xelegyx : Crimson dawn

Voici les paroles d’une nouvelle chanson du groupe américain xelegyx, dont nous avons déjà parlé : « Crimson dawn » (Aube cramoisie).

– He said : « These Violent Delights Have Violent Ends »
– Does it means anything to you ?
– No, I don’t think so.
– Il a dit : « Ces plaisirs violents ont des fins violentes » [Shakespeare, Roméo et Juliette]
– Cela te dit quelque chose ?
– Non, je ne crois pas.

Skin dripping with the crimson of the innocent
The last flutter of air escapes as the light dims in the eyes of our brethren
Viewed as nothing more than a replaceable possession
Born into a world of suffering solely to please self appointed gods
La peau goutte avec le cramoisi de l’innocent
Le dernier flottement de l’air s’échappe lorsque la lumière diminue aux yeux de nos frères
Vus comme rien de plus qu’une possession remplaçable
Né dans un monde de souffrance uniquement pour satisfaire des dieux auto-nommés

Lessons of sharing taught to children
Over the corpses of our Mothers offspring
Des leçons de partage enseignées aux enfants
Sur les cadavres de la progéniture de notre mère

Greed shadowing the malicious acts of our parasitic species
Whispered lies to remain ignorant to the massacre in our wake
La cupidité qui masque les actes malveillants de notre espèce parasite
Des mensonges chuchotés pour rester ignorants du massacre dans notre sillage

Obedience in exchange for acceptance
An unmerited hierarchy a self righteous claim to a dying world
Only to be cherished for the body that they can give
Sacrifice purely for the appetite of man
Obéissance en échange de l’acceptation
Une hiérarchie imméritée une prétention auto justifiée à l’égard d’un monde agonisant
Seulement chéris pour le corps qu’ils peuvent donner
Le sacrifice purement pour l’appétit de l’homme

Given no claim on the life they have been granted
we are the ones that make them suffer
Tongues salivate for the taste of murder
No longer will I sit in silence in the wake of the animal holocaust
Ne donnant aucune créance à la vie qu’ils ont reçu,
nous sommes ceux qui les font souffrir
Les langues salivent pour le goût du meurtre
Plus jamais je ne resterai assis en silence dans le sillage de l’holocauste animal

Procès de l’abattoir du Vigan : le lampiste paie pour l’exploitation animale

Il existe de nombreux termes en français pour qualifier quelqu’un désigné comme victime expiatoire : lampiste, bouc-émissaire, peccata.

Et dans l’affaire du procès de l’abattoir du Vigan, c’est donc Marc, un simple ouvrier, fils d’éleveur, qui fait office de lampiste, de bouc-émissaire, de peccata.

Lui qui a commencé dans le métier à 15 ans et demi, comme il l’a expliqué au procès, et on lui a tout de suite dit :

« Dans le métier, « il te faut tuer »»

Et c’est donc lui et lui seul qui a été condamné suite à la révélation de « maltraitances » dans l’abattoir du Vigan, dans le Gard, montrées par l’association L214 qui avait installé une caméra.

Nous mettons « maltraitances » entre guillemets, car naturellement, un abattoir est en soi déjà une maltraitance. Relativiser est une mauvaise chose.

Tout comme d’ailleurs ne pas prendre en compte la réalité sociale, économique, culturelle…

Car l’ouvrier en question, Marc, lui, pourtant, n’a rien choisi : il lui fallait un travail, on lui en a donné un et on a exigé des choses de lui.

Lui qui a fait une formation de protection animale, mais qu’on lui a imposé, car comme il l’a expliqué au procès, personne n’avait voulu la faire.

Lui, donc, qui s’est retrouvé jeune dans un universel grotesque et criminel, où règne la mort et son odeur. De quoi devenir fou !

Et donc, forcément… les actes sont cruels, aisément barbares. Nul « spécisme » à cela, juste des conditions concrètes !

Cela ne le dédouane pas d’avoir frappé des moutons et jeté des brebis par-delà des barrières, comme le montre des vidéos. D’avoir éprouvé du plaisir à électrocuter des moutons.

Mais cela l’explique. Car l’ouvrier en question est lui aussi une victime d’un système qui broie la vie.

Le procureur, méprisant la condition ouvrière, a par exemple souligné que « les rires accréditent le caractère sadique », déshumanisant ainsi l’ouvrier. Mais qui ne sait pas à quel point les humains tentent, en situation extrême comme ici, de jouer avec la mort et la souffrance ?

Qui ne deviendrait pas fou dans un tel environnement où la souffrance et la mort sont, par définition, banalisés ?

Ce n’est, encore une fois, pas justifier, mais expliquer. Et il ne faut par conséquent pas non plus se tromper d’ennemi.

Justement, le directeur de l’abattoir a-t-il été invité à la barre ? Non. Et les services vétérinaires, censés surveiller l’abattoir ? Non plus.

Est-ce l’exploitation animale qui a été en fin de compte dénoncée, alors ? Non, ce sont de simples ouvriers, dans un procès ridicule de bout en bout, car relevant de la figuration pour faire payer des boucs-émissaires.

Deux personnes étaient visées par des peines de 150 et 600 euros d’amende : elles ont été relaxé, car il y avait prescription…

Le gestionnaire de l’abattoir, à savoir la communauté de communes du Pays viganais, a été condamnée à 3500 euros d’amende, contre 6000 euros requis par le procureur. Une peine symbolique, administrative, pour condamner ce qui n’est, aux yeux des institutions, qu’un dysfonctionnement.

Quant à l’ouvrier, Marc, il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 2000 € d’amende, le procureur ayant initialement demandé un an de prison avec sursis et 3400 euros d’amende. A cela s’ajoute une interdiction d’exercer pour cinq ans au sein d’un abattoir.

Qu’en tirera-t-il ? Que tout le monde, au final, se sera bien moqué de lui et de sa condition. Que son parcours humain n’aura intéressé personne. Que sa réalité, avec toutes les implications, n’aura interpellé personne.

Il a, dans les faits, servi de bouc-émissaire : l’exploitation animale ne serait pas le problème, seulement des individus « ratés », coupables de « dysfonctionnements »…

L’avocat de la communauté des communes, Yvon Goutal, s’est d’ailleurs réjoui que les choses aient été claires à ce sujet, étant « satisfait qu’il n’y ait pas de condamnation de l’abattage dans son ensemble ».

