Mois : décembre 2011
« En quoi notre consommation d’huile de palme tue les orangs-outans »
Voici un article publié par une primatologue qui, en plus de rappeler la nature de l’huile de palme, est pathétique. Pathétique parce qu’au lieu de basculer dans la libération de la Terre – seule conclusion logique -, l’article se conclut sur… une apologie des zoos, et une vision du monde encore et toujours anthropocentriste (« S’il n’y a plus rien sur terre, il n’y aura plus non plus d’êtres humains »).
C’est une preuve que ces gens, qui veulent vivre comme avant, défendront jusqu’au bout leur manière de vivre, ils refusent les conclusions – mais la réalité de Gaïa va les rappeler à l’ordre, comme elle le fait déjà. Et seule une humanité capable de respecter et de vivre en harmonie avec Gaïa est viable… Assumer la libération animale et la libération de la Terre, c’est demain qui commence aujourd’hui!
En quoi notre consommation d’huile de palme tue les orangs-outans
> Par Delphine Roullet Primatologue
Publié dans le Nouvel ObservateurL’huile de palme va, d’ici quelques dizaines d’années, engendrer la disparition de l’orang-outan. Attention, ce n’est pas la consommation de cette huile par les grands singes qui est en cause, mais bien la nôtre.
Huile bon marché, déforestation et chasse aux singes
Comme c’est une huile bon marché et qu’elle résiste bien aux traitements de conditionnement des aliments, elle est très avantageuse pour l’industrie agro-alimentaire et donc fortement commercialisée –même si ses effets sur la santé humaine sont discutés.
Les palmiers à huile sont essentiellement cultivés en Indonésie. Or c’est là que se trouvent les dernières populations d’orangs-outans. À Sumatra, la population d’orangs-outans est de 7000 individus, tandis qu’à Bornéo, les effectifs de l’autre espèce sont plus importants et se situent dans une fourchette de 45.000 à 70.000 individus.
L’ennui, c’est que les orangs-outans sont très dépendants de leur milieu. Ce sont les mammifères les plus arboricoles qui soient : ils vivent dans la forêt et y trouvent leur alimentation. Si l’espèce qui vit à Bornéo va parfois au sol, celle de Sumatra vit essentiellement dans les arbres, arbres qui sont abattus au profit des plantations de culture d’huile de palme. Ces abattages entraînent la destruction et la fragmentation de l’habitat des orangs-outans, qui se retrouvent prisonniers de reliquats de forêt.
Ils tentent comme ils peuvent de s’adapter, mais leur seule solution est d’aller coloniser les cultures de palmiers à huile. Ils se retrouvent donc en conflit avec la population locale et, après avoir été chassés de leur habitat naturel, ils vont être chassés par l’homme. S’ajoutent à cela les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique et tout est réuni pour que les orangs-outans ne soient bientôt plus qu’un souvenir.
Le problème est quasiment insoluble. Il n’est pas tant question de remettre en cause la législation indonésienne et les faibles poursuites et condamnations en cas d’abattage d’orangs-outans. Après tout, en France, quelle est la peine pour maltraitance d’animaux ? Et puis, il s’agit de pays pauvres où les industriels donnent de l’argent. Je ne veux donc pas jeter la pierre aux populations locales, mais plutôt pointer du doigt les dérives de l’industrie agro-alimentaire.
Consommateurs, vous pouvez sauver l’orang-outan
En tant que consommateurs, nous avons la possibilité d’impacter sur la consommation d’huile de palme, présente dans l’agro-alimentaire, les cosmétiques et même les biocarburants.
Le problème est médiatisé depuis un certain nombre d’années et les gens commencent à faire attention. Encore faut-il trouver l’information. En effet, si sur certains paquets les producteurs jouent carte blanche en mentionnant la présence d’huile de palme, d’autres utilisent le terme plus générique d’ »huile végétale », derrière lequel peut se cacher de l’huile de palme.
Certes, il existe des industriels qui mettent en avant des filières certifiées. C’est le cas en Colombie, où les plantations de palmiers à huile ne se font pas suite à une déforestation, mais sur des terres auparavant dédiées à l’élevage. Mais les fournisseurs les plus importants se trouvent en Indonésie et ne suivent pas cette chaîne de certification.
Il y a tout de même des choses qui changent : suite à la campagne de Greenpeace, bien relayée par les réseaux sociaux, Nestlé a annoncé l’arrêt de l’utilisation d’huile de palme dans ses produits ; des grands distributeurs comme Casino mettent en avant des produits certifiés sans huile de palme.
Alors, même si on ne peut demander à tout le monde d’être un éco-citoyen modèle (il faut encore voir l’impact sur le porte-monnaie qu’a cette consommation responsable), chacun peut apporter son petit grain à la machine et contribuer à la survie de l’orang-outan.
Les populations captives, ambassadeurs des populations sauvages
Si ces changements d’habitude de consommation peuvent autant influer, c’est parce que la déforestation et la chasse s’additionnent à un autre problème de l’orang-outan : sa faible capacité de renouvellement. La reproduction est très lente : une femelle ne se reproduit pas avant l’âge de 10 ans (et 15 ans pour l’espèce de Sumatra) et met au monde un seul petit tous les six à huit ans. Le nombre de petits par femelle sur une vie d’approximativement 40 ans est ridicule.
Or, si certains programmes d’élevage en parc zoologique ont pour but, à terme, la réinsertion et le renforcement des populations locales, c’est assez rare chez les primates. Pour autant, les zoos ne sont pas impuissants face à la menace qui pèse sur les orangs-outans. Non seulement ils permettent de conserver les espèces, de les étudier dans un but de protection, mais aussi de communiquer sur ces espèces[1]. Les populations captives sont de très bons ambassadeurs pour les populations sauvages.
Certains se demandent encore pourquoi sauver l’orang-outan. À ceux-là, je réponds que la destruction des forêts tropicales, de l’habitat des orangs-outans et des espèces qui y vivent a un impact direct sur la survie de l’homme. Tous les projets de conservation ont un volet humain et intègrent à bon escient les populations locales.
Il ne s’agit pas seulement de sauver une magnifique espèce. Finalement, même si nous habitons en ville et avons du mal à percevoir les liens entre les orangs-outans et nous, ils existent. Notre consommation a un impact sur la survie de leur espèce, laquelle a des répercussions sur la survie de l’être humain. S’il n’y a plus rien sur terre, il n’y aura plus non plus d’êtres humains.
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[1] C’est ce que nous faisons à la ménagerie du Jardin des plantes, où l’on peut voir des orangs-outans. De plus, l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) a dédié en 2011 sa campagne annuelle de sensibilisation à la conservation des grands singes, ce qui a permis de récolter des fonds pour des projets de conservation, notamment pour les orangs-outans. Retour au texte.
Le magazine « Public » se lance contre le véganisme
La France est arriérée sur le plan du véganisme, c’est une évidence, un mur terrible, qui ne tombera nullement avec un simple militantisme ou un espoir que les mentalités évoluent.
En France, les animaux sont considérés comme des machines, la Nature est méprisée, soumise aux fanatiques de la géométrie.
Alors, soit on comprend la libération animale, la libération de la Terre, la formidable dimension que cela représente…
Soit on tente de grapiller des points dans la société, points qui sont anéantis par des campagnes massives comme celle du magazine « Public. »
Ce magazine « people », aberration et insulte à la culture, vise les jeunes ; propriété du groupe Lagardère, il tire à 380 000 exemplaires.
Comme là en plus il est parlé de Beyoncé – « Beyoncé, son bébé en danger ! », on voit bien quelle terrible propagande anti-vegan est diffusée, puisqu’il est expliqué que Beyoncé menace la vie de son bébé en étant végétalienne – « une hérésie pour une femme enceinte » !
Voici une présentation de l’article :
>> À 7 mois de grossesse, Beyoncé n’a pris que huit kilos ! Son bébé est en danger !
Cette semaine, dans Public, on tire la sonnette d’alarme ! Enceinte de 7 mois, Beyoncé n’a rien trouvé de mieux que de se mettre au régime végétalien.Quésako ? Une version extrême du régime végétarien qui proscrit tout produit d’origine animale, et qui, par là-même, prive le bébé de tout ce dont il a besoin.
Nous voilà bien !
Et ne comptez pas sur Jay-Z pour la raisonner : croyant bien faire, il s’est mis au même régime que sa chérie ! Histoire de la soutenir dans l’effort…
Sauf que les spécialistes en nutrition contactés par la rédac sont unanimes : « C’est une folie ! Ce type de régime peut provoquer des malformations du fœtus, un retard de croissance et un accouchement prématuré ! »
Toute l’histoire dans le mag.
Dans le magazine en question, on a droit à un matraquage complet, une manipulation morale typique de la presse à scandale.
Et on a systématiquement droit à de prétendues citations, comme une personne expliquant que Beyoncé n’est certainement pas enceinte en vrai, puisqu’elle ne saurait mettre la vie de son bébé en danger !
Un degré de paranoïa typique de la manipulation psychologique…
Voici un extrait de ce qu’on peut lire dans Public :
Beyoncé n’a pris que 8 kilos en sept mois alors que Jennifer Garner, qui a tout juste un mois d’avance sur sa grossesse, a déjà pris 18 kilos.
Et les conséquences peuvent être terribles : le régime végétalien qu’elle suit (une version extrême du régime végétarien qui proscrit tout produit d’origine animale, y compris les œufs et le lait) met la santé de son bébé en danger.
La carence en acides aminés, indispensables, en fer et en calcium peut provoquer un retard de croissance du fœtus, des malformations et un accouchement prématuré.
Alors qu’elle entre dans son huitième mois de grossesse, la princesse du R&B doit se ressaisir pour le bien-être de son bébé, elle qui confiait encore récemment : « J’ai vraiment hâte de le tenir dans mes bras. Je rêve d’être maman depuis si longtemps ! » Allez, Bee, reprends-toi ! Dans un mois, tu seras à terme et ton bébé sera hors de danger, ce n’est vraiment pas le moment de tout gâcher !
Face à cette machine de guerre, ce n’est pas quelques tracts qui peuvent changer les choses, mais bien la vision du monde la plus solide qui soit, portée par des personnes indiquant la voie en essayant d’être le plus possible exemplaire par rapport aux buts qui doivent être les nôtres : la libération animale et la libération de la Terre !
