Grande marche à Bordeaux le 17 [en fait désormais le 24] septembre 2016!

[Attention, l’initiative aura désormais lieu le 24 septembre en fait!]

Dans le cadre de la grande crise des abandons de cet été 2016, une initiative a lieu à Bordeaux, qu’il s’agit bien entendu impérativement de soutenir.

La page Facebook de cet événement se trouve ici, le site internet de l’association à l’initiative de cela se trouve là. Voici le texte de l’appel:

Mes très chers ami(e)s,…

Trop, c’est trop… Il est temps que tout cela cesse.

Les abandons n’ont eu eu de cesse d’augmenter cet été encore.
+20% par rapport à l’an dernier.

Nous avons donc décidés de réagir et de mettre en place un stand d’information et de dénonciation sur les Abandons au coeur de Bordeaux en sensibilisant également sur la nécessité de faire stériliser ses Animaux de Compagnie, le samedi 17 septembre 2016 place saint projet à bordeaux de 10h30 à 18h.

Les 3 grandes Associations Nationales ont dors et déjà annoncées leur partenariat avec nous. Il s’agit de la Fondation Brigitte Bardot, de la fondation 30 millions d’amis et de la SPA Nationale.

Nous espérons que d’autres associations plus ou moins locales suivront cet exemple

Dès 15h, une grande marche Unitaire partira de la Place Saint Projet et se baladera dans les rues de la Ville.

Nous invitons tous nos sympathisants, propriétaires de chiens de se joindre à nous avec leurs compagnons à 4 pattes pour dénoncer les Abandons Lâches et monstrueux que Subissent encore trop de « Sans Voix ».

Aidez nous à former cette chaîne de coeur.

Voici ce que l’association constatait le 1er août…

L’association bordelaise Vénus croule sous les appels depuis le mois de Juin

Depuis le début de l’été, les associations de défense des animaux comme Vénus, créée à Bordeaux en 2007, enregistrent une explosion du nombre d’abandons.

Le portable de Laurent Blanchard-Talou n’a jamais autant sonné que cet été. Ce Bordelais, engagé depuis presque 10 ans maintenant en faveur de la cause animale à Bordeaux, par le biais de l’assocIation Vénous, soutenue par la Fondation Bardot se dit d’ailleurs scandalisé.

Si nous devions accepter tous les animaux pour lesquels on nous appelle, on en serait actuellement à une vingtaine par jour, c’est totalement inconcevable!

Pas assez de stérilisation ni de répression

Parmi les raisons qu’il avance, l’irresponsabilité des propriétaires d’animaux, qui bien souvent n’imaginent pas le coût d’un animal domestique. Par ailleurs, beaucoup de propriétaires ne prennent pas le soin de stériliser leurs animaux, notamment les chats, qui prolifèrent ensuite très rapidement.

Et puis le responsable en colère dénonce aussi une législation bien trop laxiste à ses yeux. Actuellement, le délit de maltraitance sur animal est passible d’une amende maximale de 750 euros, mais elle n’est quasiment jamais prononcée.

Il y a 2 ans en Gironde, un chasseur qui ne donnait presque pas à manger à ses chiens a écopé de 10 euros d’amende par animal !

L’association diffuse de nombreux appels à l’adoption, comme celui pour cette chatte en Gironde… Aidez les refuges, aidez les animaux!

Été 2016 : une terrible vague d’abandons

Voici le titre d’une dépêche AFP diffusée hier dans de nombreux médias :

Le nombre d’animaux abandonnés pendant l’été a augmenté de près de 25 %

Nous avons dit plusieurs fois ces dernières semaines que cet été était catastrophique et que les refuges étaient au bord du crash.

Toutefois, ce chiffre n’est nullement valable scientifiquement parlant. Comme déjà dit également, les journalistes ou plutôt les personnes rédigeant des notes AFP n’y connaissent rien et considèrent que la SPA réunit tous les refuges de France…

Alors que c’est tout sauf vrai, et que lorsqu’il est parlé de SPA, c’est en fait de celle de Paris. Voici comment les chiffres sont donc présentés par les médias :

Le nombre d’animaux abandonnés au cours de l’été a augmenté de 24 % cette année, a annoncé lundi 29 septembre la Société protectrice des animaux (SPA).

Il a été de 4 006 entre le 1er juin et le 15 août 2016, contre 3 218 durant la même période l’an dernier.

Les chiens ont été les plus concernés avec 1 577 abandons cet été, contre 1 198 l’été dernier (+31 %). La SPA a également recueilli 2 320 chats, contre 1 921 en 2015 (+ 20 %).

Ces chiffres ne sont destinés qu’aux médias : il n’y a rien sur le site de la SPA, quant à son Facebook et son Tweeter, les derniers communiqués datent du 15 juin…

C’est tout sauf démocratique et transparent. Ce n’est pas comme cela qu’on avancera dans le sens d’une information claire et largement diffusée…

Cela, alors que la SPA a annoncé que ses refuges étaient saturés… le 4 août 2016. Cela fait pratiquement un mois : qu’a fait la SPA, comment s’en est-elle sortie ? Mystère !

Ajoutons à cela que les médias déforment parfois les informations à leur sauce, afin d’ajouter un petit « plus » par rapport au communiqué de l’AFP. « Sale été pour les bêtes » dit par exemple 20 minutes, mais voici ici la version de Libération, avec des commentaires ignobles :

Animaux abandonnés : +24% cet été

Les gens sont des chiens.Apparemment, il n’est toujours pas clair pour tout le monde qu’adopter un animal est une responsabilité… La SPA annonce avoir accueilli 4 006 animaux abandonnés entre le 1er juin et le 15 août, soit 24% de plus que l’an dernier à la même période, relate BFM TV. Dans le détail, 1 577 chiens, 2 320 chats et 106 NAC (nouveaux animaux de compagnie) ont été délaissés.

Rappelons-le, donc : oui c’est galère de partir en vacances avec un berger allemand. Une chose à laquelle il faut réfléchir avant d’en prendre un.

Les gens « sont des chiens », un berger allemand est une « galère » : lire des choses pareilles est écœurant, mais guère étonnant de donneurs de leçons bobos.

Saura-t-on jamais combien d’animaux ont été abandonnés en 2016 ? Ce qu’ils sont devenus, alors que, rappelons le, les refuges sont rarement « no kill »…

Là est la chose terrible qui s’ajoute à tout cela : les animaux abandonnés sont, pour certains, combien?, dans le couloir de la mort…

Francis Wolff et sa défense du « spécisme »

Le problème des universitaires, c’est qu’ils fonctionnent en vase clos comme producteurs d’idéologie au service des institutions. Ils perdent pied avec la réalité et finalement les auteurs qu’ils lisent ne servent que d’endroits à piocher.

Cela est vrai tant pour les « antispécistes », une simple variété de la gauche américaine « moderne » qui dresse des catalogues d’oppression, que pour les autres, dont voici un exemple avec Francis Wolff.

En théorie, on a du lourd, même du très lourd. Né en 1950, il est passé par le meilleur lycée de France qu’est Louis-le-Grand. Il fait ensuite l’École Normale Supérieure puis est agrégé de philosophie à 24 ans. Il donne même directement des cours d’agrégation l’année d’après !

A côté d’un parcours dans différents lycées et plusieurs universités, ainsi qu’évidemment à l’Ecole Normale Supérieure, il mène un travail faisant de lui officiellement un « spécialiste » d’Aristote, tout en devenant un grand défenseur et théoricien de la corrida.

Il est même « membre fondateur de l’association SUERTE, Société d’études et de recherches sur les tauromachies européennes »…

Voici un exemple de sa prose mise en avant par Ouest-France, dans un article intitulé Animaux. L’antispécisme, une idéologie décriée.

« On voit que sous des dehors généreux, c’est une idéologie totalitaire », affirme Francis Wolff, pour qui « lorsqu’on commence à traiter les animaux comme des personnes, on n’est pas loin de traiter les personnes comme des animaux ».

Il va jusqu’à prendre l’exemple de l’Allemagne nazie. Göring, qui avait promulgué la loi de protection animale d’avril 1933, avait alors déclaré : « Je vais envoyer dans des camps de concentration ceux qui pensent encore qu’ils peuvent continuer à traiter les animaux comme une propriété inanimée. »

Pour le philosophe, il faut d’abord préserver la vie humaine, car c’est la seule à avoir une morale. Il appelle néanmoins à respecter des normes, au nom, justement, de la morale :

« Nous ne devons pas rompre le « contrat affectif » qui nous lie à nos animaux de compagnie en les abandonnant.

Nous avons le devoir d’élever les « animaux de rente » dans des conditions qui respectent les exigences biologiques de leurs espèces.

Nous devons respecter les équilibres écologiques, en défendant la biodiversité, tantôt au profit des espèces menacées, tantôt au détriment des bêtes nuisibles. Tout cela est évidemment « spéciste ». »

Nous avons là un des plus grands « philosophes » de France et ses propos sont d’une incohérence impressionnante… Rien d’étonnant, voilà ce que produisent les institutions !

Passons sur le tour de passe-passe voulant qu’élever les animaux à un meilleur statut serait abaisser les êtres humains au statut actuel des animaux. Après tout, on peut avoir fait les meilleures écoles de France et ne pas savoir distinguer le haut du bas…

Oublions également la citation provocatrice d’un nazi : après tout, on peut se vouloir distingué et chercher à faire de la provocation appelant à l’irrationnel afin de décrédibiliser… Quand on n’a pas d’arguments, il y a des gens qui sont comme cela, même s’ils ont lu de grands philosophes !

Non, voyons plutôt comment un grand savant comme lui se prend les pieds dans le tapis dans le rapport Nature-culture. Pour nous, il n’y a pas de séparation, pour lui, oui.