L’association L214, à la source des images filmées, est satisfaite à ce titre également, estimant que le procès est un grand pas en avant :

« La reconnaissance, pour la première fois, de la commission d’actes de cruauté et de sévices graves dans un abattoir par un employé, et de la violation des règles de protection des animaux par l’exploitant d’un abattoir est une avancée de la prise en compte par la justice des souffrances subies par les animaux dans ces lieux si hostiles, ces animaux oubliés de tous et laissés à l’abri des regards. »

En ce sens, l’une des deux avocates de L214, Hélène Thouy, a expliqué :

« C’est une réponse pénale ferme, qui envoie un message clair à l’ensemble des exploitants d’abattoirs : “Vous devez faire respecter les règles”.»

Les règles ? Les règles de la mort industrielle, de la souffrance planifiée. Qui ont été passées sous silence, avec un lampiste payant pour masquer la réalité de l’exploitation animale, parce que c’est un ouvrier.

Emmanuel Macron et l’écologie

Voici une tribune publiée dans le Journal du Dimanche et qui tente de faire passer Emmanuel Macron pour un grand écologiste !

Bon, que ce soit moins catastrophique que Marine Le Pen, ce n’est pas dur à deviner… Elle, présidente, l’écologie serait pratiquement criminalisée et toute critique disqualifiée au nom des intérêts supérieurs de la nation.

Mais tout de même, ce n’est pas parce que Marine Le Pen est une sorte d’équivalent de Donald Trump que cela pare Emmanuel Macron de toutes les vertus.

A moins de résumer l’écologie à une sorte de vague gestion de la pollution et du réchauffement climatique, ce que font d’ailleurs les signataires qui ne parlent ni des animaux ni de la Nature, mais pensent très certainement déjà à des postes ministériels possibles…

Non, l’écologie n’est pas absente du second tour de la présidentielle!

Un candidat,Emmanuel Macron, en fait le cœur de son programme de transformation économique et sociale.

Son adversaire, Marine Le Pen, tente de promouvoir une sinistre « écologie patriotique » tout en multipliant impasses et choix dangereux pour notre présent et notre futur. Il y a d’abord les évidences.

Macron veut doubler la part des renouvelables en 5 ans, quand Le Pen promet un moratoire sur l’éolien. Macron veut plus d’Europe -car c’est aussi la bonne échelle pour plus d’écologie-, quand Le Pen veut en sortir.

Macron veut faire de notre pays le leader de l’agriculture écologique, quand Le Pen se contente de prôner « la préférence nationale », ignorant les risques des pesticides pour la nature et la santé.

Macron s’engage à ramener la part du nucléaire à 50% en 2025, quand Le Pen veut la maintenir à 75% et refuse de fermer Fessenheim.

Macron est conscient de l’urgence climatique, de ses conséquences humanitaires (250 millions de « réfugiés climatiques » d’ici 2050) et de notre obligation d’être à la hauteur, tandis que Le Pen flirte avec le négationnisme climatique, n’a pas voté pour la ratification de l’accord de Paris au Parlement européen, et déclare parfois n’être « pas sûre que l’activité humaine soit l’origine principale » du changement climatique.

Mais l’analyse détaillée des programmes révèle que, sur l’écologie, la fracture entre les candidats d’En Marche! et du Front National est encore plus profonde.

D’un côté, l’ambition d’améliorer vraiment la vie des Français-es et de l’autre le choix d’un sur-place dangereux pour notre planète, notre économie et notre santé.

Prenons quelques exemples. Sur la lutte contre la précarité énergétique qui touche 11 millions de citoyen-es, Macron propose une nouvelle prime dès la réalisation des travaux, un audit énergétique gratuit, la fin de la location des logements les plus énergivores, 4 milliards d’euros pour aider les propriétaires les moins aisés à faire les travaux ; Marine Le Pen se contente quant à elle de citer l’isolation des logements comme une priorité, sans préciser comment elle compte s’y prendre.

Sur la santé environnementale, Macron trace la voie d’une sortie du diesel avec des mesures concrètes (nouvelle prime de 1000 euros pour changer de véhicule, alignement fiscalité gazole sur celle de l’essence etc…) que Le Pen refuse en bloc, niant ainsi les 50.000 décès prématurés dus chaque année à la pollution atmosphérique et le fait que 40 millions de Français respirent un air pollué.

Sur l’agriculture et l’alimentation, Macron développe un ensemble de mesures tant attendues (5 Milliards d’investissement pour des projets en faveur de l’environnement et du bien-être animal, sortie des pesticides, Etats généraux de l’Alimentation, 50% bio, autres labels de qualité ou local dans toute la restauration collective…) quand Le Pen préfère un protectionnisme dangereux pour nos agriculteurs et nos territoires, instrumentalise la souffrance animale au nom de son combat contre l’islam plutôt que de lutter contre les pratiques de l’élevage intensif, sans même parler du refus des députés FN de mettre fin aux pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles.

Economie circulaire, santé-environnement, biodiversité, basculement vers la fiscalité écologique, plan d’investissements… Sur bien d’autres thèmes, l’analyse comparée est implacable tant, sur l’écologie, tout oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen!

Nous entendons et respectons celles et ceux qui voudraient qu’Emmanuel Macron s’engage encore plus pour l’environnement.

Mais que toutes celles et tous ceux qui prétendent défendre l’écologie, en aient bien conscience : chaque voix qui manquera le 7 mai 2017 à Macron contre Le Pen sera une voix qui manquera à l’écologie, au futur, à la solidarité.

Chaque abstention sera une forfaiture devant de tels enjeux, un manque cruel de responsabilité envers les générations futures et une partie du Monde déjà aux prises avec les changements climatiques. »

Liste des signataires

Matthieu Orphelin, ex-porte-parole de Nicolas Hulot
Daniel Cohn-Bendit, ex-député européen
Corinne Lepage, présidente de son mouvement, Le Rassemblement citoyen-Cap21
François de Rugy, président du Parti écologiste
Barbara Pompili, secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité
Arnaud Leroy, député de la 5e circonscription des Français de l’étranger
Jean-Paul Besset, ex-député européen
Sébastien Mabile, avocat, chargé des questions Environnement à En Marche!

