Le roi-grenouille

Le roi grenouille est un conte qu’on retrouve dans les histoires des frères Grimm… ainsi que dans de nombreux jardins et parcs dans certains pays.

Seulement, en fait, dans ce conte populaire qui a même une trentaine de versions, dans la plus connue la princesse n’embrasse pas la grenouille qui se transforme en prince… C’est plus brutal que cela.

Voici un petit résumé que l’on peut trouver sur wikipédia.

« La fille d’un roi aime par dessus tout jouer avec une balle d’or au bord d’une fontaine. Un jour, à son grand désarroi, la balle tombe au fond de l’eau.

Apparaît alors une grenouille qui lui propose de l’aider à condition que la princesse, ensuite, la laisse partager sa vie.

La jeune fille accepte, pensant que l’animal ne se risquera pas à quitter la fontaine, et la grenouille plonge et lui rapporte la balle. Une fois qu’elle a récupéré son jouet, la princesse tourne les talons, sans plus se soucier de la grenouille.

La grenouille, cependant, la suit jusqu’au château. La princesse refuse de la laisser entrer et raconte toute l’histoire à son père le roi, lequel la sermonne et lui ordonne de tenir sa promesse.

De mauvaise grâce, elle accepte d’abord que la grenouille monte sur sa chaise, puis sur la table, où la grenouille mange dans la même assiette que la jeune fille, mais, plus tard, au moment où la grenouille veut la rejoindre dans son lit, la princesse, dégoûtée, se saisit de l’animal et le lance violemment contre le mur.

Alors, la grenouille se transforme en beau prince. »

Dans l’Est de l’Europe, cette histoire de prince grenouille est vraiment très populaire. Voici par exemple une grenouille qu’on retrouve dans le métro berlinois, à la station Prinzenstraße…

En voici un autre, en fontaine, à la sortie de la station Simmering du métro viennois…

Le prince-grenouille suivant est l’affiche polonaise d’un film produit en Allemagne de l’Est, et plutôt sympathique !

Voici une belle illustration par l’artiste anglais Arthur Rackham.

Une autre illustration, de l’artiste anglais Walter Crane.

Encore une illustration, très jolie, de l’artiste anglais Warwick Goble.

On trouve parfois des formes plus classiques pour les fontaines, comme ici dans la ville allemande de Rendsbourg, ou encore Steinau. L’esprit est très médiéval, forcément.

Une autre statue, à Berlin.

Enfin, souvent, c’est plus… spécial, comme ici dans la ville allemande de Schwerin.

On l’aura compris, le roi-grenouille est incontournable, apprécié, et donc on ne sera guère étonné de le retrouver un peu partout en allant à l’Est! C’est une manière intéressante, et en tout cas historique, d’assumer la présence des animaux dans la vie quotidienne humaine!

Les 30 ans des Verts – EELV

On ne peut pas dire qu’on se soit cassé la tête à Europe Ecologie Les Verts, mais en même temps vu le bilan au bout de trente années, il n’y a pas de quoi pavoiser…

Enfin tout de même, on aurait pu s’attendre à au moins un petit document bilan, pas à un semble petit texte de trois phrases…

 

Il y a 30 ans, les 28 et 29 janvier 1984, des femmes et des hommes animé-e-s par les valeurs écologistes décidaient de créer un parti politique sous le nom des Verts. Bon anniversaire et bravo aux fondateurs et fondatrices !

En 2014, l’aventure continue.

Quelle aventure, on ne se le demande plus : EELV est un parti d’élus, collant au Parti Socialiste et tentant de grapiller ici et là quelques « trucs. » Ce que sont ces « trucs » est tout autant flou que les valeurs d’EELV.

Prenons par exemple José Bové, qui va être l’une des deux têtes de liste aux élections européennes, et comparons à la seconde tête de liste, Ska Keller. Cette dernière est végétarienne et considère que partout les végétaliens devraient disposer de la possibilité d’avoir un plat. Elle n’a aucun problème avec le véganisme. Imagine-t-on Bové faire cela ?

Le problème d’EELV est donc simple : c’est un parti de bobos et de partisans de la petite production, de gens n’en ayant rien à faire des animaux, ni même de la Nature comme le montre amplement la liste des documents d’EELV, qui n’en parle jamais…

Pourtant, comment un parti écologiste peut exister sans les animaux ni défense de la Nature ? Ce que n’ont pas compris les gens d’EELV en regardant vers les pays où les écologistes sont puissants et incontournables, c’est que justement la défense des animaux et de la Nature est un fond culturel puissant.

Les écologistes profitent de cette base arrière culturelle, traditionnellement forte dans les pays germaniques et nordiques (ou encore baltes). Les écologistes français, pétris de l’idéologie mécaniste de Descartes et d’opportunisme, ont contourné cette question… et ils ont brûlé leur propre identité écologiste.

Ne leur reste plus que les discours « sociétaux » en se posant à gauche du Parti Socialiste. C’est un opportunisme classique des gens qui n’ont rien à dire, qu’ils se prétendent écologistes ou même végans. A défaut de savoir parler des animaux et de l’écologie, on soutient les revendications sociétales et on s’intègre, doucement mais sûrement, au paysage réformiste traditionnel…

Il suffit de lire les documents disponibles en ligne des Verts avant EELV pour voir que dès le départ, tout est très étriqué dans la matrice ; il n’y a pas d’ambition complète de modifier l’ordre dominant.

Il n’y a pas de philosophie, ni de morale ; il y a des points de vue, souvent justes, parfois très « petite production », et dans tous les cas rien qui ne s’insère dans un plan général.

D’où le paradoxe, terrible, qu’alors que chaque jour l’écologie est une urgence impérative, quelque chose qui doit s’imposer, on a une dynamique écologiste portée par EELV qui s’effondre toujours davantage.

Le prix à payer va être énorme. Déjà sur le plan de l’écologie, mais également moralement. En refusant les exigences morales les plus strictes – et le constat est le même dans le mouvement pour les animaux – on a toléré le relativisme.

Cela ne peut amener que l’échec à court terme. Et un sacré degré de violence à l’avenir. Car parmi les prochaines générations, il y en a une qui va se lever, tapant du poing et en fin de compte renversant tout.

Cela sera un chamboulement complet, parce qu’il ne faut pas s’attendre à ce qu’un monde bétonné et fondé sur l’exploitation animale soit acceptable tant par les humains du futur, que par la planète… Ce qui se profile est une gigantesque convulsion.

Et c’est là qu’on verra si l’humanité a été une sorte de cancer finalement éradiqué, ou bien un outil produit pour une planète soucieuse de se préserver verte et bleue.

La « théorie du genre » à l’école primaire

La question du genre qui fait débat dans les écoles primaires montre encore une fois une chose assez flagrante… Nous vivons une époque pathétique, où les gens rationnels sont coincés entre l’ultralibéralisme « moderne » d’un côté et l’obscurantisme religieux et nationaliste de l’autre.

D’un côté, il y a les partisans fanatiques du capitalisme, qui voient tout avec les yeux de l’individu, supprimant toute notion de société, de culture, et évidemment de Nature. Ultra-libéruxl, ils disent même qu’on doit « choisir » son sexe, devenu un « genre ».

De l’autre, il y a les nostalgiques d’un passé idéalisé et de type religieux, ou encore nationaliste, qui prônent l’obscurantisme au nom du refus de l’ultralibéralisme.

Tous ces gens ont en commun de refuser le principe même de progrès et de cracher sur l’humanisme et les Lumières, de rejeter l’athéisme et la Nature. On n’est pas près de pousser l’humanisme jusqu’au bout, jusqu’au véganisme, avec tous ces gens…

Et comment s’étonner que les uns nourrissent les arguments des autres ? Il est tellement facile pour l’extrême-droite de critiquer la théorie du genre !

Voici un premier extraits de l’appel, justement, qui a lancé le mouvement de refus de l’école par les parents.

« L’heure est grave…

Le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, sur les traces de son prédécesseur Luc Châtel, veut généraliser et officialiser l’enseignement de la « théorie du genre » dans les écoles publiques et privées sous contrat à partir de la rentrée 2014.

Vincent Peillon nie totalement l’existence de ce prétendu projet pédagogique. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, prétend elle aussi que la « théorie du genre » n’existe pas.

En réalité, cette théorie contre-nature, sous des formes diverses, intègrera définitivement les programmes officiels de l’Education Nationale à partir de la rentrée 2014 avec la complicité de plusieurs syndicats enseignants.

Des centaines d’écoliers sont déjà victimes de ces programmes à titre expérimental.

Sous couvert de « lutter pour l’égalité et contre les discriminations homophobes », l’Education Nationale considère que ces questions sont des priorités. C’est pourquoi désormais enseignants et militants LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels) abordent en classe l’homosexualité, la bisexualité et la transsexualité.

La pudeur et l’intégrité de nos enfants sont profondément attaquées par « la théorie du genre ».

Cette théorie prétend que nous ne naissons pas homme ou femme mais que nous le devenons à cause des pressions sociales. A leurs yeux, c’est la société qui « construirait » le genre masculin ou le genre féminin, la nature n’y serait pour rien.

Cette théorie dissocie ainsi notre corps sexué de notre identité de genre. Un homme qui se sent femme est du « genre féminin » peu importe son sexe…

Une femme qui se perçoit homme est du « genre masculin » indépendamment de son corps. Pour les tenants de la « théorie du genre », on peut être par exemple de sexe masculin et de genre féminin ! Ce ne serait au fond qu’une question de choix personnel ! »

Ce qui est dit là est vrai. Il est tout à fait exact que la théorie du genre existe de manière très développée, que les gens du Parti Socialiste nient qu’elle existe, et que cette pilule ultra-libérale où chaque personne devient sa propre « petite entreprise » est censée passer en douce.

Et là où en plus de la Nature, il y a un thème straight edge très important, c’est avec la question de la pudeur et de l’intégrité. Ce sont des termes très bien choisis.

Lorsque des vegans queer ont produit leur vidéo porno (en se moquant au passage de LTD), ils ne montrent aucune radicalité à part dans la crucifixion de leur propre dignité, de leur propre pudeur. En 1967 croire que le porno est libérateur peut à la limite relever du débat, en 2014 c’est ridicule d’ultra-libéralisme…

Voici par contre un second extrait de l’appel. On y voit que la défense des valeurs d’intégrité et de pudeur n’est qu’un paravent pour l’obscurantisme, pour le retour au moyen-âge.

Les collégiens et les lycéens eux-mêmes sont encouragés à douter de leur identité sexuelle sous prétexte qu’ils doivent être libres d’user de leur corps (…). L’Education Nationale entend mettre les parents devant le fait accompli.

Nous, Pères et Mères, sommes ainsi déclarés incompétents pour éduquer nos propres enfants. L’Etat veut s’en charger à notre place. Allons-nous accepter que l’école nous dépossède de ce qui nous appartient en premier lieu, à savoir l’éducation ? Nous devons protéger nos enfants. Coûte que coûte (…).

A partir de janvier 2014, retirons nos enfants de l’école un jour par mois : choisissez ce jour en concertation avec le comité local dont vous dépendez sans prévenir les enseignants. Vous justifierez l’absence de votre enfant le lendemain par le motif suivant : journée de retrait de l’école pour l’interdiction de la théorie du genre dans tous les établissements scolaires.

Nous, Pères et Mères, sommes les garants de l’innocence de nos enfants. Leur pudeur et leur intégrité sont leurs biens les plus précieux.

Nous, Pères et Mères, sommes les protecteurs de nos enfants. Nous en sommes les seuls responsables.

Nous, Pères et Mères, sommes les authentiques éducateurs de nos enfants, seuls légitimes à décider pour eux en attendant leur maturité.

Nous, Pères et Mères, aimons nos enfants et nous nous sacrifions chaque jour pour eux.
Nous, Pères et Mères, organisons une Journée de Retrait de l’Ecole (J.R.E.) une fois par mois pour sauver nos enfants.