Or, comment peut-il alors justifier un « contrat affectif », puisque selon lui l’affection relève de la Nature, le contraire de la culture ?

Pourquoi y aurait-il le « devoir » d’élever des animaux en respectant les « équilibres écologiques », puisque l’écologie parle de la Nature, alors que le devoir relève de la culture ?

Pourquoi d’ailleurs défendre la biodiversité et respecter les équilibres écologiques ou même défendre des espèces menacées, puisque ce qui relève du droit est humain et entièrement séparé de la Nature ?

On peut faire le choix individuel – c’est la théorie antispéciste – mais on ne peut pas le fonder juridiquement… A moins de faire comme nous et de dire « la Terre d’abord ! », ce qui veut dire : les humains après…

Ce qui n’est d’ailleurs même pas vraiment le cas, car l’humanité est une partie de la vie sur Terre et ne peut pas être heureuse en s’en « séparant ». C’est un point de vue qu’on appelle le biocentrisme…

C’est là qu’on voit que des gens comme Francis Wolff et les antispécistes se situent philosophiquement dans le même anthropocentrisme : la Nature et la culture s’opposent, les êtres humains et les animaux se situant seulement dans un même environnement.

Ce qui fait que le droit reste « positif » et ne peut jamais être « naturel ». Francis Wolff et les antispécistes disent le contraire, mais au sein des institutions, sur la même base philosophique, avec le même anthropocentrisme du « choix » individuel.

Pangolins : l’écocide

Le pangolin est un mammifère qui a la particularité d’avoir des écailles (qui montre d’ailleurs la complexité sous-estimée de classifier les êtres vivants).

Vivant dans les régions tropicales, il est victime de l’écocide dans une mesure terrible : ces 10 dernières années, un million d’entre eux ont été assassinés.

Au moins 80% de ceux vivant en Indonésie et en Chine ont été tués et il est officiellement prévu par les institutions internationales que la même proportion de meurtres se produira dans les vingt prochaines années.

Voici une photo venant d’Indonésie, de l’île de Java, où 657 d’entre eux viennent d’être découverts congelés chez un trafiquant.

Les pangolins sont victimes d’un trafic surtout à destination de la Chine, où leur « viande » est considérée comme ayant des propriétés aphrodisiaques, les écailles comme renforçant la production de lait maternelle ou permettant de mieux guérir d’un rhume, etc.

Les mafias visent donc cet animal, chacun leur rapportant entre 4500 et 7000 euros.

Il faut savoir qu’entre 1998 et 2007, 35 millions d’animaux sont exportés légalement depuis l’Asie du Sud-Est… 30 millions ayant été arrachés à la vie sauvage. On imagine ce qu’il en est illégalement.

Le capitalisme recycle le tout après : en l’occurrence, on peut trouver des écailles de pangolins dans des épiceries asiatiques en France, le capitalisme ne connaissant aucune limite, par définition.

Un symbole terrible de cette déchéance de l’humanité dans son rapport à la Nature a été un accident de 2013, où un bateau chinois avait gravement abîmé – on doit dire blessé en fait, car c’est un être vivant – une zone corallienne dans le parc national Tubbataha des Philippines.

Les gardes-côtes ont alors découvert… 400 boîtes, rassemblant 2870 pangolins congelés.

Ils ont été condamnés à douze ans de prison pour le capitaine, six pour les autres, 100 000 dollars d’amendes chacun. C’est déjà pas mal, mais il est clair qu’il faut une justice bien plus implacable pour sauver la planète!

La dimension de l’écocide est telle qu’il faut bien voir qu’il s’agit ni plus ni moins d’une guerre. Le temps presse : dans vingt ans, à quoi ressemblera le monde?

Tout le monde sait très bien d’ailleurs ce qu’il en sera justement dans vingt ans si rien n’est fait, si tout n’est pas changé. Le début du 21ème siècle risque d’être celui d’un écocide généralisé, par une machinerie capitaliste écocidaire toujours plus puissante, avec un 0,1% de la population mondiale vivant même dans un véganisme commercial et individualiste, se donnant bonne conscience.

Cela ne doit se passer ainsi ! Où est la jeunesse qui s’engage en défense des êtres vulnérables, pour la justice, pour la Nature ? Où est le mouvement qui mettra un terme à cette ère de l’indifférence ?

L’association OISO a besoin d’aide !

A nos yeux, l’année 2016 doit être considérée comme celle d’un tournant pour les refuges, en particulier cet été. La situation générale est catastrophique et on est au bord du crash. Il s’en faut peu pour que, bientôt, trouver un animal ne pourra plus être réellement suivi.

Cela tranche totalement avec le triomphalisme vegan bobo et le discours d’associations connues qui justement tentent de surfer sur une sorte de visibilité conquérante.

Nous ne saurions assez souligner l’importance de la situation et faisons ici un appel de soutien à l’association OISO.

Comme on le devine, elle s’occupe des oiseaux blessés, y compris des pigeons, pour le Nord – Pas-de-Calais et le nord de la Picardie. Le centre de soin se situe à Inxent.

Il faut par contre savoir que si un  oiseau handicapé est apporté au centre OISO, il sera euthanasié car « inrelâchable ».

Or, tout cela coûte cher, très cher. Il faut savoir que pour ces structures concernant les oiseaux, il s’agit nécessairement de refuges relativement organisés. Il y a les soins, l’alimentation à donner, les locaux à laver, les déplacements souvent pour aller chercher les animaux… Le tout à un rythme effréné…

Sans compter l’étude nécessaire, le temps d’avoir une pratique rodée, car on ne s’improvise pas soigneur ou soigneuse, sans compter que les oiseaux demandent des soins bien spécifiques.

En l’occurrence, il y a cinq salariés, dont deux à temps partiel et deux en service civique. L’association, pour cette raison, est au bord de la faillite. Surtout que, dans le contexte dont nous parlons, les animaux dont il faut s’occuper sont toujours plus nombreux, avec une croissance exponentielle…

L’association, qui a ouvert en 2006, avait accueilli 324 animaux en 2012, là nous sommes en août pour l’année 2016 et il y en a déjà eu 825…

Nous en avions parlé, le problème que plus une association est connue, plus on lui confie des animaux, et plus on lui confie des animaux et plus elle est connue, sans pour autant que les soutiens existent…

Il faut ici noter que le centre de soins Picardie Nature, qui avait notamment une annexe pour les phoques, a d’ailleurs été obligé de fermer, torpillé par le manque de soutien, l’impossibilité de trouver des locaux notamment en raison du Conseil départemental…

L’association Oiso, donc, est en redressement judiciaire, naviguant de six mois en six mois. La région donne 40 000 euros, sauf qu’elle décidera en octobre si elle donne quelque chose… pour 2016.

Il faut donc récolter 40 000 euros d’ici la fin de l’année ! Nous encourageons à diffuser le lien de la page de la cagnotte et bien entendu à soutenir financièrement l’association.

Et il faut avoir conscience de cela : près de chez soi, il y a des animaux en détresse. Près de chez soi, il y a des refuges qui ont besoin d’aide pour tenir. La situation est catastrophique et on va vers un point de rupture.

Dans l’ordre des choses, il faudrait que l’État prenne les choses en main de manière centralisée, en ajoutant des moyens massifs, en aidant les initiatives et l’organisation. Cela n’arrivera pas dans le contexte actuel !

La mort dramatique du chien « AK 47 » à la Courneuve cet été

C’était il y a un mois précisément, alors désormais on peut en parler en espérant que les esprits sont reposés, car la vague d’irrationalisme développée à l’occasion de ce drame a été vraiment très profond.

Nous sommes, donc, le Mercredi 24 juillet, à la Courneuve, en banlieue parisienne, plus précisément en Seine-Saint-Denis. Pas n’importe où non plus, puisque cela s’est passé à la cité des 4000, lors d’une opération de police.

On imagine donc le scénario : des policiers à la fois stressés (ce qu’on comprend) et avec un esprit méprisant pour le peuple (ce qu’on ne comprend pas) font face à des banlieusards énervés en raison de leur situation (ce qu’on comprend) et s’appuyant sur une démarche liée à l’esprit mafieux (ce qu’on ne comprend pas).

Au milieu, un chien, de type American Staffordshire Terrier qui est un « chien d’attaque », du nom de « Ak 47 ». Donner un nom d’arme de guerre à un chien de type molosse en dit long sur la mauvaise mentalité de son « maître ».

La scène a été la suivante : les policiers débarquent dans la cité des 4000, cherchant à interpeller deux suspects dans le cadre d’un trafic de drogue. L’un deux a avec lui le chien en question, non muselé mais attaché.

S’ensuit un moment où l’on comprend difficilement ce qui se passe, mais qui a été filmé. La personne « maître » du chien se comporte de manière véhémente avec la police, mais en même temps elle est à la fois sourde et muette.

On pourra légitimement se demander comment une personne sourde et muette peut appeler et gérer un chien de combat, mais donc la situation s’envenime. Voici alors ce qui se passe, raconté par Le Parisien.

Le chien attaque une première fois les fonctionnaires rue Beaufils. Il est repoussé par des tirs de flash-ball et prend la fuite.

Le chien revient place Georges-Braque, à 400 m de là, et s’en prend encore aux policiers, mordant l’un d’eux à la chaussure gauche. « Les fonctionnaires le mettent en fuite en utilisant leur armement », poursuit le préfet. Le taser a notamment été employé.

Ce n’est pas terminé. Le molosse traverse l’avenue du Général-Leclerc jusqu’au centre commercial de la Tour « et rejoint un individu qui l’appelle pour le faire venir en direction du mail de Fontenay ». Les policiers arrêtent cet homme.

C’est alors que le chien « tente de nouveau de les attaquer ». Cette fois, les tirs sont à balles réelles et l’animal meurt près du centre commercial. La mort du chien a été filmée de loin.