Les « merguez » de Whirlpool : « 1 euro, c’est ultra compétitif »

Les médias ont longuement parlé hier de la visite d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen à l’usine Whirlpool d’Amiens, qui doit être délocalisé.

A priori, rien qui ne concerne directement les animaux, mais il y a un petit détail très révélateur : la présence de « merguez ».

Cette saucisse fait en effet partie du « patrimoine » historique des manifestations syndicales, aux côtés du pastis ou de la bière.

Et donc il ne faut pas s’étonner que Marine Le Pen fasse les scores qu’elle fait avec une telle tradition beauf. Celle-ci a d’ailleurs pu faire son show, jouant à « être populo », comme le raconte l’Usine nouvelle :

« Elle est resté là 35 minutes avec les employés et les ouvriers, le temps de prendre un verre et des merguez dans un sandwich »

De manière significative, on retrouve dans une même apologie du sandwich un autre représentant de la « gauche » beauf, François Ruffin, rédacteur en chef du journal amiennois très connu dans la région, Fakir.

Celui-ci a également réalisé Merci Patron !, qui traite des délocalisations, et il sera candidat du mouvement de Jean-Luc Mélenchon aux prochaines élections.

Alors qu’il est en Picardie, il évite soigneusement de parler de la chasse, thème pourtant forcément clivant et qu’il faut forcément refuser quand on se prétend opposé aux « réacs »…

Seulement voilà, c’est la culture beauf qui prédomine et on n’échappe pas aux merguez.

Nous sommes en 2017, l’exploitation animale est en expansion à l’échelle mondiale, les pauvres sont toujours plus gros avec l’alimentation qu’on leur impose, et on a pourtant encore la culture « merguez » chez les ouvriers !

Voici ce qu’on apprend par 20 minutes :

« Avec les ouvriers, François Ruffin attend de pied ferme Macron

Selon un journaliste de RTL, le réalisateur de Merci Patron regrette : « Aller bouffer une merguez sur le parking avec les Whirlpool c’est pas un truc qu’il a eu l’occasion de faire. C’est dommage qu’il rate ce moment.

C’est moins difficile d’aller à la chambre de commerce que dans une usine qui ferme. J’ai l’impression de voir un pingouin qui découvre le sable du désert. » »

Pire encore, voici ce qu’on apprend dans L’Obs (l’ex Nouvel Observateur) :

« 14h30 sur le parking de l’usine. Emmanuel Macron n’est pas encore là. Mais c’est déjà le grand barnum. A l’entrée, le réalisateur François Ruffin est venu manger sa merguez « comme tous les jours », s’amuse-t-il. « 1 euro, c’est ultra compétitif »… »

Et c’est là qu’on comprend tout. François Ruffin prétend combattre les délocalisations, mais est très content de manger des « merguez » à un euro, tous les jours !

Alors qu’évidemment, cette « merguez », pour être à ce prix là, signifie une terrible souffrance animale, à quoi s’ajoutent les terribles cadences des gens travaillant dans l’abattoir, environnement aliénant s’il en est…

Il est pourtant évident qu’on ne peut pas dénoncer les délocalisations d’un côté, et saluer des « merguez » à un euro de l’autre !

Mais c’est que le seul horizon intellectuel et culturel, sans parler de morale, reste encore celui de la beauferie…

Et après on s’étonne que tout va mal !

Marine Le Pen et Emmanuel Macron au sujet du nucléaire

Le réseau Sortir du nucléaire a compilé les positions de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron au sujet du nucléaire, et cela donne la chose suivante :

Emmanuel MACRON

– Désire abaisser la part du nucléaire de 75% à 50% à l’horizon 2025 conformément aux objectifs de la loi de transition énergétique… mais ne propose aucun scénario de fermetures de réacteurs. Par ailleurs, ses objectifs pour le développement des énergies renouvelables ne permettent pas d’atteindre ceux fixés par la loi de transition.

– Accepte la fermeture de Fessenheim (aux conditions prévues par EDF, c’est-à-dire quand l’EPR de Flamanville ouvrira) mais n’envisage pas, à ce jour, l’arrêt d’une autre centrale en fin de vie.

– Favorable au centre d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure

– Favorable aux projets de réacteurs EPR à Hinkley Point, appelle à finir la construction de l’EPR de Flamanville

– Veut consolider la filière du nucléaire dit de « 4ème génération »

– Soutien le « Grand Carénage » (vaste chantier de rafistolage et de maintenance prévu sur l’ensemble des centrales françaises)

– En février 2017 et à moins d’un mois de l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima, il a déclaré : « le nucléaire reste la capacité à produire de l’électricité décarbonée la plus sûre. »

– En matière de nucléaire militaire, il veut conserver et moderniser les deux composantes de la force de frappe

Marine LE PEN

– Extrêmement favorable au nucléaire de manière générale

– Souhaite poursuivre l’exploitation du parc nucléaire en poursuivant le Grand Carénage

– S’oppose à la fermeture de Fessenheim

– Favorable au centre d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure

– Soutien le nucléaire dit de quatrième génération et entend investir dans la recherche sur le rendement des nouveaux réacteurs destinés à remplacer ceux en fin de vie

– Souhaite conserver et moderniser les deux composantes (aérienne et navale) de la force de frappe française.

Alors comme l’une des questions qui se pose est de savoir si les deux sont aussi « mauvais » l’un que l’autre, on peut dire que non.

Les deux sont des pro-nucléaire forcenés, il n’y a aucun doute à ce niveau.

Mais chez Marine Le Pen, comme toujours, du moment que quelque chose est français, alors ce n’est plus critiquable.

Une même chose peut être chez elle bonne ou mauvaise, selon que ce soit français ou pas.

Cela veut dire qu’autant si c’est Emmanuel Macron le président, cela sera mauvais, si c’est Marine Le Pen cela sera totalement différent, puisque toute critique sera considérée comme une attaque injustifiée et injustifiable contre la nation.

On aurait alors une terrible régression : rappelons-nous qu’il y a quelques années, critiquer le nucléaire était encore impossible de par la chape de plomb institutionnelle et médiatique…

Et ce qui est vrai pour le nucléaire serait naturellement vrai pour d’autres thèmes d’une part, et également vrai pour le développement du nucléaire, d’autre part !

