Le travail en abattoir, « ça mange les hommes »

Nous en avons plusieurs fois parlé des travailleurs du secteur de l’exploitation animale, et de leur exploitation forcenée. C’est un thème important: l’industrie de l’exploitation animale a beaucoup de mal à trouver des travailleurs, et ce malgré la crise. Bien sûr, ce n’est pas pour rien: à l’exploitation s’ajoute une terrible aliénation, et ceux qui travaillent dans ce secteur n’ont pas le « choix » (absence complète d’autre travail dans la région, pauvreté extrême, etc.).

C’est un argument évident en faveur d’un changement complet: ce système ne tient pas, personne n’en veut!

Voici des extraits très intéressants à ce sujet, concernant l’industrie de l’exploitation animale et les conditions de travail. Le premier extrait donne le point de vue de l’auteur, le second extrait expose sa vision de la situation dans le monde du travail, et  la conclusion de l’auteur, qu’on retrouve donc dans le premier extrait, ne va pas du tout dans le sens de l’abolition de l’exploitation animale.

En fait, ces deux extraits viennent d’un article du mensuel théorique de l’organisation Lutte Ouvrière, publié au moment de l’affaire des « lasagnes. » Et il y a ici comme un mur: le système est compris comme terrible, mais au lieu de remettre en cause la manière de produire, mais la production elle-même, on a ici une volonté de simplement mieux gérer…

On notera d’ailleurs que Lutte Ouvrière a exactement la même approche concernant le nucléaire.

De toute façon, la réduction drastique du personnel de la Direction générale de la concurrence, la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) rend impossible un contrôle réel et sérieux par les pouvoirs publics des pratiques des industriels : on y a supprimé 560 emplois entre 2007 et 2012, soit 15 % des effectifs, sans compter les réorganisations de services qui réduisent le nombre d’agents disponibles pour des contrôles.

Il y aurait un moyen simple et efficace pour effectuer ces contrôles : permettre aux travailleurs du secteur de rendre publique toute malversation qu’ils découvrent, sans risquer une sanction ou leur emploi.

Dans l’agroalimentaire comme dans toute l’industrie, les mieux placés pour contrôler la qualité de la production ou les fraudes sont les travailleurs des ateliers et des bureaux. Ce sont eux qui déchargent les camions, c’est entre leurs mains que passent la matière première, les bons de commande, les factures. Mais une telle mesure de bon sens, dont profiteraient en premier lieu les consommateurs, serait une brèche dans le sacro-saint secret industriel et commercial et ouvrirait la porte au contrôle par les travailleurs de toute la marche des entreprises. Autant dire qu’une telle initiative ne viendra d’aucun gouvernement.

(…)

Avec 1 500 établissements, près de 60 000 salariés, la filière de la viande est, selon l’INRS (santé et sécurité au travail), deux à trois fois plus touchée par les accidents de travail et les maladies professionnelles que les autres secteurs. En 2008, il y avait 150 accidents avec arrêt pour 1 000 salariés alors que la moyenne dans l’industrie est de 38 pour 1 000. Si l’on restreint les statistiques aux seuls abattoirs, c’est pire.

Ces chiffres sont certes à la baisse depuis une vingtaine d’années (264 accidents avec arrêt pour 1 000 salariés en 1992 dans les abattoirs !) : c’est en partie le résultat de contrôles, de campagnes de prévention de la Caisse nationale d’assurance maladie et de modifications sur les installations. Mais on sait aussi comment les pressions pour ne pas déclarer les accidents de travail augmentent dans toutes les entreprises. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la première maladie professionnelle du secteur. Ces chiffres donnent une idée des conditions de travail très difficiles, physiquement et moralement.

Selon les postes de travail, il fait des températures de 37 °C près des étuves, 12 ou 13° C sur les postes de découpage, 4 ou 5° C dans les frigos. Il faut ajouter le bruit permanent, les odeurs souvent insoutenables. Quant aux salaires, ils dépassent à peine le smic, même après des années d’ancienneté. Comme le disait un militant CGT d’un abattoir de Lamballe : « Des entreprises comme la Cooperl ou Kermené, ça mange les hommes ! Si on est en sous-effectif, c’est que des collègues ne sont plus capables de travailler dans les ateliers. »

Ces conditions très dures entraînent un taux élevé de renouvellement du personnel et un recours massif aux intérimaires. Cela explique l’embauche de travailleurs immigrés, parfois sans papiers, venus d’Afrique ou du Maghreb pour travailler dans la Sarthe ou en Bretagne, et de plus en plus souvent de travailleurs roumains ou polonais, slovaques, tchèques, embauchés avec des contrats de travail léonins en passant par des agences d’intérim installées dans les pays de l’Est.

Le directeur d’un abattoir de Lamballe, dans les Côtes-d’Armor, reconnaissait en 2011, devant des journalistes du Monde diplomatique : « Nous travaillons déjà avec quinze sociétés d’intérim françaises, et cela ne suffit pas. Nous souffrons aussi de la mauvaise image du travail dans les abattoirs (sic). Et donc, oui, nous faisons parfois appel à des étrangers. »

Les agences d’intérim s’adressent ainsi aux patrons des abattoirs : « Le travailleur détaché est employé et rémunéré par l’agence d’intérim. C’est elle qui élabore le contrat de travail et paie les cotisations sociales. Tout en respectant la législation en France, l’intérimaire dépend de la loi fiscale et sociale de son pays d’origine.

À salaire net équivalent, il est donc possible pour votre entreprise de réaliser une économie substantielle. » On croirait lire une annonce d’un « négrier » vantant sa marchandise !

Sur place, ces agences d’intérim retiennent souvent sur le salaire des « déductions » diverses, correspondant au logement, au coût de transport entre le pays d’origine et la France, aux frais d’interprétariat, etc. C’est illégal, mais cela se pratique couramment.

Et en guise de logement : « Ils vivent à six ou sept dans la même maison et l’employeur ponctionne pas mal pour ça. Ils n’ont pas de quittance de loyer parce que c’est l’employeur qui paye, ils ne peuvent pas ouvrir un compte bancaire parce que les fiches de salaire restent en Roumanie, et ils ne peuvent pas s’installer en France s’ils le veulent, parce qu’ils n’ont aucun papier officiel. L’employeur les tient comme ça », selon le témoignage au Monde diplomatique de militants de la CGT qui se battent aux côtés de ces travailleurs.

Ces pratiques, en augmentation en France, sont encore plus systématisées dans les abattoirs allemands où, après l’adoption de la directive dite Bolkestein en décembre 2006, les patrons des abattoirs ont recruté massivement des bouchers et désosseurs polonais sous-payés.

Une autre pratique, particulière aux abattoirs, est celle du tâcheronnat. Il s’agissait à l’origine de bouchers indépendants, embauchés pour une commande et payés à la tâche, c’est-à-dire au rendement. Mais la plupart des abattoirs bovins ou porcins embauchent en permanence des tâcherons, prestataires de service pour une commande, à des postes soit très techniques et non mécanisables, soit très difficiles où ils imposent la cadence ; des postes qu’aucun salarié ne veut ou ne peut tenir.

Les patrons des abattoirs jouent ainsi sur la différence de statut entre travailleurs pour mieux diviser. Mais depuis quelques années il s’est créé des sociétés de prestataires qui recrutent des tâcherons et proposent leurs services aux abattoirs. Les tâcherons deviennent ainsi de véritables salariés d’une société intermédiaire qui est sans cesse à la limite du délit de marchandage interdit par le code du travail.

La société EVS emploie ainsi plus de 1 200 salariés-tâcherons qui sont organisés syndicalement et ont fait grève dans la région d’Angers il y a quelques années, prouvant ainsi que, quel que soit leur statut juridique, des travailleurs organisés peuvent se faire respecter.

Végétarisme et tofu à toutes les sauces non véganes

La mise en avant de la morale est une condition sine qua non au triomphe du véganisme. Toute tentative de contourner cela précipite les valeurs dans l’élasticité du libéralisme, avec au final leur négation….

Voici un exemple très parlant de ce à quoi amène l’absence de principes et de règles. L’association PeTA, toujours en recherche de moyen de racoler par tous les moyens, a de nouveau procédé à l’élection du « végétarien le plus sexy. »

L’acteur Dax Shepard vient cependant de refuser :

« Malheureusement, je ne peux accepter en toute conscience puisque je mange du poulet. »

PeTA a encore trouvé le moyen de se ridiculiser, et de ridiculiser les personnes aimant les animaux, qui apparaissent comme « peu fiables » et finalement mensongères.

Ce qu’il y a d’intéressant, c’est qu’un article a été publié en même temps sur le site Atlantico.fr, un site à grand succès de la droite ultra-conservatrice décomplexée.

Le voici :

Roooh les menteurs

Publié le 27 juin 2013

60% des personnes qui se disent végétariens ont mangé de la viande la veille Selon un sondage, sur 10 000 Américains interrogés, 6% se déclarent végétariens. Mais lorsqu’ils sont questionnés sur leurs habitudes alimentaires, 60% des « végétariens » affirment avoir mangé de la viande la veille.

Qui n’a jamais accusé un végétarien d’avoir déjà mangé de la viande ? A priori tous les amateurs de barbaque ont déjà posé cette question. Ceux-ci ne peuvent pas comprendre comment un végétarien peut faire pour vivre sans un bon burger ou un bon hot-dog. Mais cette question a finalement le mérite d’être posée.

Car selon un sondage réalisé en 2011 par CNN, et repris ce mercredi par Business Insider, 60% des végétariens seraient en réalité amateurs de viande. Hallucinant ! Pour en arriver à de tels résultats, CNN a interrogé près de 100 000 Américains sur leurs habitudes alimentaires.

Ils sont 6% à se dire végétariens. Mais là où l’étude s’avère intéressante, c’est que lorsque les chercheurs demandent à ces mêmes personnes de décrire ce qu’ils ont mangé la veille, ils sont près de 60% des « végétariens » à affirmer avoir mangé de la viande dans les dernières 24 heures.

Ceci n’aurait pu être qu’un coup de chance. Mais les résultats ont été confirmés par une enquête similaire du Département américain de l’Agriculture. Les chercheurs ont cette fois-ci téléphoné à 13 000 Américains. Ici, ils sont 3% à se déclarer végétariens.

Mais lorsque ces mêmes personnes ont été rappelées une semaine plus tard, 66% des « végétariens » ont assuré en toute franchise avoir dégusté de la viande la veille. Maintenant quand vous croisez un « végétarien », il y a peut-être de forte chance que celui-ci aime tout autant le bacon que vous.

C’est donc une attaque en règle. En voici une autre, de « l’intérieur » cette fois : une apologie du tofu en mode restaurant de luxe, publié dans Madame Figaro.

Tofu, tout flamme !

Les recettes à base de tofu séduisent les amateurs de burgers et les chefs étoilés

Servi en guise de steak dans les burgers des hipsters, caillé maison et « imprimé d’herbes tendres » chez Lasserre, assaisonné de vinaigre de prune et de pistaches par Stéphanie Le Quellec… À l’heure où l’on veut manger moins de viande, celle du tofu aurait-elle enfin sonné ? 

Blanc ou beige, tristement sous vide ou flottant dans un liquide façon mozzarella : le premier contact avec le tofu est rarement enthousiasmant. Précédé d’une réputation bio pure et dure héritée des années 1970, ce caillé de lait de soja est pourtant de plus en plus consommé.

Prôné par les végétariens, il a sur le papier bien des atouts face à la viande : sans graisses saturées ni cholestérol, bien moins calorique qu’un steak, riche en bons acides gras, source de protéines de bonne qualité, il frôle la perfection.

Deux bémols tout de même : les difficultés de traçabilité du soja OGM, ainsi qu’une teneur en phyto-œstrogènes qui justifie de ne pas en consommer à tous les repas. Mais c’est peu face à la charge écologique antiviande qui fleurit actuellement.

Objet culinaire non identifié

Son vrai problème, c’est son goût. Ou, plus exactement, le fait qu’il n’en a pas. « Le goût du tofu, c’est la fadeur.

C’est une saveur à part entière pour les Japonais, mais pour les Français c’est la dernière chose qu’ils aient envie de manger. On ne le grignote pas comme ça et on ne le coupe pas simplement en dés sur une salade verte ! » s’exclame Clea, blogueuse et auteure à succès de livres bio et bons (Cuisiner les ingrédients japonais et Veggie – Je sais cuisiner végétarien, Éditions La Plage).

Son défaut devient en fait une qualité : « S’il présente souvent une pointe d’amertume, il faut plutôt l’envisager comme une base, une consistance, une pâte à modeler à laquelle on peut donner le goût que l’on veut car il absorbe toutes les saveurs en leur apportant une texture unique. »

Une fantastique fadeur

Si le tofu est donc avant tout une texture, il n’en existe pas moins plusieurs types. Du caillé ultra-frais (le tofu soyeux), très tendre et friable comme un flan ; du caillé plus dense, pressé et égoutté (le tofu ferme), que l’on trouve nature ou déjà aromatisé aux herbes ou à la moutarde, facile à découper en dés.