Cette vidéo filmée de loin a alors été vue un million de fois en trois jours, assortie de commentaires comme quoi le chien était encore attaché, ce qui ne semble pas le cas.

Une « marche blanche » devait être même faite, avant son interdiction, par des gens de la cité, d’autres liés à la protection animale. Les propos de cette marche sont teintés de paranoïa sur le dos des animaux, comme on peut le voir :

Marche Blanche en Hommage à AK47 abattu par la Police, dimanche, 31. juillet 2016, La Courneuve cité des 4000
Cette marche est organisée pour rendre hommage à AK47 le chien de Souleymane abattu sauvagement par les Forces de Police à la cité des 4000 à la Courneuve , cette marche vise à sensibiliser le peuple sur la difficulté pour nous propriétaires de molossoides d’affronter quotidiennement les délits de sale geule à l encontre de nos AMOURS, mais également contre les violences policières bien trop passées sous silence, cette marche doit se faire dans l’amour et la paix, nos molosses sont bien évidemment les bienvenus EN LAISSE et MUSELES obligatoire ,POUR LES CHIENS CATEGORISES LE PERMIS DE DETENTION SERA OBLIGATOIRE EN POCHE ,POUR LE BIEN DE TOUS SI VOS LOULOUS NE SONT PAS EN REGLE LAISSEZ LES A LA MAISON ne tendons pas le baton pour nous faire taper, et pour le bien de nos amis les chiens;

Parler de vouloir le « bien de nos amis les chiens », tout en expliquant en même temps que ce n’est pas la peine éventuellement d’avoir leurs papiers en règle, c’est aussi ridicule que les nombreux commentaires ayant expliqué sur internet que les molosses ne sont pas plus dangereux que les autres chiens.

Autant on peut ne pas apprécier une police au service des riches, autant on peut ne pas avoir à défendre une idéologie de type « lumpen » cherchant à légitimer l’utilisation de molosses comme armes.

Fin juillet, une mère a par exemple « lâché » un chien d’attaque sur la police à Tourcoing pour empêcher le contrôle de son fils par la police. Le chien ayant attaqué les policiers, on devine son sort : il sera mis à mort.

Une autre vague de paranoïa s’est également produite après. Lors de la procédure judiciaire qui a suivi, il y a eu la remise à une association de la seconde chienne du « maître » du chien tué, du même type d’ailleurs. Une vague de protestations délirantes s’est levée comme quoi elle allait être « euthanasiée », avec évidemment tels ou tels propos sur la police, etc.

Cependant, une autre version existe : celle d’un gigantesque malentendu. La personne ayant le chien n’aurait rien à voir avec le trafic de drogues et la police n’aurait rien compris. Le chien aurait cherché à le protéger dans une situation de stress et la police aurait été brutale avec le chien dès le départ.

C’est par exemple, le point de vue d’une page facebook de soutien.

Mais quel est le problème de fond ? Que personne ne le croira, même si c’était vrai. Les chiens d’attaque sont utilisés par les mafieux et leur mise en avant relève d’une imagerie macho-combattive bien connue.
Et dans tous les cas, on ne peut pas dire que dans les cités, ce soit la culture vegan straight edge qui domine, bien au contraire.

Alors, quand on aime les animaux – et dans les cités, populaires par définition, on aime d’autant plus les animaux – il faut assumer : il ne faut pas les mettre en danger, il faut cesser de célébrer le béton et la violence gratuite pour passer dans le camp de l’universalisme et de la révolution, il faut rejeter toutes les drogues et l’alcool au profit d’une vie naturelle.

La mort du chien « AK 47 » n’est ainsi nullement une tragédie due à une police jouant aux cow-boys et des banlieusards devenant racailles : c’est un drame social prouvant qu’il faut une remise à plat et un redémarrage sur des valeurs positives.

Voici pour conclure, une vidéo de quelqu’un exprimant ses réflexions au sujet de cette affaire. Quoi qu’on pense de son évaluation de la situation, de tel ou tel point, il exprime ce que chacun aura au coeur : « un chien fait partie de la famille ».

Le véganisme  » qui grignote du terrain »… commercial

Comme le véganisme – ou une forme de véganisme – est désormais à la mode, il arrive dans Le Figaro, où il occupait une page entière hier. Le titre de l’article central vise à être le plus clair possible pour les lecteurs et lectrices du Figaro, qui sont de droite et aisés financièrement :

Le véganisme, une pratique alimentaire qui grignote du terrain

Naturellement, le véganisme ce n’est pas une « pratique alimentaire » ou en tout cas pas seulement, mais c’est par ce prisme là qu’il est vu, puisqu’il est considéré comme une sorte de super végétarisme.

On lit ainsi :

« S’il est impossible de déterminer le nombre de personnes véganes en France, certains chiffres montrent l’essor du phénomène. Dans l’Hexagone, plus de 400 restaurants proposent désormais des plats compatibles avec cette pratique alimentaire.

«À Paris, il s’en crée un tous les deux mois», observe Élodie Vieille-Blanchard, présidente de l’association végétarienne de France. Au sein de cet organisme, le nombre d’adhérents a augmenté de 67 % en trois ans, passant de 2770 personnes en 2013 à 4628 en 2016.

Le nombre de groupes sur Facebook, de livres et blogs de conseils végans mais aussi d’événements liés à cette thématique ne cesse d’augmenter. »

C’est indubitablement un très bon résumé de la situation, quand on parvient à décoder.

Prenons par exemple cette affaire de restaurants. Dans un second article, intitulé « Algues et « vromages » au menu éthique », on lit aussi :

« Aujourd’hui, la capitale dénombre plus d’une centaine de lieux compatibles avec ce choix d’alimentation. (…)

Lorsque l’on sait qu’il y a 13 500 restaurants à Paris et qu’en moins de six mois une demi-douzaine de lieux végans vont ouvrir, on y voit un très bel avenir pour le véganisme. »

Tout cela, c’est de l’optimisme d’entrepreneur. Car le but du véganisme, normalement, c’est la libération animale. Qu’il y ait des restaurants végans, tant mieux, mais rien qu’avec un par mois, sur 13 500, cela signifierait que dans le meilleur des cas, Paris mangerait vegan dans ses restaurants dans mille ans.

Belle perspective pour les capitalistes vegans, mais cela n’a rien à voir avec l’objectif collectif du véganisme, ou ce qu’il devrait être.

Disons également que nous ne trouvons pas du tout réaliste les affirmations comme quoi il y aurait cent endroits pour manger vegan à Paris et 400 en France. Les auteurs doivent fantasmer sur les capitales allemande et autrichienne où l’existence d’au moins un plat végétalien devient de rigueur un peu partout.

Demandons-nous d’ailleurs une fois de plus pourquoi les médias mettent encore une fois en avant l’association végétarienne de France. Soit ces gens ne sont pas vegans et on ne voit pas le rapport, soit ils le sont, mais alors pourquoi se dire végétariens ?

Un autre aspect, qui rejoint celui-là d’ailleurs, est ce qu’explique Le Figaro sur la dimension industrielle. On apprend ici que :

« Même les grands groupes de distribution s’emparent du phénomène, puisque Carrefour, Danone et Herta, flairant la croissance de ce marcé de niche, proposent aujourd’hui des produits végans. »

Danone et Herta sont des monstres de l’exploitation animale : les gens qui apprécient qu’ils se tournent vers des produits végétaliens sont des égoïstes n’hésitant pas à soutenir financièrement et culturellement des ennemis jurés des animaux.

Ces entreprises ne changent pas leurs produits utilisant des animaux contre des produits végétaliens : ils élargissent seulement leur palette, pour avoir plus de profits. Croire qu’il y a un changement ici est un rêve de consommateur petit-bourgeois, qui bien souvent refuse la distinction entre végétarisme et véganisme au nom de son petit confort.

En tout cas, on voit ici que véganisme rime avec business. Le résultat principal de l’association militante Droit des animaux n’a-t-il d’ailleurs pas été un petit supermarché végan parisien aux excellents résultats commerciaux ?

Le Figaro raconte d’ailleurs :

« Dans le supermarché parisien Un monde vegan, situé dans le IIIe arrondissement, le boom remonte à quelques années déjà. Les employés du magasin, qui vendent au détail et en gros plus de 2 000 références, ont remarqué des évolutions de la clientèle.

« Aujourd’hui, nous voyons beaucoup de personnes « flexitariennes », des gens qui limitent leur consommation de viande mais qui font toujours quelques entorses. Des curieux viennent également poser des questions », témoigne Steve Parmentier, coresponsable de l’enseigne. »

Tout est vu par le prisme de l’individualisme et c’est pour cela également que Le Figaro mentionne Facebook, les événements autour de cette « thématique ». On est dans la consommation individuelle, il n’y a rien de collectif, c’est de la consommation personnelle et une aubaine pour les perspectives de business.

C’est en quelque sorte du « veganwashing », tout comme il y le « greenwashing » pour les entreprises cherchant à se donner une image plus écolo. Rien de plus odieux que de lire, de la part du chef d’un restaurant près de Bastille :

« Certaines saveurs véganes ressemblent à d’autres : les algues remplacent les poissons, par exemple. Nous montrons que nous pouvons très bien retrouver des goûts et des plaisirs tout en consommant avec éthique. »

Voilà le sens de ce véganisme à la mode : avoir bonne conscience individuellement, conserver son mode de vie et ses goûts « comme avant » (jusqu’à l’appréciation horrible de la saveur de la chair d’animaux assassinés), développer son business…

C’est le contraire du véganisme qui devrait être : celui qui  sait qu’il reste 99,9% de la population à convaincre, que les animaux dans les élevages mondiaux sont toujours plus nombreux, que les animaux sauvages subissent un écocide toujours plus sanglant…

Confédération paysanne : « L’agriculture est un secteur qui peut créer de l’emploi si… »

La Confédération paysanne, née en 1987, affirme présenter un modèle alternatif pour l’agriculture. Elle a obtenu une importante médiatisation lorsque José Bové a été son porte-parole, d’avril 2000 à avril 2004, lui-même ayant été connu pour avoir, une année auparavant, participé au démontage du McDonald’s de Millau.