Car non seulement toute critique du nucléaire sera devenue impossible, mais son développement sera présenté comme impérativement nécessaire pour la nation…

Aisne : un bébé renard a besoin de soutien

Voici encore un exemple de la capacité de la presse régionale – quand elle n’est pas au service de l’idéologie dominante – à constater ce qui se passe réellement, à pointer des doigts des questions essentielles.

Car cette mésaventure contée par le Courrier Picard – un animal sauvage trouvé, mais aucune structure n’existe et l’Etat veut le tuer – se produit quotidiennement, par de très nombreuses personnes.

Combien? Nul ne le sait, c’est cela qui est fou. Et tout dépend ici d’une poignée de gens combatifs, qui ne lâchent pas, dans les refuges, d’individus (comme ici) qui font un choix et qui l’assument, sans abandonner l’être en détresse!

Aisne : elles se mobilisent pour sauver un bébé renard de l’euthanasie [c’est un abus de langage extrêmement courant : en réalité, il ne s’agit nullement d’une « euthanasie », mais d’une mise à mort]

Dans le sud de l’Aisne, l’animal, espèce nuisible, devait être euthanasié. Deux jeunes femmes se sont mobilisées.

Lucie et Magali (ce sont des prénoms d’emprunt, les jeunes femmes craignent de voir les demandes d’aide se multiplier et de plus recueillir des animaux sauvages est illégal et amendable) travaillent toutes les deux dans le secteur des animaux domestiques.

Elles ne s’attendaient pas à se trouver devant tant de difficultés quand elles ont accepté de s’occuper d’un petit animal sauvage trouvé sur les bords de la route. «  La petite bête a été trouvée pendant la nuit de lundi à mardi 18 avril sur une route près d’Essises.

Elle ressemblait à un chiot. C’est en regardant sur internet que nous avons compris que c’était un renardeau. la couleur noire et le bout de queue blanc sont caractéristiques  », raconte Lucie. Biberons de lait pour animaux, bouillotte, Lucie et Magali vont s’occuper de la petite bête toute la journée puis la nuit pour la maintenir en vie.
Mais que faire d’un bébé renard ?

Lucie et Magali vont entamer un marathon téléphonique.

Pas moins de dix interlocuteurs.

Tout d’abord auprès d’une connaissance, garde forestier. Il les renvoie vers la fédération du centre de sauvegarde sauvage.

Mais là, un répondeur est au bout du fil. Elles appellent ensuite la communauté de communes de Château-Thierry qui les renvoie vers la sous-préfecture puis vers les services vétérinaires et la Direction départementale de protection des populations (DDPP).

Cette fois-ci, on leur demande leurs coordonnées, on leur signifie que le renard est classé espèce nuisible, qu’il faut l’euthanasier et qu’on les recontactera. «  Nous nous sommes attachées à cette petite renarde, nous ne pouvions accepter cette fin  »

Alors les deux jeunes femmes vont contacter la fondation « 30 millions d’amis » et puis aussi Picardie Nature et la presse pour essayer de sauver la petite bête.

Une course contre la montre : le lieutenant de louveterie du secteur a été mandaté par la préfecture. l’homme assermenté appelle : il passera jeudi à 19 heures prendre en charge l’animal.

Effectivement, à l’heure dite le lieutenant de louveterie, un corps fondé en 812 par Charlemagne, sonne à la porte.

Des tractations commencent. Peur de la réaction des associations ou du public, l’homme promet : le petit renard sera emmené à Hirson au centre de sauvegarde de la faune sauvage et des oiseaux.

Il emmène la petite renarde. Vendredi, Magali a le responsable du centre au téléphone. Il confirme avoir réceptionné la petite renarde.

Est-elle sauvée ou est-ce simplement un sursis ?

De notre côté, nos appels au centre se sont, pour l’instant, heurtés à un répondeur.

Des élections qui ne sont pas à la hauteur des exigences de notre époque

Avec Marine Le Pen et Emmanuel Macron en tête du premier tour des présidentielles, c’en est totalement fini de l’écologie dans ces élections. On en a quasiment pas parlé, d’ailleurs, mais Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont prétendu la représenter.

Beaucoup de gens, notamment chez les jeunes, y ont cru à ce niveau, même si cela n’allait pas bien loin. Par exemple, lors de son passage il y a quelques jours chez Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV, Jean-Luc Mélenchon s’est totalement dégonflé quant à sa proposition d’un repas végétalien dans les cantines… (voir ici à 20:40).

Hier encore, après sa défaite (et sa quatrième place), il a évidemment parlé de la nécessité de l’écologie, mais que propose-t-il ? Simplement de vagues réformes, sur cinquante ans… et sans brusquer les mentalités.

Alors qu’on vit une époque qui est un tournant et qui demande au contraire d’être à la hauteur !

Alors, il y a bien sûr le fait que Marine Le Pen prétend se tourner vers les animaux, mais c’est simplement pour avoir une bonne image puisqu’il n’y a aucun contenu. Elle tient beaucoup à son image sur ce plan par contre ; annulée au dernier moment, sa dernière initiative du premier tour devait être même la visite d’un refuge.

Mais elle est proche des chasseurs et elle ne fait que jouer sur la corde sensible, cherchant à tout prix à éviter d’aborder la question du contenu.

Dans tous les cas, la France est sous l’hégémonie des beaufs, dont Emmanuel Macron fait d’ailleurs partie, et il ne s’en cache pas.

Tout est donc vide, dramatiquement vide, alors que la défense de la Nature devrait être une préoccupation constante et générale. La seule question posée par tous est de savoir comment renforcer la France, comment avoir des entreprises plus compétitives, comment faire en sorte que les riches ne partent pas ailleurs, etc. etc.

C’est la contradiction profonde et complète entre l’esprit de concurrence économique et le besoin d’une perspective unifiée à l’échelle mondiale pour sauver la Nature.

On ne peut plus raisonner à petite échelle, et cela ne veut pas dire que s’il faut refuser le nationalisme de Marine Le Pen, il faille apprécier l’Europe des profits dont rêve Emmanuel Macron.

