acceptable, etc.

Nous avons donc demandé à Roots of compassion ce qu’il en était, et il s’avère que l’arrière-plan glauque de la « protection animale » en France n’était pas connu de leur part.

On pourra arguer que Roots of compassion aurait pu se renseigner avant, c’est vrai. En même temps, en apparence, Il est vrai que c’est un « apolitisme » complet qui domine dans le mouvement pour les animaux. Pas étonnant que beaucoup de gens ne perçoivent pas le danger, à moins d’être vraiment alerté par les conséquences culturelles de la misanthropie.

Voici donc en tout cas la réponse de Roots of compassion à nos remarques critiques, également parue sur leur blog.

Il nous a été reproché de soutenir indirectement des structures pro-fascistes ou plus précisément populistes de droite, comme les organisateurs et organisatrices [de la Paris Vegan Day] travaillaient avec des gens remarqués pour leurs prises de position racistes ou plus précisément populistes de droite, et qui sont soutenus par exemple par la Fondation Brigitte Bardot.

Nous remercions La Terre d’abord pour la critique et voulons prendre position par rapport aux reproches : nous voulons exprimer clairement que nous sommes, en tant que collectif, pas seulement orientéEs anti-spéciste, mais également clairement antifasciste.

Nous refusons toute forme d’idéologies racistes, populistes de droite et misanthropes.

En particulier, nous condamnons toutes les tentatives d’instrumentaliser les considérations pour les droits des animaux, comme par exemple le fait d’entretenir un ressentiment contre les groupes de population juif ou musulman.

Avant le Paris Vegan Day, les structures de l’organisation ne nous étaient pas connues en détail, et ainsi notre participation ne doit pas être compris comme un soutien à des structures pro-fascistes.

Roots of compassion explique également avoir déjà boycotté systématiquement les événements où était présent le groupe « La vie universelle », qui est en Allemagne une « nouvelle » religion chrétienne, guidée par une « prophète » et tournée largement vers la « protection animale. »

Le groupe « La vie universelle » s’est impliqué notamment dans la lutte contre la chasse, celle-ci étant à ses yeux « une guerre contre la création. » Mais en Allemagne, il y a une tradition, salutaire à nos yeux, voulant que les initiatives soit démocratiques et claires.

Le blocus des progressistes par rapport à la« La vie universelle » a été total, et un refus de tout lien avec ce groupe exprimé clairement (par Roots of compassion donc, mais également et entre autres car la liste est longue, BerTA que nous avons interviewé ici, ou encore Tierrechts-Aktion-Nord dont nous avons publié récemment le nouveau manifeste).

A voir les choses ainsi, vu comment en France c’est le flou qui prédomine à l’opposé d’en Allemagne, pas étonnant que les gens de Roots of compassion aient été induits en erreur!

Brigitte Bardot: pour le droit de fumer, de rouler trop vite et sans ceinture

Brigitte Bardot reste encore « intouchable » pour bon nombre de personnes prenant le parti des animaux. La raison en est que, du moment que quelqu’un soutient les animaux sous quelque forme que ce soit, cela serait forcément bien.

Un tel point de vue est forcément simpliste, voire ouvertement hypocrite. En effet, si l’on prend fait et cause pour les animaux, alors il faut assumer une certaine cohérence. Brigitte Bardot n’est pas cohérente, comme en témoignent ses propos dans sa dernière interview, publiée par Le Point.

Il ne s’agit même pas ici de la question du racisme, mais tout simplement de logique. Dans sa critique de la situation animale, elle ne parle ainsi même pas de la viande ou du cuir, ou encore du fromage, ce qui est un comble.

La chasse est critiquable évidemment, mais ne pas critiquer l’industrie de la viande, c’est tout de même gonflé.

Et cela ne peut pas relever du hasard quand on voit que pour le reste elle n’a pas sa langue dans sa poche, puisqu’elle défend le fait de fumer, de ne pas mettre la ceinture en voiture et de rouler trop vite !

Des remarques anti-sociales irresponsables, qui rejoignent ses propos anti-capotes.

Comment ne pas penser qu’est ainsi surtout un prétexte à être anti-social son « amour » de « tous les animaux » (mais pas des insectes, vu ce qu’elle dit, et notons l’emploi plus que malheureux du terme « saucisonnés »…)

Brigitte Bardot est une personne aigrie, négative, incapable d’aller au véganisme, incapable d’aider donc véritablement les animaux, et incapable d’arriver à la défense de la nature, de Gaïa !

Vous sentez-vous à l’aise dans cette époque ?

Je déteste l’époque actuelle. Il y a un manque total de liberté, on n’a le droit de rien faire, de rien dire, on est sous la dictature du « politiquement correct ». On n’a plus le droit de fumer, on doit conduire saucissonnés par des ceintures et surtout ne pas dépasser la vitesse autorisée.

À moto, on est loin d’avoir les cheveux dans le vent… On ressemble tous à des insectes caparaçonnés. Quant au romantisme de l’amour, il en prend un sacré coup avec « Attends une minute que je mette un préservatif ! » Quelle horreur ! Oui, j’ai la nostalgie de mes années bonheur, mais j’ai eu la chance de les vivre !

Vous sentez-vous proche d’une des jeunes actrices d’aujourd’hui. Y en a-t-il une qui vous rappelle votre parcours ou votre image ?

Je ne me sens proche de rien du tout, sauf des animaux !

Quels conseils pourriez-vous donner à une jeune femme ?

Aucun conseil, chacun fait ce qu’il veut.

Et aux jeunes hommes ?

Qu’ils arrêtent de se raser le crâne, c’est horrible, ils ressemblent à des malades. Vive les cheveux, c’est une parure magnifique.

(…)

Avez-vous un message à délivrer ?

Sans vouloir faire du racolage, je voudrais que tous ceux qui aiment sincèrement les animaux rejoignent ma fondation car l’union fait la force, et la force, à l’époque actuelle, on en a excessivement besoin.

