L’affirmation comme quoi Hitler aurait été végétarien revient parfois dans les discussions que l’on peut avoir au sujet de la libération animale. Elle est un argument très « utile » pour ceux qui rejettent celle-ci.
Nous avions déjà publié un petit texte expliquant la non-véracité de cette affirmation; voici l’analyse de Charles Patterson, dans Eternel Treblinka. A titre indicatif, rappelons notre article sur l’ISK, une organisation allemande de résistance à l’éthique très proche du vegan straight edge.
Hitler n’a jamais été végétarien
Comme beaucoup de ses frères humains, Adolf Hitler utilisait des noms d’animaux pour avilir les autres. Il traitait souvent ses adversaires de « gorets[1] » et de « sales chiens[2] ».
Les bolcheviks étaient des « animaux et les Russes, ce « peuple bestial une famille lapin » slave, que Staline avait transformée en Etat totalitaire[3] . Après la conquête de la Russie, Hitler voulut que « la centaine de millions de Slaves ridicules » vive « dans des porcheries[4] ». Il traitait les diplomates britanniques de « vers de terre[5] », et quant au peuple d’Amérique « mi-judaïsé, mi-négrifié », il avait « le cerveau d’une poule[6] ».
Hitler n’avait que mépris pour son propre peuple, auquel il faisait référence en disant « le grand troupeau stupide de notre peuple moutonnier[7] », et tandis que les défaites s’accumulaient à la fin de la guerre, il rejetait sur eux la faute de n’avoir pas été à la hauteur du défi. Hitler traitait ses propres soeurs de « petites dindes[8] ».
Quelles qu’aient pu être les déficiences dont souffrait le Volk germanique, Hitler considérait pourtant que la race aryenne-nordique était infiniment supérieure à la mer de sous-hommes qui l’entourait, « ces monstruosités, entre homme et singe[9] », comme il le dit clairement dans un discours à Munich en 1927 :
Nous avons devant nous la race aryenne, qui est manifestement porteuse de toute culture, la véritable représentante de toute l’humanité. Notre science industrielle est sans exception le travail des Nordiques. Tous les grands compositeurs, de Beethoven à Richard Wagner, sont aryens. L’homme doit tout ce qui a quelque importance au principe de lutte et à une race qui a porté en elle le succès. Retirez les Allemands nordiques et il ne reste rien que la danse des singes [10] .
Hitler aimait les chiens, en particulier les bergers allemands (il considérait que les boxers étaient « dégénérés[11] »), qu’il aimait contrôler et dominer. Au front, pendant la Première Guerre mondiale, il s’était lié à un terrier blanc, Fuchsl, qui avait traversé les lignes ennemies. Plus tard, quand son unité avança et qu’on ne retrouva pas Fuchsl, Hitler en fut bouleversé. «Je l’aimais tant, se souvint-il. Lui seul m’obéissait. » Hitler tenait souvent un fouet et l’utilisait parfois pour frapper son chien, à la manière cruelle dont son père frappait son propre chien[12] . Au quartier général du Führer pendant la Seconde Guerre mondiale, le berger allemand de Hitler, Blondi, lui offrit ce qu’il connut de plus proche de l’amitié[13] . « Mais avec ses chiens, comme avec tout être avec qui il entrait en contact, écrit Jan Kershaw, toute relation était fondée sur la subordination au maître qu’il était[14]. »
Si Hitler consommait des produits animaux comme le fromage, le beurre et le lait, il tentait d’éviter la viande pour calmer son « estomac nerveux ». Il souffrait d’indigestions et de douleurs épisodiques depuis l’adolescence[15] , ainsi que de flatulences et d’une sudation incontrôlable[16] .