Tout cela revient à nier la société et la culture, tout autant que la Nature, pour prôner comme valeur suprême la « famille », et plus exactement les « parents. » Ce qui revient en pratique à revenir au moyen-âge, voire à la tribu, bref à l’époque patriarcale la plus bornée, la plus violente.

La critique de la théorie du genre masque ici une apologie de la soumission des femmes au patriarcat.

Il n’est donc guère étonnant que cet appel ait eu du succès dans les structures familiales les plus arriérées, les plus patriarcales : celles liées à l’immigration turque ou maghrébine, ou encore gitanes.

Les journaux témoignent des réactions de type obscurantiste et arriéré, comme

« Est-ce que des associations gay et lesbiennes vont venir à l’école parler de sexualité? Allez-vous montrer des films porno? Est-il vrai que des juifs vont venir à l’école pour savoir si nos enfants sont des garçons ou des filles? C’est quoi la théorie de genre? »

Il n’est guère difficile de comprendre que ce sont dans ces mêmes couches sociales qu’on trouve la fascination pour la « radicalité » de Dieudonné…

Donc au final, on est coincé entre les ultra- « modernes » pour qui l’individu est au-dessus de la Nature, et les ultras-réactionnaires pour qui la Nature n’est qu’une création de Dieu et obéit aux lois patriarcales… On est coincé entre les moyen-âgeux et ultra-libéraux…

C’est glauque ! Et c’est une raison de plus d’affirmer la possibilité et la nécessité du progrès, des améliorations de la vie humaine dans la compréhension de son intégration dans la Nature en général, avec un pacifisme complet, une citoyenneté mondiale, un partage complet, le culte de la vie, de notre si belle planète…

Véganisme ou végétalisme?

Ces dernières semaines, on a pu lire sur internet de nombreux articles au sujet de l’alimentation. On y retrouve la thèse selon laquelle il existe de nouvelles formes d’alimentation, considérées comme plus ou moins délirantes, et bien entendu le végétalisme en ferait partie.

En fait, c’est relativement vrai dans la mesure où il existe une forme de végétalisme non lié au véganisme, et simplement tourné vers la santé. Comme, en plus, le véganisme a été abandonné comme stratégie par beaucoup de gens s’orientant vers le végétarisme, le réformisme, etc., alors le mélange est d’autant plus facile.

Voici l’extrait d’un article exprimant ce point de vue :

« Les interdits alimentaires mettent à mal, avec la restauration rapide, l’art français et latin de la table et sa civilisation de la commensalité. Les aventures d’Astérix se finissent par un festin, symbole de réconciliation, à l’instar des autres lieux de socialisation où il faisait bon manger en France : cafés-concerts, banquets républicains et guinguettes populaires.

Les chrétiens, plus sécularisés, ne veulent rien s’interdire de manger mais ils sont oublieux en cela de préceptes (abstinence, faire maigre).

Orientés vers les désirs narcissiques, les Occidentaux ont remplacé les interdits par une autre forme d’obsession, celle du bien manger : l’orthorexie. D’où les régimes et l’aspiration récurrente à un âge d’or alimentaire, à travers les régimes macrobiotique, végétarien, végétalien, ou le dernier en date : le régime préhistorique crudivorien, à base de gibiers et de baies, excluant les produits transformés. »

On remarque que le végétalisme est considéré comme un « trouble », qu’en fait tout cela serait une mode, une sorte de hobby, de fuite par rapport à la « bouffe industrielle ».

Tout cela est bien entendu n’importe quoi, mais là n’est finalement pas la question. Le véritable problème de fond, c’est que finalement il y a une sorte de mouvement de balançoire : alors que le véganisme disparaît comme proposition, le végétalisme quant à lui est quelque chose de plus en plus connu.

Mais végétalisme et véganisme apparaissent comme découplés, le rapport n’est plus évident, et d’ailleurs en fait il ne l’est pas historiquement. Pire, les deux formes apparaissent comme totalement coupées l’une de l’autre.

Certains pourront trouver cela pas si mal, parce qu’au final, le véganisme consiste en plusieurs choses, qui prises séparément, finissent par se rejoindre : idéalement, les gens refusant la fourrure rejoindraient les personnes végétaliennes, qui toutes seraient rejointes par celles refusant la vivisection, etc.

Le problème est qu’on voit mal pourquoi cela se déroulerait de cette manière-là. Pourquoi, spontanément, les gens iraient-ils au véganisme par une pratique partielle ? Par quel chemin y aurait-il, par ce détour, une reconnaissance de la vie animale ?

Surtout que le végétalisme a parfois comme moteur sa propre santé, comme le refus de la fourrure repose sur un choix moral totalement personnel. Comment en arriverait-on à une vision globale, d’où viendrait la saut général ?

Finalement, ce qui ressort, c’est que le véganisme s’est enlisé, s’est dilué dans des revendications, et que finalement il a disparu.

Il y a beaucoup de choses à étudier ici. On sait par exemple que le terme « vegan » en anglais signifie à la fois végétalien et ce qu’on appelle « vegan » ici en France. Quel est l’aspect que les gens ont privilégié dans leur compréhension de tout cela ?

Inversement, pourquoi en Allemagne et en Autriche le terme de « vegan » a-t-il réussi à s’imposer, avec un mouvement se distinguant de la simple question alimentaire ?

On peut alors penser que justement, comme on est en France, c’est la question de la « bouffe » qui compte.

Sauf que là il y a quelque chose qui ne colle pas. En effet, ces quinze dernières années, il y a eu une énorme progression de gens adoptant les principes du halal et du casher. Il n’y a pas lieu d’interpréter ce phénomène ici, qui a de multiples aspects (et surtout que ces gens-là auraient pu et dû devenir vegan straight edge!).

Ce qui compte ici, c’est que ces gens, en tout cas une partie significative, est très stricte dans sa démarche. Elle regarde attentivement ce qui est correct, ou non. Elle se plie à des exigences qu’on peut considérer comme importantes, sans rechigner, sans se plaindre.

Si on compare aux éternels complaintes de nombre de personnes véganes en France, il y a beaucoup de choses à comprendre… Et notamment, que la question de la « bouffe » n’est pas l’aspect prédominant et absolu, comme on peut souvent le penser, et ce en tout cas pour une partie significative de la population.

Vegan Reich: The way it is

Voici les paroles de la chanson The way it is, du groupe des années 1990 Vegan Reich, qui a eu une influence historique sur le mouvement straight edge (avec notamment la culture hardline; voir également ici pour la chanson « This is it »).
D’aucuns se moqueront de la naïveté ou de la radicalité du texte, selon. Mais ceux et celles qui agiront ainsi sont simplement des gens se voilant la face, car de la même manière qu’on ne négocie pas avec Auschwitz, on ne négocie pas avec l’exploitation animale.

Fuck you, shut your fucking mouth. We didn’t ask for your opinion.
We’re telling you the way it is so sit back and listen.
Allez vous faire foutre, fermez vos putains de gueule. Nous n’avons pas demandé votre opinion.
Nous vous disons la manière avec laquelle cela va être alors asseyez-vous et écoutez.
Your position is irrelevant to this situation, it’s black and white,
you’re wrong we’re right, and you’d better come to that realization.
Votre position est hors de sujet, c’est noir ou blanc,
vous avez tort nous avons raison, et vous feriez bien d’arriver à prendre conscience de cela.
Because it’s murder plain and simple, no justification
for the taking of a life without provocation.
Parce que c’est purement et simplement du meurtre, pas de justification pour prendre une vie sans y être incité.
You’d be guilty of crimes in courts through out the nation;
if your victim was human you could face execution.
Vous seriez coupable de crimes devant les tribunaux dans tout le pays ; si la victime était humaine vous feriez face à la peine capitale.
Laid down in stone there can be no other definition.
Meat and dairy production is torturing, is killing, for no purpose for your ego for the taste their blood you’re spilling.
Gravé dans la roche, il ne peut pas y avoir une autre définition.
La viande et la production de lait, c’est la torture, le meurtre, pour aucun autre but que votre ego pour le goût de leur sang que vous faites couler.
Belsen, Auschwitz, Dachau the similarity is frightening.
A master race mentality of liberty for those with superiority.
Belsen, Auschwitz, Dachau, la ressemblance fait peur.
Une mentalité de race supérieure, avec la liberté pour ceux qui sont supérieurs.
Your moral civilized society is built on brutality and cruelty.
Where normality is insanity and sanity extreme ideology.
Votre société civilisée morale est bâtie sur la brutalité et la cruauté. Là où la normalité est folie et le fait d’être sain d’esprit une idéologie extrême,
Like the resistance to Nazi Germany, we don’t obey laws of barbarity.
So expect no fucking mercy if you’re guilty you will pay.
Comme la résistance à l’Allemagne nazie, nous n’obéissons pas aux lois de la barbarie.
N’attendez donc pas de putain de pitié, si vous êtes coupables vous paierez.
No chances to discuss it you’re gonna fucking hang.
Terrorists and hooligans? Just you fucking wait!
Aucune chance de discuter, vous allez être putain de pendu
Terroristes et hooligans ? Juste attendez de voir !
If that’s the image you create of us you ain’t seen nothing yet.
What did you think this was a college debate?
Si c’est l’image que vous avez créé de nous vous n’avez encore rien vu. Qu’avez-vous pensé, que c’était un débat universitaire ?
This is war so stay the fuck out of the way we’re coming through that door.
And once we free those enslaved we’ll even up the score.
C’est la guerre, alors restez putain hors de la route, nous allons passer tout droit en force.
Et une fois que nous avons libéré les esclavagisés, on améliorera même les statistiques.
Guilty of murder you’ll face the new law!
Coupable de meurtre, vous affronterez la nouvelle loi !

De nouveau sur l’exploitation extrême des animaux

Voici un nouvel article sur la récupération d’animaux morts par l’industrie (voir « Sous-produits » et « co-produits » de la « viande »).

L’article est tiré du Figaro, et plus précisément de sa section « économie>conjoncture »…

La seconde vie économique des animaux morts

Recyclés en aliments du bétail jusqu’à la crise de la vache folle en 1996, ou utilisés comme combustible dans les cimenteries, les animaux trouvés morts dans les fermes (ATM) ont longtemps été considérés comme un sous-produit dont il fallait se débarrasser à tout prix.

Mais ils viennent depuis peu de trouver un nouveau débouché industriel: leurs graisses sont en effet valorisées comme biocarburant pour les véhicules à moteur Diesel.

Le tout, comme l’explique Jacques Surles, ex-dirigeant d’Akiolis, une société française d’équarrissage, «grâce à une nouvelle disposition fiscale qui permet de doubler le taux d’incorporation de biocarburants non issus d’huile végétale dans le gazole».

Depuis la privatisation de cette activité en 2009, «quatre acteurs principaux se répartissent la collecte des ATM», indique Yves Bergé, directeur général d’Interbev, l’Association nationale du bétail et des viandes.

Cette dernière évalue le marché à «120 millions d’euros pour 420 000 tonnes collectées annuellement». Deux sociétés, Saria et Atemax (groupe Akiolis), en détiennent, à elles seules, 80 % tandis que Monnard et Sopa, deux ­sociétés plus modestes, se répartissent les 20 % restants.

«Aujourd’hui après un raffinage, destiné à ôter les impuretés, on incorpore ces graisses animales dans du biodiesel d’origine végétale. C’est un très bon complément énergétique», souligne Michel Boucly, directeur général adjoint de Sofiproteol, leader français du biodiesel issu d’huile de colza dont il détient 85 % du marché.

L’entreprise présidée par Xavier Beulin, également président de la FNSEA, s’est rapprochée d’Atemax pour construire une nouvelle unité de production à Compiègne (Oise) d’une capacité de 70 000 tonnes, qui sera opérationnelle fin 2014.