Face aux lobbies de la chasse, de la fourrure, de l’expérimentation animale, de la tauromachie, des abattages sans étourdissement, face aux chasses inhumaines à la baleine, aux dauphins, aux éléphants, face à la disparition des grands fauves comme le tigre, à la viande de brousse qui sacrifie les grands singes en steaks, à la consommation de viande de cheval, une honte ! Oui, nous avons besoin d’être une force importante pour nous faire entendre et faire voter des lois qui protègent tous les animaux. Alors si votre coeur rejoint le mien, adhérez à ma fondation, et ensemble nous ferons des miracles, j’espère !

Non m. wauquiez, s’opposer aux ogm n’est pas « stupide et réactionnaire »

Voici un intéressant communiqué de presse du Collectif 43 sans OGM. Nous mettons juste avant la déclaration du ministre, tirée du Progrès, qui est à l’origine de cette prise de position.

Laurent Wauquiez soutient la recherche en Auvergne

« La recherche, c’est notre priorité avec l’enseignement supérieur. le pôle Inra de Clermont-Ferrand est l’un de meilleurs du monde, et je suis ici pour affirmer que la recherche française est excellente en région. Tout n’est pas concentré à Paris, et l’Auvergne a une carte à jouer… »

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez, est venu, hier après-midi, en voisin à Clermont-Ferrand. Au programme, le projet de laboratoire d’excellence « Clervolc », qui doit permettre à l’agglomération clermontoise de conforter sa position dans le domaine de la volcanologie. Également, le GRED- Génétique, reproduction, et développement, un laboratoire de la plate-forme de transgénèse du campus Saint-Jacques.

Le ministre s’est d’abord rendu au centre Inra- Institut national de la recherche agronomique. En compagnie de Marion Guillou, P-dg de l’Inra, il a visité le laboratoire de séquençage et génotypage, et le Conservatoire des ressources génétiques des céréales, où il a lancé officiellement le projet « Breedwheat », avec Pierre Pagesse, président de Limagrain, et vice-président du GIS Biotechnologies vertes, et Catherine Feuillet, directrice de recherche à l’Inra et coordonnatrice de « Breedwheat ».

Cet important programme réunit 26 partenaires publics et privés, avec un investissement de 34 millions d’euros sur neuf ans, dont neuf millions sont financés dans le cadre du programme Investissements d’avenir.

Il a pour ambition de soutenir la compétitivité de la filière blé en France, et de permettre une production durable et de qualité. Il fait du pôle Inra clermontois, un leader international en recherches sur la génétique et la génomique du blé, et renforce aussi la position de la France au sein du consortium « Wheat-global Alliance » pour la sécurité alimentaire mondiale. « Breedwheat » doit favoriser de nouvelles collaborations, avec d’autres projets de grande envergure, au sein de la nouvelle initiative mondiale pour la coordination des recherches sur le blé.

Interrogé à propos des OGM, Laurent Wauquiez a qualifié de « stupide et réactionnaire » l’attitude des faucheurs de cultures OGM. Il a souligné : « Nous parlons ici de recherche génétique, pas d’OGM. Il ne faut pas être du côté de la peur, mais du progrès. »

Voici donc maintenant la prise de position:

Suite à la prise de position de Laurent WAUQUIEZ , Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche le 29 septembre à Clermont Ferrand, le COLLECTIF 43 SANS OGM tient à apporter les clarifications suivantes :

Non M. le Ministre, s’opposer aux OGM n’est pas « stupide et réactionnaire ».

Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), qu’ils soient obtenus par mutagénèse ou par transgénèse, ne sont pas un simple problème de stratégie dans la guerre entre firmes semencières, ou entre les agricultures intensives des continents Européen et Américain. Ils posent toute une série de questions, qui sont d’ordre agronomique, environnemental, sanitaire, économique et démocratique. A ces questions, les scientifiques et les politiques n’ont pas apporté de réponses claires. Une très large majorité de la population (près de 80%) l’exprime par un refus massif de voir les OGM entrer dans les assiettes et dans les champs.

Qualifier les actions des Faucheurs volontaires d’OGM de « stupide et réactionnaire » comme l’a fait M. WAUQUIEZ semble caricatural, voire méprisant. Hier comme aujourd’hui, les faucheurs volontaires sont des lanceurs d’alerte. Par leur action, ils nous interpellent sur les manquements de l’état dans la gestion des risques écologiques et sanitaires. Ils s’appuient sur les principes de prévention et de précaution qui fondent les droits de l’environnement et de la santé publique.

Notre société ne peut se passer d’une recherche publique de qualité, innovante et indépendante. Être « du côté du progrès » ne signifie pas pour autant que l’état doive soutenir toutes les orientations de la recherche, même si celle-ci se fait en région, et même si elle contribue à l’excellence internationale. Les orientations de la recherche doivent être des décisions citoyennes, alimentant des projets de société. Les conséquences des biotechnologies dans l’agriculture doivent être évaluées sans concession, en considérant avant tout la sécurité alimentaire des pays du Nord comme du Sud, et les producteurs qui en vivent.

Collectif 43 sans OGM

Atelier Vélorutionnaire, Maison du vélo, Paris…

La ville de Paris a désormais son « Atelier Vélorutionnaire », dont voici la présentation. Bien sûr tout le monde ne peut pas profiter du vélo de manière généralisée, les villes ne sont pas faites pour, sans parler de tous les gens – pauvres le plus souvent! – qui habitent dans des zones périphériques ou excentrées.

Mais ce genre d’initiatives est vraiment très positif, car collectif et participatif!

Après trois années de lobbying auprès de la Mairie de Paris et des décideurs politiques pour la mise à disposition gratuite d’un local, Vélorution IDF a obtenu gain de cause en ayant toute. Un atelier collectif de réparation est ouvert depuis le 2 octobre 2011, au sein de la Maison du Vélo, au 37 boulevard Bourdon, 75004, Paris.

CHARTE DE L’ATELIER

 L’atelier vélorutionnaire de la Maison Du Vélo de Paris est un atelier participatif autogéré, animé par l’association Vélorution (idf) et ses bénévoles. Ceci n’est pas une prestation de service, ni un magasin.