La première preuve de ses tentatives pour soigner ses problèmes d’estomac en veillant à son régime figure dans une lettre écrite en 1911, quand il vivait à Vienne : « Je suis heureux de pouvoir vous informer que je me sens déjà beaucoup mieux […]. Ce n’était rien qu’un petit dérangement de l’estomac, et je tente de me soigner par un régime de fruits et de légumes[17] . » Il découvrit que lorsqu’il réduisait sa consommation de viande, il ne transpirait pas autant et qu’il y avait moins de taches sur ses sous-vêtements. Hitler fut aussi bientôt convaincu que manger des légumes améliorait l’odeur de ses flatulences, un problème qui l’ennuyait terriblement et lui causait bien de l’embarras[18] . Il avait très peur du cancer, qui avait tué sa mère, et croyait que la consommation de viande et la pollution causaient le cancer[19].
Néanmoins, jamais Hitler ne renonça complètement à ses plats préférés de viande, surtout pas aux saucisses bavaroises, aux boulettes de foie et au gibier farci[20] . La cuisinière Dione Lucas, qui travaillait comme chef dans un hôtel de Hambourg avant la guerre, se souvient qu’on l’appelait souvent pour qu’elle prépare le plat préféré de Hitler. « Je ne veux pas vous gâcher l’appétit pour les pigeonneaux farcis, écrivit-elle dans son livre de cuisine, mais cela vous intéressera peut-être de savoir que c’était un grand favori de M. Hitler, qui dînait souvent à l’hôtel. Mais n’en tenons pas rigueur à cette belle recette[21] ! » Un de ses biographes prétend que Hitler, en matière de viande, s’en tenait presque uniquement aux saucisses[22].
Quelles qu’aient été ses préférences culinaires, Hitler montra peu de sympathie pour la cause végétarienne en Allemagne. Quand il arriva au pouvoir, en 1933, il interdit les sociétés végétariennes, arrêta leurs chefs et fit fermer la rédaction du principal magazine végétarien publié à Francfort. Les persécutions nazies contraignirent même les végétariens allemands, petite minorité dans une nation de carnivores, soit à fuir le pays, soit à se cacher.
Pacifiste et végétarien allemand, Edgar Kupfer-Koberwitz s’enfuit à Paris, puis en Italie, où la Gestapo l’arrêta et l’envoya au camp de concentration de Dachau (voir ch. VIII). Pendant la guerre, l’Allemagne nazie interdit toutes les organisations végétariennes dans les territoires occupés, alors même qu’elles auraient aidé à soulager la pénurie de nourriture en temps de guerre[23].
Selon l’historien Robert Payne, le mythe qui veut que Hitler ait été strictement végétarien fut principalement l’oeuvre du ministre de la Propagande de l’Allemagne nazie, Joseph Goebbels :
L’ascétisme de Hitler joua un rôle important dans l’image qu’il projetait sur l’Allemagne. Selon une légende à laquelle beaucoup croyaient, il ne fumait ni ne buvait, il ne mangeait pas non plus de viande et n’avait aucune liaison. La première affirmation seule était vraie. Il buvait de la bière et souvent du vin coupé d’eau, il aimait tout particulièrement les saucisses bavaroises et il avait une maîtresse, Eva Braun, qui vivait avec lui discrètement au Berghof – entre autres aventures discrètes avec des femmes. Son ascétisme était une fiction inventée par Goebbels pour faire croire au don total de sa personne, au contrôle qu’il exerçait sur lui, à la distance qui le séparait des autres hommes. En faisant publiquement étalage de son ascétisme, il pouvait prétendre être tout dévoué au service de son peuple [24] .