La crise des éleveurs étant un thème d’actualité importante, regardons ce qu’elle en dit. On peut lire dans son communiqué Crise laitière : Plan de licenciement massif engagé ! La chose suivante :

« L’agriculture est un secteur qui peut créer de l’emploi si on ne le vend pas à un libéralisme éperdu qui ne se préoccupe pas des travailleurs, ni de l’environnement, des paysages, de l’alimentation, de la société dans son ensemble ! »

On a ici une opposition entre le libéralisme et l’emploi, au nom des choses suivantes :

– les travailleurs,

– l’environnement,

– les paysages,

– l’alimentation,

– la société dans son ensemble.

Ce qu’on a là est rigoureusement anthropocentrique. Tous les termes employés visent à séparer de la Nature.

On a plus des êtres humains, mais des « travailleurs », comme si l’on pouvait séparer la personne travaillant de sa base naturelle. Il en va de même pour la réalité naturelle transformée en « paysage », comme si on pouvait ne garder de la Nature que ce qui est « utile ».

La Nature dans son ensemble se voit pareillement niée au profit de « l’environnement », c’est-à-dire ce qui environne l’humanité, et non pas donc la Nature en soi.

L’alimentation est, pareillement, ce qui est séparé de la Nature, comme si l’agriculture pouvait être découplée de la réalité naturelle à l’échelle de la planète.

Voilà pourquoi ce passage omet le principal : les animaux.

Les animaux sont en effet exactement au milieu des deux aspects de cette fausse opposition mise ici en place.

La Confédération paysanne peut mentir comme elle veut, comme le font les zadistes, en prétendant avoir une agriculture raisonnée, équitable, harmonieuse, que sait-on encore. Mais le fait, irréductible, est que les animaux restent les victimes au coeur de cette agriculture.

Car on peut prétendre ce qu’on veut : si les animaux ne sont pas concrètement respectés, alors c’est du bluff, du mensonge.

La petite production a les mêmes fondements que la grande et le principe de faire souffrir un animal est fondamentalement le même dans les deux cas.

Et on peut, on doit même dire que ceux qui font l’éloge de la petite production ou des réformes sont des gens qui tentent de maintenir le statu quo, qui nient la réalité : la croissance exponentielle de l’exploitation animale dans le monde.

La production de « viande » au Brésil va connaître une croissance de 30,7 % entre 2015 et 2025. Et voici un tableau sur lequel méditer.

Il montre la consommation de « viande » aux Etats-Unis et on y voit qu’elle repart à la hausse, que les projections estiment que cette hausse va continuer…

Conséquence logique de l’exploitation animale, source inestimable et incontournable de profits. Et une preuve de ne pas croire les réformistes qui nient les faits, refusant la nécessaire révolution !

La FNSEA face à Lactalis

L’actualité, c’est bien entendu l’initiative du syndicat agricole FNSEA et de son bras « musclé » des « Jeunes agriculteurs » consistant à bloquer le siège de l’usine Lactalis de Laval.

Ce blocage est censé durer encore une semaine et ne concerne pas Lactalis : c’est le rond-point qui est bloqué. Car la FNSEA ne veut pas combattre Lactalis, mais lui arracher une plus grande part du gâteau de l’exploitation animale.

Nous avons déjà parlé de cette question, en expliquant la déréglementation européenne du secteur du lait de vache. La bataille économique fait rage et Lactalis a acquis une position de force.

Il s’agit du numéro un mondial dans la production de lait de vache et de fromage, devant Danone. Selon Capital, ses profits se divisent de la manière suivante :

Les fromages génèrent 34% du chiffre d’affaires, le lait de consommation 25%, les yaourts et desserts lactés 12%, les ingrédients laitiers et poudres 12% également, et les beurres et crèmes 6%.

C’est, dans la tradition des grandes entreprises françaises, une entreprise familiale et son patron, qui évite absolument d’être connu du grand public et de la presse, est le 15ème français le plus riche, avec 4,43 milliards d’euros à son patrimoine.

Cette richesse, les éleveurs aimeraient en profiter, d’autant plus qu’en bons capitalistes, ils n’ont vu que l’appât du gain avec l’exploitation animale et n’ont rien anticipé du tout à la déréglementation européenne.

Ils pensaient faire de bons profits aux dépens des animaux, de manière tranquille, et la course au profit est si forte qu’elle les balaie ! Voici comment se plaint à Ouest-France un éleveur de Mayenne…

« Quand on téléphone, on ne nous demande pas notre nom ni celui de la ferme, mais notre numéro de producteur. »

Quelle ironie aliénée reflètent ces propos, de la part d’un éleveur c’est-à-dire de quelqu’un qui considère les êtres vivants comme des marchandises…

Ce qui était prévu, donc, avec la déréglementation, arriva fort logiquement et il y a ce que le PDG de Lactalis appelle, utilisant d’ailleurs un concept marxiste, une « crise de surproduction ».

Lactalis en profite et paie autour de 270 euros les 1000 litres de lait de vache, contre 363 euros il y a deux ans. La déréglementation européenne a eu un effet dévastateur, dans la mesure où les éleveurs français ne tiennent pas face à la concurrence.

Le prix de production des 1000 litres leur revient à 350 euros, alors que les éleveurs allemands produisent pour entre 15 et 20 % moins cher.

Regardons d’ailleurs le tableau des rémunérations des éleveurs. Il est vrai que Lactalis paie moins que les autres, mais tous sont extrêmement loin de 350 euros, sans compter que les éleveurs exigent 380 euros…

Notons d’ailleurs que les prix chutent et que ce qui est indiqué dans le tableau concerne la moyenne des 12 derniers mois. Or, chaque mois la chute continue de manière significative… Si l’on ne prend que la première partie de 2016, on obtient par exemple pour Lactalis 266 euros et non 283.

Autant dire que, dans tous les cas, les éleveurs français vont connaître un effondrement… aux dépens des animaux, toujours plus exploités, toujours plus nombreux à être exploités.

On assiste en effet à une concentration massive, propre à la croissance exponentielle de l’exploitation animale.

Il faut bien voir qu’au-delà des plaintes honteuses des éleveurs, ces capitalistes qui aimeraient faire du profit de manière garantie, il y a une croissance significative de la production mondiale de lait de vache : elle a été de 3% en 2014 et de 2% en 2015 (soit environ 800 milliards de litres).

L’Union Européenne a annoncé il y a quelques semaines lancer deux nouveaux programmes d’aides : 150 millions d’euros pour inciter à réduire la production de lait, 350 millions d’euros distribués entre les Etats membres (dont 50 pour la France) afin d’aider les éleveurs…

C’est là un capitalisme plus qu’aidé ! Surtout que c’est sans fin, car les éleveurs français ont investi afin de pouvoir faire des profits et ne peuvent donc plus reculer et limiter leur production…

D’autant plus que leurs concurrents ne comptent pas le faire non plus ! C’est la course au profit de manière toujours plus folle, dans une véritable guerre contre les animaux qui sont ici au coeur de la pressurisation réelle qui existe.

L’exploitation animale idéalisée par la ZAD et les éleveurs n’est qu’une tentative de maintenir la petite production face à des monstres agro-industriels qui pratiquent l’exploitation animale à très grande échelle.

Lactalis représente d’ailleurs un exemple typique de cela. L’entreprise fait 17 milliards de chiffre d’affaires, avec 229 sites industriels dans 43 pays, ce qui est énorme. Elle ne publie pas ses bénéfices, préférant payer une amende…

Le père de l’actuel PDG, qui était surnommé « l’émir blanc » pour ses profits au moyen du lait de vache et du fromage, n’avait pas hésité à envoyer 200 casseurs, dont des anciens paras munis de pistolets, pour casser une grève en 1982…

Mentionnons au passage la condamnation de Lactalis, en 2015, à 56,1 millions d’euros d’amende pour sa participation au « Cartel du yaourt » ayant organisé une entente sur les prix, ou bien encore l’affaire du mouillage du lait de vache en 2000 aboutissant à une condamnation pour « fraude sur le lait et publicité mensongère », ou encore l’affirmation en 2012 par le Canard enchaîné que le groupe vendrait du lait de vache stérilisé UHT pour du lait frais pasteurisé, n’aboutissant à rien toutefois ici en raison d’un vide réglementaire…

Peut-on vouloir le bien des animaux, sans parler de changer le monde, sans mettre un terme à de telles choses ?

L’haltérophile américain Kendrick Farris

Les jeux olympiques de Rio sont terminés et si le sport est intéressant, l’approche spectaculaire et commerciale ne l’est pas du tout, bien entendu. Sans parler du dopage qui est un arrière-plan qu’on devine systématique, haltérophilie ayant été à la source de multiples scandales par exemple.

Penchons-nous tout de même sur les résultats de Kendrick Farris, haltérophile américain. Les Etats-Unis n’ont réussi à envoyer pratiquement personne, dans ce sport.

Seulement trois femmes et chez les hommes seulement Kendrick Farris ont réussi à se qualifier pour les JO. Ce qui nous intéresse chez lui, est qu’il est végétalien depuis la fin de l’année 2014.

Il a déjà participé deux fois aux jeux olympiques, dans la catégorie des 85 kilos, terminant 8ème en 2008 et 10ème en 2012. Cette fois, chez les moins de 94 kilos, cet haltérophile de 1 mètre 68 a terminé 11ème, soulevant 357 kilos en deux fois.