Il s’agit de raisonner à l’échelle planétaire, en reconnaissant la vie à l’échelle de celle-ci. Cela veut dire admettre l’existence de la Nature, chose qu’en France on ne fait toujours pas.

L’anthropocentrisme prédomine totalement, on oppose culture et nature, on pense que l’être humain est qualitativement différent des animaux, qu’il n’est « plus » un animal.

La Nature est alors une ennemie, les animaux sauvages considérés comme des intrus. En France, on peut par exemple organiser impunément une battue aux pigeons avec des chasseurs tirant dans tous les sens en pleine ville, comme à Villeréal.

Le changement ne viendra pas donc pas d’autre chose que l’affirmation d’une nouvelle culture. Il ne suffit pas de dire que telle chose est mauvaise, tel acte immoral, il faut proposer une démarche générale, touchant tous les aspects de la vie.

Car une personne devenant végane qui n’aime pas les animaux ne le restera pas longtemps, ratant la dimension essentielle qu’il faut porter : l’harmonie avec la Nature.

xelegyx : Solitary Resolution

XelegyX est un petit bijou musical tout récent du sud de la Floride ; voici les paroles et la musique de la chanson « Solitary Resolution » (Résolution solitaire).

On a ici le prolongement de toute la culture musicale vegan straight edge underground ayant cherché à exprimer la dimension tourmentée et la nécessité de l’engagement.

Cela donne une rencontre très sombre entre metalcore et death metal, avec un texte le plus souvent tourné vers un certain esprit assez apocalyptique réclamant l’établissement de la justice.

Lack of conviction you know what must be done
Yet you stand in defiance for the sake of your comfort
Un manque de conviction tu sais ce qui doit être fait
Mais tu te bloques dans ta défiance pour souci de ton confort

You’ve looked into the eyes of the oppressed and you’ve closed them
Domesticated by lies you adopt the traits of those who’ve come before
Tu as regardé dans les yeux de l’opprimé et tu les as fermés
Domestiqué par les mensonges tu adoptes les traits de ceux venus avant

You would sacrifice accountability
just so you can pretend everything you do is right
Tu sacrifierais ton sens des responsabilités
Juste pour prétendre que tout ce que tu fais est correct

Just so you can sleep better at night
I won’t let you ignore the truth
Juste pour ce que tu dormes mieux la nuit
je ne vais pas pour autant te laisser ignorer la vérité

so you can remain bliss keep your eyes shut while mine align
juste pour que tu puisses rester béat, les yeux fermés, quand les miens restent fixés

Polluting my air with an abundance of your ignorance
No effect on me you grieve for your impotence
But not for your contribution to our extinction
Polluant mon air avec l’abondance de ton ignorance
Aucun effet sur moi, tu affliges par ton impuissance
Mais pas par ta contribution à notre extinction

Forced ignorance of the suffering that you inflict
Faced with reproach you continue only to destroy
Selfish claim to a throne built on misconceptions
Topple bodies high you engulf the world in ruin
L’ignorance forcée de la souffrance que tu infliges
Face aux reproches tu continues seulement à détruire
Revendiquant égoïstement un trône fondé sur des conceptions fausses
Des corps renversés, tu engloutis le monde dans la ruine

This brand I bear
A vow of absolution
Branded by my convictions
Vegan Straight Edge
Cette marque que je porte
Un vœu d’absolution
Marqué par mes convictions
Vegan Straight Edge

Abraham Poincheval : un « artiste » dénaturé prétendant couver

Une nouvelle installation « artistique » pathétique vient de se terminer.

Abraham Poincheval, dans un grand élan entièrement dénaturé, contribue à la barbarie de notre monde avec une installation où il « couve » des oeufs.

Voici son justificatif délirant :

« Qu’un homme couve des œufs m’intéresse parce que cela pose la question de la métamorphose et du genre.

Ce sont des énonciations très précises qui peuvent tout à coup devenir poreuses, s’éroder, se transformer. »

C’est un classique de la « modernité » : toute définition est instable, il n’y a pas de Nature on peut faire ce qu’on veut…

Voici des images de sa « performance ».

Voici le justificatif délirant du Palais de Tokyo à Paris, qui a hébergé cette expérience d’un « performer » habitué  des délires pseudos artistiques comme seul l’art contemporain sait les inventer (descendre le Rhône dans une bouteille géante, marcher en entière ligne droite de Nantes à Caen, rester six jours sur une étroite plate-forme à vingt mètres du sol,passer une semaine sous terre dans un trou de 60 cm de diamètre, etc.).

Pour la première fois dans ses recherches, Abraham Poincheval se confronte au monde vivant : installé dans les espaces du Palais de Tokyo, il tente de couver des œufs de poule jusqu’à leur éclosion.

En se substituant à l’animal, il éprouve le temps de la gestation pouvant aller de 21 à 26 jours. Abraham Poincheval est assis ou allongé dans un espace clos, un vivarium qui ressemble à une vitrine d’exposition.

Il se couvre d’un manteau traditionnel coréen réalisé par l’artiste Seulgi Lee et s’entoure de provisions. Limité dans ses mouvements, face aux visiteurs, l’artiste semble inactif.

Il devient comme Toine, l’anti-héros de la nouvelle de Guy de Maupassant du même nom (1885), immobilisé par une attaque cardiaque et forcé par sa femme à couver des œufs.

Neuf poussins sont nés des onze oeufs et ils doivent rester au musée avec « l’artiste » pendant 72 heures avant d’aller dans une ferme.

De bout en bout, c’est l’agression contre le vivant, c’est une insulte aux animaux et à la Nature.

L’Association Végétarienne de France et sa campagne Veggie2017 anti-vegan

Nous avons toujours eu une position absolument stricte sur le végétarisme : c’est une pratique totalement dépassée et les personnes la mettant en avant sont des personnes au mieux sous-informées, au pire des alliés objectifs de l’exploitation animale.

L’Association Végétarienne de France (AVF) vient rappeler pourquoi cela est vrai. Elle a lancé une campagne veggie2017, afin de promouvoir, en apparence, un changement de situation.

Le mot d’ordre est le suivant :

#Veggie2017 pour montrer aux candidats que la question de la transition alimentaire vers un modèle végétal est un sujet capital !

En réalité, c’est une campagne typique de ce genre d’associations : racoleuse à fond, pour gagner des contacts et des adhérents.