En fait, Hitler était « remarquablement complaisant envers lui-même et n’avait pas le moindre instinct ascétique », écrit Payne[25] . Son cuisinier, un homme incroyablement gros appelé Willi Kannenberg, confectionnait des repas délicieux et jouait les fous du roi. « Si Hitler n’avait pas de goût pour la viande, sauf sous forme de saucisses, s’il ne mangeait jamais de poisson, il adorait le caviar[26] . C’était un connaisseur en bonbons, fruits confits et gâteaux à la crème, qu’il consommait en quantités impressionnantes. Il buvait du thé et du café qu’il noyait de crème et de sucre. Aucun dictateur n’a autant aimé les sucreries[27]. »
Quant à la compassion et la douceur (gentleness), c’étaient des anathèmes pour Hitler, qui considérait que la force prime sur le droit et que les puissants méritent d’hériter de la terre[28] . Il n’avait que mépris pour la philosophie végétarienne non violente et se moquait de Gandhi[29] . Intimement convaincu que la nature était gouvernée par la loi de la jungle[30] , il voulait que les jeunes Allemands soient brutaux, autoritaires, sans peur et cruels (« La jeunesse qui va grandir dans ma forteresse effraiera le monde »). Ils ne devaient être ni faibles ni gentils. « La lumière de la merveilleuse bête de proie libre doit à nouveau éclairer leurs yeux. Je veux que ma jeunesse soit forte et belle[31] . » Hitler a un jour résumé sa vision du monde en une courte phrase : « Qui ne possède pas la force perd le droit de vivre[32]. »
La prétendue affection de Hitler et d’autres grosses huiles nazies pour les animaux, en particulier leurs chiens[33] , a été replacée dans sa bonne perspective par Max Horkheimer et Theodor Adorno. Pour certaines personnalités autoritaires, écrivent-ils, « l’amour des animaux » fait partie de la manière dont ils intimident les autres. Quand les magnats de l’industrie et les dirigeants fascistes veulent un animal de compagnie, leur choix se porte sur des animaux intimidants comme les dogues allemands et les bébés lions, qui doivent ajouter à leur puissance par la terreur qu’ils inspirent. « Le colosse fasciste meurtrier se dresse de manière si aveugle devant la nature qu’il ne considère les animaux que comme un moyen d’humilier les hommes. L’intérêt passionné des fascistes pour les animaux, la nature et les enfants s’enracine dans le besoin de persécuter. » En présence du pouvoir, aucune créature n’est un être de plein droit. « Une créature n’est qu’un matériau pour assouvir les buts sanglants du maître[34]. »
[1] Quand les détails du complot de 1944 furent connus, Hitler dit : « Maintenant, je tiens enfin les porcs qui sabotent mon travail depuis des années. » Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 Nemesis, New-York, Norton, 2000, p. 658 ; voir aussi p. 192
[2] Fritz Redlich, Hitler, Diagnosis of a Destructive Prophet, New York, Oxford University Press, 1999, p. 149.
[3] Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 Nemesis, op. cit., p. 429, 452, 388.
[4] Robert G. L. Waite, The Psychopathic God Adolf Hitler, New York, Basic Books, 1977, p. 90.
[5] Fritz Redlich, Hitler, Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit. , p. 166.
[6] Robert G. L. Waite, The Psychopathic God Adolf Hitler, op. cit., p. 469.
[7] Ibid., p. 86
[8] Fritz Redlich, Hitler, Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit., p. 8.
[9] Ibid., p. 134. Hitler insistait sur le fait que seules les personnes douées de talents devraient être instruites, convaincu que c’était « une lubie criminelle de continuer à former des singes mal nés jusqu’à ce qu’on croie avoir fait d’eux des avocats ». Ibid., p. 142, 375.
[10] Institut für Zeitgeschichte (dir.), Hitler, Reden, Schriften, Anordnungen, Februar 1921 bis Januar 1933. Livre II, 1, Juli 1926 – juli 1927, Munich, Londres, K. G. Saur, 1992, p. 229. Ici, Hitler se faisait l’écho des opinions de son idole, Richard Wagner, qui a écrit que les « races inférieures » peuvent retracer leurs origines « depuis les singes », alors que les aryens retracent les leurs « depuis les dieux ». Boria Sax, Animals in the Third Reich, Pets, Scapegoats, and the Holocaust, New York, Continuum, 2000, p. 54.
[11] Fritz Redlich, Hitler, Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit. , p. 565.