Pas de changement véritable, par contre en se qualifiant pour Rio il a battu le record américain, soulevant 377 kilos en deux fois.

C’est un exemple intéressant face aux gens qui dénoncent le végétalisme comme étant un mode d’alimentation insuffisant, incorrect, etc.

Voici des informations données par Radio Canada au sujet de Kendrick Farris.

Il y a deux ans, à la naissance de son fils, Farris a pris la décision de revoir son alimentation. Le natif de la Louisiane, qui a grandi en mangeant une cuisine créole riche en viande et en fruits de mer, a du jour au lendemain cessé de manger des produits animaux et laitiers.

«Je n’étais pas vraiment d’accord avec la façon dont l’industrie agroalimentaire fonctionnait, et j’ai fait pas mal de lecture sur le sujet», raconte l’athlète de 30 ans, rencontré mercredi après une séance d’entraînement.

Pour Kendrick Farris, son changement d’alimentation a été doublé d’une conversion religieuse. L’haltérophile, qui a grandi dans une famille baptiste noire, est devenu juif messianique. Le végétalisme est pour lui une sorte de «retour aux racines».

«Selon mes croyances, nous avons le pouvoir sur les animaux, mais ça ne veut pas dire qu’ils devraient être massacrés en masse ou qu’ils doivent être mangés tous les jours», estime-t-il.

Contrairement à d’autres athlètes végétaliens, Farris n’a pas recours à un nutritionniste et ne s’inquiète pas outre mesure de potentielles carences en protéines. «J’ai grandi dans un quartier défavorisé où il n’y avait pas de nutritionniste, et je sautais des repas. Aujourd’hui, je mange quand j’ai faim», explique-t-il.

Parmi les plats appréciés par Kendrick Farris, il y a des flocons d’avoine et des crêpes le matin, des enchiladas au guacamole, des lasagnes avec du « fromage » à base de plantes, des quesadillas aux haricots noirs…

Peut-être une source d’inspiration !

Cécile Duflot : « Je suis née écologiste »

Cécile Duflot a annoncé, sans surprise, sa candidature aux primaires d’Europe Ecologie Les Verts. Son mot d’ordre est pas moins que Demain nous appartient et elle se positionne directement pour la présidentielle dans un long message.

Elle explique qu’elle est la personnalité la plus connue et que donc elle se sacrifie en quelque sorte pour la cause…

Voilà pourquoi cette candidature écologiste n’est pas une aventure individuelle mais nous engage collectivement. Je mesure la responsabilité qui est la mienne.

La notoriété que j’ai acquise dans nos combats communs grâce à la confiance que les militantes et les militants m’ont accordée, je me dois de la mettre au service de l’intérêt général. C’est un immense honneur bien évidemment mais c’est avant tout une épreuve.

Gardons en tête nos campagnes passées. La présidentielle est un marathon. Pas un sprint. On ne s’improvise pas candidate.

Cécile Duflot, d’ailleurs, est tellement forte qu’elle est pas moins que « née écologiste » ! Et même, elle est touchée par la grâce du message catholique papal…

Je suis née écologiste, parce que mes parents m’ont transmis l’amour de la nature et le souci de sa préservation.

L’écologie politique est d’abord un mouvement d’affirmation de l’importance de la question naturelle. Or, l’idée de nature a déserté nos sociétés, trop obsédées par le matérialisme et le productivisme pour comprendre que l’état de notre planète est essentiel.

Si à l’orée de la COP 21, le « Laudato si » du pape François a reçu un accueil si particulier, c’est qu’il a su trouver les mots justes pour mettre en lumière le lien indissoluble entre la sauvegarde de la planète et le respect dû à ses habitants.

Ce texte que je tiens pour l’un des plus importants de ces dernières années, a résonné à mes oreilles comme une merveilleuse incitation à persévérer dans notre travail d’éveil des esprits et des cœurs, en faisant le lien entre la critique de notre modèle de développement et des propositions novatrices pour transformer le quotidien de millions de personnes.

Loin d’être le monopole des croyants, c’est notre responsabilité de terriens, précisément sans distinction d’origine, d’obédience ou de religion. Pour que se poursuive la grande aventure de l’humanité, nous devons retrouver l’envie profonde de créer des lendemains meilleurs pour chacun.

Il y a bien un aspect historique ici. Il faut bien noter que c’est la première fois, sans doute, que la « question naturelle » est mise en avant à EELV.

Mais comme on le voit, c’est tout de suite rattaché à une critique digne des années 1930 (« matérialisme », « productivisme »…) débouchant sur un éloge de la religion catholique… tout comme dans les années 1930.

Pour la petite histoire, Cécile Duflot est passée par la Jeunesse ouvrière chrétienne.

On a d’ailleurs une même approche existentielle de la révolte. Cécile Duflot n’est pas que née écologiste, elle est une révoltée par nature,  elle en a le « goût », parce qu’elle n’a pas eu le choix… Là aussi le lyrisme est vraiment forcé…

 La condition des femmes c’est aussi l’apprentissage de l’arbitraire du sexisme et du modèle patriarcal autoritaire.

Ne me demandez donc pas d’où vient mon gout de la révolte : je n’ai eu d’autre choix que de refuser l’inacceptable.

Mère de quatre enfants je connais bien le sort qui est fait aux femmes même sous nos latitudes pourtant plus clémentes : l’injonction à choisir entre vie professionnelle et vie familiale, l’assignation à résidence genrée qui nous interdit d’espérer, l’obsession du contrôle de nos corps par autrui qu’il s’agisse de le couvrir ou de le dévoiler.

Tout cela sonne très universitaire et « moderne », d’ailleurs ensuite Cécile Duflot parle de son « militantisme associatif », de la « condition carcérale », de la « justice sociale », de la « technostructure » et du « conservatisme du système », de la « société de consommation », de « l’ordo-libéralisme », etc.

Il y a un petit passage écologiste, tout de même, très teinté d’idéologie années 1930 encore une fois :

Nous devons sortir du culte de la croissance pour la croissance et lutter contre la gabegie généralisée de la société de consommation.

Je plaide pour que l’impératif climatique soit rendu constitutionnel et que notre république devienne une république écologique, digne des questions soulevées par l’anthropocène. Voilà le cap. Je défends l’idée d’une France 100% renouvelable qui sorte enfin de l’hiver nucléaire.

Voilà donc l’écologie à la française : une critique de la consommation en mode catholico-papal et une dénonciation du nucléaire, associé à un esprit de rejet de l’Etat comme administration.

C’est pratiquement le programme de Pétain relooké, ni plus ni moins. Pas un mot sur / pour les animaux, rien sur l’urbanisation, rien sur les forêts, rien sur les réserves naturelles, rien sur l’océan…

Le vegan bar de l’Hôtel du Collectionneur à Paris

Nous avons connu ces derniers mois une vague très bobo et hipster s’appropriant le véganisme, afin d’en faire une « hype » existentielle.

Le processus a très bien marché et une sorte de courant « antispéciste » se développe en assumant totalement d’être en décalage complet avec la société, voire la réalité puisque la production de « viande » est en croissance exponentielle à l’échelle mondiale.

On est là dans une sorte d’évasion moralisante, mais toujours dans un cadre individuel, car cela ne s’accompagne pas d’engagement autre que relevant du « témoignage ».

La situation des refuges empire d’ailleurs encore cette fin d’été et l’arrivée d’un point de rupture va poser un vrai souci en plaçant beaucoup de monde devant des contradictions insolubles.

En attendant, donc, le véganisme se transforme donc en dandysme bourgeois, ou plutôt grand-bourgeois. En voici un exemple avec le « vegan bar » de l’Hôtel du Collectionneur.

Il s’agit d’un hôtel cinq étoiles de 478 chambres, avec un spa de 400 m2, en face du Parc Monceau et à côté de l’Avenue des Champs-Élysées et de la rue du Faubourg Saint Honoré.

La taille immense de l’endroit fait qu’il y a plusieurs restaurants, et donc un « vegan bar » dont voici la présentation.

LA TERRASSE DU PURPLE BAR – LE VEGAN BAR

A l’heure du déjeuner comme à l’apéritif, laissez-vous surprendre par la proposition de notre chef barman Alexandra Giraud et son équipe qui s’associent à G’Vine pour réinventer pour vous cette année des dégustations autour de la culture vegan, associant cocktails et gastronomie.

En intégrant le bien-être au plaisir, cet espace repensé dans une scénographie authentique propose des assiettes autour des fruits, légumes et protéines végétales : un lieu d’évasion où nos hôtes pourront vivre des expériences gustatives inédites, surprenantes et toujours gourmandes.

A l’heure du thé, un potager à herbes du Chef sera proposé aux clients. Chacun pourra, selon ses goûts et envies, sélectionner les herbes pour réaliser une décoction minute et un green tea sur mesure.
RÉDUIREOuvert tous les jours de 10h à 23h dès mi-avril, 30 places assises
Déjeuner vegan à partir de 30€
Tea-time 100% green à partir de 20€
Apéritif et soirée : cocktail à partir de 15€

Nous ne savons pas ce que sont des « dégustations autour de la culture vegan », mais on voit bien qu’il s’agit ici pour l’hôtel de surfer sur ce qui est à la mode.

Les riches se veulent en bonne santé et moralistes parfois, pourquoi pas, cela rentre tout à fait dans l’optique charity business, etc.

Du moment qu’on reste dans l’entre-soi, dans « l’unique », permettant de se distinguer, comme avec ce « pique-nique » de luxe proposé par le même hôtel…

PIQUE-NIQUE VEGAN AU PARC MONCEAU
A deux pas de l’hôtel, profitez du cadre enchanteur du Parc Monceau, pour un pique-nique vegan composé de produits du jour au choix du Chef.
Réservations au +33 (0) 1 58 36 67 97 ou hotesses.safran@thegatecollection.com
150€ pour 2 personnes / Option de portage aller-retour : 30€
A réserver 24h à l’avance

Bien entendu, du côté d’associations réformistes, comme L214, on trouvera très bien ce genre d’initiatives « qui fait avancer les choses ».