En Chine, on trouve même du « tofu puant » : longuement fermenté, il évoque quelque peu notre… munster. Au Japon, la peau de tofu, dite yuba, est une véritable gourmandise.

On fait d’ailleurs souvent le parallèle avec nos produits laitiers, une comparaison avec laquelle Christophe Moret, chef 2 étoiles chez Lasserre, à Paris, n’est pas d’accord : « C’est une erreur de comparer le tofu à un fromage, car il est juste caillé et non affiné. C’est un goût inédit pour le palais des Français, plus neutre certes qu’un produit laitier, et dont la saveur dépend beaucoup du lait de soja utilisé. Pour moi, c’est de la fleur de lait de soja, comme la fior di latte italienne ».

La consistance idéale

Si on peut l’acheter en magasins bio (de nombreux chefs utilisent la marque Tossolia), on peut aussi le faire soi-même. Il suffit de faire cailler du lait de soja avec du vinaigre, du jus de citron ou du nigari, un sel de magnésium utilisé traditionnellement. Chez Lasserre, « le tofu soyeux est fait maison, à partir d’un lait de soja ultra-frais réalisé par M. Akira Suzuki, qui importe directement du Japon ses graines de soja.

Après plusieurs essais, le dosage de nigari (38 g/l de lait) nous permet d’obtenir la consistance idéale. On respecte sa saveur en le mariant avec délicatesse. » C’est ainsi le cas dans un splendide jardin de légumes crus plantés sur une crème de soja aux herbes, qui fait la fierté du menu végétarien mis en place par Christophe Moret, une première dans un restaurant aussi classique.

À défaut d’avoir accès à son lait de soja, monsieur Suzuki fait également lui-même du très bon tofu, le Suzu Tofu, que l’on peut acheter dans quelques épiceries japonaises de la capitale (2) : attention, quantités limitées !

Encore peu présent à la carte des restaurants non végétariens (mais il cartonne en steak chez East Side Burgers, seul fast-food 100 % végé de la capitale), il ne lui reste qu’à s’afficher un peu plus souvent dans les établissements gastronomiques pour gagner en attrait. Ainsi, on l’a retrouvé avec plaisir au restaurant de l’hôtel Prince de Galles, où la nouvelle chef Stéphanie Le Quellec a opté pour un tofu ferme, fait maison également, servi avec des légumes verts tièdes et assaisonné de vinaigre de prune et de pistaches, pour un plat végétarien très printanier. De quoi renvoyer le foie gras aux oubliettes !

(1) Par exemple chez Juji-Ya, 46, rue Sainte-Anne, 75002 Paris. Tél. : 01 42 86 02 22.

Adresses

Lasserre, 17, av. Franklin-Delano-Roosevelt, 75008 Paris. Tél. : 01 43 59 02 13.
East Side Burgers, 60, bd Voltaire, 75011 Paris.
Tél. : 01 48 06 43 83.
La Scène, restaurant de l’hôtel Prince de Galles, 33, av. George-V, 75008 Paris. Tél. : 01 53 23 77 77.

Tout cela reflète une véritable offensive du libéralisme contre le véganisme. Face à cela, hors de question de tergiverser…

« Je suis convaincu que ses petits seront très bons en course de longue distance »

Voici une histoire qui concerne un pigeon et qui est très intéressante de part la situation dans laquelle le pigeon a été trouvé, mais surtout de part la tournure liberticide que prend l’article qui relaye l’information. Un pigeon lâché au Japon, par un colombophile pour un voyage prévu de 1000 kilomètres, a fini sa route au Canada, ce qui fait un périple de pas moins de 8000 kilomètres, avec la traversée de l’océan Pacifique.

Le principe de la colombophilie repose sur l’exploitation des pigeons : sélections, reproductions, séparation des mâles et des femelles, entraînements pour revenir d’un endroit toujours plus éloigné du pigeonnier, et ce, afin de remporter un prix, une autosatisfaction basée sur l’utilisation d’êtres vivants !

Les pigeons vivent en couple, et en général, un couple est pour la vie. Les pigeons utilisés par les colombophiles sont séparés pour subir un entraînement à la course. Sachant que les pigeons sont des animaux fidèles, on comprend bien pourquoi ils ont envie de revenir au pigeonnier, afin de retrouver l’autre !

Que le pigeon soit arrivé au Canada indemne après autant de distance parcourue est assez incroyable, mettre en avant le courage et la résistance de cet oiseau face à l’adversité est la moindre des choses.

Sauf que l’article commence d’emblée avec la récupération de l’oiseau par un colombophile, l’exploitation animale est mise en avant plutôt que de pointer l’exploit qu’a accompli ce pigeon.

Au lieu de se concentrer sur les aptitudes et les qualités des pigeons en général, l’article se focalise, en particulier, sur ces pigeons dits « de course » dont se servent des personnes en manque de reconnaissance. C’est ainsi que ce pigeon, au lieu de se reposer et de faire son existence normale de pigeon, continuera sa triste vie de pigeon « de course » avec reproduction sélectionnée, forcée et courses avec les dangers que cela comporte.

Entre le sort dramatique des pigeons des villes, les pigeons maintenus par les colombophiles, soit les pigeons sont haïs car « nuisibles », soit ils sont exploités pour faire des courses. A quand la fin de cette schizophrénie et un respect et une libération totale pour nos amis les pigeons?!

Un pigeon japonais traverse le Pacifique

Un intrépide pigeon japonais qui a survolé l’océan Pacifique sera recueilli par un éleveur de pigeons de course au Canada, où il a atterri, dans l’espoir que sa progéniture soit particulièrement douée pour la course de fond, ont annoncé hier des responsables locaux.

Le pigeon, frêle et fatigué, avait été découvert dans une base de l’Armée de l’air canadienne sur l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique (ouest du Canada), puis emmené dans un refuge pour animaux, où il a été guéri d’une maladie commune chez les oiseaux.

« Nous pensons qu’il s’est envolé du Japon et s’est perdu ou a été happé par une tempête avant de parvenir au Canada en se reposant sur des cargos tout au long de son vol », a indiqué à l’AFP Reg Westcott, de la Mountainaire Avian Rescue Society.

Agé de un an, le pigeon avait été lâché le 9 mai dernier avec 8.000 autres par des colombophiles du nord du Japon pour une course de 1.000 km, a expliqué ce mardi à l’AFP son propriétaire, Hiroyasu Takasu. Cet homme d’affaire retraité de 73 ans, qui possède dix autres pigeons voyageurs, n’en revient toujours pas: « Je n’avais jamais entendu parler de pigeons qui ont voyagé jusqu’au Canada. C’est inimaginable! ». « Il a dû se poser sur un cargo pour finir dans un port là-bas », a-t-il poursuivi.

Généralement, un pigeon peut parcourir 650 km au plus. Celui-là en a fait 8000. Son propriétaire d’origine, dont l’oiseau portait une étiquette avec le numéro de téléphone, n’a pas voulu le faire rapatrier par avion car cela lui coûterait trop cher, a dit M. Westcott.

L’association locale de colombophilie a donc fait des démarches pour adopter l’oiseau, espérant pouvoir le faire se reproduire.

« Je suis convaincu que ses petits seront très bons en course de longue distance », a commenté M. Westcott, qui a dû d’abord compter avec la méfiance des autorités canadiennes.

« On nous a demandé s’il avait des documents de voyage, et nous avons répondu qu’il était arrivé tout seul. Il a été classé comme oiseau migrateur, ce qui nous a permis de le donner, sans (avoir à remplir) les paperasses de la douane », a dit M. Westcott. Takasu, lui, espère, que son pigeon aura une nouvelle vie au Canada. « Je serais ravi si quelqu’un prend soin de lui ».

En 17 ans dédiés au sauvetage des animaux, M. Westcott dit n’avoir vu qu’une fois un pigeon qui avait réussi la traversée de l’océan Pacifique, un périple de deux ou trois semaines. L’autre pigeon avait atterri sur un vaisseau des garde-côtes canadiens en pleine pandémie de grippe aviaire, époque où de nombreux oiseaux avaient été abattus pour enrayer la propagation de la maladie.

L’oiseau avait été rapatrié vers le Japon aux frais de son propriétaire. Reg Westcott se souvient avoir également secouru un pélican brun égaré de Californie et une bergeronette citrine venue d’Asie, qui s’était attirée à l’époque des foules d’amateurs d’oiseaux venus des quatre coins de l’Amérique, affirme-t-il.

 

exvegans.com

Le site exvegans.com qui vient d’ouvrir est basé aux Etats-Unis et consiste à poster des informations sur des personnes qui ont été véganes et ne le sont plus. Une telle initiative serait illégale en France, mais pas aux Etats-Unis.

On a donc une carte des États-Unis, et quelques lignes, avec une photographie, sur des personnes qui ont rompu avec le véganisme.

L’initiative a une raison fondamentale, que nous avons souvent abordé sur LTD : la question des ex-vegans. Le véganisme apparaît en effet souvent, parmi les personnes véganes, comme quelque chose qui ne saurait être abandonné une fois qu’on a assumé un tel niveau de compassion.

Or, comme nous l’avons souvent dit, les « retournements » sont nombreux. Le site exvegans.com ne présente pas des gens au hasard : il parle justement, et c’est sa raison d’être, des gens qui ont fait partie de groupes de musique ou bien ont été des activistes, des gens qui ont écrit des livres, etc.

Des gens qui sont par la suite devenus des omnivores militants, très profondément anti-végans, parfois directement des chasseurs militants, des bouchers locavore en mode Notre-Dame-des-Landes, ou bien également adeptes du régime dit paléo (soi-disant comme il y a 10 000 ans).

Rien ne serait plus faux que de penser que ces gens, auparavant, n’étaient pas vraiment végans. Justement leur activisme à l’époque prouve que non : en fait, les choses se sont retournées en leur contraire. Une faille dans leur dynamique est devenue béante et ces gens sont devenus des renégats.

C’est aussi pour cela que LTD rejette toute personnalisation. Bien entendu, nous considérons que nous serons toujours des végans, évidemment. Cependant, nous considérons que ce sont les animaux dont il faut parler, pas des humains, et encore moins d’individus.

Quelle est la raison démocratique de parler des individus ? Aucune, il n’y en a pas, car ce sont les animaux, le mouvement qui comptent. Bien entendu, parfois la mise en avant d’individus est nécessaire, comme porte-parole par exemple, cependant cela doit être encadré.

En clair, nous soutenons le principe de la « vegan police » ! Tout doit reposer sur des principes, à nos yeux inviolables. La mise en avant du « végéta*isme » est odieuse, c’est une attaque contre la morale végane.

Une fois, nous avons parlé d’une personne se surnommant vegan4ever qui abandonné le véganisme, vendant même ses chaussures véganes. Par la suite, cette personne a continué d’utiliser ce nom, par exemple sur des forums. Et ce même une ou deux années après ! Quelle crédibilité cela donne-t-il au véganisme ?

Car nombreuses sont les personnes qui pensent que le véganisme, c’est bien, mais pas vraiment praticable. Les renégats renforcent cette impression.

Et ce n’est pas pour rien que certains de ces renégats deviennent le plus farouchement anti-végans : ils ont conscience de leur échec à assumer, et cela tourne à l’obsession. Leur anti-véganisme est farouche et tourmenté (il y a un exemple d’activiste d’extrême-gauche parisien bien connu, balançant de-ci de-là sa haine anti-végane anti-straight-edge dès qu’il peut, et ce n’est pas pour rien!).

Incapables d’assumer leurs propres contradictions, ils se précipitent dans la haine de ce qu’ils adorent. C’est assez terrible, mais il est assez facile qu’on n’est pas ici dans de la psychologie de pacotille, mais dans un véritable problème social.

Car le véganisme est une démarche existant dans une réalité sociale très dure. Nous considérons qu’il faut l’affirmation la plus nette, alors que d’autres tentent d’utiliser de manière hypocrite le végétarisme pour faire « passer la pilule. »

Ces gens ne croient pas en la raison, nous si. Le processus d’adoption du véganisme doit être clair et raisonné, sinon les gens ne peuvent pas maintenir leur véganisme. Et nous considérons que sans vision de ce qu’est la Nature, de la planète comme système (qu’on peut appeler Gaïa), il n’y a pas les fondements les plus solides.

Une personne végétalienne pour sa santé, végane pour sa compagne, activiste pour son compagnon…. ne tardera pas, à l’échelle de quelques années, à abandonner. Sa démarche pouvait être sincère, car toutes les voies existent ici.

Cependant, la question de rester végane est aussi importante que celle de le devenir. C’est une bataille pour changer le monde, il ne faut jamais l’oublier !

Le véganisme en Iran

Voici un passionnant article sur une initiative végane en Iran, publié sur Le Monde dans la partie consacrée au Proche-Orient (alors que l’Iran est en fait au Moyen-Orient, mais ce n’est pas ici important, bien sûr).