« Saint Fiacre »
Il y a plus de 10 000 « saints » catholiques, il y en a pour à peu près tout, et donc il est logique qu’il y en ait un pour les jardins.
Il s’agit de Fiáchra, un prêtre irlandais connu en France sous le nom de Fiacre, et qui est à l’origine d’un monastère près de Meaux, au 7ème siècle. L’endroit ne relève pas du hasard, il est sur la route menant à Rome pour les chrétiens venant d’Irlande, d’Écosse…
Fiacre recevait des gens de passage, et il est devenu une figure religieuse hautement populaire, le monastère devenant par la suite un lieu de pèlerinage. Sa vie réelle est peu connue, mais il y a de nombreuses fables autour de sa vie, afin évidemment de renforcer la prédominance de la religion au Moyen-Âge.
Ce qui est certain, c’est que Fiacre avait un jardin où il cultivait des légumes pour les visiteurs et des herbes pour les malades. C’était un herboriste de haut niveau : on retrouve la fonction « utilitaire » du jardin : fournir de la nourriture et préserver la vie.
La légende veut qu’il ait obtenu son jardin de manière miraculeuse : on lui avait promis le terrain qu’il pourrait délimiter par un fossé, et il lui a suffit de marcher pour que son bâton creuse un large sillon alors que les arbres qu’il touchait tombaient !
Dans une autre légende, les Écossais viennent lui demander d’être roi, mais il est alors recouvert de lèpre instantanément, lèpre disparaissant dès le départ des Écossais ! Et lorsque le roi anglais veut enlever son corps, les chevaux refusent de le tirer hors du monastère…
En tout cas donc, au 15ème siècle, le bâton de Fiacre devient une bêche, car il est partout connu comme le « patron des jardiniers. » Il y a en France 522 statues de Fiacre, dont 229 d’avant le 17ème siècle.
La naissance d’un garçon dans la famille royale – le futur Louis XIV – est attribuée à l’influence bénéfique de « Saint Fiacre » ; Louis XIII portant même une médaille de saint Fiacre, etc.
Il existe un tableau de Fiacre priant au Louvre, par Laurent de La Hyre ; à Esclainvillers dans la Somme, l’église de Saint-Fiacre a longtemps hébergé une relique : un des… bras de Fiacre !
Les différents morceaux de son corps, servant de relique, sont maintenant dans différentes églises et cathédrales en Europe… une belle preuve de superstition !
Le Moyen-Âge est passé et Fiacre n’est plus connu, sauf en des zones où la religion catholique a une main-mise culturelle importante, et où il est encore célébré (en Bretagne notamment).
Cependant, Fiacre n’est plus très connu aujourd’hui pour être le saint patron des jardins, des remèdes contre la syphilis et les hémorroïdes… Il l’est surtout pour être le patron des taxis ! Cela vient du fait que les voitures munies de chevaux de la rue Saint Martin à Paris se situait devant l’hôtel de Saint Fiacre.
Un fiacre a par la suite désigné une calèche, et voilà Saint Fiacre devenu le saint des chauffeurs de taxis sans qu’il n’y ait même pas un semblant de rapport !
Un grand n’importe quoi produit par la superstition, mais il est intéressant de connaître le personnage historique de Fiacre quand on s’intéresse à l’histoire des jardins !
Le véganisme n’oublie aucun animal
Le « végétalisme à visage humain » ?!
Le véganisme fait peur, de par sa démarche il remet énormément de choses sur le plan social, et forcément être exigeant dans une société libérale de surconsommation, cela ne passe pas.
On connaissait l’accusation classique de « khmers verts », voici désormais qu’apparaît le « végétalisme à visage humain », allusion bien entendu au « socialisme à visage humain » mis en avant en Tchéquoslovaquie à la fin des années 1960.
Cette idée de « végétalisme à visage humain » est d’autant plus intéressante que nous, nous voulons un végétalisme justement à visage animal ! L’anthropocentrisme, cela suffit comme cela !
Mais voici l’extrait de l’article en parlant (nous effaçons le nom car nous ne voulons pas que le nom apparaisse : nous refusons catégoriquement la personnalisation, et de plus les accusations personnelles ne nous intéressent pas).
XXXX, fondateur de l’association XXXX, propage sa foi en un végétalisme à visage humain
Pour son président et fondateur, XXXX, « les actions contre le foie gras sont difficiles, c’est une tradition que tout le monde apprécie, et cela touche à l’identité nationale ».
(…)
Le végétalisme est pour XXXX une philosophie de vie : « Je suis végétalien, je n’utilise que des produits naturels, non testés sur les animaux. Mais cela reste un idéal, on ne vit pas dans un monde végétalien. Je fais ce que je peux et je fais attention. »
XXXX n’est pas extrémiste dans sa démarche. Il reconnaît boire une bière de temps en temps, même si celle-ci peut être filtrée avec de l’albumine ou de la colle à poisson. « Mais si j’ai le choix, j’irai vers celle qui est la plus naturelle. »
(…)
L’une des actions de ce collectif est de montrer que les végétariens et les végétaliens sont des personnes comme les autres, à part un régime alimentaire différent. « On veut échanger et montrer qu’on n’est pas des monstres. »
Quand on consomme de l’albumine ou de la colle à poisson, on n’est pas vegan. C’est clair et net. On n’est pas végétalien non plus.
On est peut-être « presque vegan » ou « presque végétalien » mais ce genre de définitions est sordide, honteuse et ne rime strictement à rien.
Quel intérêt y a-t-il à constater que le « foie gras » est apprécié par tout le monde et touche à l’identité nationale – ce qui est d’ailleurs totalement faux, c’est une tradition clairement bourgeoise, qui ne se propage que depuis très récemment – pour ensuite assumer devant les journalistes une attitude typiquement française : celle de ne rien assumer jusqu’au bout ?
Ce n’est même pas une question d’extrémisme là – sauf pour les journalistes, bien sûr, et d’ailleurs voilà pourquoi LTD refuse systématiquement les journalistes (et les journalistes sont friands de « nouveauté » et de « radicalité », donc il faut régulièrement les rejeter).
C’est simplement une question de cohérence! Quel message donne-t-on aux gens en acceptant l’albumine et la colle à poisson, si ce n’est : tout peut se négocier, tout est malléable, tout est discutable, etc. Rien n’engage à rien…
Comment peut-on être pris au sérieux avec cela ? Si on dit qu’on boit une bière non végane si « on a pas le choix », alors cela veut dire que lorsqu’on va au boulot, on ne fait pas de sandwich, on mange ce qu’il y a, car « on a pas le choix »…
Bref, c’est la porte ouverte, non pas au compromis (déjà discutable), mais carrément à la compromission !
De plus, c’est vraiment prendre les gens pour des idiots. N’y a-t-il pas des gens qui par dizaines de milliers pratiquent des religions, avec des pratiques « compliquées » ? Et même si l’on prend un supporter de football, n’y a-t-il pas plein de choses à savoir, plein de pratiques codifiées à respecter ?
Ce qui fait même d’ailleurs la force apparente de ces pratiques, c’est justement l’aspect « monolithique », qui fait sérieux, carré, etc. A tort, soit, mais là n’est pas la question.
Le fait est que quand on a des choses à dire, il faut les assumer totalement, et inversement. Personne n’est parfait et on peut faire des erreurs. Mais les revendiquer, les assumer… là cela relève du choix. Et donc ce n’est plus une erreur… C’est une choix effectué volontairement.
Qui est alors justifié a posteriori après par le prétendu refus de passer pour des « monstres »… C’est cela pourtant qui caractérise les idées nouvelles, révolutionnaires, dans une société à caractère obscurantiste !
Victor et Kellie ont besoin d’un soutien
Victor et Kellie ont été arrêtéEs en octobre 2011 aux États-Unis près d’une ferme à fourrure élevant des visons et des renards ; 5000 animaux y sont présents.
La police, trouvant un trou dans le grillage alors que les deux personnes étaient vêtues de couleur noir, les a accusés d’avoir été en train de mener une opération de libération animale.
Leur sort va se décider à la fin janvier, et les deux ont besoin d’argent pour leur avocat ! Plus il y a de l’argent mis sur la table, plus il y aura un travail effectif pour faire en sorte que leur peine soit la plus faible possible…
Le site de soutien – Support Kellie and Victor – produit des T-shirts dont tous les bénéfices reviennent aux deux personnes concernées pour le défense.
Les T-shirts partent très vite – mais il y en aura d’autres de produit, il ne faut pas hésiter à leur faire savoir pour une meilleure organisation. Les T-shirts coûtent 25$ pour les USA et le Canada, et pour la France c’est 31$ port compris.
Et rien n’empêche d’avoir des idées de son côté afin des les aider… Soutenir Victor et Kellie, un message à faire passer !
Au service de Gaïa, pas de la nation
Brigitte Bardot remercie… Vladimir Poutine
L’année n’est même pas finie que déjà le grand déballage commence avec en prévision le score de Marine Le Pen aux présidentielles.
Sur le site « novopress », qui est le média de l’extrême-droite qui se veut « identitaire » (régionaliste, européen, traditionnel, etc.), on retrouve donc Brigitte Bardot.
Alors que la Russie connaît une fronde face à un régime où une petite oligarchie règne d’une main de fer, elle parle ainsi à Poutine :
« Mon Premier ministre préféré, je vous souhaite le meilleur pour les mois et les années qui viennent. »
Ce message est révélé aux médias, au moment donc où une vague de protestation demande le départ de Poutine en raison des truquages électoraux. Ce n’est pas un simple merci, ce sont de véritables encouragements.
On peut alors se demander ce qui plaît à Bardot dans Poutine : qu’il se mette parfois en scène pour aider les chercheurs à préserver tigres et baleines, dans de grandes orchestrations médiatiques ?
Parce qu’il ne fait pas que cela : il aime montrer qu’il pêche, il il aime poser en chasseur…
A moins que ce ne soit en raison du fait que ce soit « un homme, un vrai », et d’ailleurs une idole de l’extrême-droite française ? Le fait peut-être que le gouvernement réprime ultra-violemment, avec la police et l’extrême-droite, par exemple ceux et celles s’opposant à la destruction de la forêt de Khimki ?