En réalité, toute cette intégration du véganisme dans les magazines de mode, les restaurants bobos des centre-villes, les tumblr et instagram de hipsters, les initiatives moralisantes universitaires, a une conséquence très grave.

Elle fait en effet que les gens normaux considèrent que le véganisme est quelque chose qui leur est totalement étranger, qui relève de la « mode » des grands bourgeois vivant indifféremment à New York, Londres ou Paris.

Alors que le véganisme devrait se diffuser à la base, en se fondant sur l’amour pour les animaux, dans un esprit populaire ; il y a désormais un véganisme qui se veut ouvertement « à la mode », tout à fait conformiste, se revendiquant un moyen de se « distinguer » de la « plèbe ».

ALF en Alsace-Lorraine : de nouveau des miradors de chasse détruits

L’ALF a de nouveau revendiqué une série d’actions en Alsace-Lorraine. Voici le communiqué.

« Dans le nord-est de la France, en région Alsace Lorraine, 4 nouveaux miradors de chasse ont été détruits portant le total de miradors détruits à 12 cet été. Des graffitis ALF signent ces actions.

Rejoignez-nous pour sauver quelques animaux de la chasse. »

« Dissections animales en cours de sciences de la vie et de la Terre et bio-physiopathologie humaine »

La dissection est toujours la norme dans les collèges et les lycées de notre pays. Il y avait eu une polémique, récemment, autour du choix des animaux devant être utilisés (voir Le syndicat des professeurs SNES en première ligne pour la vivisection).

Voici la nouvelle liste réglementaire, fournie par l’Éducation nationale fin juillet 2016.

Dissections animales en cours de sciences de la vie et de la Terre et bio-physiopathologie humaine

La présente circulaire fixe les nouvelles règles relatives à la pratique des dissections d’animaux morts dans les activités d’enseignement au collège et au lycée.

Dans le cadre des travaux pratiques de sciences de la vie et de la Terre (SVT) et de bio-physiopathologie humaine (BPH) dans la série sciences et technologies de la santé et du social (ST2S), et plus généralement dans toutes les classes jusqu’au baccalauréat, des dissections ne peuvent être réalisées que :

– sur des invertébrés, à l’exception des céphalopodes ;

– sur des vertébrés ou sur des produits issus de vertébrés faisant l’objet d’une commercialisation destinée à l’alimentation.

Par conséquent, il n’est plus procédé à des dissections d’animaux morts élevés à seule fin d’expériences scientifiques.

Les formations supérieures des lycées et notamment les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) et technologie et biologie (TB), qui préparent aux concours d’entrée des écoles vétérinaires, ne sont pas concernées par ces restrictions.

Les inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux des disciplines scientifiques concernées, dans le cadre de leur mission de formation et d’accompagnement des enseignants et en relation avec l’inspection générale de sciences et technologies du vivant, de la santé et de la Terre (STVST), apporteront aux enseignants toutes les précisions nécessaires quant aux alternatives à privilégier.

La ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
Najat Vallaud-Belkacem

Nous vivons une époque où bien souvent rien ne veut rien dire et on en a ici un exemple assez parlant.

La liste, déjà, n’est pas valable pour les « formations supérieures », qui ne sont « pas concernées par ces restrictions ».

Cela contredit d’ailleurs non seulement la liste en tant que tel, mais également la méthode, puisqu’il était expliqué que :

« il n’est plus procédé à des dissections d’animaux morts élevés à seule fin d’expériences scientifiques »

Cela n’est donc pas valable pour les « formations supérieures ».

Autre contradiction : on conçoit bien que, pour les vertébrés, les professeurs iront donc se procurer au supermarché ou au marché des animaux tués. Encore que cela soit peu évident, puisque le processus de transformation industrielle est important.

Mais qu’en est-il des invertébrés? Où les professeurs trouveront-ils des invertébrés?

Il en ressort que l’idée de l’Éducation nationale est de prétendre ne plus tuer des animaux spécifiquement pour les dissections. C’est de la poudre aux yeux, destinée à marquer les esprits au collège et au lycée, pour masquer le reste.

Et c’est tellement une opération de poudre aux yeux que l’incohérence pratique de la circulaire en découle nécessairement.

JBS place son siège en Irlande

C’est une information importante historiquement, dans la mesure où elle permet de bien saisir la tendance actuelle qui, comme nous le soulignons à chaque fois, consiste en la croissance exponentielle mondiale de la production de « viande ».

L’Allemagne a connu par exemple l’année dernière son plus grand chiffre historique concernant cette production, et cette année devrait être encore pire dans le genre.

C’est avec cet arrière-plan qu’il faut comprendre l’information comme quoi JBS, l’entreprise brésilienne leader mondial de la production de « viande », a choisi de délocaliser son siège en Irlande.

La raison du placement de 30 milliards d’euros – seulement virtuellement – en Irlande tient bien sûr au faible impôt sur les entreprises (12,5%). Google et Facebook utilisent le même procédé pour opérer en Europe.

JBS  a d’ailleurs acquis l’année dernière l’entreprise nord-irlandaise Moy Park, qui s’occupe de « transformation »  des animaux fournis par des éleveurs sous contrats. Le chiffre d’affaires de Moy Park avant l’acquisition était de pas moins de 1,4 milliards d’euros, avec des usines au Royaume-Uni, mais aussi en France.

Celles-ci sont à Hénin-Beaumont, produisant pour McDonald’s des « nuggets », et à Orléans, produisant des « steaks hachés » de la marque McKey (toujours pour McDonald’s).

On voit tout de suite que la production de « viande » se renforce, s’approfondit, s’ancre profondément. Les grandes entreprises se précipitent sur ce marché où la croissance est possible, en exploitant toujours davantage les animaux, en faisant que les gens consomment plus ce type de produits…

Le syndicat agro-industriel FNSEA s’est exprimé par l’intermédiaire de sa « Fédération nationale bovine », dénonçant dans un grand élan digne des années 1930 la « finance mondialisée ».

Comme si l’exploitation animale n’était pas, petite ou grande, quelque chose relevant du capitalisme, de l’accumulation du profit toujours plus grand, de l’utilisation systématique des animaux, etc.

« Malgré le Brexit, l’Union européenne ne semble pas avoir changé de cap ! Après le transfert de Barroso à Goldman Sachs dans le cadre du mercato d’été, c’est au tour de JBS, leader mondial de l’abattage de produits carnés, de profiter des largesses de l’UE.

A croire que la seule vocation de l’Union est d’assurer la réussite des petits arrangements de la finance mondialisée.

L’entreprise brésilienne JBS, déplace ainsi son siège social en Irlande. Nulle question d’investir dans l’emploi et le développement économique, mais bien de profiter des avantages fiscaux offerts par le pays et les autres États Membres de l’UE. 30 milliards d’euros d’actifs sont concernés par cette relocalisation – de papier – qui permettra au groupe de bénéficier d’un taux d’imposition particulièrement avantageux (12,5%) !

Largesses pour les uns, douleurs pour les autres ! Quand l’UE s’ouvre à tous vents au gré de négociations naïves telles que le CETA, le TTIP et le MERCOSUR, ses éleveurs ne cessent de payer les pots cassés de politiques incohérentes, erratiques et déconnectées.

Quand compter le nombre de fleurs dans une prairie devient une politique européenne, ne doit-on pas avoir la même intransigeance envers l’uniformité des politiques fiscales et sociales ?

Dans le contexte de crise profonde de l’élevage européen, les éleveurs français attendent une réaction sans délai du Président de la Commission européenne. Les vacances sont terminées ! Ils ne comprendraient pas non plus, le même silence de la part du gouvernement français !

L’Europe est en phase de dérive, la voix de ses capitaines doit se faire entendre urgemment avant que d’autres soient tentés de quitter le navire. »

Si la FNSEA s’inquiète, en tout cas, c’est ici surtout que la concurrence va s’exacerber toujours plus. L’idéalisation de l’exploitation animale « à la française » sert de prétexte à la défense des intérêts des exploitants français, dont la nature ne diffère pourtant en rien de leurs concurrents.

ALF en Alsace-Lorraine : 4 miradors de chasse détruits

L’ALF a revendiqué une action fin juillet, dont voici le communiqué.

« Dans le nord-est de la France, en région Alsace Lorraine, 4 nouveaux miradors de chasse ont été détruits portant le total de miradors détruits à 8 ce mois-ci.

Des graffitis ALF signent ces actions.

Rejoignez-nous maintenant dans l’action individuelle ou collective pour sauver quelques animaux de la chasse. »

Would You React : les abandons d’animaux

Même si les vacances se terminent, cette vidéo est et restera d’actualité. Cette vidéo, qui est une expérience sociale, concerne l’abandon des animaux, lors des départs en vacances.

L’expérience est réalisée plusieurs fois, 5 en tout, et est filmée en caméra cachée. Un couple de parents avec leur fille simule l’abandon de leur chien sur une aire d’autoroute, lors de leur départ en vacances. La mère impuissante se plie à la décision du mari, et la petite fille ne cesse de pleurer en refusant que le chien soit abandonné. La famille dépose le supposé chien, qui est dans un carton, au pied d’une poubelle. Les pleurs de chien viennent en fait d’un haut parleur caché dans le carton. Les 3 protagonistes de la vidéo sont des comédiens.

La vidéo montre bien l’étonnement des riverains, mais aussi parfois leur passivité ou leur impuissance face à ce genre de situation. Heureusement que lors de chaque essai une personne a réagi en faveur de ce chien lâchement abandonné. Et même le réflexe de noter la plaque d’immatriculation de la voiture des personnes qui abandonnent est acquis chez certaines personnes, ce qui est une bonne chose.