[12] Robert G. L. Waite, The Psychopathic God Adolf Hitler, op. cit., p. 155. En 1926, Hitler frappa son chien férocement en présence de Mimi Reiter, seize ans, qui avait attiré son attention et qu’il voulait apparemment impressionner. « Il fouetta son chien comme un fou [Irrsinniger] de sa cravache en le tenant par sa laisse courte. Il s’excita à l’extrême […]. Je n’aurais jamais cru que cet homme pouvait frapper un animal avec tant de cruauté – un animal dont il avait dit un instant auparavant qu’il ne pourrait vivre sans lui. Et voilà qu’il fouettait son compagnon le plus fidèle ! » Ibid., p. 192. Devant une autre jeune fille, à une autre occasion, quand son chien ne lui obéit pas, « il fit une démonstration de son idée de la virilité, de la maîtrise et du pouvoir en fouettant brutalement l’animal ». Ibid., p. 259.
[13] Louis P. Lochner (dir.), Goebbels’ Tagebücher. Aus den Jahren 1942-1943, op. cit., p. 154, 404 ; Albert Speer, Erinnerungen , Berlin , Propyläen, 1969, p. 314 ; Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 Nemesis, op. cit., p. 1174. Le 29 avril 1945, la veille du jour où il se suicida, Hitler empoisonna Blondi pour s’assurer que les capsules de cyanure que Himmler lui avait données étaient efficaces. Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 Nemesis, op. cit., p. 1175 ; Robert G. L. Waite, The Psychopathic God Adolf Hitler, op. cit., p. 489 ; Fritz Redlich, Hitler : Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit., p. 254.
[14] Ian Kershaw, Hitler, 1889-1936 Hubris, New-York, Norton, 1998, p. 91.
[15] Fritz Redlich, Hitler, Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit., p. 79, 92.
[16] Neil Kressel, Mass Hate : The Global Rise of Genocide and Terror, New York, Perseus Book, 1996, p. 133. Pour l’analyse de Kressel sur la santé mentale de Hitler, voir p. 132 à 134. Un jour, selon un intime, pendant la campagne électorale de 1932, Hitler, désolé de ne manger qu’une soupe de légumes, « demanda d’un air plaintif si on pouvait l’assurer que ce régime végétarien pourrait guérir ses crampes d’estomac, sa sudation excessive et sa mélancolie ». Robert G. L. Waite, The Psychopathic God Adolf Hitler, op. cit., p. 47.
[17] Colin Spencer, The Heretic’s Feast, A History of Vegetarianism, Londres, Fourth Estate, 1990, p. 306.
[18] Robert G. L. Waite, The Psychopathic God Adolf Hitler, op. cit., p. 27.
[19] Kapleau, To Cherish All Life : A Buddhist Case for Becoming Vegetarian, second edition, Rochester, NY, The Zen Center, 1986, p. 103, n° 71. Selon Otto Wagener, Hitler devint strictement végétarien après avoir assisté à l’autopsie de sa jeune nièce Angela (Geli) Raubal, en 1931, mais Wagener ne constitue pas une source fiable, puisqu’il n’y a pas eu d’autopsie. Fritz Redlich, Hitler: Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit., p. 92, 545.
[20] Redlich écrit que Hitler adorait manger le plat de viande autrichien appelé Leberknodl (boulettes de foie). Fritz Redlich, Hitler : Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit., p. 92.
[21] Dione Lucas, The Gourmet Cooking School Cookbook, Classic Recipes, Menus, and Methods as Taught in the Classes of the Gourmet Cooking School, New York, Bernard Geis Associates, 1964, p. 89. Cité in Rynn Berry, « Humankind’s True Moral Test », dans Satya, juin 1994, p. 3.
[22] Robert Payne, The Life and Death of Adolf, New York, Praeger, 1973, p. 346. Vers la fin de la guerre, le médecin personnel de Hitler, le docteur Theodor Morell, le mit à un régime strict, qui comportait une petite quantité de lard et de beurre, du blanc d’oeuf, du babeurre et de la crème. Fritz Redlich, Hitler: Diagnosis of a Destructive Prophet, op. cit., p. 296.
[23] Colin Spencer, The Heretic’s Feast, A History of Vegetarianism, op. cit., p. 308-309.