Cette nouvelle activité en plein essor se heurte toutefois à la baisse de la consommation de viande en France et, donc, à la diminution du nombre de cadavres.

Du coup, la compétition fait rage entre les industriels qui utilisent traditionnellement les ATM comme combus­tible et ceux qui veulent les transformer en biocarburants.

Dans ce contexte très porteur pour elles, les sociétés d’équarrissage sont donc doublement gagnantes.

Non seulement les éleveurs s’acquittent d’un forfait annuel (entre 200 et 250 euros en moyenne) pour qu’elles viennent chercher leurs ATM, mais elles touchent également le produit de la vente des carcasses.

Les agriculteurs ne sont pas en reste. «Nous avons baissé de 10 à 20 % nos tarifs d’enlèvement», résume Jacques Surles qui a participé aux négociations.

Et, depuis le 1er octobre, le tarif est le même quelle que soit la position géographique des éleveurs, via un sys­tème de péréquation, afin de ne pas pénaliser ceux qui sont les plus isolés.

Enfin, la valorisation des graisses animales a relancé celle des autres rebuts.

«Les cuirs, notamment ceux des veaux de huit mois, sont très recherchés par les grands maroquiniers», constate Yves Berger. Pour preuve, ils valent désormais plus cher qu’un kilo de viande!

Le cochon d’Inde, présent dans la vie quotidienne et dans la culture

La vie animale nous entoure, de près comme de loin. Que ce soit dans les villes où vivent la plupart des humains désormais, ou bien dans notre vie privée, les animaux, comme les végétaux, sont partout.

L’illusion de « maîtriser » son environnement est une des composantes de l’idéologie dominante. Voici un petit contre-exemple historique, en juste quelques images et quelques tableaux.

Le cochon d’Inde y est présent à chaque fois, et c’est intéressant de voir comment l’humanité n’a, jusqu’à présent, aucune réflexion au sujet de son rapport à lui, alors qu’il l’accompagne désormais, sous la forme de « l’animal de compagnie », depuis 400 ans.

Le chiffre doit être réduit si l’on parle en général, puisque auparavant il était un « jouet » de privilège, mais il doit être augmenté si on le place dans le cadre de la culture andine.

Voici par exemple une photographie de la Cène dans la cathédrale de Cuzco: la boisson est à base de maïs, et le plat est un pauvre cochon d’Inde…

Avec la colonisation, le cochon d’Inde, comme bien d’autres animaux, a été exporté vers l’Europe. Il est devenu un animal très apprécié, si l’on regarde la peinture.

Voici par exemple une partie du tableau de Jan Brueghel l’Ancien, intitulé La tentation dans le jardin d’Eden.

Voici d’autres tableaux du même peintre, en collaboration avec Peter Paul Rubens.

Tout d’abord: Le Jardin d’Eden.

En détail, sur les cochons d’Inde.

Ici, on a Retour de la guerre: Mars désarmé par Vénus. Le cochon d’Inde est tout en bas, au milieu un peu vers la droite, de couleurs orange et noire.

Voici Flore et Zéphyr. Les cochons d’Inde sont en bas à droite, de la même couleur que dans le tableau précédent.

Voici un tableau de 1580, d’Angleterre. On a récemment découvert des squelettes de cochons d’Inde de cette période, tant dans une maison bourgeoise à Mons que dans un manoir anglais.

Voici un tableau de la fin du 19e siècle, de Jakob Bogdany.

Voici un tableau de vers 1800.

Un autre tableau, de la fin du 19e siècle.

Un autre tableau de la même époque, d’Antonio delle Vedove.

Une carte de vers 1900.

Voici des photographies du 20e siècle, depuis son début jusqu’à sa fin (la dernière photo montre Lady Diana enfant, avec le cochon d’Inde appelé « Peanuts »).

Comment, alors qu’on trouve donc les cochons d’Inde dans la culture, n’y a-t-il aucune réflexion au sujet de cette présence?

La raison est que les cochons d’Inde sont considérés comme une sorte d’intrusion de la Nature dans la culture – en raison de l’absurde opposition entre Nature et culture.

Et cette contradiction n’est pas là que pour les cochons d’Inde, elle est là pour tous les animaux en rapport – quel que soit ce rapport – avec les humains…

Des fleurs pour Algernon

Des fleurs pour Algernon (Flowers for Algernon) est une œuvre de plus en plus connue ces dernières années. C’est une nouvelle de science-fiction, publiée en 1959 aux États-Unis, et dont l’auteur est Daniel Keyes (né en 1927).

Il y a vraiment lieu de s’intéresser à ce succès irrépressible, parce que le cœur de cette nouvelle est la vivisection et son idéologie triomphaliste. C’est d’autant plus efficace que l’irrationalisme de tout cela est masqué par un discours de type humaniste.

L’histoire, qui se veut profondément émouvante, est la suivante. On a un jeune personnage, Charlie Gordon, qui est arriéré mentalement. Arrivent alors deux scientifiques qui lui proposent une solution, de type magique.

Bien entendu, c’est la vivisection qui a permis de découvrir cela… Charlie Gordon se fait alors opérer, et il devient extrêmement vif et intelligent, plus même que les grands professeurs, etc.

L’ouvrage aborde alors un thème difficile et courageux, puisque Charlie réalise toute une réflexion sur toutes les humiliations qu’il a subi, de la part de sa famille, ou encore des professeurs. Il y a le thème de la terrible brutalité contre les personnes « différentes » qui est développé.

De manière intéressante, Charlie tombe amoureux, mais il manque de maturité sentimentale. Il couche alors avec une autre femme, qui va cependant l’abandonner.

Car Charlie perd ce qu’il a gagné, ses facultés disparaissent. Il a juste le temps de connaître une relation authentique avec la femme dont il est amoureux, et qui ne l’abandonne pas jusqu’au dernier moment.

A la fin, il décide d’ailleurs d’aller dans un institut spécialisé éloigné de tous les gens qu’il connaît (et qui n’est pas au courant de ce qu’il a vécu).

Il demande également que des fleurs soient déposées sur la tombe d’Algernon, tombe placée dans le jardin de là où il habitait jusque-là.

Car Algernon, justement, c’est une souris. Toute la nouvelle s’appuie sur l’expérience faite sur elle. La vivisection, idéalisée au possible, est au cœur de l’histoire.

Charlie l’a même prise avec lui car il a constaté une « erreur » de calcul des professeurs et il continue les recherches justement pour empêcher le « retour en arrière ». Il constate ainsi la dégénérescence d’Algernon, puis sa mort.

On a donc une œuvre touchante, parce qu’elle parle de la dignité des humains, de la bataille pour être reconnu en tant que tel, sans préjugés. Le problème est que tout cela est construit sur l’idéologie de la vivisection.

De la même manière qu’on a l’image du savant fou découvrant la formule magique résolvant les équations les plus folles, ici on a l’idéologie voulant qu’au moyen de la vivisection, on ferait des découvertes exceptionnelles, des avancées fulgurantes.

C’est, pour le coup, de la vraie science-fiction, le contraire de l’anticipation. C’est totalement irréaliste, purement mensonger.

D’ailleurs, la nouvelle version de La planète des singes – celle de 2011 (La Planète des singes : Les Origines) – développe exactement le même thème, avec une vapeur de perlimpinpin permettant de combattre la maladie d’Alzheimer et testé sur des grands singes qui, subitement « intelligents », se révoltent.

Le scénario est anti-animaux au possible, avec un esprit contraire aux très bons films de la fin des années 1960-1970 (de La planète des singes à La Bataille de la planète des singes).

Des fleurs pour Algernon est par conséquent une œuvre totalement pernicieuse, car non seulement elle n’est pas correcte dans l’apologie de la vivisection comme solution miracle, mais qui plus est elle a pavé la voie à tout un discours fondé là-dessus.

Un « Manifeste pour le droit des animaux » du Québec

Un nouveau « Manifeste pour le droit des animaux » a été produit. Cette fois, il vient du Canada. D’une certaine manière,  il est un écho du « Manifeste » sur le statut juridique des animaux en France lancé par l’association 30 millions d’amis en octobre 2013, ou encore celui lancé par la Fondation Brigitte Bardot au passage de la nouvelle année.

Il a été écrit par Sophie Gaillard, avocate à la SPCA (Société de prévention de la cruauté aux animaux) de Montréal, et Martin Gibert, chercheur en philosophie morale à l’Université McGill, avec la collaboration de la blogueuse et auteure en éthique alimentaire Élise Desaulniers.

Manifeste pour une évolution du statut juridique des animaux dans le Code civil du Québec

Comme la plupart des gens, nous pensons que les animaux ne sont pas des grille-pains. Pourtant, ce n’est pas l’avis de notre Code civil. En effet, du point de vue légal, un chien ou une vache ne diffère pas d’un grille-pain ou d’une chaise : ce sont des biens meubles. Le droit québécois assimile donc le fait de blesser ou de maltraiter un animal à la détérioration d’un bien. Force est de constater que cette conception est moralement douteuse et qu’elle ne correspond pas à ce que pense la majorité des Québécois.

Assimiler les animaux à des choses, c’est aussi ignorer l’état actuel des connaissances scientifiques. La capacité animale à ressentir la douleur fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus, du moins en ce qui concerne les vertébrés. De façon générale, plus la recherche progresse, plus nous découvrons que les animaux ont des capacités cognitives et émotionnelles bien plus complexes que nous ne le pensions — et ceci vaut autant pour les singes, les dauphins ou les chiens que pour les vaches, les rats ou les pigeons.

Si les animaux ne sont pas des choses, c’est parce qu’ils ne sont pas des machines, mais des êtres sensibles dotés d’une vie qui leur importe. Il est donc légitime de tenir compte de leurs intérêts et de leur valeur morale lorsque nous prenons des décisions qui les concernent.

Nous sommes conscients que notre appel se heurte à certaines traditions, à la force de l’habitude et à l’idée que les animaux n’existeraient que pour servir nos intérêts. Mais nous croyons aussi que les mentalités ont évolué et qu’il serait temps d’entreprendre la réforme à la fois juste et légitime qui s’impose.

Notre province fait d’ailleurs particulièrement piètre figure en ce qui concerne la protection légale des animaux. Le Québec se classe en effet au dernier rang des provinces canadiennes en termes de législation relative au bien-être animal.

En 2014, il est devenu urgent de s’affranchir des catégories du Code civil et d’accorder aux animaux un statut distinct de celui des biens meubles, un statut qui prenne acte de leur capacité à ressentir du plaisir et de la douleur, bref, un statut d’être sensible.

Nicolas Basque, musicien (Plants and Animals)
Josée Blanchette, journaliste
Léa Clermont-Dion, journaliste et réalisatrice
Martine Delvaux, auteure et professeure de littérature (UQAM)
Élise Desaulniers, auteure
Alanna Devine, directrice, défense des animaux, SPCA de Montréal
Anne Dorval, comédienne
Jacques Godin, comédien
Me Anne-France Goldwater, avocate (Glodwater, Dubé)
Stevan Harnad, chaire de recherche du Canada en sciences cognitives (UQAM)
Jean-Thomas Jobin, humoriste
Georges Laraque, ex joueur de hockey et activiste
Claudia Larochelle, animatrice et auteure
Jacques Languirand, animateur, dramaturge et comédien
Nat Lauzon, animatrice radio
Franco Lepore, chaire de recherche du Canada en neurosciences cognitives (Université de Montréal)
Pascale Lévesque, journaliste
Marie Soleil Michon, animatrice
Joëlle Morin, comédienne
Christian Nadeau, professeur de philosophie (Université de Montréal)
Annie-Soleil Proteau, animatrice
Gilles Proulx, journaliste et animateur
Benoît Roberge, animateur et auteur
Michel Seymour, professeur de philosophie (Université de Montréal)
Julie Snyder, animatrice et productrice
Élise Turcotte, auteure
Patricia Tuslane, comédienne
Simon Tremblay Pepin,  doctorant en science politique (Université York)
Anarchopanda pour la gratuité scolaire
Daniel Weinstock, directeur du McGill Institute for Health and Social Policy
Laure Waridel, co-fondatrice d’Équiterre
Matthew Woodley, musicien (Plants and Animals)
Marc Zaffran/Martin Winckler, médecin et auteur

Et plusieurs autres signataires… 

Modification de la loi sur l’IVG

Hier, le parlement français a modifié une loi : celle sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), c’est-à-dire l’avortement. Auparavant, la loi autorisait l’avortement pour une femme si « son état (la) place dans une situation de détresse ». Désormais, ce sera si elle « ne veut pas poursuivre une grossesse ».