 Notre but est de favoriser la pratique du vélo au quotidien par l’échange des savoir-faires autour de la mécanique vélo et le réemploi de pièces vélo inutilisées.

 Nous vous proposons la mise à disposition d’outillage et d’un certain nombre de pièces détachées, ainsi que l’expérience des bénévoles pour vous aider à mieux connaître, entretenir et réparer votre vélo.

 Afin de couvrir ses frais de fonctionnement et ses charges, l’atelier dépend des cotisations de ses adhérent-e-s et des activités qu’il développe.

 L’adhésion annuelle est de 10 euros, ou plus (si vous souhaitez donner plus), est nominative et ne peut bénéficier qu’à une seule personne.

 Pour que l’atelier fonctionne correctement, les règles sont simples :

 Être adhérent-e

 Se présenter à l’accueil en arrivant, avant toute utilisation du matériel de l’atelier,

 Réparer son vélo et aider à réparer celui des autres,

 Respecter les locaux, le matériel, ainsi que les horaires d’ouverture et de fermeture de l’atelier,

 Remettre les outils à leur place après utilisation,

 Trier et ranger les pièces détachées,

 Trier les déchets dans les poubelles appropriées,

 Participer autant que possible au rangement et à l’entretien de l’atelier,

 Ne pas utiliser les services de l’association à des fins commerciales.

Un diagnostic de l’état du vélo pourra être effectué par les bénévoles, avant de conseiller une intervention, avec accord de l’intéressé-e.

Afin de pouvoir travailler dans de bonnes conditions, les places sont limité-e-s selon le nombre de pieds d’ateliers et chaînes. Il n’est pas possible de réserver une place d’avance.

Aucune vente ne sera faite par l’atelier à l’exception de certaines petites fournitures et consommables. Vous pouvez apporter des pièces, neuves ou récupérées, pour votre vélo, selon vos besoins. Certaines pièces sont mises à disposition gratuitement, mais ne sont pas pour autant tombées du ciel. Alors utilisez avec modération, pour que tout le monde puisse en profiter.

Venir à l’atelier c’est manifester la volonté d’essayer par soi-même, les adhérent-e-s et bénévoles sont là pour vous y aider mais pas pour faire les réparations à votre place. Vous êtes responsable de la réparation de votre vélo. Par conséquent, l’association n’a pas d’obligation de résultats et décline toute responsabilité en cas de problème pouvant être imputé aux réparations effectuées dans nos locaux.

Cette charte est une base de fonctionnement de l’atelier. En y adhérant, chaque membre s’engage à respecter les règles en vigueur pour le bien de touTEs.

Horaires de l’atelier :  Mardi et Jeudi de 16h00 à 21h00

                                        Dimanche de 14h00 à 21h00

Adresse : 6 rue Jacques Coeur, 75004, Paris.

« Contre le viol nucléaire »

Voici une brochure disponible au format PDF, qui traite de la question du féminisme et de l’anti-nucléaire. Précisons par contre que nous n’adhérons évidemment pas du tout au discours anti-humaniste et anti-universaliste, qui est un prétexte à l’individualisme humain débridé, obstacle à la reconnaissance de Gaïa, à la mise en avant des animaux, des végétaux, de la nature.

[MANIA ATOMICA] CONTRE LE VIOL NUCLEAIRE

1- INTRODUCTION : ÊTRE TOUT CONTRE LE NUCLEAIRE ? 2- MINIMISATION DE LA PLACE DES FEMMES DANS LES LUTTES. 3- VISIONS FEMINISTES DES LUTTES ANTI-ATOMIQUES. 4- LE NUCLEAIRE VU COMME UN VIOL ? 5- THEMES ABORDES PAR LES FEMINISTES ANTI-NUCLEAIRES. 6- CONTRE LA BUREAUCRATIE DU POUVOIR ATOMISTE. 7- MASCULINISME EN MILIEU MILITANT ANTI NUCLEAIRE.

Lors d’une récente rencontre contre les techniques nucléaires, le nombre des femmes présentes et les rôles qu’elles s’étaient donnés dans la répartition des tâches, était étonnement plus importants que ce que l’on constate dans d’autres mouvements militants.

Quelques jours plus tôt, s’était posée la question de l’implication et de la position des femmes contre le nucléaire, en tant que classe sociale exploitée et opprimée, c’est-à-dire de classe de genre.

L’idée n’est pas ici de dresser un panégyrique des luttes féministes contre l’atome et son monde.

C’est plutôt de soulever quelques questions sur la manière dont les luttes contre le nucléaire s’articulent à la domination masculine, et ce en quoi ces luttes proposent des dépassements à la situation actuelle. Pour reprendre le titre ci-dessus, peut être pour tenter d’offrir un peu d’espoir au bord du gouffre.

Une recherche bibliographique sur « genres et atome » ne relève que peu de traces marquantes sur le rapprochement des genres et des technologies atomiques.

Pourtant, de nombreux textes féministes analysent bien la teneur genrée des sciences, en général ou par catégorie technique. Pour la biologie, un manifeste cyborg propose un blasphème rieur mettant en défaut les mythes et leurs porte flambeaux.

Pour la neurologie, plusieurs féministes démontent les croyances dans les différences physiologiques du cerveau humain. Loin des invitations au retour à la chandelle, Scum prône l’automatisation des tâches fastidieuses, dans une alternative à la division sexuée du travail.

Même l’informatique avait droit à son chapitre, renvoyant hors de la pensée straight, loin de la binarité calquée sur les normes hétérosexuelles, ces normes ayant servi d’outil autant que d’argument à l’informatique : les prétentions humanistes ou universalistes autour du logiciel libre s’y trouvent contredites, renvoyées à leurs contradictions.

Toutefois, on constate que les femmes sont en général plus radicales et plus engagées en faveur de la cessation des industries nucléaires, commerciales ou militaires (pour autant que cette distinction ait un sens).