En Iran, la religion dominante est l’Islam chiite, où la notion de martyr et de sacrifice est extrêmement présente. Le sacrifice de l’agneau est donc une pratique extrêmement importante. Inversement, l’Islam chiite croit en le retour prochain du Mahdi, l’Imam caché qui va revenir pour faire régner la justice sur terre.

La Perse a ainsi toujours été le lieu de démarches révolutionnaires mystiques, où dans la révolution religieuse et la fin du monde en cours, les « lois » de Mahomet cèdent la place à la communauté universelle. Il y a de plus dans la tradition iranienne un respect énorme de la Nature, un arbre étant par exemple reconnu comme un être vivant.

Ajoutons à ces éléments culturels, la crise économique et la terrible cherté de la vie, et alors le véganisme apparaît comme une voie largement pratiquable. L’émergence du véganisme en Iran est un phénomène historique de grande importance, c’est une grande avancée dans l’affirmation du véganisme à l’échelle mondiale!

En Iran, la « sainte capitale de la viande » découvre le « vegan »

C’est dans la « sainte capitale de la viande », Machhad, au nord-est de l’Iran, que vit et prospère Mohammad Qaempanah, 34 ans, vegan – ne mange aucun produit d’origine animale – et militant environnemental. Autant dire un dur à cuire. Dans une ville où les trois millions de Machhadi – les habitants de Machhad – et plus de 20 millions de pèlerins en visite chaque année au tombeau de l’Imam Reza se rassasient de centaines de milliers d’agneaux sacrifiés, des fameux jujeh kebab de poulet mariné au safran et de kubideh, brochettes de viande hâchée, Mohammad a décidé de bousculer les habitudes de ses concitoyens. Dans son restaurant, « Khane » [« maison », en persan], qui ne désemplit pas, les langues se délient.

Il y a cinq ans, Momo (comme l’appellent ses amis) a décidé de sortir du système. Bien informé sur l’industrie alimentaire – pour avoir travaillé dans une filiale d’importation de viande de bœuf provenant du Brésil, dans l’import-export de bananes puis l’exportation de safran et de pistaches – le jeune giari (« mangeur d’herbe ») se bat désormais pour éveiller les consciences.

FORMES DOUCES D’ÉSOTÉRISME

Son succès, il le doit peut-être à l’augmentation du prix de la viande en Iran, un des reproches les plus virulents de la population à l’égard du président sortant, Mahmoud Ahmadinejad. Mais il y a autre chose. Dans un pays où le régime théocratique instrumentalise l’islam à des fins politiques, la religion officielle ne répond plus toujours aux aspirations spirituelles des Iraniens, qui sont de plus en plus nombreux à se tourner vers certaines formes douces d’ésotérisme, comme le yoga ou le véganisme.

Sa conversion à lui fût d’abord une histoire de cœur. « Ma copine de l’époque était vegan, j’ai voulu essayer », indique ce garçon maigre à la tignasse hirsute sur le boulevard Omar-Khayâm, en marche vers son restaurant. Mais très vite, les questions que posent un tel régime alimentaire le rattrapent : « Comment est produit ce que je mange ? Quelle est son origine ? » Il passe alors la vitesse supérieure. La phrase qu’il affiche désormais avec Zeinab, sa femme végétarienne, sur leurs différentes pages Web (CouchSurfing, WWOOF, son blog, etc.) devient un leitmotiv : « Nous tentons de traiter tout le monde, personnes et animaux, comme nous aimerions que l’on nous traite. »

Il se donne pour mission d’informer les Machhadi sur l’élevage industriel, le « droit des animaux » ou le réchauffement climatique. « J’avais d’abord pensé ouvrir une librairie ou organiser un festival sur ces sujets… mais pas grand-monde ne s’intéresse aux livres ou assiste à un évènement sur des questions environnementales en Iran », se désole-t-il. En revanche, beaucoup sortent pour aller manger… Après un premier restaurant qui deviendra vite trop petit, Khane voit le jour en 2011 et sert désormais 100 couverts par jour, en moyenne. Un véritable succès commercial qui accompagne son engagement toujours plus actif dans une dizaine de groupes, comme Vegan Planet, Vegan Iran, Meat the Truth, Permaculture Iran – sa dernière création – ou encore Roots & Shoots Iran Project, ainsi que la première « Ecole sur la nature en Iran », en collaboration avec le professeur Hossein Vahabzadeh, traducteur en farsi de nombreux ouvrages sur l’écologie.

Installé sur les bancs de Khane, il raconte l’origine de son envie de changer les choses. « Avant la guerre Iran-Irak [1980-1988], mon père et mon oncle faisaient partie des Moudjahidin du peuple [un des groupes de résistance au Shah, aujourd’hui en exil et sans grande audience en Iran]. Ils voulaient le changement, mais n’adhéraient pas aux pratiques « armées » du groupe. Alors ils ont préféré se ranger. Après la Révolution, la plupart de leurs amis encore militants se sont fait exécuter… »

– Et vous viviez déjà à Machhad ?

– Non, j’avais 9 ans quand on a dû fuir le sud du pays au moment de la guerre. Mon père travaillait comme physicien à Zabol [à la frontière iranienne avec le Pakistan et l’Afghanistan]. Il subissait des pressions pour aller au front. Il n’était plus militant, mais il pensait que le problème devait être réglé pacifiquement. Alors il a acheté une maison à Machhad, sans le dire à personne. Du jour au lendemain, nous avons tout laissé.

– Et que penses-tu des élections du 14 juin ?

– Je n’en ai rien à foutre. Pour moi et mes amis, ce sont tous les mêmes, que ce soit untel ou untel, ils ne changeront rien au fond du problème.

Depuis sa création, Khane organise régulièrement des projections de documentaires, avec un débat à la clé. Le dernier en date ? Le long voyage de Jane Goodall (Lorenz Knauer, 2010) ou Safar-é Jane en farsi, un film relatant la vie de Jane Goodall, célèbre primatologue britannique devenue militante pour l’environnement. Mohammad et ses amis ont traduit le film eux-mêmes. Mais son action ne s’arrête pas là : « Deux fois par semaine, nous distribuons plus de 700 repas vegan aux sans-abris de la banlieue de Machhad, grâce à des dons privés ». Et le mois dernier, victoire politique majeure, la piste cyclable que Mohammad et un collectif de ses amis réclamaient depuis cinq ans a enfin vu le jour à Machhad.

La suite ? Momo le révolutionnaire vient de revendre Khane à des amis pour acheter un terrain à une heure de là. Il y construit une ferme de permaculture (système de culture durable) qu’il souhaite associer au programme éducatif Roots & Shoots de Jane Goodall.

Cela fait deux heures que Mohammad expose ses idées quand un homme petit et replet, journaliste pour une chaîne de télévision locale, vient s’asseoir à notre table. Il vient parler d’un projet de documentaire à propos du projet Roots & Shoots. De délicieux mirza ghasemi (aubergines grillées, réduites en purée, à l’ail et aux tomates) ba baghali-polo (riz aux fèves et à l’aneth) arrivent pour nourrir les discussions. « Avec l’augmentation du prix de la viande [qui a quintuplé en six ans], Ahmadinejad a tout fait pour transformer tous les Iraniens en mangeurs de verdure ! » plaisante le journaliste.

Convertis ou non au véganisme, les Iraniens semblent en effet manger beaucoup moins de viande depuis que les prix ont explosé, sous le double effet d’une gestion chaotique des subventions étatiques et des sanctions économiques imposées à l’Iran par la communauté internationale en raison de son programme nucléaire. Confirmation trois jours plus tard par un boucher officiant à côté des abattoirs de Machad. « L’année dernière, nous faisions 6 000 000 de tomans (soit 3 730 euros) de chiffre d’affaires par jour. A l’époque, le prix du kilo de bœuf était de 15 000 tomans (9,30 euros). Cette année, le prix est passé à 31 000 tomans (19,30 euros le kilo) et notre chiffre d’affaires a chuté de 80% ! « 

Walle, le chien qui gagne un concours qui le ridiculise

Par définition, les concours sont des actes complètements stupides, sans grande valeur intellectuelle et surtout sans aucun intérêt!

Si les concours de beauté pour les animaux sont une aberration car le physique prime et est mis en avant comme seul et unique critère de considération, ils restent un événement reflétant la terrible superficialité des personnes organisant et des personnes participant à ce genre de spectacle. Spectacle où un être vivant, qui n’a rien demandé, ne prend de la valeur que par son « esthétisme » et son physique parfait au poil près ! C’est un monde à part, et terriblement superficiel où l’apparence compte plus que tout.

C’est pour faire contre pied à ce monde illusoire que s’est produit aux États-Unis il y a 25 ans « le concours du chien le plus laid ». Ce concours, tout aussi « intelligent » que son homologue, vise cette fois à mettre en avant un chien qui serait… terriblement « moche. » L’année dernière, aux USA, c’est un chien chinois à crête, Mugly, qui a remporté cette « élection », censée l’honorer… La récompense de ce concours a été de 1 000 $ et un an de friandises pour chien.

En 2005, Mugly avait déjà été élu « chien le plus moche de Grande Bretagne. » Quel prestige, et quelle fierté ressentie par ses « maîtres », car oui, les « maîtres » des chiens vainqueurs de ces concours dégradants sont heureux et fiers que leur chiens aient gagné. Ces personnes sont contentes que leur animal soit ridiculisé et moqué à la vue d’un jury et d’une foule de quelques milliers de personnes. Ils crucifient la dignité de l’animal, pour la satisfaction de leur propre ego.

Cette année c’est le chien Walle qui vient d’avoir cette étiquette bien peu correcte. Cet événement a eu lieu à Petaluma, en Californie, comme tous les ans. Voici une remarque incroyable, de par son manque d’intelligence, d’un juré :

« C’est comme si ce chien était le produit d’un montage photoshop avec des parties du corps issues de différents chiens et peut-être même d’autres animaux. »

Face à ce genre de concours « qui ne mange pas de pain » aux yeux du grand public, on pourrait nous répondre que les chiens ne sont pas malheureux, qu’ils ne sont pas maltraités, et qu’il y a plus important en matière d’exploitation des animaux. On pourrait aussi nous dire que les chiens se fichent bien de passer pour des êtres affreux et dégoûtants aux yeux des gens; ils n’en auraient pas « conscience. »

Sauf que la notion de respect est ici totalement bafouée, l’animal se retrouve dans une position indécente et complètement dégradante. Comment prétendre aimer son chien et le présenter à un concours où il va être considéré comme horrible?! On ne peut pas rire avec tout, et encore moins quand on se moque d’un être vivant car il a, ou aurait, un physique « disgracieux. »

L’exploitation des animaux ne s’arrête pas juste là où il y a des massacres; imposer de tels concours à son animal, pour y gagner une somme, ça reste de l’exploitation, qu’on le bichonne pour le rendre encore plus beau ou qu’on entretienne son physique particulier ça reste de l’utilisation intéressée de cet être vivant.

Les chiens qui participent (de force) à ce genre de mises en spectacle sont généralement issus de croisement entre différents chiens. Pour cette année, Walle est issu d’un croisement entre un Beagle, un Boxer et un Basset. Et mine de rien, cela montre que ces manipulations hors norme, et toujours plus irresponsables (afin d’avoir du tout beau tout neuf) font naître des êtres au physique particulier qui vont devenir la risée des petits esprits.

Voilà la page où sont catégorisés ces chiens « les plus moches » du monde. Alors oui, certains chiens ont peut-être une apparence physique « hors norme », mais quand on aime son chien (ou tout autre animal) on ne le trouve pas « laid », on ne va pas crier au monde entier que son animal est « moche ». Les animaux ont eux-aussi, bien évidemment, une beauté intérieure qu’il s’agirait de regarder et de mettre en avant.

Ce n’est pas avec ce genre d’amusement ridicule et ridiculisant les animaux que la libération animale va prendre de l’ampleur, qu’il y ait des physiques particuliers est une chose, qu’on se joue de cette différence en ridiculisant les animaux est un acte d’une bassesse terrifiante, et relève d’une méchanceté gratuite. Cet univers superficiel débordant de paillettes, ces concours pour gagner de l’argent ne devraient jamais toucher les animaux, ni aucun être; il est de notre devoir de les laisser en dehors de ces lubies, de ces rêves illusoires de gloire.

Tout ce que veulent les animaux, dans ce contexte les animaux « de compagnie », c’est qu’on leur offre un foyer aimant et chaleureux, des soins vétérinaires, une alimentation de haute qualité, de l’affection, du respect. Et surtout qu’on les laisse tranquille, qu’on leur laisse vivre tranquillement, de la manière la plus épanouie possible, leurs vies de chiens, de chats, de lapins, de rats, de poissons…

Poutine et Bardot, duo de choc

Il y a quelques temps nous parlions de comment Poutine était présenté par Bardot comme une sorte de « héros » (voir par exemple Brigitte Bardot remercie… Vladimir Poutine).  Le site notreplanete.info, qui se présente comme le « 1er site français en environnement et sciences de la Terre depuis 2001 » (sic), a relancé l’offensive pro-Poutine et pro-Bardot.