Mais voici l’information telle qu’elle est passée sur le site d’extrême-droite :
Protection des animaux : Brigitte Bardot remercie Vladimir Poutine
24/12/2011- 16h00
MOSCOU (Novopress) – Brigitte Bardot vient d’écrire personnellement au premier ministre russe Vladimir Poutine afin de lui faire part de sa grande satisfaction après le vote par la Douma, l’assemblée russe, d’une loi interdisant le commerce des peaux de phoques du Groenland.Cette loi, passée inaperçue dans la presse en général, a été dévoilée par le Fonds International pour la protection des animaux (IFAW). Elle a été votée le 17 octobre dernier
Après avoir remercié Vladimir Poutine pour “ce plus beau des cadeaux de Noël”, la militante contre la maltraitance des animaux et également contre les abattages rituels a écrit : “Mon Premier ministre préféré, je vous souhaite le meilleur pour les mois et les années qui viennent (…) Merci infiniment d’avoir toujours été attentif à mes suppliques, je regrette de ne pas bénéficier d’un pareil soutien dans mon propre pays qui est scandaleusement rétrograde lorsque s’agit de défendre les animaux”.
En 2009, la Russie avait déjà mis un terme à la chasse aux phoques du Groenland sur son territoire. Une nouvelle victoire pour Brigitte Bardot, qui consacre son quotidien à la défense et au respect des animaux . Nous la retrouverons d’ailleurs très prochainement en exclusivité sur Novopress.
Comme nous l’avions dit, ce genre de choses ne fera qu’empirer. Et nous ne remercierons pas tous ceux et toutes celles qui ont naïvement fermé les yeux, qui n’ont pas voulu voir, qui ont considéré ce genre de question comme sans importance.
Au lieu d’aider les animaux, tout cela va produire une sorte de culture misanthrope et pro extrême-droite, soutenant vaguement quelques « droits » pour les animaux sans changer en rien la société et sans poser en rien les questions de fond.
C’est lamentable… et nous ne l’accepterons pas!
Refuser l’exploitation animale
Un crime sordide contre un chien qui en dit long…
Le véganisme n’est pas qu’un refus, c’est aussi et surtout un esprit d’ouverture aux animaux, à la Nature en général. Pas besoin de drogues, par conséquent. Gaïa est notre paradis.
Mais, en attendant qu’inévitablement l’humanité obéisse à la réalité, à Gaïa, notre planète est en enfer, où l’ignoble côtoie le sordide.
Voici un sombre exemple :
Un Californien a été condamné à dix ans de prison, assortis d’une inscription à vie au fichier des délinquants sexuels, pour avoir violé un chien de race chihuahua, a-t-on appris aujourd’hui auprès du bureau du procureur de Sacramento, au nord-est de San Francisco.
Robert Edwards De Shields, un délinquant récidiviste, avait été reconnu coupable en novembre dernier de violence envers le chihuahua de 8 mois de la famille qui l’hébergeait. L’animal, dont la justice précise qu’il n’a survécu qu’au prix de soins vétérinaires intensifs, présentait des traces de strangulation en plus de blessures internes.
Robert Edwards De Shields, dépendant aux métamphétamines et qui est cloué depuis plusieurs années dans un fauteuil roulant, sera inscrit au fichier des délinquants sexuels. Après sa libération, il devra à ce titre habiter pour le restant de ses jours à distance respectable d’une école ou de tout lieu de réunion d’enfants, et porter un appareil de reconnaissance électronique.
Rappelons ici que les métamphétamines sont une drogue du « pauvre » extrêmement puissante et violente, un véritable fléau aux Etats-Unis. C’est un laboratoire de métamphétamines que Walter Bond avait incendié.
Précisons aussi que le pauvre Shadow, le chien violé, a été sauvé comme il est dit, après des soins intensifs ; il vit maintenant dans un foyer d’accueil, mais est traumatisé et a désormais peur des humains.
Notons aussi que la personne a été considérée par le juge comme « délinquant sexuel » afin qu’il aille dans une prison générale et non pas dans une « county jail », une prison « locale » et sans les conditions plus dures des autres prisons de « plus haut niveau ».
Quant à Robert Edwards De Shields, l’article ne précise pas qu’il a été arrêté 16 fois depuis 1988, passant 5 mois en liberté au maximum avant de se faire arrêté de nouveau.
Il ne s’agit pas d’excuser cette personne, cela ne viendrait à l’idée d’aucune personne végane. Mais la question de fond est de savoir pourquoi cette personne agit ainsi.
Et là il n’est pas difficile de voir le climat social d’où vient cette personne. C’est la société qui produit de telles personnes, et non pas les « monstres » qui produisent la société. L’humanité n’est pas « méchante », ce sont les valeurs dominantes qui sont insupportables, et il n’est pas difficile de voir qui profite de cette société fondée justement sur le profit.
Il y a des gens qui sont très riches grâce à l’exploitation animale, et bien sûr l’exploitation tout court. Les animaleries forment un business lucratif, sans parler de l’industrie de la fourrure ou bien entendu de l’agro-business et ses élevages.
Dans une telle société, il n’y a pas de place pour Shadow, qui reste une simple marchandise, un objet de consommation. C’est à ce titre qu’un détraqué comme Robert Edwards De Shields a pu le violer (nous avions parlé de cette dimension sociale par rapport aux criminels par exemple dans l’article Brutalité anti-animaux et anti-humains, et le sens d’être vegan straight edge).
Et la dimension détraquée de cette personne, pas difficile de voir lorsqu’on sait comment une drogue comme les métamphétamines circulent aux États-Unis.
Cette drogue bon marché, connue sous de multiples noms (« ice », « meth », « crystal , « crank » etc.), est fumée, ou bien prise sous la forme de pilules, voire en intraveineuse. Elle est très brutale, des personnes dépendantes peuvent en prendre toutes les 2-3 heures et ce pendant plusieurs jours d’affilée, jusqu’à finalement être tellement « défoncées » qu’elles ne sont plus en état d’en prendre, après des jours sans manger, ni vraiment dormir.
En 2008, le gouvernement des Etats-Unis lui-même reconnaissait que 13 millions de personnes âgées de plus de 12 ans avait consommé des métamphétamines… et que 529 000 personnes en consommaient sur une base régulière.
Comment s’étonner alors que la société s’effondre sur elle-même? La fuite de l’humanité hors de Gaïa est une destruction ; errant dans un monde d’exploitation et de guerre, l’humanité n’hésite pas à rechercher des paradis artificiels, depuis les drogues jusqu’aux religions.
On voit ici aisément que le véganisme et le straight edge ne sont pas deux choses différentes, mais sont tellement intimement liés qu’il s’agit d’une seule et même culture, une culture positive !
Savoir s’entourer
« La défaite d’Eva Joly, un électrochoc nécessaire pour l’écologie politique ? »
Parmi les articles que nous trouvons nous-mêmes peu fascinants (pour ainsi dire), il y a ceux sur Europe Ecologie – les Verts. Malheureusement, c’est un « sale boulot » qu’il nous est nécessaire de faire. Au départ, car nous pensions qu’EELV serait une force politique d’importance, puis relativement vite justement pour la raison inverse. EELV ne va pas durer longtemps… Et comme demain il y aura nécessairement un mouvement écologiste global dans la société, il faut savoir se repérer.
Voici justement un article d’un « écologiste » se préparant à l’échec d’EELV. C’est à ce titre que nous le republions ici (il a été publié initialement sur le site du Nouvel Observateur). Il a été écrit par Daniel Martin, membre des Verts à leur fondation en 1982, puis membre du « Mouvement écologiste indépendant » de Waechter, qui par ailleurs soutien Eva Joly.
Ici Daniel Martin tente de se dédouaner de cette position de soutien, mais non pas au nom de Gaïa: justement, au contraire, au nom de l’écologie « soft » qui va être torpillée par Eva Joly. Nous qui voulons une écologie radicale, il y a là quelque chose dont il faut avoir conscience! Et il est important de connaître les arguments catastrophistes et purement anthropocentristes qui sont ici mis en avant.
Avec les élections présidentielles, l’écologie dans sa définition EELV va s’intégrer définitivement dans les institutions. Restera une perspective claire, évidente quand on est réaliste: la bataille pour Gaïa!
La défaite d’Eva Joly, un électrochoc nécessaire pour l’écologie politique ?
Je n’ai pas une âme guerrière. Contrairement à Gabriel et Daniel Cohn-Bendit, je n’ai cessé de dénoncer l’intervention militaire en Libye et je ne tiens pas à partir en guerre contre qui que ce soit et a fortiori les Verts, avec lesquels je partage toutefois, du moins je l’espère, un minimum de constats sur la gravité de la crise écologique.
Il faut se rendre à l’évidence : face à une situation géologique radicalement nouvelle dans l’histoire de l’humanité, aucune ligne politique classique de droite comme de gauche n’est capable de proposer un modèle d’adaptation à la gravité de la crise écologique et à la décroissance démographique qu’elle entraînera. Au niveau de l’échiquier politique actuel, poser le problème de la démographie et évoquer l’après-croissance, ou le mot-même de décroissance, est encore très largement tabou, car peu porteur électoralement – y compris chez les Verts.
Pourtant, qu’on le veuille ou non, le pétrole, qui représente actuellement plus de 30% de l’énergie primaire consommée mondialement, touche à sa fin, tout comme de très nombreuses autres ressources fossiles, dont l’uranium. Les gaz à effet de serre (GES), excessivement et négligemment largués dans l’atmosphère, vont réchauffer et affecter le climat pendant de nombreux siècles et millénaires. En cause, le mépris des contingences de base du cycle d’épuration des GES, ce dont l’humanité ne peut pourtant s’affranchir.
Le problème majeur qui rend désormais impossible la croissance, fût-elle teintée de vert, c’est l’augmentation de la population mondiale, qui a quasiment doublé depuis 1970 (3,7 milliards à 7 milliards aujourd’hui) et progresse de 1,5 million d’habitants par semaine. Il est incontestable que la poursuite de la croissance démographique, si elle continuait au rythme d’un milliard d’habitants tous les douze ans, comme pour la période 1999-2011 (alors qu’il aura fallu des millénaires pour atteindre le premier milliard), conduirait à l’effondrement de toute vie hautement organisée sur terre.