La contradiction est de notre point vue flagrante par ailleurs : le modèle végétal, c’est le véganisme, certainement pas le végétarisme !

L’AVF a eu les réponses de Philippe Poutou et de Jean-Luc Mélenchon. Et qu’y apprend-t-on ? Que Philippe Poutou serait favorable au véganisme ! Quelle blague ! C’est bien entendu totalement faux. Et pourtant voici ce que dit l’AVF à son sujet :

Il partage notre constat sur la nécessité de réduire globalement la consommation de viande, se dit favorable au développement du végétarisme et du véganisme, et soutient globalement notre démarche.

Qu’il est terrible d’en arriver à déformer la réalité à ce point là !  L’AVF ment de manière honteuse. Rien dans la réponse de Philippe Poutou à l’AVF ne peut laisser penser cela.

Alors pourquoi un mensonge aussi grossier ? Eh bien l’AVF est obligée de mentir, parce que sinon cela montrerait que sa propre existence est absurde. A l’ère du véganisme, le végétarisme est absurde et ne pourrait avoir qu’un sens que comme pseudo-transition…

D’où la déformation de ce que dit Philippe Poutou, qui de son côté explique seulement qu’il faut moins de « viande », pas qu’il faut aller vers le véganisme…

Citons un passage où il résume sa vision des choses, pour que tout soit clair à ce niveau :

« Des actions de formation du personnel soignant doivent être
menées pour leur permettre d’appréhender la diététique et l’alimentation autrement que par le prisme de l’équilibre alimentaire qui ne veut rien dire dans le cadre d’une agriculture mitée par la chimie et les habitudes alimentaires contaminées par une surcharge de protéines animale. »

Il y a une « surcharge de protéines animales », cela s’arrête là.

Voici un autre exemple, avec la réponse de Jean-Luc Mélenchon à l’AVF. Nous expliquions hier que Jean-Luc Mélenchon est pour développer massivement l’aquaculture : naturellement, l’AVF n’en parle pas.

Dans sa réponse à l’AVF sur une « alimentation plus végétale », les choses sont flagrantes : Jean-Luc Mélenchon ne parle pas des animaux, sa réponse est totalement anthopocentriste… Et donc à l’opposé du véganisme. Mais l’AVF peut subtilement mettre cela en avant comme quoi cela va dans le bon sens…

Mesure 10 Organiser une vaste campagne de santé publique en faveur d’une alimentation plus végétale

Oui. Un grand plan de santé publique sera mis en place. De manière générale, nous agirons au niveau des maladies chroniques liées à l’alimentation (lutte contre l’obésité et contre les abus de l’industrie agroalimentaire, lutte contre la résistance microbienne liée à l’agriculture productiviste…).

Un des axes de notre programme de santé consiste à mener une véritable politique de prévention : il s’agit d’abord de lutter drastiquement contre l’obésité et la malbouffe en interdisant à l’industrie agro-alimentaire d’abuser du sel, du sucre et des graisses.

Un plan cancer sera intégré à ce grand plan de santé publique. La lutte
contre les maladies liées à l’alimentation passe aussi par une meilleure prévention, qui se fait autant au niveau de l’école par un renforcement de la médecine scolaire et de l’éducation à la santé, qu’au niveau plus global d’une diminution des inégalités sociales.

Nous voulons notamment que l’éducation des enfants au goût puisse jouer un rôle plus important dans le but de diminuer l’habitude systématique des protéines carnées.

 

 

Jean-Luc Mélenchon et l’aquaculture, Marine Le Pen et « l’or bleu »

Jean-Luc Mélenchon a réussi une sorte d’OPA sur la question de l’écologie, à coups de volontarisme et de démagogie tournée vers le végétalisme.

Mais quiconque a porté son attention sur son programme sait non seulement que son programme vise surtout à soutenir les PME, mais qu’en plus il est un farouche partisan de l’aquaculture.

Son objectif n’est pas de mettre fin à un système, mais de le faire perdurer en ouvrant de nouveaux chemins, dont celui de l’océan.

Nous en avions déjà parlé en 2015 par exemple (Mélenchon : « la mer est l’avenir de la France »), mais c’est un de ses leitmotivs.

Voici sa réponse à la question « Pourquoi insister autant sur la mer dans votre projet écologique ? » posée par 20 minutes :

Pour qu’une économie redémarre, il faut trouver le secteur qui permettra la relance, et qui entraînera les autres. Nous avons le deuxième territoire maritime du monde.

L’économie de la mer, qui permettra de créer 300.000 emplois, concerne la pêche, la construction navale, les éoliennes, la culture d’algue, la biologie. Des activités indélocalisables.

Jean-Luc Mélenchon fait partie de ces gens qui disent : après avoir massacré les terres de la planète, allons y encore plus à fond avec l’océan!

Car qu’est-ce que l’aquaculture, si ce n’est l’élevage industriel appliqué aux animaux de l’océan?

Et voici ce qu’on lit effectivement dans le programme de Jean-Luc Mélenchon :

Instaurer un plan quinquennal pour l’aquaculture écologique, notamment marine et littorale, et soutenir l’utilisation des algues pour remplacer les énergies fossiles (plastiques, etc.)

C’est là le cauchemar absolu pour toute personne végane… C’est la dernière frontière, le début de l’asservissement total de la vie sur la planète.

En plus de cela, le programme prévoit également de soutenir la pêche africaine dans son développement. C’est là un pseudo-tiers-mondisme prétexte uniquement au développement économique de la France comme nouvelle puissance maritime…

Tout cela est on ne peut plus en contradiction fondamentale avec le véganisme et il n’est guère étonnant que Marine Le Pen ait la même perspective. Voici comment elle résume sa proposition :

valorisation de la dimension maritime de la France et développement d’un plan stratégique autour de l’économie de l’or bleu

L’or bleu ! Une autre expression est celle de « croissance bleue », employée par exemple par la « Fondation de la Mer » :

La Fondation de la Mer a questionné les candidats à l’élection présidentielle sur la place de la mer dans leurs programmes : elle se réjouit du consensus désormais affiché sur l’importance, pour la France, d’une politique maritime amibitieuse et sur le potentiel de la croissance bleue pour l’économie nationale.