En pratique, il n’y aura pas de différence, car la loi n’était pas appliquée dans la mesure où le terme de « détresse » n’a jamais été défini, et l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est également remboursée à 100 %. Le seul critère est le délai : 12 semaines de grossesse, sans quoi l’avortement n’est plus autorisé.

Le résultat est qu’il y a à peu près 220 000 avortements en France chaque année. Et si l’avortement est un droit pour les femmes qui doit être maintenu et défendu, il n’en reste pas moins que ce sont 220 000 avortements de trop.

Pourquoi cela ? Parce qu’au bout de quelques semaines, le fœtus a déjà une forme, un cœur, une activité cérébrale. C’est une vie qui s’élance vers son développement, vers la naissance. Elle est donc à préserver, dans la mesure du possible.

Tout le problème est de savoir quelle est cette mesure du possible. Le problème ici est qu’on se passerait bien de cette question, et que c’est possible : il suffirait que les connaissances concernant les moyens de contraception soient vraiment diffusées et que les moyens de contraceptions soient gratuits!

Il faudrait donc qu’à l’école il y ait ces cours, avec des contrôles de connaissance ! Ce n’est bien entendu pas le cas, parce que les obscurantistes religieux ont tout intérêt à laisser les femmes dans la méconnaissance d’elles-même…

Il y a bien quelque chose à comprendre ici : dans la guerre de l’humanité contre la Nature, il existe deux démarches, qui s’opposent en apparence mais se rejoignent au fond, par l’apologie du « libre arbitre » et de la négation de la Nature.

La première, c’est le capitalisme qui engloutit tout au nom du profit. La seconde, c’est la religion qui considère que tout est figé de manière particulièrement abstraite.

Le capitalisme, dans sa folie conquérante, considère que tout doit être possible du moment qu’on paie. L’individualisme doit être total, et aucune définition n’est acceptable. La Nature serait une illusion, seule compte la volonté.

L’une des formes extrêmes de libéralisme est ainsi le mouvement « queer », qui va jusqu’à nier l’hétérosexualité et l’homosexualité, ainsi que les hommes et les femmes. Tout serait faux, la liberté de l’individu doit être complète, toute définition serait une oppression, etc.

L’avortement est pour l’ultralibéralisme une simple « opération de routine », et c’est d’ailleurs un gouvernement brutalement conservateur, avec Valéry Giscard d’Estaing comme président de la République, qui a accordé le droit à l’avortement.

Le fœtus est alors considéré comme une simple surproduction : il est aspiré avec une sorte d’aspirateur et jeté à la poubelle ou bien « supprimé » par voie médicamenteuse et il termine alors dans une cuvette de toilette.

Cela est faux et incorrect, et cela saute aux yeux qu’on ne peut pas avoir une vision aussi commerciale du corps.

C’est une vision totalement mécaniste et capitaliste, qui est d’ailleurs celle de la « féministe » « pro sexe » Peggy Sastre :

« Si situation de détresse il y a, c’est de tomber enceinte quand on ne l’a pas voulu. De se prendre dans le buffet la réalité d’un corps toujours parfaitement disposé à vous trahir (et je crois que cette épée de Damoclès fait partie des choses que les hommes, même avec les « meilleures intentions » et la « meilleure volonté » du monde, ne pourront sans doute jamais appréhender).
Par contre, dans le fait de pouvoir reprendre le pouvoir sur un corps qui vous trahit – que ce soit une rage de dent, un cancer ou une grossesse non-désirée –, il n’y a principalement que du soulagement et de la joie.
Vive l’IVG ! »

Mettre sur le même plan un cancer et une grossesse, c’est absolument n’importe quoi… C’est vraiment avoir une mentalité ultra-individualiste de personne arrogante ne voulant pas être dérangée, et surtout pas par « son » corps – parce qu’on est encore ici dans la séparation aberrante entre corps et esprit.

En pratique, une femme n’a pas un « objet » en trop, un « truc » en plus comme dans le film « Alien » ; l’enfant est issu d’un processus naturel…

Les ultras capitalistes comme Peggy Sastre sont une terrible caricature, et c’est là qu’arrivent tous les cathos fachos qui utilisent la critique du capitalisme absolu pour mettre en avant « Dieu » et sa morale, qui est en réalité une morale patriarcale, féodale, rétrograde, obscurantiste, etc.

Très nombreux sont les gens à tomber dans ce panneau, parce qu’ils voient bien que sont inacceptables les délires de « liberté » complète et de négation de la réalité naturelle de la grossesse…

Sauf qu’ici on n’a pas la Nature, mais un « Dieu » et soi-disant « ses » valeurs. Et justement les vegans, qui veulent préserver la vie, ont toujours vu l’hypocrisie des anti-avortement qui n’ont strictement rien contre l’exploitation animale mais tout contre les droits des femmes, voire les femmes elles-mêmes.

Comme l’a formulé l’association PeTA à ce sujet aux États-Unis (comme d’ailleurs beaucoup d’autres, c’est un thème récurrent là-bas), tout le monde ne fait pas face à l’avortement dans sa vie personnelle, mais tout le monde mange, et donc il y a lieu d’assumer de vouloir défendre la vie tout le temps…

En conséquence, LTD défend le droit à l’avortement mais n’apprécie pas l’avortement, qui est à éviter autant que possible.

Ce n’est pas une position originale pour des vegans, et encore moins pour des vegans straight edge. On la retrouve un peu partout dans les débats à ce sujet sur internet, surtout en anglais.

La « télépathie pour animaux »

Le journal suisse 24 heures a publié un article concernant quelque chose de totalement farfelu, d’irrationnel, mais dont il y a lieu de s’intéresser à l’arrière-plan, qui est pour le coup très digne.

Le titre dit d’ailleurs tout : « La télépathie pour animaux se développe dans le canton ».

Voici un court extrait :

« Les pieds doivent se connecter à de grandes racines rouges. L’esprit se mettre en veilleuse. «Le pont de lumière qui part de votre cœur est le chemin entre vous et l’animal. N’oubliez pas de toujours vous présenter et de lui demander s’il est d’accord de communiquer avec vous.» (…)

Comme une vingtaine de Vaudois repérés sur internet, Valérie Lebon se dit communicatrice animalière. En lui envoyant une photo, le nom, l’âge, le lieu de résidence de l’animal, et votre question, elle se connecte à votre compagnon. Mieux, elle dit pouvoir converser avec lui. Le tout pour 75 francs. «Je peux lui poser des questions et lui transmettre des messages. Je ne parle pas aux personnes avant ou après. J’envoie juste par mail ce que l’animal m’a communiqué», précise-t-elle. Et, en plus, à ses dires, cela s’apprend. Esprits cartésiens, au placard! (…)

A la Société de protection des animaux (SPA) de Saint-Légier, on est convaincu de l’utilité et de la réussite des télépathes animaliers. «Nous recueillons beaucoup d’animaux maltraités et faisons appel à des communicateurs pour connaître leur passé, révèle Emmanuelle Gros, éducatrice canine. Au début, j’étais sceptique. Puis j’ai essayé avec mon chien et ça a été la claque. La communicatrice a décrit des scènes avec beaucoup de détails. Depuis, je n’ai plus pu nier l’évidence.» »

C’est évidemment totalement absurde. Et avec la crise, il y a une explosion de l’irrationnel, depuis Dieudonné jusqu’aux religions, en passant par les voyants et l’astrologie.

Cependant, il y a une base qu’il ne faut pas perdre de vue : la volonté d’établir un pont culturel avec les animaux. Il existe un grand besoin d’apprendre à établir des rapports corrects et productifs avec les animaux dont on partage la vie.

L’absence de réflexion poussée fait qu’on arrive à ce genre de choses. Il faut ici préciser, bien entendu, que malheureusement il y a ici un infantilisme relativement grand issu du patriarcat.

Autant les femmes sont clairement beaucoup plus conséquentes dans leur sensibilité que les hommes qui sont facilement méprisants envers les animaux, autant on tombe vite, pour des raisons historiques, dans une certaine fascination pour des solutions irrationnelles.

Le patriarcat a tout fait pour cantonner les femmes, pour les mettre à l’écart et les borner à la charlatanerie, à la bigoterie, etc. La pièce de théâtre L’école des femmes, de Molière au 17e siècle, est un excellent exemple de cet état d’esprit.

L’image du Paris Vegan Day dernier, où le végétarien Aymeric Caron proposait des solutions ultra-réformistes et irrationnelles devant un public quasiment uniquement féminin, est un exemple assez parlant.

De la même manière, il y a le phénomène Fondation Brigitte Bardot : au nom de la sensibilité la plus directe, il y a trop souvent des moments où la rationalité est tout simplement balancée par-dessus bord.

L’exemple de la télépathie avec les animaux est ici un triste exemple de plus.

Toutefois, il faut bien voir que c’est comme pour la voyance : les « télépathes » sont en réalité de fins psychologues, qui donnent parfois de bons conseils.

Dans le cas d’une voyante, c’est plus complexe : la voyante fait d’abord parler la personne, puis évalue les réponses qu’il faut donner. Ici pour la télépathie, il est possible de faire des remarques plus générales, tellement nombre de gens sont à côté de la plaque qu’il suffit de quelques principes généraux de respect pour que cela « passe ».

Cela reste tout de même de l’escroquerie, parce que c’est une approche irrationnelle. Tout cela, encore, pour nier la Nature. Entre les « esprits cartésiens » qui voient tout de manière mécanique, et les personnes cherchant une communication dans « l’au-delà », il y a tout de même un monde…

Quelques statistiques sur la vivisection

Voici quelques extraits du « Septième rapport sur les statistiques concernant le nombre d’animaux utilisés à des fins expérimentales et à d’autres fins scientifiques dans les États membres de l’Union européenne ».

« Dans l’UE, d’après les données collectées en 2011 conformément aux dispositions de la directive pour l’établissement du présent rapport, le nombre total d’animaux utilisés à des fins expérimentales ou à d’autres fins scientifiques est légèrement inférieur à 11,5 millions (les données de la France se réfèrent à 2010).

On constate une diminution de plus d’un demi-million du nombre d’animaux utilisés dans l’UE par rapport au nombre communiqué en 2008.

Comme dans les rapports précédents, les rongeurs ainsi que les lapins représentent 80 % du nombre total d’animaux utilisés dans l’UE. Les souris sont l’espèce la plus utilisée, avec un pourcentage de 61 % des animaux utilisés, suivies par les rats qui représentent 14 %.

La seconde catégorie d’animaux les plus utilisés est composée, comme les années précédentes, par les animaux à sang froid, qui représentent près de 12,5 %. Viennent ensuite les oiseaux qui, avec 5,9 % des animaux utilisés, constituent la troisième catégorie principale d’animaux. »

« Les souris (60,9 %) et les rats (13,9 %) sont de loin les espèces les plus utilisées.

Les rongeurs représentent avec les lapins 80% du nombre total d’animaux utilisés. La deuxième catégorie d’animaux les plus utilisés est constituée par les animaux à sang froid, c’est-à-dire les reptiles, les amphibiens et les poissons, qui représentent 12,4 %, suivis par les oiseaux avec 5,9 %.