L’article « Comment France 2 manipule l’information pour discréditer certains défenseurs des animaux » est une apologie de Poutine, sans commune mesure.

Et à côté de cette apologie de Poutine soi-disant ami des animaux, France 2 est critiqué pour l’avoir critiqué:

la télévision publique française (France 2) a travesti le président Poutine en chasseur et n’a pas hésité à le lier au trafic de fourrures d’espèces menacées comme le tigre. La vidéo suivante, issue de Prorussia, qui se qualifie comme une « webtélévision de la réinformation », montre la supercherie et le montage qui a été réalisé afin de rendre Brigitte Bardot comme Poutine, des êtres indésirables.

Sauf que France 2 ne parle pas des tigres ; en fait les journalistes de France 2 ont confondu Poutine avec un fusil (hypodermique) lors d’un projet de préservation des tigres, et Poutine avec un fusil, mais cette fois en mode chasse et pêche…

Que les journalistes de France 2 se soient trompés ne change donc rien à l’affaire : des animaux sauvages sont enlevés et parcourent au moins 500 kilomètres pour des mises en scène avec Poutine (avec une tigresse, avec un léopard des neiges, etc., ou encore Poutine avec un wapiti, avec un bélouga, etc.).

Poutine n’a pas comme programme la libération animale, et le véganisme ne l’intéresse pas le moins du monde… il veut seulement refaire de son pays une grande puissance, et pour cela il a une politique extérieure « musclée. »

D’où la présence de Jean-Marie Le Pen en Russie il y a quelques jours, et cette offensive pro-Bardot pro-Poutine qu’on trouve maintenant… C’est une manière de contribuer à l’alliance franco-russe en mode facho. Cela n’est d’aucun intérêt pour les animaux.

Mais cela montre encore fois le rôle pernicieux de ceux qui ont renforcé l’influence de la Fondation Brigitte Bardot, de ceux qui considèrent que les principes ne comptent pas, et que tout serait bon à prendre.

C’est une tendance ceci dit inévitable : quand on rejette la Nature, on plonge dans les abysses de la médiocrité politique, de la magouille politique, pour obtenir des pseudos acquis afin de se donner la conscience tranquille. Notre planète est assassinée, et on a de telles pathétiques démarches…

Pour aider les animaux de la SPA de Beauvais

Les refuges animaliers sont débordés, c’est pour cette raison que sur la Terre d’abord, il est toujours rabâché – encore et encore – à quel point il est indispensable d’adopter, de faire du bénévolat et de la prévention (en mettant en avant la stérilisation par exemple). Le forum Rescue, par exemple, publie tous les jours, à n’en plus finir, des annonces d’adoption pour chiens, chats, rongeurs, oiseaux etc.

Or, la plupart des SPA sont des associations qui ne subsistent que grâce aux subventions et aux dons. Le personnel est composé d’une petite poignée de personnes salariées et surtout de bénévoles, qui vont aider sur leur temps libre. L’Etat n’aide en rien – et naturellement les raisons sont faciles à comprendre: la place est libre pour l’exploitation animale.

Donc, la situation des SPA est grave, catastrophique. Cela marche souvent avec des bouts de ficelle, avec l’abnégation, le don de soi. Parfois la situation devient par contre intenable, tellement grave, comme celle en ce moment de la SPA de Beauvais. Cette SPA, comme le relate cet article du Courrier Picard, a décidé de lancer une opération terriblement révélatrice de la situation catastrophique que subissent les animaux « de compagnie ».

Ceux-ci vont être « bradés. » Le terme est terrifiant. Réfléchissons à ce qu’il y a derrière: la situation est très grave, et la SPA de Beauvais a pensé: on peut effectivement réduire les coûts d’une adoption plutôt que de tuer un animal.

Ceci étant, il y a de nombreux problèmes qui se posent.  Déjà, si le suivi post-adoption était présent, il y aurait certainement moins d’abandons, et la culture de l’adoption en sortirait renforcée. Officiellement les associations proposant l’adoption ont un droit de regard, en pratique il n’y a aucun suivi et aucune information, alors que cela pourrait être facile, surtout avec internet.

Dans certains cas cela pose encore plus problème, par exemple lorsqu’un animal est perturbé par un abandon, par une arrivée en refuge, puis un départ vers un autre lieu d’accueil. Par ailleurs, si dans la maison des adoptantE il y a d’autres animaux, le nouvel animal aura besoin d’un temps d’adaptation plus ou moins long. Et ça le personnel des refuges ne met pas en garde les personnes adoptantes, qui doivent pourtant avoir la patience d’attendre que le nouvel arrivé prenne ses marques. Ce manque de patience – à critiquer bien sûr – se manifeste parfois par un retour à la case départ pour l’animal : le refuge-prison.

A cela s’ajoute un autre terrible problème. Evidemment les frais d’adoption servent à rembourser les frais vétérinaires (stérilisation, identification et autres), l’alimentation, ces frais d’adoption restent élevés. Cependant, cela n’est pas pour faire du bénéfice: c’est le reflet de véritables coûts. Les gens qui adoptent doivent avoir conscience que les frais de vétérinaires peuvent monter très haut et cela très vite!

Si l’ on dit qu’on « brade », alors c’est qu’on pouvait « brader »… Alors qu’en réalité, derrière ce sont les bénévoles et les dons qui vont rattraper le coup! Si les gens n’en ont pas conscience, cela contribue aux illusions sur le caractère « marchandise » des animaux…

Voici l’article du Courrier Picard; inutile de s’attarder sur le terme « bradés » employé par l’auteur de ce texte qui veut faire dans le sensationnel au lieu de saisir le fond le fond du problème, où les animaux souffrent à cause de l’irresponsabilité ambiante et généralisée :

Les chats bradés à moitié prix

La Société protectrice des animaux de Beauvais « casse les prix » pour éviter d’avoir à euthanasier des animaux. Durant cette semaine, les chats sont vendus à moitié prix.

En trois quarts d’heure, on vient de nous apporter huit chatons », annonce, dépitée, Françoise L’Hoste, présidente de la SPA de Beauvais.

La chatterie de l’association affiche archi-complet : « On déborde, il y a 40 chats dans la chatterie alors que normalement on ne peut en accueillir que 30, explique la présidente, il faut aussi compter les 39 qui sont à la fourrière, la zone de transit entre le moment où les félins arrivent, avant de rejoindre la chatterie. Et enfin douze sont placés dans des familles d’accueil. Ça ne peut plus continuer, il faut désengorger la chatterie. À l’heure actuelle, on ne peut plus accueillir de bêtes, les chats qui arriveront devront être euthanasiés », affirme, la mort dans l’âme, Françoise L’Hoste.

Comment expliquer ces arrivages massifs de chats ? « C’est la période des chatons, souligne la présidente, les propriétaires de chattes ne pensent pas à les stériliser, ça devient vraiment problématique pour nous. Et puis la crise se ressent aussi, encore plus cette année que les années précédentes, les gens n’ont plus d’argent pour s’occuper d’un animal de compagnie. »

Une autre raison est aussi avancée : deux refuges ont fermé dernièrement, à Bury et Montdidier. « Or, toutes les mairies doivent signer des conventions avec des refuges. Depuis ces fermetures, on a signé 125 conventions avec des mairies, dont des grosses villes comme Chantilly, Creil ou encore Nogent, souligne la présidente. Aujourd’hui, nous sommes le refuge de 325 communes. »

Lors de son récent déménagement, la SPA de Beauvais n’aurait-elle pas vu trop petit ? « Ce n’est pas le problème, si on agrandissait, on pourrait accueillir plus d’animaux mais ce n’est pas pour cela qu’il y aura plus d’adoptions. On en serait au même point. »

Une offre exceptionnelle pour attirer les futurs maîtres

Alors, aux grands maux les grands remèdes, Françoise L’Hoste et son équipe ont lancé, depuis samedi, une opération exceptionnelle : « Jusqu’au week-end prochain, tous les chats adultes seront vendus à 75 euros au lieu des 150 euros habituellement demandés. On perd de l’argent mais on ne peut pas faire autrement. »

Pour 75 euros, les nouveaux propriétaires pourront donc repartir avec un matou en bonne santé, pucé et vacciné. Une offre qui pour l’instant concerne les chats adultes qui ont moins de chances d’être adoptés que les chatons. Pourtant, ils ont des avantages : « Nous connaissons leur caractère, s’il vous en faut un câlin ou plutôt un indépendant, on peut vous orienter. Un chaton, c’est difficile de savoir quel genre de chat il sera plus grand, son caractère n’est pas encore affirmé. » Alors avis aux amateurs, Lee, le gentil pot de colle, Noiraud, le joueur et bien d’autres félins attendent impatiemment des nouveaux maîtres…
HÉLÈNE GRAFFEUILLE

Renseignements au 03 44 48 02 50 ou sur place au 55, rue de la Cavée- aux-Pierres à Beauvais, du lundi au dimanche de 10 h 30 à 12 heures et 14 heures à 17 h 30.

Ici, il y a débat. Certains pensent que les gens adopteront par bon coeur, et qu’ils paieront le vétérinaire au cas où. Les prix de l’adoption les bloquaient. D’autres pensent qu’au contraire, cela renforce de manière unilatérale la dimension « jetable » de l’animal. C’est une question très compliquée, avec beaucoup d’aspects.

Mais, dans tous les cas, que les prix d’adoption baissent est peut-être une bonne chose pour pousser à l’adoption, sauf que les propos de la responsable du refuge piquent les yeux lorsqu’on lit que « Jusqu’au week-end prochain, tous les chats adultes seront vendus à 75 euros au lieu des 150 euros habituellement demandés. ».

« Vendus », elle parle de biens de consommation ou d’êtres dans le besoin ?

On vend des objets dans les commerces, pour se faire de l’argent ; les refuges n’ont pas pour but le business mais le placement d’animaux. Réduire les frais d’adoption, afin d’aider au placement des adultes, des âgés, c’est un acte normal – bien que terrible car cela montre bien qu’il y a trop peu d’adoptions face aux abandons, qui eux ne font qu’augmenter – mais tourner cet acte, qui part d’un bon principe, en marchandage, là ça devient malsain.

Il y a là un glissement très mauvais, et inévitable quand on n’assume pas la libération animale. Même s’il est évident que le désarroi des bénévoles (ou l’erreur de transcription des journalistes) a pris le dessus, car sur la page d’accueil du refuge on y lit que :

UN ANIMAL N’EST PAS UN JOUET

Vous souhaitez abandonner votre animal… posez-vous quelques questions
Voici une petite liste des raisons, évoquées par des personnes lorsqu’elles viennent abandonner leur jouet devenu obsolète :

– Déménagement : un animal sera bien plus heureux en appartement avec ses maîtres qu’en box.

– Départ en vacances : si vous vous y prenez suffisamment à l’avance, vous trouverez sûrement une pension ou un dog-sitter.

– Allergie : vous êtes-vous renseigné sur les nombreuses thérapies très efficaces ?

– Arrivée d’un enfant : que ferez-vous de celui-ci à l’arrivée d’un deuxième enfant ?

– Plus de temps pour s’en occuper : le temps, on le trouve forcément. Une journée compte 24h, votre animal ne vous en demande qu’une environ.

– Perte de poils : brossez-vous votre animal régulièrement ?

– Il est trop vieux maintenant, il ne nous amuse plus : vos grands-parents ont intérêt à se faire du soucis.

– Il aboie trop : un chien n’aboie jamais sans raison, à vous de l’éduquer pour que l’aboiement ne soit pas continu.

– Il est tombé malade : mince c’est vivant ces machins ?

– Il a fait des bêtises : jouez-vous assez avec lui, le sortez-vous assez souvent ?

– Raisons familiales : justification la plus souvent donnée, elle ne signifie rien à part que les maîtres ont suffisamment honte pour ne pas donner la vrai raison mais pas assez pour abandonner leur animal

L’abandon reste un geste banal pour beaucoup de personnes, l’animal est considéré comme un jouet, lorsqu’il ne sert plus, lorsque l’on s’en lasse, lorsqu’il est cassé, on s’en sépare.
Ca fait mal sur le coup, on pleure puis on oublie. Oui, mais le jouet abandonné lui n’oublie pas, son monde s’écroule, ceux à qui il avait donné sa confiance le trahissent et il ne le comprend pas, il espère, attend mais, non, ils ne reviennent pas.

Face à cette situation désespérante, les mots ont leur importance, l’impact du discours est primordial. Ce n’est pas parce que la responsable du refuge aura parlé de « vente » d’un animal que les adoptions s’arrêteront, mais quand on côtoie au quotidien des êtres psychologiquement blessés, il s’agit d’avoir un minimum de respect pour eux.

Un animal ne se vend pas, il s’adopte. Les mots ont toute leur importance et c’est tomber de Charybde en Scylla que de chercher des solutions pragmatiques.