CONTACT : mary.curry [à]laposte.net

PS : hier, nous avions attaché la brochure en PDF, mais ça n’a pas marché. faute de mieux, pour quelques temps, elle est là : http://www.mon-nuage.com/uploads/MMManiaAtomicaNucleaireGenresBrochure NB 111019.pdf

Initiatives contre le pétrole et gaz de schiste, et contre l’aéroport de Notre Dame des Landes

Les initiatives se multiplient un peu partout ces derniers temps, ce qui est une belle preuve que l’écologie est en train de se développer. Malgré souvent le manque de vision globale et de cohérence (ce n’est pas une écologie très radicale, la nature n’est souvent même pas mise en avant ni même un thème de lutte), cela va de soi que cela fait avancer les choses!

Voici des appels pour trois initiatives:

Contre le pétrole et le gaz de schiste, le 23 octobre:

Contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, du 6 au 12 novembre:

  • une Nationale Tracto-vélo Notre-Dame-des-Landes – Paris », dont voici le trajet:

Une nouvelle drogue particulièrement meurtrière: « crocodile »

La Terre d’abord ! est un site d’informations vegan straight-edge et il est regrettable de constater que nous ne parlons que très rarement des effets pervers et mortels de la consommation de drogues.

Pourtant les récentes actualités sont un bon fil conducteur pour dénoncer ces substances mortelles qui touchent et détruisent tout le monde, à tout âge.

Rappelons que la semaine dernière, c’est un enfant de seulement 11 ans qui a été retrouvé dans un état de coma éthylique dans une rue de Roquemaure (Gard).

Le garçon affichait une alcoolémie de 2,84 grammes par litre de sang alors que le taux légal est de 0,5g/L. Ca laisse imaginer la quantité d’alcool qu’il a ingurgité avec ses amis, eux aussi mineurs. A titre informatif, dès 0,5 g/L, les réflexes et le temps de réaction diminuent. A partir de 3 g/L il y a intoxication et risque de coma éthylique.

Qu’un jeune garçon de cet âge soit dans un état d’ébriété aussi avancé est terrifiant et montre bien que l’alcool n’est pas considéré comme étant une substance très dangereuse, voire mortelle. Bien au contraire, l’alcool fait partit du paysage de la vie quotidienne et se consomme comme une simple boisson. Si l’alcool touche toutes les classes sociales, tous les âges, certaines substances détruisent les milieux les plus pauvres, tel le « crack » ou plus récemment la drogue appelée « crocodile » en Russie.

Non encore consommée en France, bien qu’elle serait à présent en Europe de l’ouest (l’Allemagne et la Belgique commencent à être touchées par ce fléau), la drogue « crocodile » a fait de terribles ravages depuis son apparition en 2002 en Europe de l’est, où 100 000 personnes seraient dépendantes de cette drogue.

Cette drogue est tellement toxique, que le consommateur voit généralement son espérance de vie réduite à 2/3 ans après sa première injection. Injection qui peut d’ailleurs s’avérer mortelle, en raison du mélange explosif et de la dangerosité des produits qu’elle contient.

Et si cette première prise de drogue n’est pas fatale, les conséquences de son utilisation glacent le sang : nécroses de la peau, plaques vertes sur le corps (d’où son nom de « crocodile » car la peau nécrosée prend l’apparence d’une peau de reptile), décomposition des chairs et muscles etc. Voici une photo très parlante malheureusement, et on peut voir quelques photos ici.

Si cette drogue touche tellement de personnes  c’est à cause de sa similitude avec l’héroïne, de son prix d’achat moins élevé et de sa facilité de fabrication.

En effet, ce qui est terriblement fou avec cette drogue « crocodile », c’est que la principale substance, la codéine (issue du pavot) se retrouve dans les antalgiques et dans les antitussifs, même destinés aux enfants !

En Russie, les médicaments à base de codéine sont librement vendus en pharmacie, d’où le très grande facilité de se procurer ! Et même si en France, les médicaments à base de codéine ne sont prescrits que sur ordonnance, une grande marque de comprimés anti-douleurs, se trouve en vente libre en pharmacies, et pour un prix dérisoire…

Pris à la base pour une simple douleur aux dents ou un mal de tête, les produits à base de codéine sont un véritable danger mis à la portée de tous et toutes. On peut d’ailleurs très facilement lire des témoignages sur les forums de santé de personnes ayant pris de la codéine, devenues dépendantes et galérant comme pas possible pour se libérer de cette drogue ! 

Ce nouveau phénomène faisant l’actualité, il arrive que dans certains articles de journaux, on peut même trouver tous les ingrédients pour concocter cette bombe ! Bien évidemment ces articles n’ont pas de partie en faveur de la drogue pris et ne font qu’informer sur un nouveau danger. Mais de là à énumérer les ingrédients que contient cette terrible drogue, on se croirait dans un cauchemar dénué de toute forme de respect et de bon sens.

Alors, on le voit bien, même les médicaments semblant le plus anodins peuvent créer une dépendance liée à une inévitable descente aux enfers.

Cette nouvelle drogue « crocodile » semble malheureusement promettre un avenir bien sombre, au vu de son prix très bas et de sa grande facilité de réalisation.

Inutile de rappeler que les drogues ne créent qu’une illusion passagère, qu’elles ne font que tromper et détruire le corps et le mental. La seule solution, c’est de donner naissance à un monde nouveau, positif, et le véganisme est une nouvelle culture basée sur la compassion, le respect et des valeurs constructives.

S’il est difficile de vivre au quotidien dans un monde affreux en attendant ce monde nouveau (et inévitable car tout le monde en a besoin, la planète la première), la vie elle-même, sous la forme végétale comme animale, nous rappelle à l’ordre et nous explique que la vie se construit, est quelque chose de positif, et ne consiste pas en l’auto-destruction!

Comprendre sans effort le langage des fleurs

Quand on pense à Charles Baudelaire, on imagine un dandy coupé de toute réalité se contentant de paradis artificiels. C’est là une caricature très lycéenne, qui n’a pas de rapport avec la réalité.

Baudelaire est un individu tourmenté, évidemment, mais son œuvre oscille entre le spleen et l’idéal, et il est erroné de ne retenir que le spleen, car Baudelaire était un romantique et donc quelqu’un qui tentait de trouver l’idéal.