Parallèlement, à l’échelle du globe, la perte des terres arables est estimée à environ 70.000 à 150.000 kilomètres carrés par an. Autrement dit, entre 1970 et 2010, c’est entre 2,8 millions et 6 millions de kilomètres carrés. À titre de comparaison, la superficie des 27 pays de l’Union européenne est de 4 millions de kilomètres carrés.
La situation est aggravée par l’escroquerie des agrocarburants, abusivement dénommés « biocarburants », qui confisquent des millions d’hectares à la culture des céréales destinées à l’alimentation. Il faut aussi compter avec le phénomène spéculatif auxquels ils participent, alors que la demande solvable en céréales ne cesse d’augmenter.
En France, pour les écologistes, l’élection présidentielle ne peut que servir de tribune pour participer à une dynamique politique et porter haut et fort le message sur la gravité de la crise écologique, ses conséquences à terme et les pistes d’action à suggérer, si nous voulons qu’à l’horizon 2050 nos petits enfants puissent encore nous dire merci…
Mais, pour être écouté, et a fortiori peser dans les décisions, encore faut-il un rapport de force politique qui le permette. Or, après l’espoir de 2009-2010, je suis d’accord avec Gabriel Cohn-Bendit lorsqu’il affirme, parlant des Verts, que « certains ont saboté l’espoir né des élections européennes de 2009 de voir se constituer en France une force politique écologique capable de jouer dans la cour des grands, tout ça dans l’unique but de sauvegarder le pouvoir d’un mini-appareil politique ».
Entre la perspective d’un plat de lentilles obtenu par EELV auprès du PS pour les législatives de 2012, quelques promesses de strapontins ministériels en cas de victoire d’Hollande – et ce en échange d’un accord qui jette aux orties les fondamentaux des écologistes –, et la campagne décousue d’Eva Joly, qui fait l’impasse sur l’écologie, je partage avec regret le sentiment de tous les écologistes qui pensent que seul un échec de cette stratégie électoraliste permettrait de créer l’électrochoc du renouveau de l’écologie politique.
Plus de 300 000 visiteurs / visiteuses uniques cette année
Nous venons de passer le cap des 300 000 visiteurs / visiteuses uniques cette année! En 2010, le chiffre n’était que de 67 486.
Plus de 300 000 personnes différentes sont venues sur LTD : c’est un chiffre qui, à nos yeux, semble énorme. A ce titre, nous aimerions remercier les personnes qui font confiance à LTD, venant très régulièrement, envoyant des messages, des soutiens, des infos…
Désolé si nous ne répondons pas forcément vite, ni forcément bien; rappelons ici que la situation est compliquée, que l’Etat ne veut pas de l’écologie radicale, que les contacts ne peuvent être aussi simples que si on était à Europe Ecologie, mais aussi que LTD c’est du travail, parfois beaucoup de travail.
Nous ne nous plaignons pas, loin de là; nous avions dit que parfois ne nous ferions pas au moins un article par jour, et nous l’avons fait quand même, parce que c’est une question de flamme et que même si un article n’est pas forcément merveilleux, il est un témoignage, et Gaïa en a besoin, de témoignages!
En tout cas, merci à tout le monde, et répétons le, car il faut toujours faire ce genre de choses: LTD continue, nous assumons toujours en pleine connaissance de cause la libération animale, la libération de la Terre… Il n’y aura jamais de publicités sur LTD, ni de soutiens aux élections, ni de personnes profitant de LTD pour mener une « carrière »… Il ne faut pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre, il faut mettre en avant la culture positive vegan straight edge; il faut aussi savoir se discipliner pour servir les animaux, même si finalement une telle démarche doit être parfaitement naturelle…
La planète doit redevenir bleue et verte! Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!
« L’homme de la forêt » victime de l’huile de palme
L’huile de palme est un thème écologique qui s’impose de plus en plus; nombreuses sont les personnes qui ont conscience de son importance historique, de ce qu’elle représente. Et logiquement même les médias « mainstream », comme ici Le Monde, abordent ce thème.
L’écologie avance… Trop lentement. Mais elle avance!
« L’homme de la forêt » victime de l’huile de palme
Le point commun entre les orangs-outans d’Indonésie et le FC Barcelone ? Carles Puyol. Le capitaine du club de football espagnol, victorieux de la Coupe du monde 2010, a accepté d’être le porte-parole de ces paisibles primates, dont la population diminue chaque année du fait de la déforestation et du braconnage.
Editées par le Partenariat pour la survie des grands singes (Grasp, Nations unies) et l’association International Animal Rescue, les affiches de cette campagne de sensibilisation montrent le sportif vedette debout devant des photos d’orangs-outans emprisonnés ou maltraités, avec cette interpellation : « I Care. Do you ? » (« Je m’en préoccupe ? Et vous ? »)
Il y a urgence. Le grand singe roux, avec lequel nous partageons environ 98 % de notre patrimoine génétique, ne vit que dans les îles indonésiennes de Bornéo et Sumatra.
Sa population y était estimée à plusieurs centaines de milliers d’individus il y a cent vingt ans ; ils ne seraient plus que 65 000 environ et ces effectifs se réduisent un peu plus chaque année.
D’ici à vingt ans, l’unique singe anthropoïde d’Asie pourrait avoir disparu de son habitat naturel si la déforestation, menée pour l’essentiel au profit de la production d’huile de palme, continue au rythme actuel.
Pour l’orang-outan (« homme de la forêt » en malais), qui se nourrit, s’accouple, se repose et se déplace dans les arbres, le maintien de ce biotope est en effet vital.
A cette menace s’ajoute celle de la chasse, devenue d’autant plus active que les conflits entre l’homme et le grand singe se multiplient. Pour la première fois, une enquête de terrain, menée par l’ONG People and Nature Consulting International auprès des villageois du Kalimatan (la partie indonésienne de Bornéo), a livré sur ce point des informations précises. Publiées dans la revue scientifique PLoS ONE, elles décrivent une situation désolante.
Dirigée par le biologiste Erik Meijaard, de l’Université du Queensland (Brisbane, Australie), cette étude a consisté à interroger, entre avril 2008 et septembre 2009, près de 7 000 personnes vivant dans 687 villages. Les questions portaient sur leur situation socio-économique, leur connaissance de la faune locale et leurs rapports avec les grands singes.
Il ressort de cette enquête que, malgré leur statut d’animaux protégés, de 750 à 1 800 orangs-outans ont été tués entre avril 2007 et avril 2008. Ce qui témoigne d’une évolution « positive » par rapport aux années précédentes (meilleure connaissance de la loi ou moindre présence de l’animal ?), puisque les villageois, interrogés sur des périodes plus anciennes, évoquent un tableau de chasse annuel supérieur à 2 000 singes.
Les motifs de ces abattages ? 54 % des réponses évoquent la recherche de viande de brousse, 10 % la protection des cultures, 15 % des conflits survenus dans les villages. L’enquête souligne également le laxisme des autorités indonésiennes, qui ne poursuivent qu’exceptionnellement les contrevenants : 63 % des personnes interrogées reconnaissant avoir tué un de ces primates admettent savoir qu’ils sont protégés par la loi.
Il est malheureusement probable que les tensions entre les Indonésiens et les grands singes arboricoles ne s’apaiseront pas de sitôt. « L’orang-outan a de grandes capa cités d’adaptation. Lorsque la forêt tropicale, qui constitue son habitat naturel, se transforme en plantations de palmiers à huile, il apprend à se nourrir des fruits de pal mier », constate Yaya Rayadin, chercheur à l’université de Mulawarman (Samarinda, Bornéo). Fruits dont est précisément extraite la précieuse huile… D’où d’inévitables conflits.
DEUX ESPÈCES
Le 21 novembre, le Jakarta Globe rapportait ainsi l’arrestation, dans le Kalimantan oriental, de deux hommes qui ont reconnu avoir tué plus d’une vingtaine d’orangs-outans en échange de récompenses offertes par des propriétaires de plantations de palmiers à huile.
Motif d’inquiétude supplémentaire pour les défenseurs des grands singes : une étude, publiée début 2011 dans la revue Nature, sous l’égide du Centre génomique de l’université Washington (Saint Louis, Etats-Unis), a permis de comparer la diversité génétique des deux espèces d’orangs-outans, celle de Bornéo (Pongo pygmaeus) et celle de Sumatra (Pongo abelii).
Cette dernière, dont les effectifs se réduisent désormais à quelque 7 000 individus, n’en a pas moins conservé une assez grande diversité génétique. La première, en revanche, présente un génome relativement semblable d’un individu à un autre, ce qui la rend plus vulnérable aux changements de milieu et aux maladies. Pour ses 50 000 à 60 000 représentants, il s’agit d’une mauvaise nouvelle de plus.
Le film « Origine »
« Origine » est un film japonais de 2006, sous la forme d’un dessin animé, qui présente un très sympathique conte fantastique dans l’esprit de l’écologie radicale.
Les êtres humains ont mené des expériences sur la lune, jouant aux apprentis sorciers avec la Nature, et le résultat en est que les plantes deviennent douées de conscience sur Terre. La civilisation est dévastée et la forêt domine le monde.
Cette forêt a un esprit, qui n’apprécie guère les humains ayant agressé la Nature, et ne fournit de l’eau qu’avec parcimonie. Dans ce contexte subsistent deux villes : une pacifiste cherchant à un compromis avec la Nature, l’autre se militarisant, s’industrialisant de manière outrancière et cherchant à attaquer la forêt.
Dans ce contexte, deux personnes sont retrouvées dans une machine, alors qu’elles étaient en hibernation depuis 300 ans. L’homme rejoint les militaristes, alors que la fille se sent plus proche des pacifistes. Mais la nostalgie du passé l’emporte et elle rejoint l’homme qui veut relancer le projet « istock » qui doit anéantir la forêt et ramener à la situation précédente.
Un jeune rejoint alors le camp de la forêt, qui lui transmet des sortes de super-pouvoirs et il part affronter les militaristes et leurs machines.
Bien entendu, il réussit, mais meurt en étant finalement intégré à la forêt. Celle-ci le fait finalement renaître, en expliquant que tout est lié, et que si la forêt prend la vie elle la donne aussi. Sur la planète, toutes les formes de vie sont liées. Même le « méchant », venu du passé, qui a été happé par la forêt, comprend que c’est une nouvelle forme de vie qui a finalement triomphé.