Rappelons pour finir qu’à défaut de pouvoir adopter (et c’est un devoir pour les personnes véganes!), il y a la possibilité de faire du bénévolat, de faire un don au refuge, ou de parrainer un animal. Les dons sont déductibles d’impôt à 50 %. « La SPA de Beauvais est une association loi 1901 créée en mars 1957, dont l’objectif est d’améliorer le sort des  animaux qui lui sont confiés et de favoriser leur placement dans un nouveau foyer chaleureux. »

La catastrophe du refuge du Minou à Brest

L’une des actualités du moment est la question du refuge du Minou, à Plouzané, qui fait partie de « Brest Métropole Océane. »

Celui-ci a fermé, pour raisons administratives, alors qu’il y a apparemment encore des animaux enfermés, et ce sont des bénévoles qui vont les nourrir, même si apparemment déjà cinquante chiens et trente chats ont été placés dans d’autres refuges.

Une grande aide est demandée, les animaux étant malades (leishmaniose, parvovirose, gale, démodécie, poux broyeurs…).

En fait, l’association s’occupait de la fourrière de Brest, mais a été liquidée, après ce qui apparaît comme l’effondrement progressif des conditions de vie au refuge.

La mairie veut s’en occuper, seulement les locaux sont insalubres et les travaux ne peuvent pas être menés (en raison de la proximité du littoral). On peut consulter un dossier ici fait par l’association « Les Alfredes » (Association de Protection des Animaux, Brest et sa région) qui appelle ainsi à la solidarité, aux adoptions et aux familles d’accueil. Voici les liens de cette association : lesalfredes.sopixi.fr et sur facebook.

Voici à qui il faut s’adresser :

IL RESTE ENCORE DES CHIENS À SAUVER AU REFUGE DU PETIT MINOU
Pour se faire, il est impératif de faire des demandes de FA ou aller adopter dans les refuges suivant
– Refuge Animalier de Landerneau
– Refuge Spa Corniguel Quimper
– L’arche de Noé à Brest (pour les chats)
– Spa de Crozon
– Spa de Plouhinec
– Spa de Vitré
– Spa de Rennes
– Spa de Chateaubourg
et notre association qui rassemble également des familles d’accueil.

sans des demandes d’adoption ou FA ,les chiens du Petits Minous qui restent ne pourront pas sortir Chaque place libérées leur feront une chance de sortir.

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S’ADRESSER

Refuge Animalier de Landerneau
8 ,rue St Ernel
29800 Landerneau
Responsable Landerneau -Gaëtane Méraud
tél : 02 98 21 57 27 (laissez un message )

Deux sites sont ici à consulter :

refugeanimalierdupaysdelanderneau.over-blog.com

arche-de-noe-brest.fr/

Voici la vidéo montrant les chiens à adopter.

De manière étrange, une animalerie est utilisée pour des points de collecte et d’adoption, ce qui est un comble. On notera aussi qu’en janvier 2013, Brigitte Bardot avait adressé une « lettre » (de protestation) à François Cuillandre, président de la Communauté Urbaine de « Brest Métropole Océane », au sujet de cette fourrière.

Mais comme on le voit, cela n’aura rien changé : rien ne peut changer sans des structures locales, menant un travail sur le long terme. Le principe d’associations à gros moyens intervenant par « en haut » ne saurait avoir suffisamment de profondeur dans la population locale.

On ne peut pas contourner le travail démocratique à la base; sans cela il n’y a pas de continuité, pas d’appui, et facilement la désillusion.

Le régime végétalien, « à ne surtout pas faire »

Il y a trois jours, sur le site TerraFemina, on pouvait lire ceci dans un article intitulé « Top 5 des régimes à ne surtout pas faire » :

Le régime végétalien

Dernier régime « alternatif » qu’il est déconseillé de suivre à cause des carences qu’il provoque, le végétalisme consiste à exclure tout aliment issu du règne animal ou dérivé : la viande, mais aussi les œufs et les produits laitiers sont ainsi proscrits.

Hyper-restrictif, le régime végétalien occasionne chez ses adeptes de nombreuses carences, notamment en iode, en fer, en calcium, en vitamine B12, en acides gras oméga 3, pourtant indispensables à notre santé.

Chez le jeune enfant notamment, un régime uniquement à base de fruits, de légumes et de céréales risque d’occasionner des troubles de la croissance, ainsi que de sévères anémies.

Puis ce passage a été enlevé, remplacé en « catastrophe » par un passage sur « Le régime monomaniaque », afin de garder le titre (les 5 régimes, pas les 4!).

La raison est donnée dans un commentaire :

 Bonsoir, nous nous excusons d’avoir heurté les convictions des végétaliens et d’avoir mis sur le même plan deux choses qui, nous le reconnaissons, ne sont pas identiques. Nous avons donc modifié l’article afin de ne plus classer le végétalisme dans les régimes amaigrissants. Bonne soirée à toutes. Delphine de Terrafemina

C’est une manière de faire en sorte que cessent les commentaires critiquant les remarques assassines ridicules sur le végétalisme. Le problème de Terrafemina est que ce site traite d’une question diététique (et sexiste), et a ainsi indirectement touché une question morale.

On a remarqué que bien entendu la réponse ne s’excuse pas de la critique du végétalisme, seulement d’avoir mal classé ce régime…

Car si on farfouille les différentes revues féminines, le végétalisme est très clairement considéré comme un moyen de perdre du poids (la dernière trouvaille étant… végétalien avant 18 heures, comme moyen de perdre du poids!).

On touche ici un gros problème du véganisme français, qui est littéralement obnubilé par la nourriture, ou encore les cosmétiques. Bien entendu, c’est très important, mais le problème est que c’est devenu quelque chose de totalement central.

C’est pour cela qu’il peut y avoir des végétariens prétendant (voir par exemple l’article d’hier) que le véganisme serait un « prolongement » du végétarisme, alors qu’il y a un saut à effectuer, bien entendu.

Le problème de fond est que pour beaucoup le véganisme est la chose à laquelle il faut arriver, alors qu’en vérité, c’est l’inverse qui est vrai : c’est du véganisme qu’il faut partir, il faut se fonder dessus pour asseoir une nouvelle vision du monde.

Quand on devient végan, on comprend mieux la Nature, on reconnaît enfin les êtres vivants pour ce qu’ils sont, bref on fait tomber ses propres préjugés, ses propres barrières. Étonnamment certains font du véganisme non pas le mode de vie d’une société future, mais quelque chose de relié à notre horrible monde présent.

Mais comment notre monde terrifiant d’aujourd’hui pourrait-il assumer le véganisme, sans totalement se transformer ?

Peut-on devenir végan malgré soi ?

Peut-on devenir végan malgré soi ? Une stratégie est-elle possible en se fondant sur le mensonge ?

Ou plutôt les mots ont-ils un sens ? Oui, ils en ont un, et le véganisme fait appel aux sentiments, mais également à la raison, afin que les sentiments soient authentiques.

Il est ainsi incorrect de trouver sur le site de l’Association Végétarienne de France un article intitulé « Végétalien(ne), pourquoi pas ? » Surtout que c’est le président de cette association qui l’a écrit.

Car on ne peut pas être végétalien et se dire végétarien, ou alors on ment. Naturellement, l’enfer est pavé de bonnes intentions, et il y a des gens qui s’imaginent qu’il est correct de mentir, de prétendre promouvoir le végétarisme et d’amener en fait au végétalisme.

C’est-à-dire que les gens sont pris pour des idiots et que leurs préjugés sont censés être contournés en mentant.

Mais une personne amenée quelque part contre son gré n’y restera pas. Le passage au véganisme ne peut être une réalité que rationnelle.

On peut reprocher un certain manque de sensations, notamment car le véganisme devient un anti-spécisme niant la réalité naturelle, les animaux en tant que tels, et se cantonnant dans un refus moraliste chrétien des abattoirs.

Cependant, toute personne végane a forcément conscience de son choix. Et c’est bien : le véganisme n’est pas une démarche, c’est une conscience en action, une conscience tournée vers la réalité naturelle.

Ce qu’on a ici, avec « Végétalien(ne), pourquoi pas ? », c’est du mensonge et de la manipulation, soi-disant au profit d’une « bonne cause », et en réalité de la passivité intellectuelle et morale. C’est une insulte à la raison !

« Ca y est, toute viande a disparu de votre assiette, vous laissez les poissons en paix, céréales et légumineuses n’ont plus de secrets pour vous, mais vous mettez toujours des œufs dans votre pâte à crêpes et vous aimez bien le fromage râpé sur vos pâtes… Pas de panique. Le chemin parcouru pour arriver à l’« ovo-lacto-végétarisme », comme on dit dans notre jargon, est déjà une réussite en soi. Si tout le monde pouvait faire la même démarche…

Et maintenant, si vous pensiez au 100 % végétal ?

Il y a pas mal de raisons pour pousser un peu plus loin le végétarisme et devenir végétalien. Ne serait-ce que des raisons de santé. Je vais vous en donner deux. Je suppose que vous n’aimeriez pas avoir un taux trop élevé de cholestérol… l’œuf en est plein, malheureusement ; de même, je pense que vous n’aimeriez pas prendre trop de graisses saturées… le fromage en contient beaucoup, malheureusement.

Je sais, « un petit peu de temps en temps, ce n’est pas grave » : c’est ce qu’on a dû vous rabâcher quand vous avez arrêté la viande. Pourtant, vous l’avez arrêtée, n’est-ce pas ?

Si c’était pour la santé, alors vous devriez penser au 100 % végétal, car les sous-produits animaux comme l’œuf, le lait et ses dérivés ont encore d’autres défauts, à part les susmentionnés. Et, dans ce domaine, un petit peu de laisser-aller, c’est souvent déjà trop. Là, il faut lire régulièrement la revue « Alternatives Végétariennes » et vous en apprendrez de belles.

Je suis sûr que vous vous dites maintenant : mais puisque vous me vantez le 100 % végétal, pourquoi n’avez-vous pas appelé votre revue « Alternatives VégétaLiennes » ? Ah, mais parce que le végétalisme n’est pas une catégorie à part du végétarisme ; c’est juste un changement dans une continuité.

Nous sommes tous « végétariens », avec ou sans sous-produits animaux dans notre assiette, dans notre savon de toilette ou même dans nos chaussures. Et nous ne faisons pas de discrimination dans cette « continuité végétarienne ». Simplement, nous souhaitons vous donner les moyens d’être encore plus performants dans votre végétarisme.

Ce qui me permet, après ce détour, de revenir à ce que je disais. Pour la santé, le 100 % végétal, c’est nettement mieux. Ne me croyez pas sur parole ; continuez à vous documenter. Par contre, pour les animaux, et c’est peut-être ce qui vous a le plus motivé pour passer au végétarisme, c’est nécessaire ; c’est impérieux, même. Il est bon de le savoir. (…).

Bon, je vais vous dire, finalement… Vous êtes devenu végétarien ? (Ne nous préoccupons pas pour l’instant de quel type de végétarisme il s’agit). C’est une des meilleures choses que vous ayez faites dans votre vie. Soyez-en sûr. Aussi bien pour votre santé que pour les animaux et pour la planète. Vous mettez toujours des œufs dans votre pâte à crêpes et/ou du fromage sur vos pâtes ? Dites-vous que vous pourriez réaliser quelque chose d’encore meilleur en trouvant d’autres moyens de vous faire des crêpes et des pâtes…

Si cela vous inquiète (le mythe des protéines animales ou le mythe du calcium, on en connaît la force, croyez-le), eh bien allez-y doucement. Si vous cherchez, vous trouverez la solution. D’autres l’ont fait avant vous, s’en portent bien, et se sentent maintenant mieux dans leur peau.

Et s’il vous arrive malgré tout de craquer pour une glace en vacances ou un gratin chez des amis, eh bien craquez. Mais dites-vous bien que plus vous irez vers le 100 % végétal, plus ce sera facile et naturel et sans vous en rendre compte, un jour, vous vous demanderez comment vous aviez pu ne pas le faire… »

Deux publicités qui jouent sur la souffrance des animaux

Voici une image d’un très mauvais goût. Il s’agit d’une publicité pour la marque d’automobiles Ford.

Sur l’image on y voit un chien qui court sur une plage avec comme slogan « Cet été, pas besoin d’abandonner Toby ».

Chaque année ce sont environ 100 000 animaux qui sont abandonnés, la période des grandes vacances étant la période la plus critique. Personne ne peut vraiment savoir ce que ressent un animal abandonné, mais tout le monde (ou presque!) peut s’imaginer cette sensation d’abandon, de vide et d’incompréhension que ressentent ces animaux qui se retrouvent délaissés au bord de la route.

Quand on côtoie les animaux présents dans les refuges, quand on a conscience de leur misère, quand essaie de leur remonter le moral ou de leur donner une nouvelle vie, quand on sait que des animaux sont euthanasiés faute de place dans les refuges, cette publicité traduit clairement un mépris de la souffrance vécut par les animaux « de compagnie ». C’est une sujet très grave, on ne peut pas plaisanter avec tout !