Voici justement un poème qui parle de cet « idéal » et on peut y voir de manière évidente le rapport à la nature, qui est la solution.

Comment ? Baudelaire ne le sait pas, évidemment, c’est un romantique, son option passe vite au « cosmique » et la nature est pour lui une porte vers un univers parallèle, elle n’a pas de valeur en soi.

C’est la différence avec les néo-romantiques du 20ème et 21ème, pour qui la nature n’est même plus une porte (à part dans certains courants du Black Metal) vers l’idéal.

Baudelaire est donc comme Rimbaud, son romantisme fait qu’il a des limites, mais il parle de la nature, il voit la nature, il la ressent, et c’est cela est très précieux et nous parle…
Car nous aussi, nous voulons « comprendre sans effort le langage des fleurs » !

Élévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

La question de l’emploi : il n’y a pas de porte de sortie individuelle

Une question très intéressante nous a été posée : quel job peut-on faire ?

En effet, quand on est vegan on a un certain aperçu de la société, et ce faisant, quel emploi peut-on choisir, dans la mesure où l’on peut choisir ?

Quand on est vegan évidemment on ne devient pas boucher ou poissonnier. Mais au-delà de ces évidences, que choisir, que faire ? Car l’exploitation animale est présente dans de nombreux domaines, et autant que possible essayer d’être positif et constructif.

Cela ne veut pas dire qu’en général on puisse « choisir », soulignons le bien. L’écrasante majorité des gens n’est pas en mesure de choisir son emploi, quand déjà un emploi peut être trouvé. On ne choisit pas l’usine, c’est l’usine qui choisit, qui attire comme un aimant certaines populations.

Alors justement, dans quelle mesure pouvoir « choisir » ?

Prenons pour illustrer cette réflexion trois exemples historiques.

Le premier exemple, celui pratiqué à la plus grande échelle, est celui des Jaïns. Refusant l’exploitation animale en Inde, les adeptes de la religion jaïn se sont cantonnés dans certains services afin de ne pas se faire liquider par les hindouistes comme l’ont été les bouddhistes.

Le jaïnisme interdit également de nuire aux animaux même les plus petits et par conséquent l’agriculture a également été évitée en général.

Les jaïns se sont alors notamment orientés dans les services financiers ou l’enseignement ; leur ghettoïsation n’est pas sans rappeler celle de la population juive, et d’ailleurs à Anvers en Belgique le commerce du diamant est marqué par une grande présence juive et jaïne. Il y a ainsi un temple jaïn à Anvers.

Tous les jaïns ne sont évidemment pas banquiers ou diamantaires, pas plus que les personnes juives, et on voit facilement que cette option est purement individuelle et est une sorte de « sortie » par en haut de la société.

Rien de véritablement généralisable donc.

La seconde option est inverse justement : c’est la sortie par en bas. C’est la culture des squats, dans leur version végane, qui a notamment marqué historiquement le mouvement squat à Lille.

L’idée est simple : puisque la société est mal faite et certainement pas faite pour des personnes véganes, alors il faut refuser en bloc les mœurs et vivre en parallèle.

Un tel phénomène existe dans toute l’Europe et en Amérique du Nord comme du Sud ; liée à l’anarcho-punk, cette culture vegan des squats a pu donner naissance à une initiative sociale comme les Food Not Bombs.

Le problème évident est que la marginalité totale n’est pas un choix que tout le monde peut assumer, et d’ailleurs il s’agit surtout d’un mouvement porté par des gens jeunes.

La contradiction a sauté aux yeux en Angleterre lors de la grande grève des mineurs dans les années 1980, où la scène anarcho-punk a dû affronter la question : faut-il soutenir ces gens « normaux » ou pas ?

Un tel décalage avec la société semble donc improductif, et cette culture a montré ses limites par son « turn-over » massif, rare étant les gens assumant une continuité.

Cela ne semble pas être une option pratiquable non plus.

Reste alors une troisième option, celle du « révolutionnaire professionnel » qui a été théorisée par les bolcheviks en Russie, mais est de fait mis en pratique par toutes les personnes engagées dans la revendication d’un mode de vie radicalement différent.

Le problème est ici facile à voir : une telle option est jouable lorsqu’il y a un grand mouvement. Il est plus facile de vivoter de petits boulots quand il y a un mouvement, une scène, comme Earth first ! aux États-Unis ou les végans à Vienne en Autriche autour de l’association VGT.

Telles personnes font une boutique de réparation de vélos, d’autres font un snack vegan, certaines personnes font une librairie, d’autres des habits, etc.

Tout cela est du petit business, c’est tout à fait vrai et c’est là une limite, mais dans l’esprit tout est encadré par le « mouvement » au sens large, ce qui fait que tant que le mouvement marche, c’est assez instable.

Mais si le mouvement échoue pour une raison ou une autre, tous ces circuits deviennent purement commerciaux, comme la chaîne de fringues « Le goéland » en France, fondé comme initiative alternative pour promouvoir la culture alternative et aider des activistes à avoir un peu de sous, et désormais une entreprise capitaliste traditionnelle.

En France, en attendant il n’y a rien de cela, tout au moins pas encore. Il y a bien des initiatives, mais n’étant pas alternatives, elles restent commerciales et individuelles, et sans avenir à part celle de l’esprit de boutique.

Alors que faire ?

Si l’on veut tenter de travailleur dans le secteur censé être proche de l’écologie, on voit vite qu’il s’agit de business prenant l’écologie comme prétexte.

Dans tout ce qui est en rapport avec la nature, il s’agit simplement d’exploitation de celle-ci. Pour tout ce qui touche aux animaux, on a pareillement l’exploitation, même pour être vétérinaire il faut passer par l’expérimentation sur des animaux.

Reste alors quoi ? Eh bien, nous dirions qu’il faut que chaque personne choisisse un domaine qui lui plaise et développe ses capacités dedans, que cela soit la peinture ou la mécanique, mais en restant étroitement connecté aux exigences du mouvement.