La catégorie des artiodactyles et périssodactyles comprend les chevaux, les ânes et les croisements (périssodactyles), les porcins, les caprins, les ovins et les bovins (artiodactyles); elle ne représente que 1,2 % du nombre total d’animaux utilisés dans les États membres. Les carnivores (qui incluent les chiens et les chats) représentent 0,25 % du nombre total d’animaux utilisés en 2011 et les primates non humains 0,05 %. »

« Plus de 60 % des animaux ont été utilisés à des fins de recherche et de développement dans les domaines de la médecine humaine, de la médecine vétérinaire, de la dentisterie et dans les études de biologie fondamentale.

La production et le contrôle de qualité des produits et dispositifs employés en médecine humaine, médecine vétérinaire et dentisterie ont nécessité l’utilisation de 14 % du nombre total d’animaux. Les essais toxicologiques et autres évaluations de sécurité représentent 8,75 % du nombre total d’animaux utilisés à des fins expérimentales.

Les autres objectifs d’expérimentation représentent 9 % du nombre total des animaux et couvrent un large éventail d’utilisations expérimentales, telles que la virologie, l’immunologie pour la production d’anticorps monoclonaux ou polyclonaux, la physiologie de l’interaction materno-fœtale dans la transgénèse des gènes de souris, les traitements oncologiques, la recherche et le développement pharmaceutiques, les essais d’associations de médicaments et la génétique. »

« Il n’y a guère de changements en ce qui concerne le nombre d’animaux utilisés à des fins d’essais toxicologiques pour les produits destinés à l’industrie et à l’agriculture par rapport à 2008; en revanche, le nombre d’animaux utilisés pour l’étude de contaminants potentiels de l’environnement a nettement augmenté, passant d’environ 65 000 à presque 92 000. »

« On observe toutefois une augmentation substantielle du nombre d’animaux utilisés pour des essais à des fins d’autres évaluations toxicologiques ou de sécurité, ce nombre étant passé de 223 000 à 345 000 animaux (environ 122 000 animaux de différence, ce qui représente une augmentation de 54 %). Une augmentation avait également été constatée dans le rapport de 2008.

Les États membres ont signalé que dans cette catégorie, les animaux sont utilisés dans les études du métabolisme et les recherches précliniques, dans les essais sur des substances et des produits destinés à la médecine humaine et vétérinaire et dans les études de tératologie.

Des essais de toxicité sont également réalisés sur des vertébrés aquatiques non inclus dans d’autres catégories, pour la détermination de la LD50 et de la DE50, ainsi que pour la recherche de pyrogènes, de biotoxines algales et d’autres contaminants alimentaires. »

« Les animaux utilisés pour des essais toxicologiques ou d’autres évaluations de la sécurité représentent 8,75 % du nombre total d’animaux utilisés à des fins expérimentales dans l’UE.

Au total, 56 % des animaux sont utilisés dans ce domaine pour satisfaire simultanément les exigences de plusieurs actes législatifs. Les essais requis par la législation de l’UE, y compris la Pharmacopée européenne, représentaient le deuxième pourcentage le plus élevé dans ce domaine, soit 21,27 %. »

François Hollande n’est pas straight edge…

Le mouvement « straight edge » utilise trois « X » comme symbole, pour désigner le refus de l’alcool, des drogues, ainsi que des relations sexuelles avec une personne en-dehors d’une relation durable et exclusive.

Il n’est pas bien difficile de voir qu’une telle démarche, issue du mouvement punk dans son aspect protestataire, se heurte de front avec la conception libérale et nihiliste du « je fais ce que je veux comme je veux ».

Le capitalisme c’est la consommation sans états d’âme, pas le temps d’accorder de la valeur à quoi que ce soit, pas le temps de respecter quoi ou qui que ce soit, d’accorder de la valeur à telle ou telle définition.

C’est là dessus que surfent en ce moment à la fois Dieudonné et les « queers », les ultras libéraux et tous les décadents imaginables, qui tous prétendent faire sauter des « verrous » à la liberté, leur liberté, leur ego surdimensionné.

C’est aussi très « gaulois », très « français » et récemment Bardot en avait rajouté des belles protestant même contre le port de la ceinture en voiture (Brigitte Bardot: pour le droit de fumer, de rouler trop vite et sans ceinture).

Jacques Chirac, l’ancien président de la république, est connu ici pour ses « bons mots », du type « Buvons à nos femmes, à nos chevaux, et à ceux qui les montent », « Je n’aime pas les questions d’intellectuels qui se branlent tellement fort qu’ils en mettent sur les murs » ou encore « J’apprécie beaucoup plus le pain, le pâté, le saucisson que les limitations de vitesse ».

Voilà pourquoi les gens tenant au troisième « X », toute personne rationnelle et cohérente, finalement, se désolent de l’histoire entre François Hollande et Valérie Trierweiler.

Cela ne peut laisser indifférent personne de correct, parce que ce qui se passe est véritablement glauque, et c’est un sacré reflet des valeurs dominantes de la société.

Il y a en plus un effet dévastateur, parce que comme François Hollande est le président de la république, cela accorde encore plus de légitimité à ces tromperies très largement pratiquées.

Tromperies sur toute la ligne : François Hollande a largement organisé la présentation de sa vie de couple avec Valérie Trierweiler avant son élection présidentielle, pour abandonner cette option médiatique une fois élu…

Et pour cause, il a depuis longtemps une « liaison », et donc comme l’a raconté la revue people « Closer », il allait la voir le soir en prenant un scooter, accompagné d’un simple garde du corps, en prenant bien soin de se cacher vis-à-vis de sa compagne… Qui finalement terminait hier plusieurs jours à l’hôpital suite aux révélations faites par la presse sur cette histoire.

On est dans la mise en scène, la trahison, le mensonge. C’est sordide… Et que dire de la « liaison » de François Hollande, qui acceptait de le voir « en douce » seulement en appartement le soir, et de crucifier la dignité de sa compagne, et d’ailleurs la sienne aussi?

On est là dans un jeu de pouvoir, d’humiliation, le tout au nom du « désir », bref de la « baise » contre l’amour.

Il est toujours étonnant ici de voir que des gens ne fassent pas le rapprochement avec la question du véganisme. Car qu’est-ce que le véganisme, si ce n’est une compassion authentique, sans tricherie ?

Et le véganisme signifie se tourner vers les autres, bien loin de l’égocentrisme de l’alcool, des drogues ou de la « baise ».

Comment s’étonner d’ailleurs que nombre de gens, surtout des jeunes, sombrent dans les religions, qu’ils voient comme des solutions face à un monde qui s’effondre ? Si la démarche n’est pas authentique, le point de départ l’est quant à lui : c’est l’exigence d’un monde de vérité, pas de mensonges fondés sur l’égoïsme et l’égocentrisme.

Sur ce point, et toutes proportions gardées, cette histoire avec Hollande a la même substance que ce qui plombe l’humanité : l’éloge de son ego à travers la consommation pure et simple, la valorisation de soi compris comme démarche faite aux dépens des autres, bref sa petite vie menée comme une entreprise, en quête perpétuel de profit et de vies à engloutir.

« S’il n’y avait rien d’autre à manger »

Quelque part sur le net, à l’occasion d’un article sur des personnes véganes, on peut lire la phrase suivante :

X admet que «seul sur une île déserte» il n’hésiterait pas un instant à tuer un animal pour satisfaire sa faim. «S’il n’y avait rien d’autre à manger».

Il y a là quelque chose de très intéressant, parce qu’il y a une problématique de fond quant au véganisme. En effet, le véganisme est une exigence qui rentre dans un contexte précis, à savoir le présent.

C’est un choix, une manière de vivre reposant sur un choix actuel. Est-ce que ce choix serait valable dans une autre situation ?

La réponse ne remet pas en cause le véganisme ; cependant, selon nous elle montre que le véganisme, en soi, n’est pas suffisant s’il n’est pas relié à la question générale de la Nature. En l’occurrence, nous ne pensons pas qu’un retour en arrière soit possible.

Cela ne veut nullement dire, bien sûr, que des gens devenus végans le restent. La grande erreur de la vision quantitative de l’accumulation numérique de personnes végans est que dans les faits cela se passe différemment, parce qu’il n’y a pas tout simplement « de plus en plus de végans ».

De la grande vague végan en Suède dans les années 1990, il ne reste plus grand chose, et les cas similaires sont nombreux ailleurs, notamment en France.

Mais, dans ces cas là, il s’agit d’une capitulation objective, pas d’un choix en tout état de cause (même si bien entendu la personne abandonnant le véganisme prétendra le contraire, voire deviendra farouchement anti-végan pour masquer sa propre défaite).

Par contre, imaginons le scénario farfelu suivant : on prend une personne végane et on la déplace sur une île déserte, où la survie dépend du meurtre d’animaux.

Eh bien nous pensons que la personne végane ne sera pas en mesure de tuer. Elle en sait trop. Même la personne citée plus haut ne le ferait peut être pas.

Abstraitement, on peut comprendre que les gens vivant il y a 100 ans ou même 50 ans n’aient pas été en mesure de devenir végans : trop compliqué à comprendre, à part pour une poignée d’individus. Mais très concrètement, on ne peut pas se transposer à leur place.

Quand on devient végan en effet, on passe un cap, on franchit une certaine dimension dans la démarche de la compassion.

Cela n’est nullement vrai « en général », et nous considérons que nombre de végans n’en ont finalement rien à faire des animaux, méprisant les refuges et se cantonnant dans une sorte de moralité chrétienne toute passive, voire antisociale.

Toutefois, pour une personne vraiment ouverte aux animaux et les aimant, un recul n’est pas possible, et heureusement, parce qu’il y a là une culture qui sera inévitablement celle du futur, à l’échelle de la société.

Le véganisme, en tant que compassion globale, triomphe moralement inévitablement, tout comme le refus de l’esclavage a galvanisé les gens avec le christianisme ou le bouddhisme, pour prendre un exemple historique.
Tuer dégoûte non pas simplement théoriquement, mais également en pratique ; un être vivant connaît forcément la compassion.

Cependant, alors pourquoi des animaux mangent-ils d’autres animaux, pourrait-on répondre ? C’est d’ailleurs un grand argument contre le véganisme, et c’est un argument intelligent car il comprend que le véganisme signifie, en fait et en soi, la compassion globale.

La réponse est à la fois simple et compliquée : tout prend du temps. La Nature n’est pas statique, elle se transforme, comprendre où elle va est difficile, mais il est évident déjà que les êtres vivants savent reconnaître la sensibilité en général.

Reste à avoir les moyens pour assumer la compassion – nous en tant qu’humains nous le pouvons en général ; on sait bien aussi que les animaux, dans de nombreuses situations pratiquent de la même manière la compassion, la solidarité « gratuite », sans parler de l’entraide.

Il existe un roman classique de science-fiction intéressant ici, présentant une utopie où les chiens font en sorte que tous les animaux deviennent végans : « Demain les chiens », de Clifford Simak. Asimov, le grand « pape » de la science-fiction, imaginait pareillement une « Gaïa » comme inévitable sur le parcours de l’évolution (puis une Galaxia, etc.).

Science-fiction, utopie ? L’évolution montre qu’on va vers toujours plus de complexité. On ne va pas vers le passé, vers une situation où il y aurait nous, un pistolet et une île déserte peuplée d’animaux attendant de se faire tuer.

D’ailleurs, cela n’a jamais été le cas : l’humanité « asservissant » la planète ne peut être qu’une parenthèse. C’est pour cela qu’il faut voir les choses en grand, en toujours plus grand !

« leur causer sans nécessité de la douleur, est une cruauté & une injustice »

Pierre Louis Moreau de Maupertuis (1698-1759) est un auteur de l’époque des Lumières; scientifique, il a été actif dans plusieurs domaines, étant physicien, mathématicien, astronome et naturaliste. C’est une figure connue de l’histoire des sciences, et bien évidemment il reconnaissait la Nature comme réalité.