Suite à des commentaires de protestation sur le Facebook de Ford, cette publicité devrait être supprimée d’ici peu comme le stipule la réponse d’un responsable :

Bonjour à tous, vous avez été choqués par notre dernière campagne digitale « Le Mois Ecoboost » et nous en sommes sincèrement désolés, d’autant que cela n’était absolument pas notre intention.

Cette campagne n’a en effet bien entendu pas vocation à inciter à l’abandon des animaux, c’est un comportement que, comme vous, nous ne cautionnons évidemment pas.

Dans un souci d’écoute et de compréhension mutuelle, nous vous indiquons que nous avons décidé de retirer ce visuel de notre campagne. Cette décision sera effective dans les prochains jours, le temps d’effectuer les opérations techniques nécessaires.

On se demande dans quel monde vit la personne qui a fait cette réponse, ils ne « cautionnent pas » la cruauté envers les animaux mais détournent ce sujet sensible au nom du marketing. De qui se moque-t-on ?

Dans la même veine hypocrite qui surfe sur l’exploitation des animaux, une autre publicité affiche « Cet été, prenez des crevettes un peu plus grosses » avec la photo d’un homard mort dans une assiette.

Grâce à Ford qui permet de faire des économies sur le budget voiture, on peut se permettre de garder avec soi son chien ou bien de manger encore plus d’animaux. On est clairement dans l’apologie de l’exploitation animale et dans le glauque…

« Étouffent un peu plus les cris d’amour de ceux qui sont dans la faiblesse »

« Tous les cris, les SOS » est une magnifique chanson de Daniel Balavoine. Mais pour en comprendre les paroles dans toute leur dimension, il faut absolument saisir les aspects dont justement parle LTD…

Par exemple, n’importe qui aimant les animaux et comprenant leur situation dans les fermes industrielles, les élevages, trouvera admirable et saisira la profondeur de mots comme :

« Et les larmes nouées de stress
Étouffent un peu plus les cris d’amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir
Disparaissent »

Si on veut comprendre ce qu’est l’ALF, c’est tout simple : ce sont des gens qui veulent intervenir exactement à ce moment-là, pour sauver le dernier espoir des êtres prisonniers qui vont à leur perte, provoquée par des assassins.

C’est l’idée comme quoi, selon Balavoine :

« Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau
Reste à faire »

De la même manière, n’importe qui appréciant la culture Straight Edge comprendra le sens de ces mots :

« Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent »

Car évidemment, la fuite dans l’alcool, les drogues, la sexualité sans amour… a une cause : la tentative de combler le manque que l’on ressent en soi, ce que Balavoine explique d’ailleurs en disant « Sans comprendre la détresse Des mots que j’envoie. »

Le véganisme n’est pas une simple « pratique », une sorte de végétarisme plus poussé. C’est une philosophie complète qui ne tolère aucune oppression des animaux. Le véganisme est un humanisme. Reconnaître la situation des animaux, c’est reconnaître sa propre situation, la situation de toute vie cherchant par nature le bonheur (car les humains sont des animaux, et servir les animaux en général est humain!). Il n’y a pas de compromis à faire… en défense de tout vie ! Le moindre compromis est une trahison à de ce que pourrait être la vie !

Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu’on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l’air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l’encre vide
Un désert

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie

Difficile d’appeler au secours
Quand tant de drames nous oppressent
Et les larmes nouées de stress
Étouffent un peu plus les cris d’amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir
Disparaissent

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l’eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d’étoile sur les rochers

Et j’ai ramassé les bouts de verre
J’ai recollé tous les morceaux
Tout était clair comme de l’eau
Contre le passé y a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau
Reste à faire

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l’eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d’étoiles sur les rochers

Violences des sportifs envers des animaux

Il y a quelques jours, lors d’un match de football en Argentine, José Jimenez, joueur de l’équipe de San Juan, s’est vu expulser d’un match pour avoir essayé de faire sortir, avec une grande violence, un chien qui était sur le terrain.

L’homme a attrapé le chien par la peau du cou et a voulu le jeter par dessus le grillage. La vidéo ci-dessous témoigne de la brutalité des 2 chocs subits par le chien : il cogne violemment le grillage pour retomber violemment sur le sol.

Face à ce geste relevant de la barbarie et face aux mécontentements, une bagarre générale a éclaté et le joueur a écopé d’un carton rouge. Ce genre d’aventures, où les animaux sont pris pour cibles par certains joueurs, n’est pas rare, et se reproduit même souvent.

Un événement dramatique s’est produit cette fois aux États-Unis, dans le Wisconsin, sur un terrain de golf. Une femelle tortue, qui était en train de creuser du sable afin d’y pondre ses œufs, a été massacrée à coups de clubs de golf.

Les carapaces des tortues sont très solides, mettre une carapace dans cet état relève vraiment de l’acharnement. En voyant l’état de la carapace, on imagine la violence du choc causé! Il était prévu une opération chirurgicale mais la tortue est décédée avant…

En cas de danger, les tortues se recroquevillent dans leur carapace, elles n’ont que ça pour se protéger. Elles ne peuvent courir comme d’autres animaux en danger pourraient le faire.

S’en prendre à un animal est déjà terriblement lâche, mais s’acharner sur une tortue, animal très vulnérable face au danger, que dire! C’est un haut niveau de barbarie !

Global Conservation Group du Wisconsin, (Facebook) promet une récompense de 1000 $ (750 euros) pour toute information pouvant mener à l’arrestation de la personne responsable de cet assassinat. Quant à l’association PETA, elle offre une somme 5000 $ (3750 euros).

Nous avions déjà parlé de deux faits similaires, le premier avec un canard et le second avec une chouette. Même réaction, face à ces êtres vivants « indésirables » qui ne font que passer, tout en dérangeant ces grands hautement importants.

Quand on vit dans un monde où le droit à la vie (et au respect) passe après une contrariété passagère pendant un match, quand on vit dans un monde où un animal qui se trouve sur un terrain de « jeu » anti-écologiste en devient tellement contrariant que la violence prend le dessus, quand on vit dans un monde où les animaux sont des êtres « indésirables » qui ne subissent que la violence et le rejet, il y a plus que de grosses questions à se poser: il faut lever le drapeau de la libération animale!

Par ailleurs, ces histoires pointent une fois de plus, l’empiétement toujours plus incessant de l’urbanisation sur la Nature. Les villes s’étalent de plus en plus, toujours au détriment des animaux, qui sont les victimes de cette soif du toujours plus, toujours plus de bâtiments, toujours plus d’espaces pour toujours plus d’êtres humains que la Terre ne peut le supporter.

La réalité parle d’elle-même: c’est une guerre que l’humanité mène contre Gaïa, une guerre folle et criminelle!

Bethany nous rappelle nos devoirs !

Voici une histoire désolante, bien que tristement ordinaire. Mais heureusement, dans le cas présent tout se termine bien, ce qui est loin d’être toujours le cas. C’est l’histoire de la chienne Bethany, qui a été trouvée dans un triste état dans la rue, aux Etats-Unis. Bethany était durement blessée aux pattes, la douleur était telle qu’elle ne pouvait à peine marcher. Mais la chienne souffrait aussi d’un gale très sévère et d’infections bactériennes.

Les photos plus bas, témoignent de la spectaculaire transformation physique de la chienne après ses traitements.

Ce sont des membres de l’association américaine Hope for paws qui l’ont recueilli et sauvé, comme le montre la vidéo ci-dessous.

Cette association filme ses sauvetages, ce qui est une très bonne idée! Les vidéos sont, d’une part, terriblement émouvantes, rien n’est plus beau que de voir sauvé un animal malheureusement en danger.

D’autre part, il est possible d’espérer que les émotions suscitées par ces sauvetages (la joie, la peine, la tristesse, la rage…) mettent du plomb dans certaines têtes, car l’on y voit clairement les animaux vivre dans la misère puis se reconstruire et apprécier leur nouvelle vie dans un foyer chaleureux.

La vidéo de Bethany part de son sauvetage et se déroule jusqu’à sa guérison où elle joue avec d’autres chiens.

A force de soins, de patience et de tendresse, la chienne s’est remise de ses blessures et attend maintenant une famille aimante et responsable qui lui offrira ce dont elle a besoin jusqu’à la fin de ses jours.

 

L’histoire de Bethany est terriblement banale, ce sont tous les jours des dizaines d’animaux qui sont abandonnés, que ce soit dans les refuges, que se soit dans des lieux excentrés (comme les bois) ou que se soit dans les villes.

Qui n’a jamais vu un chien ou un chat errant ou bien des rongeurs abandonnés sur un trottoir dans une cage (ou un carton) ?

On lit parfois sur certains forums réformistes, qu’abandonner dans les refuges est toujours mieux que d’abandonner lâchement dans un lieu extérieur. C’est oublier qu’abandonner est une lâcheté en général. Il ne faut pas basculer dans l’acceptation de l’ignoble.

Quelle que soit la forme de l’abandon, le résultat reste le même, l’animal n’est pas assumé et on se débarrasse de lui comme d’une vieille chaussette, comme d’une chose indésirable qui gêne. Les responsabilités prises envers l’être vivant que l’on a choisit d’embarquer dans sa vie ne sont pas prises.

Force est de constater que les refuges sont débordés face à cette barbarie envers nos amis dits « de compagnie ».

C’est pour cette raison que nous avons mis en place, depuis un moment déjà, une catégorie « appel aux dons » via le compte Twitter. Parce que donner de l’argent (même une petite somme compte) aux petites associations leur permet d’avoir plus de moyens afin de sauver des vies… Les sauvetages coûtent chers en soins, en alimentation et en frais vétérinaires.

Chaque animal doit avoir la chance de recevoir de l’attention et des soins, chaque animal a le droit qu’on se batte pour lui afin de le sauver et de le placer ensuite.

A défaut d’avoir du temps à donner, il est possible de faire un petit don à l’association de son choix. Si les moyens financiers ne le permettent pas, il est possible de donner un peu de son temps aux animaux des refuges.

Si la santé et les moyens financiers ne permettent pas de donner un peu de son temps libre ni d’argent, il est possible de devenir famille d’accueil (« FA ») pour quelqu’un qui recherche et/ou attend sa nouvelle famille, il possible de faire des co-voiturages pour amener quelqu’un dans sa nouvelle famille ou dans l’association qui va le prendre en charge, il est possible de faire un site internet, de diffuser des vidéos de sauvetages etc.

Ce qui est arrivé à Bethany arrive tous les jours, tout le temps, avec tous les animaux (à poils, à plumes, à écailles). Surtout que pour être dans un tel état, elle devait être malade depuis un certain moment, personne ne l’a aidé, aucun passant ne lui est venu en aide.

Autant d’indifférence glace le sang. Et si l’on veut que le véganisme règne, il n’est pas et plus possible de vivre individuellement dans une telle indifférence, dans un tel manque d’égard!

Un gallodrome et son gymnase « avec tapis roulant relié à un moteur de machine à laver »

Quand on veut, on peut. Encore faut-il vouloir! Parce qu’un gallodrome de plus de 100 m² à Toulouse, avec des coqs entraînés dans une salle « avec tapis roulant relié à un moteur de machine à laver », cela ne passe pas inaperçu. Impossible que les gendarmes ne le sachent pas, et ce pendant plusieurs années!

Seulement, et comme de bien entendu, tout est une question de décision… Et le business est sacré, en France!

Voici l’article de La dépêche à ce sujet. On remarquera justement la contradiction de l’article: au départ il est dit que les gendarmes sont tombés sur le gallodrome par hasard, et ensuite c’est un hélicoptère qui le cherchait et l’aurait trouvé…

Un hangar clandestin de combats de coqs démantelé

Un gallodrome illégal, bâtiment aménagé et dédié aux combats de coqs, a été découvert mercredi soir, à Ginestous, au fond du campement des gens du voyage, à Toulouse.

C’est un bâtiment en bois d’une centaine de mètres carrés sorti de terre en toute illégalité. Mercred soir, lorsque les policiers municipaux toulousains font une reconnaissance de cette bâtisse, à Ginestous, impasse des Palombes, au fond du vaste campement occupé par les gens du voyage, ils pensent découvrir un hangar de bric et de broc, un genre d’atelier improvisé.

Rien de tout ça. Le bâtiment abrite en réalité un gallodrome. Un lieu dédié à l’organisation des combats de coqs en toute clandestinité. À l’intérieur, salle de gym pour gallinacés avec tapis roulant relié à un moteur de machine à laver.

Une salle d’infirmerie, climatisation, cages et surtout un ring aménagé avec trois rangées de tribune pour encourager les coqs endiablés dopés au combat, formaté à la lutte et dont les pattes portent des ergots en acier, sortes d’éperons pour saigner l’adversaire. Policiers et services vétérinaires de la mairie se sont rendus sur les lieux.

1 500 € le coq de combat

Treize coqs retrouvés sur place ont été conduits à la SPA. L’un d’eux est grièvement blessé. Un homme de 58 ans à l’origine de la création de la bâtisse a été entendu par la police. Le parquet a décidé de le convoquer prochainement devant le tribunal correctionnel pour «organisation de paris illicites et création d’un gallodrome illicite», «actes de cruauté et torture envers des animaux.»