C’est une véritable catastrophe qui se profile et on aurait donc bien tort de s’imaginer que Jean-Luc Mélenchon a une position différente ici ; il rejoint totalement la logique de Marine Le Pen visant à renforcer la France à tout prix.

On a ici une perspective totalement catastrophique et qui tient uniquement à l’égoïsme des gens en France, qui préfèrent leur petit confort personnel, même si ce petit confort s’amenuise pourtant d’ailleurs pour beaucoup.

Le 21ème siècle a besoin d’abnégation pour la planète, d’une bataille acharnée, d’un esprit strict, d’une combativité à toute épreuve… On est encore loin du compte, alors que se profile à l’horizon la lutte pour la défense de l’océan!

Marine Le Pen aime à la fois les chasseurs et les amis des animaux

Voici des images proposées par Marine Le Pen dans le cadre de la campagne présidentielle. C’est intéressant, parce que c’est très révélateur.

Le principe est simple : il y a une catégorie de personnes et une inscription en soutien à la candidate du Front National.

Il va de soi qu’il y a une image destinée aux gens cherchant à protéger les animaux.

Mais, chose absurde, on retrouve également toute une série d’images liées à des activités entièrement opposées aux animaux…

Comme on le voit ici très bien, c’est totalement racoleur, sans aucun souci de cohérence.

C’est de la démagogie pure et simple et Marine Le Pen ne fait même pas l’effort d’être un tant soit peu logique dans sa propagande.

Elle cherche simplement à faire boule de neige. Il est vrai aussi que les personnes amies des animaux, vers qui elle a déjà mené de nombreuses opérations de séduction, tombent très aisément dans n’importe quel panneau.

Il suffit de raconter un peu n’importe quoi en prétendant être en faveur des animaux pour que cela marche !

On le voit bien avec Jean-Luc Mélenchon en ce moment, qui met le paquet à ce niveau, mais c’est vrai en général. Le magazine en ligne Vegactu a même fait récemment l’éloge de l’Arabie Saoudite sous prétexte qu’un prince se serait tourné vers le véganisme…

Marine Le Pen fait quand même très fort : où est-elle allée chercher les écaillers ?

Un écailler est quelqu’un qui ouvre des huîtres pour les vendre. C’est une activité tout ce qu’il y a de plus terrible d’ailleurs : on fait en sorte que des gens puissent manger un être encore vivant en sectionnant un de ses muscles, en restant dehors à attendre que les riches passent pour venir acheter ce qui relève de leur culture…

Vraiment un sale métier, rempli d’obséquiosité, dans la dépendance complète par rapport aux riches. Précisément ce que souhaite Marine Le Pen, sans nul doute !

Le cannabis et le danger pour les logements

Nous parlions il y a quelques jours des kits pour produire du cannabis chez soi : comme au Canada, le cannabis va être légalisé comme dit il y a également quelques jours, c’est la panique chez les syndics de logement.

En effet, les appartements ne sont pas faits pour accueillir une telle production ! Radio Canada a produit un article exhaustif à ce sujet.

Cela souligne encore une fois, d’ailleurs, le danger que représente le cannabis.

Soit il est un retour en arrière, sur un mode ultra-individualiste, du petit propriétaire avec son potager et sa plantation. Soit il est un projet à l’échelle de la société, ce qui fait de l’Etat un narco-Etat et avec la dépendance inscrite au coeur des valeurs…

Quatre-vingt pour cent des propriétaires au Québec se disent «peu capable» ou «aucunement capable» de forcer leurs locataires à respecter des normes de culture proposées la semaine derniere par le gouvernement canadien dans son projet de loi sur la légalisation de la marijuana.

L’Association des propriétaires du Québec (APQ) estime que ce projet de loi autorisant la possession, la consommation et la production de cannabis constitue un danger pour le parc locatif et la vie sociale en logement.

Les trois quarts des propriétaires d’immeubles à logements s’inquiéteraient face à la légalisation du cannabis à des fins récréatives, selon un sondage réalisé par la CORPIQ, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec.

Les principales inquiétudes portent sur les plaintes des autres locataires relativement aux odeurs, sur les dommages au logement liés à la culture et à la consommation, ainsi que sur le comportement des locataires ou de leurs invités.

Martin Messier affirme que les plantations intérieures peuvent causer de sérieux dommages aux immeubles. Il estime « extrêmement inquiétant » que la possibilité de cultiver 4 plants chez soi soit considérée à l’intérieur du projet de loi.

Il rappelle que les propriétaires sont déjà aux prises avec des installations illégales dans leurs logements, amenant une forte consommation d’électricité supplémentaire.

De plus, des modifications dangereuses aux installations électriques causent de l’humidité extrême, de la moisissure et d’autres dégradations aux immeubles.

Selon le président de l’organisme, Martin Messier, le gouvernement Trudeau ne semble pas prendre en considération les impacts d’une telle loi dans les « petites communautés » que sont les immeubles résidentiels.

Il souligne que, de plus en plus, les locataires cherchent des milieux sans fumée, et que les effluves de marijuana constituent une nuisance encore bien plus grande, à l’origine de nombreuses plaintes.

Questionnés sur leur degré de confiance envers la police pour faire respecter une éventuelle limite par résidence de quatre plants, les propriétaires répondent qu’ils ont « peu confiance » ou « aucunement confiance » dans une proportion totalisant 81 %.

La CORPIQ demande au fédéral de renoncer à permettre la production de cannabis lorsque l’occupant de l’habitation n’en est pas le propriétaire.

En ce qui a trait à la consommation, la CORPIQ réclame, pour les propriétaires qui y voient la nécessité, le droit de modifier unilatéralement leurs baux déjà en vigueur pour y inclure une clause interdisant la consommation de marijuana.

Jean-Luc Mélenchon et les végans

Jean-Luc Mélenchon a du succès dans les sondages et il balance tout par-dessus bord, disant désormais qu’il vient « de la gauche » et non plus qu’il en fait partie, cherchant à ratisser le plus large possible.

A cette occasion, il a, lors d’une rencontre avec des lecteurs du Parisien, abordé la question du véganisme.

Voici la retranscription de ses propos totalement racoleurs, puisqu’il arrive en effet à trouver le véganisme très bien… Sans vouloir l’appliquer en général, ni même l’appliquer par ailleurs dans sa propre vie.