Cette expérience se déroule en Belgique, où plus de 60 000 chiens et chats sont abandonnés chaque année. En France, les abandons ont été plus nombreux cette année. Dans la vidéo, le raisonnement de l’homme était qu’ils partaient en vacances, que les animaux n’étaient pas autorisés, et que de ce fait la présence du chien l’empêchait de partir en vacances et qu’il n’allait pas s’embêter avec cet animal trop encombrant.

Les propos de ce comédien reflètent malheureusement la vision consumériste qu’ont beaucoup de personnes envers les animaux, à savoir, qu’il y aura un autre animal après lui, en remplacement. On dégage un être vivant comme on dégage un objet qui ne convient plus et on en rachète un autre. Sans se soucier bien évidemment du bien-être de l’animal, de ses peurs et de ses désirs.

Étant donné que les animaux ne sont pas acceptés dans de nombreux endroits publics (et touristiques), même si, il est vrai, il est parfois difficile d’organiser des vacances lorsque l’on vit avec des animaux, il existe diverses solutions quand on veut bien se donner la peine : gardes en familles ou entre amis ou entre voisins, pensions, annonces multiples de « pet-sitters » sur les forums animaliers et dans les cabinets vétérinaires.

Quand on veut on peut, si l’on ne peut prendre avec soi son animal ou ses animaux, une petite recherche de solutions n’est franchement pas difficile, et c’est la moindre des choses pour l’animal que l’on a choisi de prendre en charge.

Would You React a pour but de sensibiliser via des caméras cachées les citoyens et citoyennes aux injustices et/ou incivilités et a, ainsi apporter plus de solidarité dans la vie quotidienne. La vidéo du chien abandonné est la 21ème de ce groupe, les autres sujets étaient, entre autres, les remarques misogynes, le harcèlement scolaire, l’homophobie, l’agression d’une personne SDF.

L’histoire complexe du chien Bonny, en Allemagne

C’est une affaire dont le résultat à été annoncé dans tous les médias allemands et il est intéressant de voir de quoi il en retourne, alors qu’on se doute qu’en France cela peut arriver aussi.

L’affaire commence avec la promenade d’un jeune chien de neuf mois appelé Bonny dans une forêt près de Brandebourg. Il est malheureusement perdu et n’est pas retrouvé malgré un mois de recherche. La raison en est simple : des touristes avaient trouvé le chien près d’une aire de repos d’autoroute et l’avaient emmené avec eux.

Le jeune chien, qui se retrouvait désormais dans cette nouvelle famille à l’autre bout de l’Allemagne, au sud à Munich, reçut alors comme nom celui de Lulu. La puce électronique n’était pas liée à un nom, quant à la police elle a expliqué qu’elle n’avait pas le temps pour cela.

L’affaire aurait pu s’arrêter là si, deux années après, les personnes ayant pris Bonny n’avaient pas tenté d’avoir des documents de l’éleveur, afin, comme on peut s’en douter, de faire de la reproduction.

Cependant, l’éleveur avait quant à lui les coordonnées des « propriétaires » légaux. S’ensuivit alors une série de procédures légales, qui viennent de se terminer. L’ancienne famille – principalement un vieux chasseur de 70 ans – peut récupérer Bonny, à partir du moment où sont payés 3 271,16 Euros à la famille de Munich pour l’alimentation et l’hébergement du chien.

Il y a ici tellement d’aspects qu’il est difficile de faire la part des choses, mais une chose est certaine : l’animal a été considéré comme une marchandise devant revenir à ses légitimes « propriétaires » alors que personne n’a demandé son avis au chien, étant le premier concerné, lui qui a vécut dans 2 foyers différents, qui a connu l’errance, et maintenant 2 familles se battent pour l’avoir.

Le problème en tout cas c’est qu’il est clair qu’avec l’organisation actuelle de la société, la complexité des êtres vivants n’est pas prise en compte. La seule chose qui compte c’est d’un côté l’économie avec ses marchandises, de l’autre l’ordre public.

Il y aurait pu avoir des rencontres entre le chien et les deux familles, pour voir comment il se comporte, comment il réagit. Il faut voir dans quelle mesure il est heureux ou stressé, inquiet ou rassuré.  Cela sera visible de manière assez pertinente par des « experts ».

Seulement voilà tout cela demande des moyens ainsi qu’une vision du monde. Or, aux yeux de la société il s’agit juste de savoir à qui appartient la marchandise, afin que l’ordre public ne soit pas troublé…

« Les murs tombent dans le Bois Lejuc ! »

La lutte contre l’enfouissement de déchets nucléaires continue à Bois Lejuc, plusieurs mètres du mur construit illégalement par l’Andra ont été abattus hier dimanche :

 Les murs tombent dans le Bois Lejuc !

Aujourd’hui, près de 500 personnes, jeunes, moins jeunes, militant-e-s de tous les horizons, habitant-e-s, agriculteurs, ont réinvesti le Bois Lejuc et procédé à sa remise en état dans une atmosphère festive et déterminée. Plusieurs centaines de mètres de pans de mur illégalement érigés ont été abattus, d’autres redécorés, des arbrisseaux plantés. Quelques plants de légumes plantés lors de l’occupation de la forêt du 19 juin au 7 juillet, rescapés de la reprise de la forêt par l’Andra, ont même été repiqués.

Militant-e-s récemment mobilisé-e-s et opposant-e-s de la première heure se sont retrouvé-e-s à l’ombre des arbres libérés pour pique-niquer et refaire le monde sur les ruines du mur. Avec la chute de ce mur, ce n’est pas seulement un symbole de la violence et du passage en force de l’Andra qui est tombé ; c’est aussi la chape de plomb de la fatalité et de la résignation qui s’est fissurée.

Cette fronde populaire est une saine et légitime défense face au rouleau compresseur de l’Andra, prête à tout pour imposer CIGÉO (emploi de vigiles surarmés, mépris des lois, mépris des décisions de justice). Les centaines de personnes arrivées dans le bois ont pu constater l’ampleur des dégâts infligés à la forêt : coupes dans des futaies de jeunes arbres, nouvelles et larges saignées dans les taillis… Certains indices laissent d’ailleurs penser que l’Andra a poursuivi ce défrichement illégal même après la décision de justice du 1er août. Nous attendons avec impatience les échéances juridiques à venir.

Face à l’étendue des dégâts et la mauvaise foi de l’Andra, il nous semble plus qu’essentiel de continuer à défendre la forêt dans les jours et semaines à venir.

Le Figaro a également relaté l’événement, dont voici un court extrait :

Ce week-end du 15 août est le théâtre d’un fort mouvement de contestation. En effet, un communiqué a été lancé sur le site Burestop!, appelant à une nouvelle manifestation d’occupation après ces récentes «victoires». Et les militants ont répondu présent. Ce dimanche, plusieurs centaines de manifestants ont abattu des pans du mur de protection du chantier. Arrivés à l’orée du bois Lejuc, munis de bâtons, pioches ou autres, ils ont abattu une grande partie du mur en béton construit par l’Andra. «Symboliquement, faire tomber le mur c’est toujours quelque chose de fort. Pour beaucoup de monde, ce mur est même plus scandalisant que le défrichage», a expliqué un des manifestants ayant choisi le pseudonyme de «John».

Sur un pan de mur abattu, une inscription indiquait: «comme un murmure de révolte».

Yes – Don’t Kill The Whale

Yes est un groupe de rock progressif très connu, avec une musique parfois très difficile d’accès. On ne sera guère étonné de l’approche poétique assez particulière qu’on trouve dans les paroles de cette chanson, « Don’t Kill The Whale », qu’il faut rapprocher de l’immense campagne existant alors en Angleterre afin de s’opposer à la chasse à la baleine.

Ce qui ressort, ce sont surtout les très belles phrases à la fin de la chanson, annonçant l’époque nouvelle à venir : « Si le temps le permet / Nous jugerons tous ceux qui venaient / Dans le sillage de notre nouvelle ère se positionner pour ce qui est fragile / Ne chassez pas la baleine ».

You’re first
I’m last
You’re thirst
I’m asked to justify
Killing our last heaven beast
Don’t hunt the whale
Vous êtes le premier
Je suis le dernier
Tu es soif
On me demande de justifier
Notre dernière bête du ciel
Ne chassez pas la baleine

In beauty
Vision
Do we
Offer much
If we reason with destiny, gonna lose our touch
Don’t kill the whale
Dans la beauté
Vision
Est-ce que nous
Offrons beaucoup
Si l’on raisonne avec le destin, on va perdre notre toucher
Ne chassez pas la baleine

Rejoice
They sing
They worship their own space
In a moment of love, they will die for their grace
Don’t kill the whale
Réjouissez-vous
Elles chantent
Elles célèbrent leur propre espace
Dans un moment d’amour, elles vont mourir pour leur grâce
Ne chassez pas la baleine

If time will allow
We will judge all who came
In the wake of our new age to stand for the frail
Don’t kill the whale
Si le temps le permet
Nous jugerons tous ceux qui venaient
Dans le sillage de notre nouvelle ère se positionner pour ce qui est fragile
Ne chassez pas la baleine

A Rio, le terrain de golf empiète sur le territoire des animaux sauvages

Le conflit entre le développement de l’humanité sous la forme actuelle et la Nature trouve une illustration assez étrange avec le parcours de golf aux jeux olympiques. Le golf est une activité absurde, bloquant des espaces sous la forme de gazon utilisant énormément d’eau juste pour que des personnes célèbrent le fait d’appartenir à des couches sociales très privilégiées.