Voici l’extrait d’une lettre, où tout étant prisonnier d’une vision anthropocentrique (mais non religieuse), il affirme déjà que la non reconnaissance des animaux et de leur sensibilité est un grave problème.

Il ne faut pas s’y tromper en lisant le texte: Maupertuis parle de Dieu mais derrière il diffuse toute la conception athée; sa culture est celle d’Epicure,  de Lucrèce, etc.

Ce qu’il dit en fait ici est que le discours de l’antiquité, selon lequel les âmes migrent dans les animaux également, ne peut plus servir de base pour reconnaître la vie sensible des animaux: il faut désormais l’affirmer directement face aux « mécanistes » comme Descartes, sans donc se préoccuper du fatras religieux de la transmigration des âmes.

Maupertuis reste encore dépendant d’une vision scientifique « utilitariste » (il parle ainsi d’animaux « nuisibles », d’éventuelle « nécessité » de la douleur), mais il exprime une grande avancée à l’époque.

Dans l’Asie l’on trouve dès hôpitaux fondés pour elles [les bêtes]. Des nations entieres ne vivent que de fruits, pour ne pas tuer d’animaux : on n’ose, marcher sans prendre les plus grandes précautions, de crainte d’écraser le moindre insecte.

Dans notre Europe on ne voit que meurtres ; les enfans s’exercent à tuer des mouches ; dans un âge plus avancé l’on creve un cheval pour mettre un cerf aux abois.

Les hommes peuvent tuer les animaux, puisque Dieu leur a permis expressément de s’en nourrir : mais cette permission même prouve que dans l’état naturel ils ne le devroient pas faire ; & la même révélation dans plusieurs autres endroits impose certains devoirs envers les bêtes, qui font voir que Dieu ne les a pas abandonnées au caprice & à la cruauté des hommes.

Je ne parle pas ici des animaux nuisibles : le droit que nous avons sur eux n’est pas douteux, nous pouvons les traiter comme des assassins & des voleurs.

Mais tuer les animaux de sang froid , sans aucune nécessité, & par une espece de plaisir, cela est-il permis ?

Des Auteurs célebres , qui ont écrit de gros commentaires sur le droit naturel & sur la morale, ont traité cette question : c’est une chose plaisante de voir comment ils l’ont envisagée ; & l’adresse avec laquelle il semble qu’ils ayent évité tout ce qu’il y avoit de raisonnable à dire.

Les Pythagoriciens & quelques Philosophes de l’antiquité, qui paroissent avoir mieux raisonné sur cette matiere, ne semblent cependant s’être fait un scrupule de tuer les bêtes qu’à cause de l’opinion où ils étoient sur la métempsycose : l’ame de leur pere ou de leur fils se trouvoit peut-être actuellement dans le corps de la bête qu’ils auroient égorgée.

Seneque, cet homme si raisonnable & si subtil , nous apprend qu’il avoit été longtemps attaché à cette opinion , sans vouloir se nourrir de la chair des animaux.

Il ajoute sur cela un dilemme singulier, qu’un grand homme de nos jours a transporté à une matiere beaucoup plus importante.

Dans le doute, dit-il , où l’on est, le plus sûr est toujours de s’abstenir de cette nourriture : si la métempsycose a lieu, c’est devoir ; si elle ne l’a pas, c’est sobriété.

Mais il me semble qu’on a une raison plus décisive pour ne point croire permis de tuer ou de tourmenter les bêtes : il suffit de croire , comme on ne peut guere s’en empêcher, qu’elles sont capables de sentiment.

Faut-il qu’une ame soit précisément celle de tel ou tel homme , ou celle d’un homme en général , pour qu’il ne failles pas l’affliger d’un sentiment douloureux ?

Ceux qui raisonneroient de la sorte ne pourroient-ils pas par degrés aller jusqu’à tuer ou tourmenter sans scrupule tout ce qui ne seroit pas de leurs parens ou de leurs amis ?

Si les bêtes étoient de pures machines, les tuer seroit un acte moralement indifférent, mais ridicule : ce seroit briser une montre.

Si elles ont , je ne dis pas une ame fort raisonnable, capable d’un grand nombre d’idées, mais le moindre sentiment ; leur causer sans nécessité de la douleur, est une cruauté & une injustice.

C’est peut-être l’exemple le plus fort de ce que peuvent sur nous l’habitude & la coutume, que, dans la plupart des hommes elles ayent sur cela étouffé tout remords.

In utero

Le capacité à s’émerveiller est quelque chose de précieux; il n’y a aucune raison de séparer le corps et l’esprit comme le font les religieux, et la compassion vient de tout notre être vivant en tant que tel.

Les photos suivantes sont ainsi merveilleuses, et réelles en même temps; la vie en elle-même est tout simplement magnifique.

Elles sont tirées d’un documentaire du National Geographic, intitulé « Extraordinary Animals in the Womb » (animaux extraordinaires dans l’utérus).

Sur leur site on peut voir de nombreuses autres photos, ainsi que des vidéos.

Une chauve-souris.

Un éléphant.

Un dauphin.

Des ours polaires.

Un guépard.

Un requin-tigre.

Un requin-citron.

Un pingouin.

Un cheval.

Un chihuahua.

Un serpent.

Un loup.

La situation de l’exploitation animale des oeufs bios

Puisque nous en sommes beaucoup à parler de l’économie de l’exploitation animale, jetons un oeil sur les oeufs bios.

Depuis plusieurs mois, en effet, les personnes végétariennes ont pris d’assaut la question animale, au nom du réformisme soi-disant réaliste, et l’un de leurs grands thèmes consiste en les œufs bios. L’association L214 est à la pointe de ces campagnes qui, par définition, s’opposent à la libération animale.

Jetons un oeil sur les faits, et rien que les faits, qui contredisent absolument que les oeufs bios seraient une forme de « transition ».

Voyons déjà quelle est l’évolution de la production d’oeufs dans le monde. Celle-ci est-elle stable, voire en train de régresser? Pas du tout: l’exploitation animale amenant des bénéfices élevés, il y a bien sûr une hausse continue et mondiale.

 

 

Précisons ici à quoi cela ressemble pour l’Union européenne. Il y a oscillation de la production – il y a « surproduction » récemment (voir La grande crise des œufs) – mais au final cela grimpe toujours.

 

 

Ces simples statistiques montrent déjà que la question des oeufs bios est faussée si l’on pense qu’il y a remplacement de la consommation d’oeufs non bios par les oeufs bios.

La tendance aux oeufs bios vient, en quelque sorte, se surajouter et vise un public particulier capable de payer le prix.

Parlons ici un peu de ce qu’est l’économie capitaliste des œufs bios. La production d’oeufs bios relève en effet du même système industriel que la production non bio ; il ne s’agit pas d’un capitalisme différent.

Constatons par exemple qu’il y a 1,7 million de poules « pondeuses » bios en France (hors élevages familiaux). C’est un chiffre énorme.

Et est-il difficile de deviner ce que deviennent ces poules une fois leur niveau production ayant baissé ? Il serait naïf en effet de penser que l’industrie capitaliste du bio laisse vivre 1,7 million de raisons de se faire de l’argent facilement, ce qui reste leur but unique.

Cela signifie ainsi que faire la promotion des œufs bios, c’est faire indirectement la promotion de l’exploitation animale de la « viande » issu du meurtre des poules.

Ces poules sont, également, « sélectionnées » de manière génétique afin de produire davantage, de faire en sorte par exemple qu’elles « préfèrent » manger des aliments difficiles à digérer, comme les céréales (pour qu’elles grossissent plus vite).

Ces poules « modifiées » génétiquement sont bien « créés » par des grands industriels, de manière particulièrement surveillée et de manière totalement enfermée. Là aussi, rien ne change dans l’organisation économique de la production.

De la même manière, la concentration est forte : près de 40 % de ces poules « pondeuses » sont en Bretagne.

Et bien sûr, tout est fait pour renforcer la productivité. Voici des chiffres pour les oeufs bios:

 

Si l’on regarde d’ailleurs le tableau suivant, on peut voir que les bénéfices sont plus importants dans les oeufs bios que les oeufs dits traditionnels…

 

En volume il y a un certain rapport entre les types d’oeufs, mais en valeur – l’argent – on voit que les chiffres changent.

Voici un tableau montrant ce que signifie les différents types de production, donné par volaillesoeufsbio.com qui est le syndicat de ce secteur économique.

 

 

On l’aura compris, le résultat de cela est qu’il y a toujours plus de poules pondeuses « bios », comme le montrent les chiffres ci-dessous.

 

 

Et qu’en est-il de la prétendue « transition » affirmée par certains? Les chiffres parlent encore une fois d’eux-mêmes. Il y a toujours plus de poules pondeuses, le bio n’étant pas un substitut, mais un complément de l’augmentation de l’exploitation animale…

 

 

Et, il faut le mentionner, les poules pondeuses bios vont malheureusement évidemment de pair avec les « poulets » destinés directement à l’abattoir « bio », dans une évolution parallèle…

 

 

Que dire? L’exploitation animale grandit: c’est un fait. La théorie comme quoi il y a une transition en cours vers le bio – et hypothétiquement vers l’abolition – ne tient pas.

Ce n’est même pas que le réformisme a tort, c’est juste qu’il n’existe tout simplement pas.

La lutte contre l’exploitation animale ne peut donc s’attaquer qu’au système tout entier et ne pas faire de compromis avec le végétarisme, qui est devenu un allié objectif de certains secteurs de l’exploitation animale justement en expansion dans tous les secteurs possibles.

« Sous-produits » et « co-produits » de la « viande »

C’est une information tirée du quotidien Libération, qui est intéressante de par ce qu’on y apprend, mais également de par le ton employé, très froid, très « factuel ».

Ils se disputent la collecte d’animaux morts dans les fermes

Que faire des animaux morts en élevage ? Engrais, combustibles et même biocarburants, les débouchés sont nombreux et les équarrisseurs se disputent un marché devenu désormais juteux, sous l’œil inquiet des éleveurs.

Longtemps les carcasses de bovins, moutons et autres animaux trouvés morts en élevage (ATM) n’ont plus eu de débouchés. La faute à l’ESB, encéphalopathie spongiforme bovine ou vache folle, qui a réduit pendant longtemps les possibilités de recyclage et conduit à l’interdiction progressive des farines animales pour nourrir les animaux.

Pire, les collecteurs devaient payer pour s’en débarrasser, notamment les cimenteries pour qu’elles acceptent de les incinérer, raconte Yves Berger, directeur général de l’Interprofession de la viande et du bétail (Interbev).

Aujourd’hui, la situation a bien changé: les stocks sont vides et la réglementation s’est lentement assouplie, permettant par exemple l’utilisation des protéines animales, riches en azote, dans la fabrication d’engrais.

Et même les cimenteries se mettent maintenant à acheter les farines animales pour leurs propriétés combustibles, poursuit Yves Berger.

«Maintenant, on gagne de l’argent: le kilo de cuir se vend même plus cher que le kilo de viande», selon lui.

Les équarrisseurs disposent en outre d’une nouvelle piste à explorer: les biocarburants. Le numéro un du biodiesel en Europe, Sofiprotéol, s’est ainsi allié à l’équarrisseur Atemax (groupe Akiolis) pour lancer une activité de production de gazole à partir de graisses animales d’ici 2015.

Et l’équarrisseur concurrent Sifdda (groupe Saria) a fait de même avec Intermarché pour créer Estener, dont la première usine a été inaugurée en novembre dernier au Havre.

Ces biocarburants ont d’autant plus de valeur qu’ils devraient compter double dans le taux d’incorporation des carburants, l’Union européenne privilégiant l’usage de matières non destinées à l’alimentation comme ces graisses animales tirées de cadavres qui ne peuvent pas être réintroduites dans la chaîne alimentaire.