Le SRPJ de Toulouse et plus exactement le groupe course et jeux de la PJ est saisi de cette affaire sur le volet des paris clandestins. Au sein du gallodrome, un livre de comptes porte la mention de nombreux paris et de transactions effectués en toute illégalité.

Le gallodrome clandestin aurait fonctionné depuis trois ou quatre ans. On ignore encore la fréquence de ces «fights».

Ces coqs dont le prix d’achat peut atteindre 1 500 € sont formés et éduqués pour le combat. Mince, haut sur patte et très affûté, l’animal combat jusqu’à la mort, selon la tradition importée de certains pays. Si à Toulouse et dans sa région, le combat de coqs est illégal, ce n’est pas le cas dans le Nord-Pas-de-Calais ou dans les Antilles, où la pratique garde un certain attrait.

Les races les plus belliqueuses sont entraînées et jetées dans l’arène avant d’être soumises à un régime alimentaire spécial. Depuis pas mal de mois, des rumeurs circulaient à Toulouse sur l’existence d’un tel site.

Jusqu’à mercredi, où un hélicoptère de la gendarmerie en survolant la zone de Ginestous ne découvre le fameux bâtiment.

Des corbeaux pendus et tués en agglomération

Voici deux actualités récentes, tirées de l’Est républicain. Il faut préciser que ce sont des actualités, car au vu de leur contenu, il y a des questions à se poser quant à l’époque des faits…

Le corbeau, et tous les autres corvidés (pies, corneilles, geai des chênes…), sont des animaux « nuisibles » à ce qu’il paraîtrait, aux yeux de la loi.

En effet, à cause d’une urbanisation ultra galopante, les animaux sauvages perdent des parties toujours plus grades de leur territoire, leur lieu de vie se restreint toujours davantage.

Un lieu de vie qui se restreint est synonyme d’une difficulté à trouver de la nourriture dans son domaine, il faut donc aller de plus en plus loin, et ce lieu lointain est la ville ou le village. Autour des villes et des villages il y a des champs, formidable garde-manger pour les corbeaux, ce qui ne plaît pas du tout aux agriculteurs. Et la population n’apprécie, en général, que bien peu ce grand oiseau noir au cri rauque si particulier.

A côté de Metz, des chasseurs armés ont tué des corbeaux, et en agglomération, parce qu’ils ont eu une autorisation… Une autorisation exceptionnelle de tirer sur des animaux masquée par une pathétique volonté hypocrite à ne pas vouloir les « faire souffrir ».

Les chasseurs, qui ne font que tuer, adopteraient une morale « éthique », on croirait rêver, tout comme on croirait rêver en lisant la dépêche suivante où il est question d’une pratique malsaine, qui date d’un autre temps. Pour lutter contre les corbeaux, animaux classés « nuisibles », les agriculteurs de plusieurs villages des Vosges ont choisi d’exposer dans les rues les corps des corbeaux morts, à la vue des autres corbeaux. Les corbeaux étant réputés intelligents, en voyant les corps inanimés de leurs congénères, ils sont effrayés et quittent les lieux.

Chaque corps, qui sert d’épouvantail, reste à la vue des personnes de la localité, des enfants, des autres corvidés, pendant un mois. Le temps nécessaire à la décomposition du corps et au traumatisme des autres corbeaux qui voient ainsi les « cadavres » des leurs.

On pourrait se raisonner et se dire qu’au moins les autres corbeaux ne sont pas tués, mais « juste » effrayés, mais à notre époque, est-il vraiment indispensable d’employer ces méthodes choquantes d’un temps passé? Bien sûr que non! La vérité, c’est que du massacre qui prend prétexte dans la « défense » de l’humain, alors qu’en réalité c’est une partie de sa (vaine) offensive contre la Nature!

Dans les Vosges, ils sont pendus pour faire fuir les autres oiseaux

La guerre du freux

À intervalles réguliers, ils défraient la chronique locale, montrés du doigt par des riverains et des agriculteurs excédés. Les corbeaux n’ont pas bonne presse, comme l’ont encore illustré deux faits rapportés la semaine dernière par nos confrères de Vosges Matin et du Républicain Lorrain.

À Saint-Paul et à Dommartin-sur-Vraine, près de Neufchâteau, des habitants se sont ainsi émus des pratiques d’agriculteurs locaux. À l’entrée de leurs villages, des volatiles morts trônent en effet piteusement, pendus au bout de tiges de bois au milieu des champs, visibles de tous. Des enfants, des promeneurs et bien entendu, des autres oiseaux. C’est d’ailleurs là le but recherché.

« Une pratique barbare »

« C’est une pratique que j’ai toujours connue. On pend les corbeaux morts au bout de tiges de bois pour effrayer leurs congénères qui, du coup, n’osent pas s’approcher. C’est assez efficace », relate un agriculteur de Saint-Paul, sans chercher à se dérober. : « Je les ai accrochés mi-mai et je les retirerai mi-juin. Vivants, ils massacrent nos plants de maïs et cherchent de la nourriture, des vers de terre par exemple, dans les champs fraîchement labourés. C’est pour ça qu’il faut tous les éradiquer une bonne fois pour toutes. »

Interrogée, la ligue de protection des oiseaux (LPO) ne l’entend pas de cette oreille : « C’est une technique traditionnelle qui existe depuis la nuit des temps. Nous comprenons que les agriculteurs veuillent sauver leurs cultures mais le fait de pendre des oiseaux morts et de les laisser pourrir sous le regard d’enfants, de marcheurs, est une pratique barbare et totalement inacceptable.

Malheureusement, nous ne disposons pas de moyen de pression. » Et la LPO en possède d’autant moins que, par un arrêté du 2 août 2012, le corbeau freux et la corneille noire sont classés comme nuisibles. Ils peuvent donc être tirés, sous certaines conditions et à certaines dates.

Il n’existe apparemment aucun texte interdisant aux agriculteurs de pendre des volatiles morts, même si cette pratique peut paraître inconcevable à certains au XXIe siècle…

« Le coup doit être fatal »

Autre lieu, autre histoire, autre image surprenante. Il y a quelques jours, des tireurs encagoulés ont fait leur apparition dans les rues de Courcelles-Chaussy, près de Metz. Des chasseurs conviés à faire le ménage parmi les corbeaux freux.

« Il est normalement interdit de tirer en agglomération. Sauf sur autorisation préfectorale et de la Direction départementale du territoire », cadrait Gilbert Noviant, conseiller municipal. « On est envahi par ces corbeaux freux, considérés comme nuisibles. » Ici comme ailleurs, selon l’élu, des riverains déplorent « le bruit, les salissures, les dégâts dans les jardins », tandis que les agriculteurs se plaignent des dégâts dans leurs cultures.

Pour autant, les chasseurs de corbeaux n’ont pas la gâchette facile. Et ne s’autorisent qu’un « one shot ». Le coup doit être fatal. « Nous agissons de façon éthique, il ne s’agit pas de faire souffrir les bêtes ni de les blesser », insiste Laurent, adjudicataire de la chasse dans la commune. « De même, la Ligue de protection des oiseaux interdit de détruire les nids. »

La chasse ne peut se faire qu’en vol. Ce qui complique la manœuvre. Difficile aussi de trouver une bonne fenêtre de tir entre les arbres, où les oiseaux s’abritent des balles. Au final, beaucoup de cartouches ont été grillées à Courcelles-Chaussy. Pour une brochette de quelques volatiles.

En voyant les leurs à terre, les autres « corbacs » ont certainement pris du plomb dans l’aile. Pas sûr, toutefois, que cela suffise à les faire déguerpir…

« Vigilance Végane Antifasciste »

« Vigilance Végane Antifasciste a besoin de vous pour localiser les fascistes de la protection animale. »

En fait « Vigilance Végane Antifasciste » était un site qui a publié les photographies des gens d’extrême-droite présents à la manifestation contre la fourrure à Paris en novembre 2012.

Le résultat est que ces derniers jours le site a fermé en catastrophe, parce que l’extrême-droite a affirmé que Clément Méric « connaissait » déjà son meurtrier, car il aurait fait partie justement de ce groupe « Vigilance Végane Antifasciste. »

Ainsi, le meurtrier d’extrême-droite aurait été une victime d’un « intolérant » qui l’aurait traqué depuis cette fameuse manifestation : c’est le discours qui se tient à l’extrême-droite.

Il va de soi que les gens qui ont fait le site en question ont fait une erreur grossière. Créer un site fantôme sans continuité, pour simplement dénoncer, c’est impossible que cela marche (et encore qu’aurait été le résultat), et en plus cela s’avère une bombe à retardement.

La raison en est simple : il est vrai qu’il y a une forte influence culturelle de l’extrême-droite sur la scène de la protection animale. C’est indéniable, mais c’est irrationnel. Il est donc faux de dénoncer le phénomène comme étant conscient. Il est faux de dénoncer tout court.

Ce qu’il faut, c’est être clair, boycotter, et expliquer l’importance d’être rationnel dans la lutte pour les animaux. Être rationnel, par exemple, dans les définitions.

Jamais l’extrême-droite ne pourrait avoir l’influence qui est la sienne s’il y avait une distinction nette entre véganisme et végétarisme, que justement les réformistes de la protection animale tentent de gommer à tout prix.

Il est vrai qu’une personne même pas vegan peut faire imprimer des t-shirts « Fondation Brigitte Bardot – vegan », comme cela a été le cas. Mais les personnes aimant les animaux ne plaisantent pas avec les principes… A condition que les principes soient reconnus et affirmés.

C’est pourquoi un site fantôme comme « Vigilance Végane Antifasciste » a été une erreur vraiment grossière. Les gens d’extrême-droite ne protègent pas les animaux, ils prétendent le faire.

Si on aime les animaux, on le voit et on refuse toute hypocrisie. Car la schizophrénie n’existe pas : on ne peut pas être d’un côté fasciste ou antifasciste, de l’autre pour la protection animale. La vie est un tout.

Et donc, l’extrême-droite ne peut jamais assumer concrètement la protection animale, c’est une question de valeurs. Et les valeurs d’individualisme social et de soumission nationale sont incompatibles avec l’affirmation de la nécessaire unité humaine pour reconnaître la Nature et toutes ses composantes.

Aujourd’hui, la protection des animaux est sincèrement recherchée par beaucoup. C’est une chose qui compte et on peut très bien considérer que c’est central pour ces personnes.

Il ne s’agit donc pas de leur dire que les fachos sont des vilains, car c’est une abstraction : ces gens ne raisonnent pas en ce sens. D’ailleurs, ils ne raisonnent pas mais ressentent, et ils sont horrifiés, choqués par la situation pour les animaux.

Si donc alors nous avons raison et l’extrême-droite a tort, alors la voie de la libération animale passe par l’affirmation de l’universalisme, pas par des caricatures comme quoi Bardot serait une facho et autre argumentation oubliant finalement totalement la question animale.

C’est une question de confiance : les gens aiment les animaux, et les gens de la protection animale sont plein de contradictions, parfois insupportables, mais ils sont sincères. Il faut être ferme et refuser, mais pas dénoncer : il faut prouver concrètement que les principes, la morale, la démarche, les valeurs… vont de pair avec la clarté et l’utilisation de la compréhension raisonnable de ce qu’est Gaïa.

Petit rappel des articles sur ce sujet important:

Des ultra-nationalistes à la manifestation parisienne contre la fourrure

Une réponse du Collectif de la Marche contre la fourrure

Clément Méric était végétalien

Le meurtrier de Clément Méric était à la « manifestation contre la fourrure »

Cat Crib, hamac ingénieux pour chats

Qui vit avec des chats sait à quel point ils aiment leur tranquillité et leur confort (finalement, comme tout le monde!). Ils vont souvent dormir dans des endroits improbables, bien cachés et terrés dans leur nid douillet.

Les objets du quotidien pour le confort des chats et chattes sont souvent encombrants, et dans un (petit) appartement, il n’est pas facile d’offrir le confort aux matous. Entre les incroyables arbres à chats à plusieurs étages, les maisonnettes, les hamacs de radiateur etc. tous ces objets prennent beaucoup de place et dans un lieu de vie restreint, il souvent malheureusement impossible d’offrir ces accessoires aux chats.

Un hamac très astucieux remédie à ce manque de place, il s’agit du Cat Crib. Et si l’on se fie à ces photos, les chats semblent drôlement apprécier ce hamac !

Le Cat Crib est un hamac lavable en machine, recouvert de tissu polaire, il offre de ce fait un matelas doux et chaud, pour nos amis frileux en quête de chaleur.

Ce hamac s’attache par quatre sangles en bandes velcro, il s’adapte sous les chaises (ou petites tables) hautes d’environ 45,7 cm à 68,6 cm et il supporte un poids maximum de 9 kilogrammes.

Les pieds de la chaise doivent être suffisamment épais pour attacher les sangles, les pieds fins et métalliques ne sont pas adaptés pour ce système. Voici une vidéo de présentation du Cat Crib, qui montre à quel c’est d’utilisation facile.