[24] Robert Payne, The Life and Death of Adolf Hitler, op. cit., p. 346. Ralph Meyer écrit que ce portait de Hitler en paisible végétarien brossé par Goebbels trompa même les hommes d’État et les biographes. « Ce canular est répété ad nauseam aux végétariens et aux avocats des droits des animaux. Combien de gens ont été découragés avant même d’envisager le problème tant ils abhorrent tout ce qui peut être associé à Hitler ? » Ralph Meyer, « The « Hitler Diet » for Disease and War ». Ralph Meyer, végétarien depuis l’âge de neuf ans, a quitté l’Allemagne nazie en 1935. « Est-il possible, demande-t-il, que si, peut-être, les humains avaient une inhibition à l’idée de maltraiter les animaux, ils puissent aussi avoir une inhibition à l’idée de se maltraiter les uns les autres ? » Conversation personnelle avec l’auteur.
[25] Hitler « collectionnait les peintures et les gravures rares, offrait des cadeaux onéreux à sa maîtresse et s’entourait de serviteurs, dont la fiabilité était assurée grâce à la surveillance des SS. Il avait toute une flotte d’automobiles et d’avions toujours à sa disposition. Presque chaque soir, il se faisait projeter des films en privé. Le service de table était dans la plus belle porcelaine de Meissen, chaque assiette, soucoupe et tasse gravée d’un A. H. doré et d’un swastika ». Robert Payne, The Life and Death of Adolf Hitler, op. cit., p. 346-347.
[26] Dans ses Mémoires, Albert Speer écrivit que, dès que Hitler découvrit le goût du caviar, il en mangea « d’un bel appétit […] à pleines cuillères », jusqu’à ce qu’il apprenne par Kannenberg combien c’était cher. Bien que la dépense ait été insignifiante comparée au train de vie de la chancellerie, Hitler rejeta le caviar, une extravagance car « l’idée d’un Führer mangeant du caviar lui était insupportable ». Albert Speer, Au coeur du Troisième Reich, Paris, Fayard, 1971, p. 184.
[27] Robert Payne, The Life and Death of Adolf Hitler, op. cit., p. 346. Dans les derniers jours de la guerre, Hitler vivait pour son repas favori du jour : chocolat et gâteaux. Robert Waite écrit : « Si dans les premiers temps il mangeait au plus trois parts, il faisait maintenant remplir son assiette trois fois. Il disait qu’il ne mangeait pas grand-chose au dîner, qu’il pouvait donc manger plus de gâteaux. » Robert G. L. Waite, The Psychopathic God Adolf Hitler, op. cit., p. 479.
[28] Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 Nemesis, op. cit., p. 397, 399.
[29] Ralph Meyer, « The « Hitler Diet » for Disease and War », p. 1.
[30] Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 Nemesis, op. cit., p. 571. « Les plus forts imposent leur volonté, déclara Hitler, c’est la loi de la nature. » Hugh Gregory Gallagher, By Trust Betrayed, Patients, Physicians, and the License to Kill in the Third Reich, op. cit., p. 53.
[31] Peter Sichrovsky, Born Guilty, Children of Nazi Families, New York , Basic Books, 1988, p. 169. Pour éliminer tout ce qui pouvait en eux être faible ou gentil (gentle), certains membres des SS devaient élever un berger allemand pendant douze semaines, puis étrangler le chiot devant un officier. Boria SAX, Animals in the Third Reich, Pets, Scapegoats, and the Holocaust, op. cit., p. 169.
[32] Ian Kershaw, Hitler, 1936-1945 Nemesis, op. cit., p. 285.
[33] Selon James Serpell, parmi les nazis amoureux des chiens, il y avait Göring, Goebbels, Hess et l’amiral Dönitz. James Serpell, In the Company of Animals, A Study of Human-Animal Relationships, Londres, Basil Blackwell, 1986, p. 33.
[34] Max HORKHEIMER et Theodor W. ADORNO, Dialectik der Aufklärung. Philosophische Fragmente, Francfort-sur-le-Main, Fischer, 1969, p. 270. Je suis reconnaissant au docteur Roberta Kalechofsky, de Jews for Animal Rights (JAR), d’avoir attiré mon attention sur cette référence.