C’est donc une belle fable écologiste pour enfant, qui à la très grande différence des films de Miyazaki (que nous avons critiqué ici: Les films de Miyazaki: entre rétro-futurisme et célébration des esprits de la nature (et non de la nature)) ne sont pas une nostalgie du passé, mais bien un film sur l’actualité de Gaïa et présentant le futur comme marquant inévitablement la victoire de Gaïa, les humains devant vivre forcément en paix avec elle, s’ils veulent exister.
Le monde « ‘d’avant » est présenté comme nullement enviable.
On a ici finalement un scénario très proche de la bande dessinée au scénario vraiment excellent, Mother Sarah. La planète l’emporte, la mode de vie humain tel qu’il existe avec une civilisation de béton n’est pas viable. Malheureusement, on y trouve d’ailleurs le même défaut que dans Mother Sarah : il n’y a pas d’animaux.
Un problème de taille, donc, reste que « Origine » est vraiment un film pour enfants très intéressant, au scénario apportant quelque chose de constructif, depuis le sens de l’engagement pour la planète au refus d’un monde de machines, en passant par l’inévitable victoire de la Terre.
Je dis dites-leur et dis-leur De casser la gueule aux dealers
Les drogues sont un poison, et quiconque est passé par là sait que l’aspect négatif l’emporte largement sur un prétendu effet positif. Gainsbourg a écrit une chanson connue : Aux enfants de la chance, dont voici ici les paroles.
Gainsbourg n’a pas réussi à sortir des drogues, bien sûr, devenant un insupportable « Gainsbarre. » Mais cela n’enlève rien à ses éclairs de lucidité et à la force de sa chanson.
On sait d’ailleurs (ou on doit savoir) que nombreuses sont d’ailleurs les personnes straight edge qui sont passées par certaines drogues et ont réussi à revenir, triomphant de la dépendance.
Si ces personnes sont bien sûr à saluer pour leur courage, notre pensée doit aussi aller à ceux et celles qui ont échoué, ceux et celles qui luttent encore. Il ne s’agit pas seulement d’être « fort dans sa tête », c’est aussi une question de situation.
Et la mise en avant d’un objectif positif et concret aide à triompher des drogues : être straight edge ce n’est pas que pour soi-même, c’est aussi important pour aider les autres !
[Répétition 1] :
Aux enfants de la chance
Qui n’ont jamais connu les transes
Des shoots et du shit
Je dirai en substance
CeciTouchez pas à la poussière d’ange
Angel dust en
Shoot ou en shit
Zéro héro à l’infini[Répétition 2] :
Je dis dites-leur et dis-leur
De casser la gueule aux dealers
Qui dans l’ombre attendent leur
Heure
L’hor
Reur
D’min
Nuit[Répétition 1]
Ne commettez pas d’imprudences
Surtout n’ayez pas l’imprudence
De vous faire foutre en l’air avant l’heure dite
Comme Samantha
Edith
Et dites[Répétition 2]
[Répétition 1]
N’approchez pas le magic mushroom
N’essayez surtout pas le free base
Car c’est lui qui vous baise
C’est celui qui vous baise
A l’aise[Répétition 2]
[Répétition 1]
Touchez pas au dragon chasing
Chasse au dragon
Qui se prend en shoot ou en shit
Zéro héro à l’infini[Répétition 2]
Homme, Femme, égalité… vegan straight!
Gary Yourofsky et la « unity of oppression »
Nous avions parlé de Gary Yourofsky, un activiste américain qui fait des tournées dans les facultés, en étant très motivé, très organisé, très éducatif.
Cette personne a formulé il y a quelques années un point de vue – qu’elle assume encore – qui est extrêmement révélateur d’une tendance qui existe malheureusement chez les personnes véganes : la misanthropie.
On ne connaît celle-ci que trop bien en France, avec des gens comme Brigitte Bardot. Néanmoins, cette tendance est inévitable chez toute personne déconnectée de la société, n’ayant pas une vision historique, ne reconnaissant pas Gaïa.
Si l’on ne reconnaît pas Gaïa en effet, on sombre dans l’individualisme, et là forcément le monde apparaît comme mauvais et invivable, les gens comme odieux dans leur pratique quotidienne.
Mais cela n’est qu’un aspect ; voir uniquement le « mal » est typiquement religieux. Gary Yourofsky assume cette orientation dans ses propos que voici :
« Parfois je pense que la seule méthode efficace pour se débarrasser du spécisme serait de forcer chaque individu qui se fout de cette question à vivre la vie d’une vache dans une stalle d’engraissage, celle d’un singe dans un laboratoire, d’ un éléphant dans un cirque, ‘un taureau dans un rodéo , ou d’ un vison sur une ferme à fourrure.
Ensuite, les gens se réveilleraient de leur léthargie et comprendrait enfin l’horreur qui est infligée sur le règne animal par la plus vile espèce à avoir posé les pieds sur cette planète: l’animal humain!
Au fond de moi, j’espère sincèrement que l’oppression, la torture et le meurtre se retourne dix fois contre les hommes qui s’en moquent! Je souhaite que des pères tirent accidentellement sur leurs fils à l’occasion de parties de chasse, pendant que les carnivores succombent lentement à des crises cardiaques.
Que chaque femme emmitouflée dans la fourrure doive endurer un viol si vicieux qu’elle en soit marquée à vie. Et que chaque homme couvert de fourrure se fasse sodomiser si violemment qu’il en finisse démembrés.
Que chaque cowboy et chaque matador soit encorné jusqu’à la mort, que les tortionnaires du cirque se fassent piétiner par des éléphants et lacérer par des tigres.
Enfin que l’ironie se montre sous la forme d’un chercheur sur les animaux qui a attrapé des maladies débilitantes et qui dépérit douloureusement parce que l’argent de la recherche qui aurait pu le soigner a été gaspillé dans la pratique barbare et non scientifique de la vivisection. »
La première réaction, normale et logique, est de critiquer Gary Yourofsky pour ses propos intolérables. C’est une réaction normale, mais insuffisante.
Car en réalité, il faut voir les choses objectivement et donc aller plus loin dans la critique. En effe,t lorsque Gary Yourofsky dit :
Que chaque femme emmitouflée dans la fourrure doive endurer un viol si vicieux qu’elle en soit marquée à vie.
Il ne voit pas qu’une partie importante des femmes « emmitouflée[s] dans la fourrure » ont justement été violées.
Il appelle à une sorte de brutalité généralisée qui, en réalité, existe déjà !
Disons bien brutalité car ces propos ne sont nullement « violents » dans un sens révolutionnaire. Gary Yourofsky n’est pas un « révolutionnaire » mais un moraliste se plaçant dans une démarche religieuse.
C’est pour cela que Gary Yourofsky peut parler de manière aussi légère et intolérable du viol – sans même voir justement que le viol est déjà généralisé !
Évidemment, lorsqu’il veut que :
les tortionnaires du cirque se fassent piétiner par des éléphants et lacérer par des tigres.
Cela n’existe pas de manière généralisée, comme le viol. Néanmoins on voit bien que les protagonistes de cette phrase ce ne sont paradoxalement pas les animaux ; Gary Yourofsky ne dit pas qu’il veut des animaux libres, mais des tortionnaires morts.
Or, n’a-t-il pas ici complètement perdu de vu l’objectif de la libération animale, l’existence de la Nature ?
Gary Yourofsky est quelqu’un simplement « contre », et le spécisme est combattu avec une démarche religieuse basculant dans un appel totalement sexiste, qui rappelle l’importance de comprendre le principe de la « unity of oppression. » Rappelons ici une année importante de notre « frise historique écologie/véganisme » :
1995: Congrès du mouvement autonome allemand à Berlin. Tentative (qui échoue) de faire passer le mouvement du principe de la « triple oppression » (capitalisme, sexisme, racisme) à celui de « Unity of Oppression » (Unité des oppressions, en intégrant l’exploitation animale).
N’est-ce pas là ce dont nous avons besoin ?
Et si Gary Yourofsky raconte n’importe quoi, n’est-ce pas justement parce que le véganisme n’est pas suffisant en soi, il n’existe qu’en liaison avec la libération de la Terre, avec une perspective générale pour Gaïa.
Le projet 2012 d’EELV
Europe Écologie – les Verts a validé son projet 2012. Il nous est nécessaire d’en parler, car si EELV ne se préoccupait auparavant strictement jamais des animaux, cette fois le thème est abordé.
Et pas à moitié: avec EELV en France, la vivisection sera aboli, 50% de la nourriture sera végétalienne! Pas moins!
Avec EELV, les supermarchés déborderont de nourriture végétalienne! Pareil pour les restaurants!
Incroyable, n’est-ce pas?
D’ailleurs il ne faut pas croire à ces prétentions. Au-delà d’une simple escroquerie intellectuelle et morale, il y a également un esprit commun à la protection animale et à un esprit réformiste qui prétend, de manière mensongère, aider les animaux.
Mais c’est dire à quel point ces gens osent mentir!
Voici donc les passages concernant les animaux du projet 2012 d’EELV (c’est nous qui soulignons lorsque le passage est en gras), avec de petites explications.
2 NATURE, EAU, AGRICULTURE, ALIMENTATION, SANTE, LOGEMENT : AU CŒUR DE NOTRE PROJET
I Protéger et restaurer la nature, respecter l’animal
La biodiversité constitue le tissu vivant de la planète avec deux dimensions indissociables : la richesse du catalogue – très incomplet – des formes du vivant, la complexité et l’organisation des interactions entre toutes les espèces ainsi qu’entre ces espèces et leurs milieux naturels.
Les dégâts causés aux écosystèmes risquent d’être irréversibles. La nature rend pourtant gratuitement un nombre considérable de services : or 40% de l’économie mondiale repose sur ces services et 60 % d’entre eux sont en déclin.
Dans l’Union européenne, ce déclin se manifeste sous la forme de l’effondrement des stocks halieutiques [=la pêche, note de LTD], de l’appauvrissement des sols, de dégâts dus aux inondations et de la disparition de la vie sauvage.
La France possède un “capital naturel” exceptionnel, notamment en outre-mer. Elle est au 8e rang des pays abritant le plus grand nombre d’espèces mondialement menacées.