Là, le parcours olympique se confronte directement à un environnement sauvage

Les meilleurs golfeurs de la planète, engagés à partir de jeudi 11 août dans le tournoi olympique, ont intérêt à rester sur leurs gardes. Le danger rôde en effet sur le parcours où de nombreux animaux sauvages se sont installés ces derniers mois. Le site de golf, construit dans la zone marécageuse de Marapendi, oblige les athlètes à cohabiter avec quelques créatures assez effrayantes comme des caïmans, des singes et des boas constrictors.

Rien que ça.

Pour rassurer golfeurs et spectateurs, les organisateurs des Jeux Olympiques de Rio ont prévu une parade en cas d’intrusion : des dresseurs seront ainsi placés tout au long du parcours pour capturer et évacuer ces animaux dangereux. Si les caïmans sont parfois des partenaires de jeu insolites sur certains greens de Floride, une autre espèce inquiète davantage Mark Johnson, le responsable du parcours. Ce sont les capybaras, les plus gros rongeurs vivant de la planète, de la taille d’un chien. « Ils mangent l’herbe durant la nuit. Il y en a entre 30 et 40 à l’intérieur du périmètre du parcours. Mais eux, ils vivent ici, nous, on joue au golf. Alors, il faut qu’on coexiste… », reconnaît Johnson, cité par le site de Métro.

Les golfeurs ne devraient pas s’attarder sur les trous n°2, 3, 5 et 9, situés juste à côté de lacs où vivent des caïmans. Ils surveilleront aussi les arbres autour du green du trou n°12, où des singes ont élu domicile. Sans oublier des chevêches des terriers, une variété de chouettes, qui font leur nid dans des zones sablonneuses. « Je pense qu’elles sont allées dans 80% des bunkers », explique Mark Johnson.

Pas simple alors de réaliser une sortie de bunker propre si la balle est enfouie dans le trou percé par ces oiseaux. Et le règlement ne semble pas très précis dans ce cas de figure assez particulier. « On ne va pas les combler, on va faire avec. Les joueurs ne seront pas trop contrariés, on leur donnera simplement un drop gratuit », ajoute le responsable du parcours. Cela promet des parties riches en obstacles en tout genre….

Et sur cette page en anglais, se trouve une vidéo de présentation avec les capybaras.

Tout cela est presque une allégorie de l’évolution actuelle, avec la Nature subissant les assauts d’une humanité connaissant un développement absurde, avec un mode de vie soutenu par les plus riches et basculant toujours davantage dans la destruction écocidaire et dans l’individualisme le plus forcené.

De voir ces golfeurs s’activer au milieu d’un environnement sauvage est quelque chose d’impressionnant, tellement la contradiction est flagrante, tellement l’agression ouverte de la Nature saute aux yeux…

 

Tentative de criminalisation du végétalisme en Italie

Le parti italien Forza Italia de Silvio Berlusconi tente en ce moment de faire passer une loi via la députée conservatrice Elvira Savino. Cette loi fait en sorte de condamner à une année de prison les parents donnant une alimentation végétalienne à leurs enfants de moins de seize ans, la peine passant à deux ans dans le cas d’enfants de moins de trois ans, et la peine pourrait s’élever jusqu’à quatre ans si l’enfant développe des problèmes chroniques de santé. Dans les cas extrêmes, la peine pourra atteindre sept ans si l’enfant décède à cause de cette alimentation végétale.

Forza Italia n’a que 70 sièges sur 630 au parlement italien, donc sa proposition ne passera pas. Elle reflète cependant une polarisation importante, le véganisme connaissant une forte avancée en Italie, bien plus qu’en France, avec également une ALF très ancrée et active.

Forza Italia tente en fait de surfer sur une affaire de malnutrition d’il y a quelques semaines, où un bébé de 14 mois pesait autant qu’à trois mois, à Milan. Il avait été nourri de manière végétalienne et les médecins avaient bien souligné qu’il n’y a pas de rapport : c’est un cas de sous-alimentation.

Surtout qu’une alimentation végétale bien menée et bien documentée ne devrait poser aucune carence. Les problèmes se posent lorsque les personnes ne se renseignent pas et sont repliées dans un mode de vie de style hippie totalement renfermé sur eux-mêmes.

A notre époque, avec tous les livres de cuisine, tous les sites internet de nutrition, à moins d’un problème de santé indépendant, il est impensable qu’une personne végétalienne puisse avoir des carences, il y a largement assez de documentation disponible afin d’argumenter son engagement et de mener cela à bien pour son enfant.

Toutefois, la protection des enfants motive, naturellement, et Forza Italia tente d’en profiter en appuyant sur les peurs irrationnelles et sur le conservatisme.

Il y a six mois, le ministre bavarois de l’agriculture, Christian Schmid, membre de l’ultra-droite locale (la CSU), avait pareillement dénoncé le fait que des jeunes et des enfants puissent être nourris de manière végétalienne.

En Italie il y a peu, un procès a confronté deux parents à Bergame, le père considérant la viande comme nécessaire, la mère s’y opposant. Le juge a condamné la mère à donner de la viande au moins une fois par semaine, le père ayant la garde pendant le week-end au maximum deux fois.

Un raisonnement absurde, qui prétend faire la part des choses, mais qui montre en réalité les limites de l’intégration du véganisme dans la société tant qu’il s’agit d’un acte négatif, d’une abstention, bref d’un existentialisme prétexte à un marché captif pour certains capitalistes, cela passe. Mais dès qu’il y a une application sociale, un enjeu de fond absolument démocratique, là le véganisme provoque un trouble profond dans l’idéologie dominante.

On passe de la vie quotidienne comme repli individuel à un projet de société et là l’ampleur est bien plus grande, l’enjeu tellement grand que le style de vie destructeur dominant voit un risque…

Cela montre à quel point le véganisme doit se tourner vers des perspectives sociales, directement positives, liées aux animaux, comme avec les refuges, afin d’éviter de devenir une simple sphère fermée sur elle-même et pratiquant un anthropocentrisme auto satisfait…

Cela montre également le très important enjeu de la continuité du véganisme, chez chaque personne mais aussi avec la nouvelle génération à venir. Cette nouvelle génération portera un véganisme éthique, engagé, sérieux et sans failles.

La construction du mur se poursuit, la mobilisation aussi !

Malgré sa condamnation, le 1er août, par le Tribunal de grande instance de Bar-le-Duc, l’ANDRA devait interrompre ses travaux de défrichement illégaux. Mais l’article ci-dessous nous apprend que l’ANDRA continue malgré tout à ériger son mur. Mur censé protéger le site, en cernant pas moins de 220 hectares. La mobilisation continue donc :

COMMUNIQUE COMMUN DE PRESSE

L’ANDRA continue la construction de son mur, malgré la récente condamnation juridique : la mobilisation s’amplifie

lundi 8 août 2016

L’ANDRA reconnait, par un communiqué en date du 05/08/2016 avoir fait « une erreur d’appréciation concernant la nature des travaux de défrichement entrepris au Bois Lejuc. » Pour autant, l’agence « n’exclut pas de reprendre les travaux de pose de la clôture dans les prochains jours. Ces travaux, qui seront effectués sans défrichement supplémentaire (…) ».

Non seulement l’agence a commencé des travaux préparatoires à la construction de Cigéo dans le plus total mépris des règles du Code forestier et du Code de l’urbanisme, mais elle continue de s’enferrer. Elle prétend qu’elle fera les choses proprement… mais le moment venu, c’est-à-dire dans quelques années !

Comment faire confiance à un maître d’ouvrage qui fait fi avec autant de légèreté des règlementations et dépense sans compter, en ces temps difficiles pour la filière électro-nucléaire ?
On n’ose imaginer ce qui pourrait se passer si l’ANDRA commet des « erreurs d’appréciation » avec Cigéo, un projet d’une immense complexité, dont elle prétend maîtriser les risques et qu’elle veut accélérer. Comment l’État peut-il lui laisser une carte blanche aussi hasardeuse ?

Une trentaine d’opposant-e-s, qui se relaient depuis le 3/08 en vigie à l’orée du bois Lejuc, ont observé la poursuite de l’activité, notamment des travaux de « jointoiement du mur de béton », et une forte présence policière.
Alors que les travaux ont été déclarés illégaux, la militarisation du territoire et les pressions policières continuent aux abords de la forêt et dans les villages alentours : multiplication des contrôles d’identité, fouilles des véhicules aux abords des forêts de Mandres, contrôles de jeunes du village circulant à vélo, véhicules interdits d’accès à la route menant au bois de Mandres, agriculteurs sous tension, intimidation verbales des opposant-e-s campant à Bure… Comment l’ANDRA et la préfecture peuvent-elles expliquer la présence de dizaines de gendarmes mobiles et de vigiles pour « sécuriser » un chantier qui doit maintenant s’interrompre ?

Elle refuse de comprendre ce que lui demande la justice, à savoir stopper ses activités irrégulières. Opposer un mur de béton absurde à la montagne d’inquiétudes et de questionnements légitimes des habitant.es et opposant.es ne constitue en aucun cas une réponse respectable !

Face une telle situation, la mobilisation se renforce sur le terrain :

  • Nouveau week-end #Eté d’urgence du 12 au 14 août 2016 autour du bois Lejuc et campement du 8 au 19 août en gare de Luméville.
  • Le 18/08/2016, audience au tribunal administratif de Nancy concernant le référé contre l’arrêté du maire de Mandres-en-Barrois prétendant régulariser les travaux de construction du mur. Déchets nucléaires, surtout ne pas enfouir, arrêter d’en produire !

Communiqué de presse commun > Réseau « Sortir du nucléaire, MIRABEL – Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement, ASODEDRA, BureStop55, Bure Zone Libre, Cedra 52, Les Habitants vigilants de Gondrecourt et des opposant-e-s et habitant-e-s en lutte contre CIGÉO de Bure et d’ailleurs – 8 août 2016