120 emplois menacés ?

En moins de 20 ans, le marché est donc passé d’une situation où l’on détruisait les ATM à une situation où ils sont valorisés et vendus. Et les collecteurs (équarrisseurs) qui transforment ces produits sont gagnants deux fois: à la collecte des animaux, puisque les éleveurs paient pour qu’on vienne ramasser leurs bêtes mortes, et à la revente des produits tirés de ces carcasses.

D’où le glissement sémantique: dans la profession on ne parle plus de «sous-produits» de la viande, mais de «co-produits».

Dans ce contexte, les quatre acteurs (Saria, Atemax, Monnard et Sopa) se disputent la collecte dans les fermes.

Depuis que le marché a été privatisé en 2009, ce sont des associations de filières (ATM porc, ATM ruminants…) qui décident de la répartition du marché.

Et ils viennent de décider de l’attribution de la collecte pour la période 2013-2015, en rééquilibrant les parts de marché. Ainsi Saria qui pouvait collecter dans 57 départements (56% du marché), se voit réduire son terrain de collecte à 49% du marché, au profit d’Atemax qui devrait maintenant détenir 45% du marché, contre 38% précédemment.

Mais Saria conteste cette nouvelle répartition commerciale et traîne le groupement des ATM devant le tribunal de grande instance de Paris. Une audience doit avoir lieu lundi, pour une décision attendue en février.

Pour Saria, la perte de neuf départements de collecte représenterait un manque à gagner de 10 millions d’euros (sur un chiffre d’affaires de 60 millions) et entraînerait la fermeture d’une usine dans le Morbihan et de trois centres de collecte en Mayenne, Dordogne et Saône-et-Loire, employant 120 personnes au total, détaille le porte-parole de l’entreprise.

En attendant la décision de justice, Saria continue d’aller collecter les cadavres dans les départements qui lui ont pourtant été retirés.

Les éleveurs, qui payent pour ce service, sont furieux et inquiets car la collecte est avant tout pour eux une nécessité sanitaire, surtout quand il s’agit de maîtriser une épizootie. Et puis, «quand on refuse de baisser les prix, c’est normal qu’on perde un département», s’insurge-t-on dans le groupement des ATM.

On atteint ici un degré extrême d’ignominie, mais également de brutalité. Non seulement des êtres vivants subissent la torture et la mort, mais qui plus on va récupérer la moindre chose possible.

La vie permet l’exploitation animale, et la mort elle-même devient un business!

Notons ici qu’il y a une faille énorme, en raison de l’inexistence d’une culture véritable des animaux décédés en France, même chez les animaux dits « de compagnie ». Il n’y a pratiquement pas d’incinérations possibles, ou alors vraiment très cher, et tout le monde ne dispose pas d’un bout de jardin pour un enterrement qui soit digne.

Ainsi, non seulement les animaux enfermés dans les élevages et les abattoirs ne sont pas visibles vivants, mais leur mort elle-même disparaît. Évidemment, tout cela fait penser à Auschwitz.

C’est une preuve, s’il en fallait une, que l’exploitation animale n’est nullement statique ou en train de reculer, mais bien en train d’avancer!

La gestion de l’eau à Montpellier

L’eau est précieuse, et il n’est pas étonnant qu’elle soit l’objet d’une bataille économique très importante. Voici une lettre de démission d’un militant d’Europe Ecologie Les Verts devant un terrible constat qu’il a pu faire à ce sujet.

Comme élu délégué à l’eau de la ville de Jacou [en périphérie de Montpellier], j’ai suivi depuis deux ans le dossier de l’eau de l’agglomération de Montpellier au sein de la commission Eau et Assainissement. Comme militant d’Europe-écologie, j’ai animé les débats sur l’eau de la région Languedoc-Roussillon et participé aux réflexions du collectif pour la gestion de l’eau en régie publique pour l’agglomération de Montpellier. Le travail réalisé par ce collectif a abouti à mettre en premier plan le mode de gestion de l’eau dans l’agenda politique.

J’ai contribué par différentes alertes à relever les dérives de la délégation du service de l’eau aux entreprises privées : la dégradation des réseaux, la rente financière anormalement élevée, la taxe d’occupation du domaine public anormalement exagérée et sortant du compte normal de l’eau de l’agglomération et la facturation trop forte du fonctionnement du réseau et d’assainissement, le choix de potabiliser l’eau polluée du Rhône au lieu de compter sur les ressources souterraines de qualité et de proximité des garrigues et des causses.

(L’étude du BRGM en cours montre bien que les réserves souterraines en eau du Lez pourraient être utilisées à bien meilleur compte sans déséquilibrer le bilan de l’eau).

Le vote du 25 juillet 2013 au conseil d’agglo s’est fait à l’issue d’une année déplorable de pseudo concertation, de conférence de consensus dérisoire où il était interdit de parler du mode de gestion de l’eau. Les seules informations utiles furent celles de l’audit portant sur le fonctionnement actuel, mais dont l’analyse montrait entre les lignes tous les défauts du système.

Le contenu détaillé de cet audit n’a été fourni qu’au dernier moment aux conseillers et, malgré le fait que l’auditeur considérait que la régie publique de l’eau apparaissait quand même comme le meilleur système, des considérations finales totalement « sorties du chapeau » l’amenaient à conclure que la DSP était bien supérieure à toute autre formule.

La séance du conseil d’agglomération s’est déroulée dans une ambiance particulière, les places réservées au public ayant été occupées par des personnels de l’agglo et de bureaux d’études.

Le vote controversé a montré que les 23 élus du Front de gauche, des écologistes et certains socialistes pouvaient voter contre ou s’abstenir face à un projet de poursuite du système de délégation au privé pour 7 ans.

A l’issue de ce vote, l’agglomération a commencé les procédures d’appel aux entreprises durant l’été. Pour moi, en tant qu’écologiste, élu et militant d’EE-LV, l’action politique future ne pouvait être envisagée dans l’optique des municipales qu’en fonction des positions exprimées lors du vote du 25 juillet.

Jamais je n’aurais pu penser que le groupe local d’EE-LV de Montpellier puisse passer un accord politique en se contentant d’une promesse vague de gestion publique à mi-mandat.

La condition minimale dans ce domaine est de demander l’annulation du vote du 25 juillet, une audit indépendant pour estimer les dérives qui se montent à plusieurs dizaines de millions d’euros sur l’ensemble de la période de 1989 à 2014, et mettre en place un système transitoire afin que le nouveau conseil d’agglomération élu en mars puisse prendre des dispositions immédiates de création de la gestion publique de l’eau sous le contrôle des citoyens.

Pour toutes ces raisons et pour quelques autres aussi significatives comme :

– les écologistes de Montpellier s’engagent sur une voie sans aucune garantie, sans tenir jamais compte des avis des militants écologistes des communes constitutives de l’agglomération ;

– la marque de l’agglomération « Unlimited » [sans limites] me paraît contraire à tous les principes éthiques, économiques écologiques et sociaux dans le monde actuel,

– parce que je ne comprend toujours pas les raisons spécieuses qui ont déterminé le doublement de l’autoroute, le choix de la ligne TGV au dessus de la plaine littorale alors qu’on aurait pu imaginer de faire comme à Lille ou en Hollande un parcours souterrain et une gare de centre ville ;

– parce qu’il existe tout un courant d’opinion favorable aux questions sociales et écologiques qui ne se reconnaissent pas dans des accords de circonstance, et dans ce parcours qui fait de Montpellier une ville mondialisée et le reste de la région une zone sans projet,

Je pense plus utile d’arrêter mon engagement politique à EE-LV que d’avaler tant de couleuvres de Montpellier.
Thierry Ruf

Conseiller municipal EE-LV de la ville de Jacou

Membre de la majorité PS-MRG-PC-EE-LV

Délégué à l’eau

La « vieille-folle-aux-chats »

C’est une figure classique de notre époque, une figure héroïque sans doute aussi. Car, en effet, elle est décriée par la société, voire même agressée physiquement.

Pourtant, rien n’entame son abnégation, qu’il vente ou qu’il neige, pas même la maladie ; cela sera en béquilles s’il le faut, mais rien n’empêchera cette vieille dame d’aller aider ses amis.

Ses amis, ce sont les chats errants ou bien les pigeons, selon. La vieille dame leur amène à manger, de manière régulière. Elle leur vient en aide, dans un élan de générosité propre aux personnes âgées ayant médité sur la valeur de la vie.

C’est un phénomène de société, respectable, et bien entendu considéré comme irrationnel par la société, qui n’y voit aucun « intérêt ». Pire : elle considère que la vieille dame contribue aux « nuisances », qu’elle est folle.

La série des Simpson, série qui se veut rebelle mais existe depuis une éternité et contribue en fait à rester dans sa propre beaufitude, se moque bien évidemment de la « vieille folle aux chats », comme elle est appelée.

Son nom est Eleanor Abernathy ; elle est évidemment présentée comme une personne normale ayant subi un échec (en l’occurrence un licenciement) et ayant sombré dans l’alcool et les chats, afin de « combler » son manque affectif.

On est là dans une vision utilitariste des animaux, qui nie la compassion, et la série les Simpson reflète le point de vue dominant ; voici comment on présente la « Crazy cat lady » sur Wikipédia :

« On voit son évolution dans l’épisode Tous les huit ans. Où à 8 ans c’est une enfant normale, à 16 ans une élève brillante, à 24 ans une avocate de talent, à 32 ans une avocate qui vient de se faire virer, devient alcoolique et commence a vivre avec les chats. Enfin à l’heure actuelle elle est devenue la folle aux chats.

Atteinte d’une grave maladie mentale (Animal hoarding), elle vit en permanence avec ses très nombreux chats, d’où son surnom de Folle aux chats. Elle jettera par ailleurs l’un de ses chats vers Lisa qui le recueillera, tous ses précédents chats étant morts. Il s’agit de [nom du chat] Boule de Neige V.

Homer parie même avec elle qu’elle ne peut pas lancer un chat au-dessus de leur maison, ce qu’elle fera très aisément.

Elle fait également une très courte apparition dans Les Simpson, le film dans lequel elle lave ses chats dans le lac comme elle laverait du linge sale (savon compris). »

La vieille femme aux chats, ou aux pigeons, mérite tout le réconfort et la dignité que la société doit lui accordée, car elle assume une compassion à contre-courant. Les bizarreries de ces « femmes courages » ne sont que le fruit de l’ostracisme et du mépris à leur égard.

Il est ô combien parlant d’ailleurs qu’une société vivant dans l’accumulation de choses achetées s’imagine que tout le monde soit comme cela, et que donc la vieille-femme-aux-chats ne saurait agir par altruisme, par compassion.

Et c’est cette compassion qui fait que les actes des vieilles-femmes-aux-chats ou aux-pigeons sont inébranlables ; ni amendes ni procès ni agressions ne les arrêtent. Elles portent en elles quelque chose de très grand, quelque chose qui s’appelle aussi l’avenir.

La productivité dans l’industrie du lait exploitant les vaches

Le lait de vache « conditionné de manière industrielle sous sa forme liquide », cela représente 3,6 milliards de litres en 2012, pour un chiffre d’affaires annuel de 25,3 milliards d’euros. Il faut avoir cela en tête pour comprendre ce qu’est l’exploitation animale dans ce secteur, mais également pourquoi les personnes végétariennes sont les complices de l’exploitation des vaches.

Il y a un autre aspect plus particulier qui est toutefois ici le thème de cet article : la course à la productivité. Parce que pour combattre l’exploitation animale, il faut connaître ses dynamiques et ses tendances.

Il faut savoir que dans l’Union européenne, si l’on prend les neuf pays présents depuis 1957, en trente ans (donc en 1997), le rendement annuel en lait d’une vache avait doublé. En France, le chiffre est de 74 % d’augmentation entre 1975 et aujourd’hui.