On a ici le cœur du raisonnement et de l’identité d’EELV : la nature est un capital à prendre en considération. EELV ne dit strictement rien d’autre ; l’écologie d’EELV ce n’est pas la nature pour la nature, mais la nature en tant qu’elle est un capital, comme le serait un bâtiment, un terrain, une imprimante, etc.
50 à 75 % des nappes et rivières sont fortement dégradées, 27 % de ses eaux sont à jamais déqualifiées. Des dizaines de milliers d’hectares de milieux naturels disparaissent chaque année. Le changement climatique vient perturber en profondeur cet agencement biologique déjà fortement déséquilibré. La biodiversité agricole est particulièrement importante pour le maintien d’une agriculture de qualité, pour la protection des sols et de l’environnement rural en général.
Pourtant, le budget 2011 prévoyait une réduction de moitié du montant du crédit d’impôt dont pouvaient bénéficier les agriculteurs convertis en agriculture biologique.
L’état d’urgence doit être déclaré ! C’est maintenant qu’il faut réorienter en profondeur les politiques publiques en intégrant la biodiversité dans toutes les politiques sectorielles, notamment les infrastructures de transport, l’urbanisme, l’agriculture, l’eau, etc.
Cela passe par un “Plan National Stratégique pour la biodiversité” accompagné d’un calendrier.
(…)
La valeur des services rendus par la nature ainsi que l’impact des activités sur les écosystèmes seront évalués notamment via une expertise propre organisée au sein du secteur de la recherche.
On a ici le même principe : la biodiversité est à préserver non pas pour elle-même, mais uniquement en tant que possibilité de faire tourner la machine industrielle. C’est clair, net, indiscutable.
Une loi sur les Droits et la protection des Animaux définira un nouveau statut de l’animal dans le Code civil. Il passera du statut de “bien meuble” ou “immeuble” à celui d’être vivant. Il est nécessaire d’agir contre le trafic d’animaux et de mobiliser les forces de Police (douanes, gendarmerie, police). Un plan de sortie de l’expérimentation sur animaux sera engagé.
On a ici une affirmation quasi révolutionnaire en apparence, et évidemment mensongère. Il n’est en effet pas possible de prétendre que l’expérimentation des animaux sera aboli – d’ailleurs il n’est pas dit quand ! – alors que l’Union Européenne a mis en place le projet REACH de tests des produits chimiques, qui se fonde sur une vague massive d’expérimentation animale…
De plus, que l’animal change de nom dans le jargon juridique ne change strictement rien à son statut : là aussi c’est de l’escroquerie. Meuble ou être vivant, il sera possible tout autant de le vendre, de le tuer, etc.
Une remise en ordre de la législation sur la chasse : la chasse s’accompagne trop souvent de pratiques inacceptables, voire délictueuses : déterrage, occupation privative d’espaces naturels, dérive dans la régulation de la faune. Des efforts ont été faits dans le milieu et certaines fédérations de chasse ont pris un tournant positif en matière de gestion de protection de l’espace et de la faune. Reste qu’un certain nombre de réformes sont indispensables : statuts et financement des fédérations, fiscalité, octroi des permis, réexamen de la notion de “nuisibles”, partage de l’espace entre usagés, jour de non chasse, droit de non chasse et de retrait des propriétés du domaine chassable, extension des règles de la protection animale à la faune sauvage (contre les chasses particulièrement cruelles).
Ici on a l’un des aspects les plus formidables d’EELV. Alors que la chasse est vraiment abhorrée par les personnes progressistes des villes et des écologistes en général, EELV n’est même pas capable d’assumer ici une rupture culturelle, et accorde à la chasse une valeur…
IV Contre la faim et la malbouffe, manger tou-te-s et manger mieux
(…)
Il faut 10 à 15 fois plus de terres pour produire un kg de protéines animales que pour un kg de protéines végétales. Pour nourrir la planète, il conviendrait donc de diminuer en France de 50 % la part des produits d’origine animale au profit des protéines végétales.
Les écologistes prônent une politique qui réponde aux besoins nutritionnels de la population, tenant compte de la capacité de la planète à y répondre, des ressources en terres agricoles, de la préservation des milieux naturels et du bilan énergie-carbone des aliments, qui repose sur une meilleure utilisation des protéines végétales, une réorganisation de la production au plus près des lieux de consommation et au développement de l’agriculture biologique.
(…)
En restauration collective : proposer un repas végétarien hebdomadaire pour éduquer les enfants à la diminution de la consommation de produits carnés. Accroître la part des produits de l’agriculture biologique dans la restauration collective, passer à 100 % dans les crèches et les écoles maternelles. Favoriser la ré-installation des cuisines en liaison chaude. Lutter contre le gaspillage. Développer les circuits courts et locaux.
On a ici un grand n’importe quoi. EELV touche ici de près la question du végétalisme, mais évidemment n’y comprenant rien, transforme un changement révolutionnaire – 50% des protéines devenant végétales en France – en un ridicule « repas végétarien hebdomadaire » en restauration collective.
De fait, vue la culture dominante, pour que l’ensemble du pays passe aux protéines animales, même pas à 50%, mais même à ne serait-ce que 10 ou 20%, il faudrait une lame de fond vegan qui viendrait secouer toute l’exploitation animale et son industrie.
L’esprit réformiste d’EELV est totalement décalé par rapport à la réalité. Cela se voit d’autant plus à ce qu’on lit plus loin :
A. LES PRIORITES DE L’EDUCATION POUR LA SANTE ET LA PROMOTION DE LA SANTE
Promouvoir une alimentation plus saine, diversifiée, locale, de saison. Rétablir la part de végétal nécessaire à un bon équilibre nutritionnel, sélectionner viandes et produits laitiers selon un mode de production de qualité respectant le bien-être animal, promouvoir l’éducation à l’équilibre alimentaire, les produits bio…
On peut bien se demander ce que signifie « sélectionner viandes et produits laitiers selon un mode de production de qualité respectant le bien-être animal » – ou alors et évidemment c’est cela : EELV voit l’écologie de la même manière que les magasins bios.
L’écologie rabaissée au niveau du capitalisme bio !
VI Une forêt mieux protégée, gérée durablement
La forêt de France, c’est 30 % du territoire, une grosse partie du stock national de biomasse, la moitié des espaces classés Natura 2000, un poumon social irremplaçable. C’est 450 000 emplois dans la filière. C’est surtout un rôle écologique essentiel de retenue des sols, d’écrêtage des crues, de retenues des avalanches, de filtration de l’air et des eaux…
Stock national, poumon social… La forêt comprise d’une manière nationale et sociale ? Inquiétant !
VII La mer et le littoral, objets d’un soin constant
L’avènement d’une pêche soutenable. La politique actuelle ne répond pas aux besoins de préservation de la ressource et de maintien de l’activité à moyen terme. Une pêche durable, soucieuse des générations futures et réduisant le déséquilibre Nord-Sud peut naître.
Elle passe par l’amélioration de la sélectivité des engins de pêche. Le développement des circuits courts de commercialisation et le perfectionnement de la traçabilité et de l’étiquetage des produits de la pêche, tout comme l’éducation du public à une consommation halieutique plus responsable, sont à promouvoir. La diversification des revenus pour les pêcheurs est enfin indispensable afin de maintenir la pêche artisanale et la petite pêche côtière.
l‰ Une sortie rapide de la crise de l’ostréiculture, qui dure depuis trois ans, par l’application du principe de précaution, une plus grande transparence sur la production et la commercialisation, ainsi que sur les recherches menées, en dialogue permanent avec les professionnel-le-s.
On a ici quelque chose de totalement criminel : la mer se meurt, et EELV prétend qu’un aménagement est possible.
C’est totalement révélateur de l’absence de compréhension par EELV de la dimension du problème, de l’absence de compréhension des assauts que subit Gaïa.
Dans ce qu’on lit ici et dans ce qu’est EELV, on voit bien qu’il s’agit de gens tentant de sauver le monde tel qu’il est, qui font tout pour ne pas céder aux exigences de Gaïa.
Or, rien ne peut avancer sans être en phase avec Gaïa… Ce n’est qu’en servant Gaïa que les pensées et les actions trouvent un sens et une réalisation !
Affection de chiens de prairie
La Terre pourra-t-elle nourrir tous ses habitants en 2050 ?
« La Terre pourra-t-elle nourrir tous ses habitants en 2050 ? » : voilà le titre racoleur d’un article du Figaro écrit par un membre de l’Académie des sciences. Racoleur parce qu’il s’agit de faire peur, de prétendre qu’on ne peut pas organiser, planifier, que forcément il y aura la famine, la guerre, etc. Bien entendu c’est une possibilité, mais les moyens de conjurer la catastrophe existent… A condition de s’en donner les moyens.
Et donc de ne pas simplement « constater », comme le fait en l’occurrence cet article sur l’alimentation de l’humanité, écrit par un… spécialiste de l’eau.
C’est très intéressant: il y a les faits, les rappeler est toujours bien. Et il y a les limites des gens qui ne comprennent pas la dimension du problème et tout ce qu’il faut changer; pour eux, tout ne peut que continuer « comme avant »…
Tous les mois dans «Le Figaro», des membres de l’Académie des sciences répondent aux grandes questions de l’actualité scientifique. Ce mois-ci, Guislain de Marsily, géologue, membre de l’Académie des sciences.
La population de la Terre vient de dépasser 7 milliards d’habitants et notre planète devrait en compter plus de 9 en 2050. Les famines vont-elles réguler la démographie, comme l’avait prédit Malthus dès le XVIIIe siècle, sachant qu’actuellement 1 milliard d’êtres humains ne mangent déjà pas à leur faim?
Si elle était bien répartie, la production agricole mondiale pourrait fournir aujourd’hui, à chaque Terrien, un régime équilibré de 3000 kilocalories (kcal) par jour, dont 500 d’origine animale (viande, œufs, laitages, poisson). Or ce n’est pas le cas: les pays développés (PD) sont à 3400 kcal (dont 940 de denrées animales), les pays en transition (Chine, Inde…) à 2900 (670) et les pays en développement (PED) à 2700 (340) ; les extrêmes allant de moins de 2000 à plus de 4 000 kcal.