Ces hamacs sont disponibles en coloris noir, en violet et en beige sur le site de Cat Crib, sur cette page.

Le hamac pour chats Cat Crib est assez récent, il serait bien qu’il soit bientôt disponible en vente en France, car au vu des photos des chats dormant dans ce hamac confortable, il serait difficile de ne pas se laisser tenter pour faire plaisir à son chat avec ce hamac bien pensé, qui offre tranquillité et un espace paisible.

Il est très important de ne pas céder à la facilité et de toujours rechercher le meilleur pour nos amis et amies partageant notre vie (ou plutôt nous partageant la leur). Être attentionnéE et jamais passif ou passive, voilà ce qui est une base de la compassion et du progrès dans une morale plus développée. Et quel bonheur de partager le leur (de bonheur!), de méditer sur la satisfaction trouvée dans des bonheurs simples et naturels!

Nouveau procès en Autriche

Il y a du nouveau dans le procès autrichien des activistes de VGT. Il y a quelques temps, le méga procès s’était soldé par l’acquittement des 13 activistes. Cet acquittement s’est vu rejeté par la haute autorité juridique autrichienne pour 5 personnes.

Cette fois, par contre, l’accusation d’association criminelle / mafieuse n’est pas rétablie. Les accusations sont cependant les suivantes (dans les catégories du droit autrichien) : assaut, dommages criminels, cruauté envers les animaux et résistance à la violence de l’État.

Parallèlement, le procureur du méga procès a grimpé les échelons et a été nommé procureur principal d’État, alors qu’il y a deux jours la télévision nationale diffusait un reportage sur le méga procès !

Il n’est pas difficile de voir ce que cela signifie : le procès a été perdu, mais l’État autrichien compte bien « maîtriser » la libération animale, parce que cela a un contenu explosif.

Rien que le mois dernier la mairie de Vienne organisait une conférence gratuite sur les pigeons en ville, de 9h à 17h, avec buffet, pour une discussion entre experts de l’urbanisme et associations s’occupant des animaux, le tout étant ouvert officiellement « à toutes les personnes amies des pigeons. »

Autant dire que par rapport à la France, on a plus l’impression que cela se passe non pas à 1000 km, mais pratiquement sur une autre planète…

Autant dire donc que la question animale est d’un écho tel qu’il faut, pour l’État, « gérer » la situation, d’où les bâtons dans les roues sur le plan juridique, pour faire perdre du temps, de l’argent, décourager, etc.

Les 5 activistes ne sont pas membres de l’association VGT, qui pour autant et bien entendu s’opposent formellement à la répression.

Les actions concernées par les accusations sont des actions illégales de 2006 à 2008, la destruction de panneaux publicitaires et de vitres, une intervention contre une ferme de cochons (qualifiée de cruauté contre les cochons), des tentatives « d’intimidation » contre des entreprises, une opposition à une arrestation en mars 2007.

Ce qui est visé, c’est l’activisme pour la libération animale en tant que démarche autonome. Au mieux, la question animale est censée se limiter à une sorte d’à côté surveillé et n’allant pas trop loin.

L’État autrichien ne veut pas que ce soit une culture alternative autonome par rapport aux institutions, car cela risquerait de « déborder » et de déboucher sur une remise en cause du système en plus.

Tout cela est évidemment une situation très différente d’en France, mais pas forcément dans le sens où on peut le penser de prime abord. Contrairement à ce que pensent ceux qui veulent effacer la libération animale au profit d’un réformisme végétarien, la situation est en fait encore plus explosive en France qu’en Autriche.

En France, la question de la Nature a tellement été niée qu’elle ne peut s’exprimer que de manière franche, radicale, bouleversant tout sur son passage. Le véganisme n’est pas aussi fort qu’en Autriche aujourd’hui, mais demain quand la prise de conscience absolument inévitable va se faire, cela va frapper encore plus fort, encore plus profondément.

Encore faut-il que le véganisme soit authentique et populaire – bien loin donc des revendications d’oeufs bio chez Monoprix…

Le meurtrier de Clément Méric était à la « manifestation contre la fourrure »

Nous avions parlé du fait que Clément Méric était végétalien ; or, il s’avère que son meurtrier était présent à la fameuse manifestation parisienne contre la fourrure où il y avait des activistes ultra-nationalistes.

Il était avec eux et l’information a même été rendue public par un autre militant ultra-nationaliste (d’une autre organisation cependant), Alexandre Gabriac, sur son compte twitter.

Gabriac Alexandre GABRIAC 8 Juin

#Esteban un assassin ? Pendant que #ClementMéric chassait du nationaliste, Esteban luttait pour la cause animale. pic.twitter.com/SXNh5RahN0

Voici l’image qui a été publiée en même temps sur Twitter.

L’information a été rediffusée par la suite, notamment par Laurent de Boissieu, journaliste politique au quotidien catholique La Croix, qui en profite pour tacler au passage la libération animale :

l’extrême droite païenne est depuis longtemps impliquée dans les associations de défense des « droits des animaux », refusant par anti-judéochristianisme la valeur différente donnée dans la Bible entre la vie humaine et la vie animale (sacrifice par Abraham d’un bélier et non de son fils Isaac ou Ismaël pour les musulmans, Genèse 22, 1-19). Ce qui n’empêche bien entendu pas par ailleurs un juif, un chrétien ou un musulman de s’opposer à la souffrance animale!

Le journal gratuit Metronews a donné également cette information, qui va avec puisque la personne dont il est parlé était également présente à la manifestation contre la fourrure, parmi les ultra-nationalistes :

« Depuis qu’il est installé dans la capitale, le jeune homme, devenu agent de sécurité, ne vit pas seul. Il a rencontré Katia, de 12 ans son aînée, et habite chez elle. Végétarienne convaincue, elle milite pour la cause animale. »

Tout cela est pour le moins surprenant, et en même temps pas du tout. En fait, si jamais Clément Méric était passé à cette manifestation, il aurait donc été présent en même temps que son meurtrier ! C’est quelque chose de tout à fait possible…

Mais est-ce bien étonnant ? La question animale est une grande question du 21e siècle, parce que la Nature est la grande question du 21e siècle. Il s’agit de reconnaître Gaïa, et donc de reconnaître la sensibilité.

Au pays où la philosophie mécaniste de Descartes a totalement triomphé, c’est évidemment encore plus révolutionnaire qu’ailleurs. C’est une question qui brûle les doigts, c’est une question qui polarise immédiatement. Bref, c’est révolutionnaire, au grand dam des partisans de la protection animale qui aimeraient bien que cela ne soit pas et que cela se réduise à une question de morale chrétienne.

Est-ce que cela veut dire alors que le meurtrier de Clément Méric était un « révolutionnaire » ? Dans son imaginaire, c’était le cas, et c’est pourquoi il ne pouvait pas éviter la question animale. Il ne pouvait pas éviter cela. Aucune personne sincère et révolutionnaire ne peut éviter la question animale.

Bien sûr il ne pouvait pas pour autant être vegan, car pour cela il faut comprendre la question de la libération animale, la question de la Nature. C’est ce qu’a compris par exemple Sebastian Angermüller.

Sebastian Angermüller a été un cadre nazi en Allemagne pendant 10 années de sa vie ; militant « nationaliste autonome », il a été l’un des artisans de la mise en avant de la question animale à l’extrême-droite.

Mais il s’est aperçu que bien sûr c’était contradictoire. Le fascisme et la libération animale s’opposent ; il a donc rejoint l’antifascisme. Et à part une brève période (2007-2008), les nazis allemands ont abandonné la question animale.

Mais ils reviendront, inévitablement, ils doivent le faire, et plus haut nous citions Alexandre Gabriac, qui vantait l’engagement pour la cause animale du meurtrier de Clément Méric. Il ne faut pas se leurrer : Alexandre Gabriac n’en a rien à faire de la cause animale, et encore moins de la libération animale.

Ceci dit et toutes proportions gardées, le végétalisme de Clément Méric a pu également être mis en avant de-ci de-là comme une « valeur éthique », par des gens n’ayant rien à voir avec le véganisme…

C’est ça qui est le plus frappant. Le véganisme n’est pas partout loin de là, et pourtant il est partout. La question animale est incontournable, et elle est révolutionnaire. Elle est quelque chose qui parle, mais encore faut-il que ce soit de manière appropriée.

Le meurtrier de Clément Méric aurait-il suivi la voie de Sebastian Angermüller? Peut-être pas, mais en tout cas, le résumer à un « individu » n’a pas de sens et c’est nier sa quête de radicalité.

Et justement le végétarisme est acceptable par le fascisme, pas le véganisme. Les personnes organisant la marche contre la fourrure avaient réagi de manière claire suite à notre critique de la présence de fascistes dans leur manifestation.

Nous disions que c’était irréaliste, et là alors qu’un des fascistes s’est avéré être un assassin, ce que disaient notamment les personnes organisant la manifestation s’avère faux :

« Voilà pourquoi nous n’exclurons pas si nous pouvons nous retrouver sur un thème commun. Nous n’exclurons pas si le message partagé est le même. Nous ne demandons pas aux gens de venir avec

leur carte politique mais juste avec leur cœur. Si pendant cette Marche, nous pouvons aussi toucher les humains pour qu’ils abandonnent leur haine contre les autres humains, pourquoi ne pas le faire ? »

Si le thème est révolutionnaire, alors cela est vrai, mais la lutte contre la fourrure est une lutte d’arrière-garde, qui n’est pas à la hauteur des enjeux.

Si la manifestation contre la fourrure avait vraiment été progressiste, alors un jeune de 20 ans vivant à la campagne et étant à moitié espagnol n’aurait pas continué à être un nazi six mois plus tard, frappant à mort un végétalien.

C’est malheureusement aussi simple que cela, et c’est cela qui est dramatique, et non tragique.

« Six mois d’emprisonnement avec sursis et 120 heures de travail d’intérêt général »

 Au sujet du procès de l’affaire de maltraitance d’Ecuras, il était donc possible de constater qu’il y avait un appel du secteur de la « protection animale » à reconnaître les institutions.

Or, il est évident que c’est inacceptable. En l’occurrence, lors du procès, dont le délibéré est le 21 juin, qu’a demandé le procureur ?

Le procureur a demandé

– six mois d’emprisonnement avec sursis et 120 heures de travail d’intérêt général

– huit mois d’emprisonnement avec sursis (pour la seconde personne accusée, absente au procès).

Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’il est dit à la société : il est possible d’enfermer des animaux et de les laisser mourir à petit feu, sans qu’aucune condamnation ne soit prononcée.

Naturellement, on peut penser que la prison telle qu’elle existe aujourd’hui, dans cette société, n’apporte rien.

De la même manière, frapper au portefeuille (ce qui est une tactique de nombreuses associations, qui se portent partie civile et donc trouvent ainsi également un financement) n’a pas forcément de sens, ce qui est évidemment le cas avec des personnes très pauvres.

Pour autant, il doit y avoir répression contre ces gens, mais l’État n’a aucune intention, et pour cause, de réaliser cela. La seule manière serait en effet de confronter ces gens maltraitant les animaux à la réalité, en les forçant à servir les animaux, à découvrir leur réalité (de manière très encadrée, cela va de soi).

Or, l’Etat n’en a rien faire des animaux. Qu’est-ce qui est jugé ici au procès : la maltraitance aux animaux ? Non, ce qui est jugé, c’est en fait le trouble à l’ordre public.

Comme il y a des personnes aimant les animaux, tout cela fait désordre. Mais cela n’ira pas plus loin. La preuve ? Pourquoi est-ce que ce n’est pas l’État qui prend en charge les animaux ? Pourquoi est-ce que c’est à des associations de le faire ?

Parce que pour l’État, tout cela n’est qu’une sorte de vaste à côté dont il ne compte pas s’occuper, car il ne considère pas qu’il est là pour cela. Il rétablit l’ordre, maintient une société policée pour que le capitalisme tourne, le reste ne le regarde pas.

Regardons d’ailleurs ce que dit la loi :

CHAPITRE unique : Des sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux.

Article 521-1

Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

En cas de condamnation du propriétaire de l’animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal statue sur le sort de l’animal, qu’il ait été ou non placé au cours de la procédure judiciaire. Le tribunal peut prononcer la confiscation de l’animal et prévoir qu’il sera remis à une fondation ou à une association de protection animale reconnue d’utilité publique ou déclarée, qui pourra librement en disposer.

Qui a été condamné à la prison pour cela ? Parions le : personne. Qui le sera ? Parions le : personne.

Le procureur a-t-il suivi la loi ? Non, il ne l’a pas fait, puisqu’il est parlé de deux ans d’emprisonnement. Mais quel procureur pourrait assumer de demander un emprisonnement ?

Absolument aucun. Car ce sont des milliers, de dizaines de milliers de personnes qu’il faudrait mettre en prison une fois cette boîte de Pandore ouverte !

Dans cette société, jamais la loi n’aidera les animaux !