La FAO, organisme des nations-unies, constate par exemple que :

« Les rendements laitiers moyens varient considérablement entre les pays, principalement en raison des différences dans les systèmes de production (par exemple, l’alimentation des animaux, les races). Dans des pays tels que l’Afghanistan, le Bangladesh, l’Éthiopie et le Nigeria, le rendement laitier moyen des vaches est inférieur ou égal à 500 kg/an. Dans les pays où le secteur laitier est en développement, comme la République islamique d’Iran, le Pérou et le Viet Nam, le rendement laitier moyen des vaches est supérieur à 2 000 kg/an. »

Or, dans les pays « développés, le rendement est de 6300-6700 kg/an. Voici le tableau montrant l’évolution pour les 20 dernières années.

Il faut saisir les enjeux de ce que cela signifie. Les vaches sont davantage sélectionnées, encadrées, nourries, sollicitées, bref, exploitées. Cette tendance à accroître la productivité est gigantesque, et il ne faut jamais perdre de vue que cette croissance est directement assumée par un être vivant : la productivité qui augmente, c’est ici la souffrance qui croît de manière qualitative et quantitative.

C’est absolument infernal. On est dans tout sauf l’abstraction.

A quoi faut-il d’ailleurs s’attendre pour le futur? Déjà à davantage de production, en raison des exportations : le modèle occidental de la consommation de lait est diffusé massivement, surtout en Asie.

Mais revenons ici à la productivité. Car s’il y a productivité, c’est aussi car il y a concurrence. Afin de davantage rentabiliser, on pressurise davantage : c’est vrai pour les humains dans les usines, comme pour les animaux. Ici les vaches paient donc un prix terrible, et ce tableau est très révélateur.

Il montre comment a évolué le nombre de « producteurs » de lait en France, et on peut voir qu’en neuf ans, le chiffre s’est effondré.

La raison en est bien sûr la concentration économique. Dans le capitalisme, les gros mangent les petits.

La carte suivante montre que certaines régions sont également des « poids lourds ». On parle du « croissant laitier », allant de la Bretagne à l’Auvergne,en passant par la Normandie, le Nord Pas-de-Calais, la Champagne-Ardenne, l’Alsace-Lorraine, la Franche-Comté et la partie nord de la région Rhône-Alpes.

Le tableau plus bas donne des chiffres par région ; et montre l’effondrement du nombre de « livreurs de lait »…. Qu’est-ce qu’un livreur ? C’est, selon un bulletin gouvernemental :

« Un « livreur » est défi ni comme étant une exploitation dont au moins 80 % de sa référence totale (livraison + vente directe) est dédiée à la livraison. Il s’agit à la fois des exploitations livrant 100 % de leur lait en laiterie mais également de celles exerçant une activité vente directe, qui dans ce cas ne doit pas dépasser 20 % de leur activité totale. »

Les autres exploitations sont en fait des « vendeurs directs » et non plus des livreurs (qui alimentent par conséquent le système de manière « moderne »). Le tableau indique en fait la même chose que le tableau précèdent : l’effondrement du nombre de producteurs, alors que la productivité des vaches s’intensifie et que la production augmente.

Ainsi, quand on parle de l’exploitation animale, il ne faut pas voir cela seulement une horreur morale; c’est également tout un système économique qui évolue, tendant toujours vers le pire!

La mésange bleue et les odeurs

La mésange bleue se met au parfum

Colorée comme un oiseau des îles, la jolie petite mésange bleue est visible toute l’année.

Familière, elle niche près des habitations, jusque dans les boîtes aux lettres. Chaque année, un couple de mésanges fait son nid dans une vieille pompe de mon jardin. L’hiver venu, il m’arrive de débarrasser la pompe de tous les matérieux du nid, de façon à éviter l’installation de parasites.

Récemment, on a découvert que les mésanges bleues parfumaient leur nid !

Des chercheurs se sont aperçus, en Corse, que des femelles de mésanges bleues décoraient la couronne de leur nid avec des végétaux odorants, comme la menthe ou la lavande – ceux-là mêmes que l’on utilise dans les produits ménagers -, et qu’elles s’empressaient de les remplacer quand ceux-ci venaient à manquer ou à perdre leur odeur.

On pense que ces plantes aromatiques protègent les oisillons grâce à leurs vertus insecticides, fongicides et désinfectantes.

Au passage, notons que les oiseaux ont plus de flair qu’on ne le pensait. D’ailleurs, des tests semblent montrer que les mésanges utilisent également leur odorat dans la recherche de nourriture. D’autres oiseaux, et parmi eux plusieurs espèces d’aigles, parfument également leur nid.

Une découverte en suit une autre : chez certaines espèces d’oiseaux, les mâles offrent des bouquets aromatiques à leur partenaire.

Phénomène curieux : les observations montrent que plus le bouquet sent fort, et plus la couvée contiendra de mâles ! Pour ces oiseaux, offrir des fleurs aurait donc des influences sur la future famille…

(Marc Giraud : Le Kama-sutra des demoiselles – la vie extraordinaire des animaux qui nous entourent)

Pour mieux comprendre leur comportement, un ornithologue, Marcel Lambrechts et son équipe du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier se sont installés en Corse, dans une forêt proche de Calvi qui abrite un groupe de Parus caeruleus ogliastrae.

Dans la revue Ecology Letters de juillet 2002, il raconte comment, avec ses collègues, il a construit des nichoirs pour ces oiseaux appréciés par les spécialistes car ils sont peu farouches. Une fois les œufs éclos, les expérimentateurs ont prélevé les herbes aromatiques. Dans la moitié des nids, ces plantes ont été purement et simplement supprimées.

Dans ce cas, les mères partaient immédiatement à la recherche de ces herbacées manquantes pour les remettre dans le nid de leurs oisillons. Mais pas n’importe lesquelles : sur un total de 200 végétaux qui entouraient les abris, elles n’en sélectionnaient qu’une dizaine. Même s’il fallait, pour les trouver, voler à 200 mètres à la ronde.

Dans l’autre moitié des nids, des herbes avaient été enfouies dans de petits sacs ouverts, et cachés sous les nids. Les mésanges se contentaient alors d’en renouveler les herbes, invisibles et inodores, quand elles étaient trop sèches pour exhaler leur odeur. Cette expérience a prouvé que les mésanges savent repérer les odeurs.

Jusqu’ici, on pensait que seuls les gros volatiles, comme les pétrels, les pigeons, ou les oiseaux charognards, disposaient de bulbes olfactifs assez développés pour se servir de leur odorat, en plus de la vue ou de l’ouïe. Une aptitude qui prouverait que les capacités des mésanges, et probablement d’autres petits oiseaux, sont beaucoup plus étendues qu’on ne le pensait. L’expérience a aussi mis en évidence le comportement de la mésange pour protéger son nid contre les parasites, à l’aide de plantes utilisées par l’homme dans le même but.

(Wikipédia)

Des masques à oxygène pour les chiens et les chats

Voici, ci-dessous, un texte très intéressant, sur une initiative outre-atlantique qui consiste à équiper les pompiers du Québec de masques à oxygène pour chiens et chats.

Bien sûr, le projet RéanimO2 (réanimation des animaux à l’aide d’oxygène) n’est pas nouveau; il date de 2006 déjà et est complètement passé inaperçu en France, étant en pratique totalement inconnu.

L’initiateur du projet, le directeur de l’Association des médecins vétérinaires du Québec Michel Pepin explique que ce programme sert à encourager les dons de masques à oxygène spécialement conçus pour les chats et les chiens, aux différents services d’incendie du Québec. Le projet a une page Facebook diffusant des informations utiles.

La première remise officielle de masques s’est déroulée le 3 avril 2006, au service des incendies de la Ville de Laval; l’achat de 27 masques a été réalisé grâce aux dons des 15 établissements vétérinaires de la ville.

Il y a actuellement 226 masques qui ont été distribué au Québec, dans 78 casernes. 60 établissements vétérinaires et quelques personnes ont participé à l’achat de ces masques.

Voici une vidéo de présentation du service de Sécurité Incendie de Rivière-du-Loup, avec malheureusement à peine 800 vues ! Sachant que des milliers d’animaux « de compagnie » succombent aux incendies ou aux fumées toxiques, cette jolie initiative devrait se développer surtout que l’efficacité des masques à oxygène est avérée, comme le montre cette autre vidéo d’un chat sauvé d’un incendie.

 

Des masques à oxygène pour animaux de compagnie

Soixante-dix-sept postes de pompiers sont équipés de masques à oxygène pour animaux de compagnie au Québec. Une initiative lancée il y a maintenant huit ans par le docteur Michel Pépin qui, malgré sa popularité et son efficacité, n’a pas encore été mise en place dans la plupart des postes de Montréal.

En cas d’incendie, l’inhalation de fumée est extrêmement toxique pour les personnes, mais aussi pour leurs animaux de compagnie. Bien que la mission des pompiers soit avant tout de sauver des vies humaines, ils n’hésitent pas, quand c’est possible, à prendre soin de nos compagnons à quatre pattes en détresse.

Les animaux ont en effet tendance à se cacher en cas d’incendie. Ils peuvent alors inhaler de la fumée et être en difficulté respiratoire. Les résultats de l’utilisation d’un masque à oxygène sont alors spectaculaires.

C’est en 2004 qu’une chaîne américaine de boutiques pour animaux a eu l’idée d’équiper les pompiers de masques à oxygène pour leur clientèle. Le Dr Pépin, directeur de l’Association des médecins vétérinaires du Québec, a repris l’initiative dans la Belle Province en 2006 en lançant le projet RéanimO2. Des Îles-de-la-Madeleine à la Gaspésie en passant par Laval et Longueuil, 226 masques ont ainsi été distribués dans 77 postes couvrant totalement ou en partie 60 municipalités. Les pompiers y sont maintenant équipés de masques à oxygène de fabrication québécoise, offerts en trois tailles et spécialement conçus pour les museaux des chiens et des chats.

«Le plus dur a été de convaincre les syndicats de pompiers, qui ne voulaient pas que leurs membres aient à suivre une formation supplémentaire ou à assumer une responsabilité supplémentaire. Il faut se rappeler que sauver les animaux n’est pas la fonction première des pompiers. Mais quand ils en ont l’occasion, autant qu’ils soient bien équipés. Les masques pour humains sont plats pour recouvrir la bouche et le nez. Ils ne sont donc pas adaptés aux museaux. Les masques pour animaux étaient autrefois utilisés pour des interventions chirurgicales. Avec le temps, on a commencé plutôt à les intuber pendant les opérations. On les utilise encore parfois pour les petits rongeurs, les oiseaux et certains chats», explique le Dr Pépin.

C’est grâce aux collectes de fonds et à de généreux donateurs que les postes se sont vu offrir les masques à oxygène. L’ensemble de trois masques de tailles différentes ne coûte que 100$. Mais la grande majorité des postes des arrondissements de Montréal n’en sont pas encore équipés. Si vous désirez changer la donne, il est possible de communiquer avec le Dr Pépin par l’adresse courriel veterinet@videotron.ca. Il sera en mesure de vous fournir une lettre type de demande à la direction du poste de votre quartier ou tout autre renseignement pertinent à ce sujet.

Éviter le drame

Si, après avoir été en contact avec de la fumée, votre animal a perdu connaissance, qu’il titube, qu’il vomit, que ses yeux sont rouges ou que ses muqueuses sont bleutées ou plus pâles, rendez-vous dès que possible chez votre vétérinaire. Sachez d’ailleurs que, dans une telle situation, votre assurance habitation couvrira les frais. C’est bien la première fois que l’on pourra tirer avantage du fait que les animaux de compagnie sont considérés comme des biens!

Voici la vidéo d’une publicité récente de la marque de caméra tout terrain « Gopro », présentant justement un chaton sauvé.