Un refuge a besoin de gens qui savent bricoler, comme les affiches de gens sachant produire des images, les tracts ont besoin de gens sachant écrire, tout comme les animaux ont besoin de gens sachant prendre soin d’eux en général et en particulier pour des situations très difficiles.

Tout cela pour dire finalement qu’il n’y a pas de porte de sortie individuelle. Le monde court à la catastrophe. Il y a besoin d’une culture de libération animale et de libération de la Terre, avec des gens à fond dedans. Tout le reste est secondaire et même : c’est la seule manière de ne pas couler, c’est la seule manière d’avoir des relations sociales authentiques, c’est la seule manière de s’insérer socialement sur une base saine.

Pour trouver un emploi « adéquat », il faut dépasser le choix individuel, et se lier au mouvement… Nous avons besoin d’un mouvement…

Non au nucléaire, stoppons le CASTOR !

Si l’on aime vraiment les animaux pour ce qu’ils sont, alors forcément on ne veut pas du nucléaire, qui est vraiment l’expression d’une humanité courant le plus vite possible dans l’exploitation et, en raison de cela, dans le mur.

On ne peut pas s’arrêter à la défense de vies animales particulières, il faut défendre ces vies et élever sa conscience au niveau planétaire, sans quoi rien ne sert à rien puisqu’à la fin tout est détruit !

« La Terre d’abord ! » comme mot d’ordre, le fameux « Earth first ! », cela ne veut pas dire défendre une planète considérée comme une personne fictive, mais bien défendre chaque animal justement parce qu’on comprend que cet animal n’existe pas abstraitement, mais dans un environnement concret.

Vouloir la libération animale n’a rien à voir avec la « bonne conscience » végétarienne, les végétariens se moquent de la vie animale, ils veulent simplement « ne pas tuer » (et en fait participent tout de même à l’exploitation et au meurtre avec le lait, le cuir….).

Vouloir la libération animale, c’est lutter pour des animaux libres, et ils ne peuvent pas être libres dans une planète rendue radioactive par l’humanité !

Aussi, LTD soutient les initiatives anti-nucléaires non pas comme un « ajout » à la libération animale, mais dans son identité même… Ce ne sont pas des luttes qui se rejoignent, mais une seule et même lutte !

Stoppons le CASTOR!

Sauvons les 80 primates de MSD: initiative le 19 octobre

La Coalition Anti-Vivisection de Belgique fait part d’une initiative au sujet de primates au Pays-bas. Voici l’appel.

Aux Pays-Bas, l’ancien Organon (aujourd’hui MSD) a fermé ses installations d’expérimentation animale. En ce moment, il reste encore 80 singes dans ce laboratoire. La CAV veut empêcher que ces singes soient vendus à d’autres centres d’expérimentation animale et qu’ils soient transportés vers un bon centre d’accueil.

La CAV organise une manifestation ludique devant les portes de MSD à Oss. Mercredi 19 octobre, entre 14 et 16h, nous allons, avec une centaine d’amis des animaux former un cœur.

Nous demandons à MSD d’avoir du cœur pour ces singes. Ils ont rendu service. Il est temps maintenant de les laisser prendre une retraite bien méritée.

Pour donner un signal fort, nous avons besoin de 100 amis des animaux pour former un cœur. C’est en effet quitte ou double pour ces singes. Il n’y a plus d’excuses. Est-ce que les singes peuvent compter sur toi?

http://youtu.be/rqb9xtcacmA

5 novembre en Angleterre: marche du souvenir et protestation sur les pas de Barry Horne

Le 5 novembre se tiendra en Angleterre une marche du souvenir et de protestation, à l’occasion des dix ans de la mort de Barry Horne. Nous avons déjà parlé de Barry Horne, l’une des grandes figures de l’activisme pour la libération animale (Souvenons-nous de l’exemple de Barry Horne!).

Ce n’est qu’à 35 ans que Barry a rejoint le mouvement, ce qui est d’ailleurs une preuve qu’il n’y a pas d’âge pour bouleverser ses habitudes. Barry n’a pas fait les choses à moitié par ailleurs, puisqu’il a été par la suite un activiste du Front de Libération Animale (ALF) et de l’Animal Rights Militia (ARM).

La marche en l’honneur de Barry ne pouvait se faire qu’en rapport avec les animaux: elle se déroulera dans la ville de Huntingdon, se terminant non loin des locaux des tristement célèbres laboratoires de vivisection de HLS.

Barry est décédé des suites de multiples grèves de la faim, alors que le Labour (la social-démocratie anglaise) refusait une enquête promise sur la vivisection (d’où le slogan « Labour lied, Barry died », « Le Labour a menti, Barry est mort », titre d’une chanson d’Active Slaughter que nous avions traduit ici et qu’on peut écouter là).

Les socialistes ont menti, Barry est mort.
Il est toujours avec nous à nos côtés
Nous n’abandonnerons pas plus que nous ne capitulerons
A la fin nous vaincrons.

Les végétarienNEs s’indignent contre la vilaine « végéphobie »

Il y a presque un an, dans le journal Le Figaro, on pouvait lire :

Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé la mise en place d’un programme national pour l’alimentation avec pour objectif prioritaire de défendre le secteur agricole, en grande difficulté en France mais qui fait aussi l’objet de controverse au niveau européen. »Nous devons donner un sens politique à l’agriculture en mettant l’alimentation au coeur de notre action », a déclaré M. Le Maire à l’occasion de ses voeux à la presse.

Le ministre n’a pas précisé la date de lancement de ce programme qui vise aussi à freiner l’impact de certains discours, comme celui de l’ex-Beatle Paul McCartney qui a appelé en décembre, en marge du sommet de Copenhague, à une journée hebdomadaire sans viande pour lutter contre le réchauffement climatique.

Cet appel avait suscité une levée de boucliers chez les éleveurs qui avaient souligné que la consommation française de viande était « raisonnable ». Pour améliorer l’information et l’éducation des Français, parmi lesquels on décompte 6,5 millions d’obèses et 14,5 millions d’adultes en surpoids, M. Le Maire souhaite faire « évoluer l’étiquetage » des produits alimentaires et fixer des « règles nutritionnelles » pour la restauration scolaire et universitaire. Ces deux points devraient figurer dans la prochaine loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP) dont la discussion commencera après les élections régionales.