Pour ne rien arranger, les habitudes alimentaires se modifient rapidement, en particulier dans les pays en transition, avec une augmentation de la part carnée. Or, pour produire 1 kcal de viande, il faut environ 3,5 kcal végétales, principalement sous forme de grains. L’humanité souffre aussi d’une «épidémie» d’obésité. En 2005, 1,3 milliard de personnes étaient en surpoids, dont 800 millions dans les PED ; au rythme actuel, elles seront 3,3 milliards en 2030, dont 80 % dans les PED, avec des conséquences sanitaires graves: diabète, maladies cardio-vasculaires… La cause en est connue: excès d’huiles végétales, de sucre, de produits carnés et de confiseries. Dernière donnée clé: environ 30 % de la nourriture produite sont gaspillés, que ce soit par les consommateurs dans les PD (assiettes trop pleines ou nourriture jetée car ayant dépassé la date de péremption) ou du fait des pertes à la récolte et des mauvaises conditions de stockage dans les PED.
Réduire le gaspillage
En 2050, pour nourrir convenablement tout le monde, la production agricole végétale devra être multipliée par 1,85 avec les tendances actuelles, compte tenu de l’évolution démographique et des habitudes alimentaires. Un tel défi va demander de très gros efforts. Mais plusieurs études récentes* montrent qu’il est possible de le relever. Pour cela, il faudra simultanément: réduire le gaspillage, en sensibilisant les populations à la valeur de la nourriture ; diminuer la consommation de produits animaux, de sucre, de graisses… ; augmenter les rendements agricoles tout en réduisant, quand c’est souhaitable, les intrants (engrais, phytosanitaires) pour réduire la pression sur l’environnement, par une agriculture dite «écologiquement intensive». Il est cependant exclu de pouvoir nourrir la planète avec une agriculture exclusivement «bio» non intensive.
Accroître les surfaces agricoles
Ce n’est pas tout: les surfaces irriguées doivent augmenter. En 1980, année record, 800 barrages ont été édifiés dans le monde, ce qui permet d’irriguer aujourd’hui près de 300 millions d’hectares (ha). Mais le rythme de construction des barrages n’est plus que de 20 par an.
Enfin, il faudra accroître les surfaces agricoles, c’est-à-dire défricher la forêt ou la savane. C’est là que le bât blesse! Sur les 13,6 milliards d’hectares de terres émergées que compte notre planète, seuls 4 milliards sont cultivables, dont 40 % le sont réellement aujourd’hui. Si l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient exploitent 90 % de leurs sols arables, l’Asie 80 %, les pays de l’OCDE et l’ex-URSS ne mettent en valeur que la moitié de leur potentiel. En Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud, cette proportion n’est que de 20 %. Mais le déboisement, en particulier en zone tropicale, libère des terres difficiles à cultiver et réduit la part des espaces naturels.
Le risque de famines simultanées »
Si l’on se résume, il est prioritaire de réduire la croissance démographique, la consommation, le gaspillage. Il faut également chercher à augmenter les rendements, à développer l’agriculture irriguée, tout en réduisant la déforestation. Notons que produire des biocarburants sur des terres fertiles se fera au détriment de la satisfaction des besoins alimentaires humains et de la biodiversité.
Enfin, de très nombreux pays ne pourront plus atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est déjà le cas des pays de la zone aride (Afrique du Nord et Moyen-Orient) et, ce sera le cas, demain, de très nombreuses régions, principalement en Asie. À l’inverse, d’autres seront les «greniers à blé» de la planète (OCDE, ex-URSS, Amérique du Sud). Le commerce international et le transport de nourriture vont donc croître inexorablement. Conscients de leur manque de surfaces arables, nombre de pays achètent d’ores et déjà des terres en Afrique ou en Amérique du Sud, au risque de conflits en cas de disette planétaire. Car la Terre n’est pas à l’abri de famines simultanées sur plusieurs continents, en cas d’événements climatiques extrêmes. Cela se produit en moyenne deux fois par siècle et les stocks alimentaires mondiaux sont au plus bas: de l’ordre de deux mois de consommation…
*Rapport Agrimonde, Inra-Cirad, Éditions Quae, 2010 ; Rapport Science et technologie, no 32 de l’Académie des sciences, Démographie, climat et alimentation mondiale, EDP Sciences, Paris, 2011.
Citrons et orangeries
Le citron est un fruit aujourd’hui très connu, mais il est arrivé récemment en France (comme en Europe), et il a d’ailleurs joué un certain rôle pour les jardins.
Le citron est le fruit du citronnier ; son origine est méconnue, mais l’on pense à l’Inde du Sud, le nord de la Birmanie ainsi que la Chine. La médecine traditionnelle indienne l’utilise, tout comme la cuisine indienne d’ailleurs. Par la suite, le citron a été cultivé en Perse, puis dans l’Irak actuel et l’Egypte.
Il est néanmoins déjà connu en Europe à l’époque de la Rome antique, mais pas vraiment cultivé. Et sur le plan symbolique, ce sont surtout les jardins islamiques qui le mettront en avant.
On notera d’ailleurs que les fameuses pommes du jardin des Hespérides sont en fait des bigarades, également appelées oranges amères, fruit grosso modo entre l’orange et le citron. Les citrons et les bigarades sont alors devenus le symbole de la vie éternelle, et les jardins de l’époque baroque ont mis en place ce qu’on appelle des orangeries.
Aujourd’hui donc, les orangeries désignent les bâtiments abritant les plantes fragiles, et les orangeraies les plantations d’oranges. Au 17ème et 18ème siècle en Europe, les citronniers étaient mis dans des bacs mobiles, et transportés dans un bâtiment spécial : l’orangerie. John Parkinson en explique le principe dans Paradisus in Sole (1628).
Les orangeries actuelles ne sont cependant pas des serres : le bâtiment est en dur, et il a une fonction sociale (fêtes, banquets, expositions…) ; il est d’ailleurs nécessairement une composante d’un jardin.
De telles orangeries sont le prolongement des orangeries existant déjà comme symboles bourgeois ou aristocratique de grande richesse. Sous Louis XIV, l’orangerie du palais du Louvre abritait pas moins de 3000 orangers.
Puis, au 18ème-19ème siècle, les orangeries sont passées de mode dans les élites bourgeoises, alors que les serres se sont généralisées pour permettre aux plantes exotiques de pousser, grâce à une maîtrise plus avancée et généralisée des techniques du verre.
De nombreuses orangeries sont conservées néanmoins pour le patrimoine ; à Paris, l’orangerie du palais des Tuileries est devenue un musée.
L’écologie sans compromis !
Le rejet de Kyoto : il doit y avoir un prix politique à payer
La sortie du Canada du protocole de Kyoto a bien évidemment choqué les écologistes dans ce pays. Voici le communiqué de la responsable du « Parti Vert« , qui n’est pas du tout radical, se félicitant par exemple du sommet de Durban comme permettant d’aller sur la bonne voie.
C’est intéressant car en plus de donner un aperçu sur l’équivalent d’EELV au Canada, on a également des précisions par rapport à ce qu’a dit le ministre canadien de l’environnement.
Le rejet de Kyoto : il doit y avoir un prix politique à payer
Par Elizabeth May le 13 Decembre 2011 – 3:19pm
Je viens à peine de rentrer de la Conférence de Durban (CdP 17). Tout comme Peter Kent d’ailleurs. À la différence que lui, il est revenu en annonçant que le Canada frapperait un coup dur à l’accord fragile issu de la Conférence. Je suis certaine que vous avez entendu que le Canada avait déjà entrepris les démarches légales pour se retirer de Kyoto.
Jamais dans toute l’histoire du Canada notre pays s’était retiré d’un traité qu’il avait ratifié – sur aucune question. Jamais.
Je ne vois pas comment les autres délégations qui ont négocié avec la position obstructionniste du Canada à Durban, où nous avons négocié à titre de signataires du Protocole de Kyoto, pourraient croire que nous avons négocié de bonne foi.
À partir du moment où CTV a révélé que le cabinet de Stephen Harper avait décidé de se retirer légalement du Protocole de Kyoto – sans débat et sans vote en Chambre –, j’étais convaincue que cette rumeur était vraie, tout en espérant de tout cœur que le gouvernement abandonnerait l’idée.
Mais c’est maintenant chose faite et c’est une catastrophe. Cette fois, c’est encore pire que toutes les autres mesures régressives prises par le gouvernement Harper pour bloquer toute action concrète dans la lutte contre la crise climatique.
Kent a annoncé le retrait légal du Canada du Protocole de Kyoto avec une série d’affirmations bizarres et alarmistes. Comme si le Protocole de Kyoto allait réellement punir des hors-la-loi comme le Canada. Comme si Kyoto prévoyait des minimums obligatoires draconiens comme le Projet de loi omnibus sur la justice criminelle. Kyoto n’a aucun mécanisme d’application efficace. En fait, les sanctions s’appliqueraient uniquement à un pays qui choisirait de s’engager pour une seconde période aux termes de Kyoto (PAS le Canada).
Et même si c’était le cas, cela signifierait simplement que le Canada devrait bonifier la cible négociée (en supposant que le Canada négocie) de 0,3 tonne pour chaque tonne à laquelle nous nous engageons. Ainsi, dans les négociations, nous pourrions tenir compte du montant de la pénalité et fixer une cible suffisamment basse pour absorber la pénalité. Chaque pays négocie ce qu’il est disposé à accepter.
C’est pourquoi en 1997, la cible de l’Australie était de 8 % au dessus des niveaux de 1990, alors que tous les autres pays s’engageaient à réduire leurs émissions en dessous des niveaux de 1990 (le Canada de 6 %, les États‑Unis de 7 % et l’Union européenne de 8 %). Il est vrai que la majorité des nations européennes n’ont pas seulement atteint leur cible de 8 % – elles ont réduit leurs émissions de 20 % et même au‑delà. Dans l’ensemble, l’Europe largement atteint les cibles qu’elle s’était données aux termes de Kyoto.
Kent affirme que Kyoto coûterait 14 milliards de dollars au Canada. Foutaise.