Ainsi, le Décret n° 2011-1227 du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire (que l’on peut consulter intégralement sur cette page) stipule en annexe I, que premièrement, les produits laitiers sont quotidiennement obligatoires, et deuxièmement, que sur 20 repas successifs, la chaire des animaux est omniprésente :

― plat protidique : plat principal à base de viandes, poissons, œufs, abats ou fromages.
(…)
― 10 repas avec, en garniture ou accompagnement du plat protidique, des légumes cuits, autres que les légumes secs ;
― 10 repas avec, en garniture ou accompagnement du plat protidique, des légumes secs, féculents ou céréales.

Produits laitiers et chaires animales sont donc obligatoires, le tout pour rassurer les lobbies exploitant et tuant les animaux qui avaient peur de voir leur chiffre d’affaire chuter, avec la prise de conscience grandissante que les animaux ne doivent pas être dans les assiettes (et attention à ne pas oublier la dimension « laïc » de ces initiatives, comme nous en avons parlé ici).

Ce qui est tout aussi terrifiant dans cette histoire, c’est que les végétarieNEs passent pour des victimes !! comme le montre ce texte de l’Initiative Citoyenne pour les Droits des Végétariens :

Manger les animaux devient une obligation légale !

Communiqué de presse

Les végétariens(1) défendent
leur liberté de conviction

Un décret vient d’être publié rendant obligatoires des règles de composition des repas dans l’ensemble de la restauration scolaire publique comme privée. Ces règles imposent à six millions d’enfants en âge scolaire la consommation de la viande, du poisson, des produits laitiers et des œufs.Des décrets analogues sont en préparation pour la quasi-totalité de la restauration collective en France, depuis la maternelle jusqu’aux établissements pour personnes âgées, en passant par les restaurants universitaires, les hôpitaux et les prisons.C’est ainsi que la loi française, sous couvert d’une mesure de santé publique, interdit l’expression concrète d’une conviction.Les citoyens végétariens se mobilisent pour défendre leur droit au choix alimentaire.

Une bonne nouvelle ? Pas pour les végétariens !

Un décret et un arrêté publiés au Journal officiel du 2 octobre dernier(2) imposent aux cantines scolaires le respect d’un ensemble de normes censées garantir l’équilibre nutritionnel des repas. Chaque repas doit obligatoirement comporter un « plat protidique », dont les protéines sont exclusivement d’origine animale (viande, poisson, œufs ou fromage), en ignorance de l’existence de sources abondantes de protéines végétales, ainsi qu’un produit laitier, supposé représenter le seul moyen de couvrir les besoins en calcium, en ignorance de l’existence d’alternatives végétales et minérales.

Une fréquence minimum obligatoire de certaines viandes (bœuf, veau, agneau ou abats de boucherie) et de poisson est spécifiée.Il sera donc désormais impossible pour les usagers réguliers des cantines d’être végétariens, c’est-à-dire de l’être tous les jours. Quant à être végétalien, ce ne sera pas possible ne serait-ce que le temps d’un seul repas.L’enfant végétarien qui parviendrait malgré tout à laisser la viande sur le bord de l’assiette serait contraint de consommer des repas carencés ; aucune alternative équilibrée n’étant proposée.

Une attaque contre la liberté de conviction

De nombreuses personnes dans le monde ont la conviction profonde que la consommation des animaux et des produits de leur exploitation n’est pas légitime. Le végétarisme et le végétalisme sont l’expression concrète incontournable de cette conviction.

Le décret gouvernemental porte atteinte aux libertés individuelles fondamentales en restreignant le libre exercice des convictions personnelles tel qu’il est proclamé par les Nations Unies :Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté d’avoir une religion ou n’importe quelle conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement(3).

Le traitement des animaux fait l’objet d’un débat d’opinion croissant en France, comme en témoigne la parution de plusieurs ouvrages récents mettant en cause, ou au contraire défendant, la légitimité de la consommation de la viande(4).La volonté du gouvernement d’imposer dans ce contexte ses propres choix idéologiques et économiques est ouvertement admise :Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé la mise en place d’un programme national pour l’alimentation qui vise aussi à freiner l’impact de certains discours, comme celui de l’ex-Beatle Paul McCartney qui a appelé en décembre, en marge du sommet de Copenhague, à une journée hebdomadaire sans viande pour lutter contre le réchauffement climatique. Cet appel avait suscité une levée de boucliers chez les éleveurs …(5).

La poursuite d’un mensonge nutritionnel institutionnel

Depuis plusieurs années, à travers notamment des éditions successives du Plan National Nutrition Santé (PNNS) et de son visage public mangerbouger.fr, les pouvoirs publics diffament le végétarisme et le végétalisme.Il est au contraire reconnu par de nombreuses autorités médicales et sanitaires dans le monde que l’on peut vivre, et bien, sans consommer de la viande et des produits animaux.

Par exemple :La position de l’Association Américaine de Diététique est que les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies.

Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance et l’adolescence, ainsi que pour les sportifs(6).Le débat sur la légitimité de l’exploitation des animaux est de nature philosophique, éthique et politique et doit pouvoir se poursuivre. Il n’est pas acceptable que l’État français, sous couvert d’une mesure de santé publique fondée sur des contre-vérités nutritionnelles, veuille interdire ce débat par la mise hors-la-loi de l’expression concrète d’une conviction.

Les végétariens se mobilisent

Des collectifs et associations végétariens s’organisent partout en France pour exprimer leur indignation face à ce décret, alerter l’opinion publique et contester les affirmations nutritionnelles diffusées par les pouvoirs publics.Ils appellent toutes les personnes et organisations soucieuses de défendre la liberté de conviction, quelles que soient leurs propres positions concernant l’exploitation animale, à joindre leur voix à ces protestations.L’Initiative Citoyenne pour les Droits des Végétariens a déjà contacté les Nations Unies en mai dernier pour signaler des épisodes concrets de discrimination à l’encontre de personnes végétariennes en France(7). Si le décret n’est pas retiré, l’ICDV annonce une nouvelle plainte contre la France pour violation de la liberté de conviction.