Sur quoi base-t-il cette affirmation? Les répercussions économiques auxquelles on s’exposerait en essayant de réduire nos émissions sans avoir de véritable plan pour le faire, un an seulement avant l’échéance prévue pour l’atteinte de notre cible de 6 % et en supposant que l’on compense cet échec avec l’achat de crédits en nombre suffisant pour atteindre notre cible, pourraient en effet se chiffrer à 14 milliards de dollars. Je n’ai pas vérifié leurs calculs, simplement parce que tout cela sonne tellement faux. Rien dans Kyoto ne nous oblige à dépenser un seul dollar. Rien dans Kyoto ne peut induire ou obliger un pays à acheter des crédits.
Et maintenant, malgré la volonté de Harper de donner la mort à Kyoto et l’affirmation de Kent selon laquelle « Kyoto est chose du passé pour le Canada », regardons ce qui a été approuvé à Durban : une seconde période d’engagement aux termes de Kyoto. Le nombre de pays ayant accepté de s’engager pour des cibles fermes est encore trop peu élevé, mais tous ont l’intention de le faire. On peut difficilement affirmer que Kyoto est « chose du passé. »
Qu’est-ce qui est « chose du passé? » La réputation du Canada comme pays ayant de l’intégrité. La réputation du Canada comme pays sachant faire preuve de leadership en matière d’environnement.
Ce qui ne doit pas devenir chose du passé cependant est notre seule et unique chance d’éviter des changements climatiques cataclysmiques.
Nous sommes à court de temps (lire à ce sujet le dernier rapport de l’Agence internationale d’énergie). Les accords de Durban sont faibles et le Canada vient de leur donner un bon coup de pied là où ça fait mal.
Alors bien que, comme moi, vous pourriez avoir envie de vous jeter par terre et de pleurer de rage pour cette trahison envers notre avenir, pour la perte de la ratification de Kyoto par le Canada, évitez de gaspiller ainsi votre énergie. Relevez-vous. Ne vous laissez pas faire.
Relevez-vous et prenez une décision ferme : il ne faut pas laisser Stephen Harper s’en tirer aussi facilement. Il doit en payer le prix politique.
Écrivez des lettres à tous les journaux pour dénoncer le fait que la volonté de la majorité des Canadiennes et des Canadiens qui appuient Kyoto a été ignorée. Passez du temps dans les médias sociaux. Faites part de vos commentaires. Votez le pouce en l’air et le pouce en bas. Si vous avez un député conservateur, inondez la boîte vocale de votre circonscription de messages dénonçant la situation.
Exigez une rencontre. Organisez des manifestations. Signez des pétitions en ligne. Faites un don au Sierra Club, à la Fondation David Suzuki et au Fonds mondial pour la nature et demandez-leur d’organiser des campagnes exigeant au Canada de demeurer au sein du Protocole de Kyoto. Notre retrait légal entrera en vigueur l’an prochain seulement; il nous reste encore un peu de temps pour faire marche arrière.
Demandez pourquoi le Parlement a eu le droit de voter pour la ratification de Kyoto (17 décembre 2002), mais pas de débattre et encore moins de voter pour son rejet en 2011. Demandez pourquoi ils mentent aux Canadiennes et aux Canadiens en affirmant que demeurer au sein de Kyoto nous coûterait 14 milliards de dollars.
Je sais que c’est presque Noël, mais comment pouvons-nous nous réjouir avec nos enfants et nos petits-enfants alors que l’artère de leur avenir vient d’être sectionnée par un gouvernement irresponsable?
Ce n’est pas une question partisane. Mulroney a fait preuve de leadership mondial sur le climat. Chrétien a ratifié Kyoto, mais jamais présenté de plan. Paul Martin (avec Dion comme ministre de l’Environnement) a produit un plan raisonnable. Stephen Harper a tué ce plan à peine quelques semaines après être devenu premier ministre. De toute évidence, le premier ministre n’a aucune idée pourquoi il est si important de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais il a une bonne idée des coûts politiques. Il doit payer cette trahison au prix fort.
Même si c’est pratiquement Noël, Hanoukka et les Fêtes de fin d’année, laissez tomber le magasinage de dernière minute. Peu importe ce que vous aviez l’intention d’acheter, vos enfants ont encore plus besoin d’un monde vivable.
Dimanche 11 mars 2012, réagissons ensemble pour sortir du nucléaire !
En mars aura lieu une chaîne humaine anti-nucléaire de Lyon à Avignon. Une pratique classique des années 1980 en Allemagne. Voici l’appel pour la mobilisation!
Appel national « Le 11 mars, réagissons ! »
Le 11 mars 2012, réagissons ensemble pour sortir du nucléaire !
Avec d’énormes moyens financiers, le lobby nucléaire français a lancé une offensive considérable pour discréditer la perspective d’une sortie du nucléaire en France. Afin d’empêcher une remise en cause de notre système énergétique lors des élections de 2012, les VRP du nucléaire multiplient leurs interventions dans les médias.Le 11 mars 2011 débutait la terrible catastrophe nucléaire de Fukushima. À ce jour, les réacteurs éventrés continuent d’exposer des millions de Japonais à la radioactivité et de contaminer le pays pour des milliers d’années.Un an plus tard jour pour jour, le 11 mars 2012, réagissons pour dénoncer le risque de catastrophe nucléaire en France et pour affirmer, tous ensemble : « sortir du nucléaire, c’est possible ! ». D’autres pays européens le font, pourquoi pas nous ? Réagissons pour manifester notre solidarité avec le peuple japonais et ses générations futures sacrifiées.
Formons une grande chaîne humaine de Lyon à Avignon
dans la région la plus nucléarisée d’Europe
Une forte majorité de Français souhaite la sortie du nucléaire. Mais un bulletin de vote ne suffira pas pour forcer nos gouvernants à engager la nécessaire transition énergétique, qui nous libèrera de notre dépendance au nucléaire et aux énergies fossiles.
C’est en descendant dans la rue, en se mobilisant par dizaines de milliers, que les Allemands ont obtenu une décision de sortie du nucléaire d’ici 2022, alors même que leur chancelière est favorable à l’atome.
Nous aussi, nous devons établir un rapport de force avec ces élites coupées des citoyens, qui nous imposent le danger nucléaire et la politique de l’autruche face aux enjeux environnementaux majeurs du XXIe siècle. Indignons-nous, mais surtout rassemblons-nous : c’est en étant nombreux que nous sommes forts.
Vous aussi, soyez un « maillon fort » !
Depuis mai 2011, des chaînes humaines sont organisées un peu partout dans la vallée du Rhône, le quatrième dimanche de chaque mois. À Montélimar, Bourg Saint-Andéol, Avignon, Die, Romans, Tournon, Aubagne, Valence, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne … à chaque fois des centaines de personnes de tous horizons se rassemblent, dans la bonne humeur et une ambiance familiale, avec la ferme intention de faire changer les choses.
Vous aussi, rejoignez la grande chaîne humaine
entre Avignon et Lyon le dimanche 11 mars 2012CHAQUE PERSONNE COMPTE,
ET NOUS COMPTONS SUR VOUS
La confédération paysanne 44 et l’ADECA complices de la vente de la ZAD à Vinci ?
Les limites des « institutionnels » en général est facile à comprendre: ils ne peuvent pas assumer une rupture réelle avec des institutions auxquelles ils sont liés de différentes manières. On en a ici un énième exemple…
La confédération paysanne 44 et l’ADECA complices de la vente de la ZAD à Vinci ?
Un article de ouest torche du samedi 10/12 porte à pas mal d’interrogations. Vous pouvez le trouver en bas du texte.
Dans cet article on apprend qu’une manif de la confédération paysanne 44 était prévu pour le mardi 13/12, afin de dénoncer la vente de terrains situés autour de la ZAD à Vinci (128ha).
Première question : qui était au courant de cette manif ?On apprend aussi que ce mardi se déroule la vente des terrains du conseil général à Vinci ! Qui était au courant, à part apparemment la conf et l’ADECA* (et surement l’ACIPA)?. C’est quand même un fait énorme qui aurait du être divulgué depuis longtemps.
La concession de la ZAD à Vinci n’aurait donc été que théorique jusqu’à ce mardi 12 !* Le conseil général a su se faire oublier, et les organisations au courant n’ont rien fait pour le divulguer ! Que cherchaient-elles à cacher ?… Des actions auraient pu s’organiser pour ce mardi si les autres militant-e-s opposant-e-s à l’aéroport avaient été mis au courant !
De plus, on apprend que cette manif n’était destiné que pour dénoncer la vente des 128 hectares en dehors de la ZAD ! Cherchez l’erreur…
La conf et l’ADECA ont ainsi décidé d’annuler la manif suite, non pas à l’annulation de cette vente de 128 ha, mais à son simple report ! La vente des terrains de la ZAD à Vinci, toujours intégré dans la vente de Mardi, n’est donc pas assez inadmissible pour que la conf et l’ADECA souhaitent daigner manifester leur mécontentement ! On hésite entre incrédulité complète et sentiment de trahison (bien que le sentiment de trahison domine !)
L’ADECA et la conf 44 auraient-ils abandonné la lutte en acceptant le transfert des 928 hectares détenus par le conseil général* à Vinci, tout en gardant une opposition de façade comme l’effectue Europe écologie ?
A la lecture de cet article de ouest torche, on ne peut que se poser sérieusement la question…
On ne s’étonne cependant pas trop de cette attitude quand on sait que Bernard Deniaud, ex-paysan membre de la conf 44, est aujourd’hui vice-président du conseil général, chargé des routes et de l’urbanisme !
Et que Sylvain Fresneau, président de l’ADECA, a déjà montré sa résignation au béton, comme le démontre cet article :
http://nantes.indymedia.org/article/21677
En attendant des réponses, à ces questions plus qu’urgentes, de la part des orgas concernés, on ne peut que dire : affaire à suivre…
De notre côté, cela nous renforce dans l’optique de renforcer la lutte par le soutien à l’installation de nouveaux/lles paysannes sur la ZAD, et par des temps forts de rassemblement et de partage.
La lutte continue, tout en espérant qu’elle soit moins obscure par la suite…
Des membres du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL
*ADECA : Association de Défense des Exploitants Concernés par l’Aéroport
*La concession de la ZAD du conseil général à Vinci était affichée comme étant délivrée depuis le 1er janvier 2011. N’était-elle donc que purement théorique ?
*Il manque encore des centaines d’hectares à Vinci, car plusieurs propriétaires refusent encore de vendre…et on les encourage à continuer et résister !
L’article de ouest torche ci-dessous :