L’ICDV se définit ainsi : « Nous sommes des individus résidant en France. Nous avons choisi de refuser la consommation des animaux dans notre alimentation parce que nous ne voulons pas participer à leur exploitation. »

Il y a comme un très gros hic car produits laitiers, produits de la ruche, oeufs sont synonymes d’exploitation des animaux… on croit toujours rêver avec les végétarieNES !! Entre leur « fierté végétarienne » et ici leur volonté de revendiquer leur « conviction », on se croirait dans un autre monde, où en fin de compte les animaux sont bien secondaires. Comme illustré avec ça : « Une bonne nouvelle ? Pas pour les végétariens ! »

Et les animaux dans tout ça ? Continuer de les exploiter et de les tuer pour leur chair mais aussi pour leur lait serait une mauvaise nouvelle uniquement pour les pauvres végétariens victimes de cette intolérante société !?

Ce qui est tout aussi horripilant dans cet article, c’est que, comme précisé à la note n°1(en bas de la page), le texte en question met honteusement dans le même sac végétariens et vegans :

1. Les végétariens comprennent les végétaliens et les vegans. Les simples végétariens ne mangent pas de chairs : ni viandes ni poissons. Les végétaliens refusent tous produits alimentaires d’origine animale, ce qui inclut les œufs et les laitages. Les vegans refusent d’utiliser des produits animaux également dans les domaines autres qu’alimentaire : ils ne portent par conséquent ni cuir, ni fourrure, n’utilisent pas de produits industriels testés sur des animaux, etc.

Ce que semble ne pas admettre l’ICDV, c’est que végétarisme et véganisme n’ont pas du tout les mêmes pratiques, les mêmes revendications, les mêmes buts car contrairement aux végétariens, les vegans ne causent ni exploitations ni meurtres des animaux… Une fois que l’on s’intéresse au végétarisme, les conséquences meurtrières de la consommation de produits laitiers/oeufs ne sont un secret pour personne..

Mais le pire dans tout ça, c’est que les végétarieNEs, qui participent au massacre des animaux en consommant œufs, produits laitiers etc, pleurent avant tout sur le manque total de considération, car en effet « Les citoyens végétariens se mobilisent pour défendre leur droit au choix alimentaire. »

Alors effectivement ce décret est révoltant et liberticide, mais où est-il question de la prolongation incessante de l’exploitation, de la souffrance, de la torture, de la mort de milliards d’animaux avec ce nouveau décret ?

Ouvrir se yeux et son cœur aux animaux en devenant végétarienNE est un bon début et une très bonne chose bien sûr !

Mais se lamenter encore et toujours que les végétariens sont des victimes qui n’ont aucun droit est lamentable, égoïste et méprisant envers les animaux. Entre la Veggie Pride qui ne se consacre plus qu’au végétarisme et l’ICDV qui expose sa frustration de ne pouvoir jouir de ses « convictions », il est légitime de se demander si c’est la végéphobie ou les animaux qui sont la priorité de certainEs végétarienNEs…

Projet de guide pour ados vegan-e-s

Internet facilite grandement les projets collaboratifs. En voici un très intéressant.

Projet de guide pour ados vegan-e-s

Ce projet a pour but d’aider les adolescent-e-s qui ont fait ou veulent faire le choix du véganisme. Être vegan-e implique souvent de faire face aux pressions de son entourage, en collectivité… Ce qui peut décourager de tenir ce choix. À ces difficultés, s’ajoutent celles de l’adolescence, liées notamment à la dépendance aux parents (ou des adultes en général).

Ce guide pour but d’aborder plus facilement le véganisme avec ses proches ou à l’extérieur, et aussi de mettre en pratique ce choix au quotidien (se nourrir, faire attention à sa santé, s’habiller…).

Mais le véganisme ne se réduit pas à un « style de vie » : le but est un changement de société, en rupture avec l’exploitation des animaux. C’est pourquoi ce guide donnera aussi des pistes pour agir individuellement et collectivement pour les animaux (liste de collectifs locaux, ressources militantes).

Pour contribuer au projet, visitez http://guidevgados.tumblr.com. Le texte est éditable sous formes de Piratepad, des blocs note en ligne collaboratif (Partie 1 <http://piratepad.net/j3bzOkFMNv> / Partie 2 <http://piratepad.net/iPBzwuEiGD> / Partie 3 <http://piratepad.net/yeAYLINPU2>).

En cas de difficulté, remarque etc… vous pouvez laisser un message sur le site <http://guidevgados.tumblr.com/ask>.

 

Action de l’ALF à Vieux-Boucau

Le site Bite Back fait part d’une action illégale qui a eu lieu dans le sud de la France. Elle visait André Viard, une figure du « militantisme taurin » (selon wikipédia). Voici le communiqué publié:

For our French fellows, we paid a visit to André Viard’s home.
This murderer of bulls is very active in defense of bullfighting in France.
For animal liberation by any means,
ALF »

Spanish:
« A nuestros companeros Francès, hemos visitados la casa de André Viard.
Este assassino de toros es muy activo por la defensa de la tauromaquia en Francia.
FLA »

note: André Viard is a former matador, author of several pro-bullfighting books, and president of the Observatoire National des Cultures Taurines (National Observatory of Bullfighting Cultures).

At approx. 3:00am on July 26, a fire was started at the entrance to Viard’s home in the town of Vieux-Boucau (south west France).

Voici une traduction:

« A nos camarades français, nous avons rendu visite à la maison d’André Viard.

Cet assassin de taureaux est très actif dans la défense de la tauromachie en France.

ALF »

Note: André Viard est un ancien matador, auteur de plusieurs livres pro-corrida, et le président de l’Observatoire National des Cultures Taurines.

A approximativement 3 heures du matin le 26 juillet, un feu a été initié à l’entrée de la maison de Viard dans le village de Vieux Boucau (sud est de la France).