Il n’y arrive pas, dit-il, utilisant un vieil argument classique de ceux qui cherchent des fausses excuses.

« – Vous, euh, vous devez être une, euh, plutôt du régime alimentaire McDo là, de votre génération.

– Je suis végétarienne.

– [rire général] Ah, bravo [Jean-Luc Mélenchon rit de bon coeur en applaudissant, quelqu’un dans le public dit « là c’était… »] Ben, je ne pouvais pas le savoir.

C’est des modèles pour moi. Moi j’arrive pas. J’arrive pas, j’ai essayé.

– J’essaye, enfin je suis quasiment vegan.

– [très intéressé] Végan, oui.

– Je mange euh voilà.

– Oui oui vegan je connais, je comprends, j’ai beaucoup de rapports avec eux.

Parce que je rigolais, je sais nous quand on avait vingt ans on était trotskiste, eux ils sont vegans.

Ben, c’est être révolutionnaire, hein, aussi, c’est être révolutionnaire, c’est vouloir un autre monde, complètement différent, où serait notamment exclu la souffrance animale qui est un sujet que j’ai pris en charge aussi.

[précisant de manière très volontaire] J’y vais doucement, je suis pas aussi fort qu’eux, je pra… ma vie n’est pas une mise… euh… j’applique pas tout ce que je dis, hein, je continue à manger de la viande etc. »

Jean-Luc Mélenchon, on le savait, est vraiment près à tout. Mais il est vrai également que la tendance récente a permis, de par son flou général, que des gens parlent du véganisme… sans l’être.

Car tant qu’on n’est pas végan, on ne l’est pas ! C’est une vérité morale des plus élémentaires. Le véganisme est une pratique, soit on l’a soit on ne l’a pas, et on ne peut pas dire « c’est bien » sans l’appliquer, ou bien on ment.

Et on ment aux humains, mais surtout aux animaux dont on insulte la réalité…

Mais un autre aspect, très important, est qu’il est totalement idiot de faire des « vegans » en général des activistes politiques.

Eux-même le croient, ils pensent qu’un choix individuel est un symbole. Il est vrai que cela a une conséquence sociale et culturelle, mais il n’y a strictement rien de politique, c’est purement individuel.

Même les actions entreprises visent par ailleurs le plus souvent au pur symbolique sur le thème de la souffrance. Jean-Luc Mélenchon a tort : les vegans en général n’ont aucun projet et relèvent bien plus de la mode bobo, d’un repli chrétien, nullement d’un engagement positif.

C’est une sorte de vaine protestation middle class, quand ce n’est pas un appel libéral-libertaire le plus outrancier.

Voici un exemple significatif, tiré d’un article récent du Monde, Le militantisme « boule à facettes » :

« Ils auraient pu rester de simples clubbeurs, mais ces artistes se sont découvert l’âme citoyenne. Depuis, ils n’ont qu’une idée en tête : faire cohabiter business et engagement. (…)

Mieux valait le 4 mars, à la nuit tombée, ne pas essayer de commander un VTC dans Paris. Fashion week oblige, les oiseaux de nuit avaient préempté le parc automobile en quête d’after shows où finir la soirée, listant avec rigueur les fêtes où il faisait bon aller voir si l’on pouvait être vu. Ce soir-là, la tribu grunge de Vivienne Westwood a porté son choix sur La Mano. (…)

Est-ce pour son ambiance de taqueria mexicaine, ses appliques murales en forme de masques aztèques et ses cocktails au mezcal ? Ou son entrée dérobée (et sans enseigne) dans la petite rue Papillon du 9e arrondissement de Paris ? On parierait plutôt sur la philosophie « éthique » du lieu, qui n’a pu échapper à cette militante écolo-fashion dont les mannequins défilent vêtues de tenues recyclées. (…)

Ici, inutile de commander un Coca au bar. Les alcools y sont artisanaux, les produits aussi locaux que possible, et le menu vegan. On ne sait pas s’il s’agit d’une posture marketing, ou si les physionomistes appliquent réellement le règlement, mais la fourrure est, dit-on, refoulée à l’entrée. (…).

Aujourd’hui, il [le propriétaire] travaille sur un nouveau projet, qui devrait ouvrir dans les prochaines semaines. Nom de code : « Consulat II », en référence à son éphémère « Consulat I », laboratoire hybride qui s’est installé pendant un mois, en septembre 2016, dans l’ancien hôtel particulier de la Sacem rue Ballu, dans le 9e arrondissement.

L’idée ? Associer la nuit au milieu associatif.

Le rez-de-chaussée hébergeait des bureaux pour créatifs et un potager ; le premier étage, un espace de débat et de projections où l’on pouvait aussi bien assister à des discussions sur l’antispécisme qu’à une conférence sur le revenu de base, ou un débat sur la justice climatique.

De la gymnastique pour l’esprit que l’on pouvait compléter avec des cours de yoga ou des massages énergétiques au deuxième étage. »

L’article présente également une personne ayant ouvert un hôtel en banlieue parisienne, avec un restaurant « à 70 % végétarien » et un lieu dédié au start-up locales, avec « un immense portrait de Karl Marx [qui] domine la table de réunion ».

C’est un bel exemple de récupération, avec le véganisme et Karl Marx vidés de toute substance au profit de l’initiative individuelle, ce qui montre l’importance de la question du contenu, avec comme critère de la vérité la pratique !

Carrefour et le « bien-être animal »

Le bien-être animal est une triple escroquerie : le concept ne veut rien dire, il permet de donner le change en faisant croire qu’il y a une évolution, il sert à élever le prix des produits.

En voici un nouvel exemple avec le label « bien-être animal » élaboré par Carrefour avec Welfam (l’ex-PMAF).

On sait que les grands distributeurs se font des marges énormes, ce sont des tyrans du capitalisme, et pourtant il faudrait encore leur permettre de se prétendre démocratique ?

Voici ce que raconte Carrefour, qu’il y a lieu d’étudier, parce que souvent, on se demande pourquoi les gens ne réagissent pas, pourquoi ils ne deviennent pas végans.

Mais comment le devenir alors qu’il y a de tels discours très élaborés pour endormir les esprits, pour masquer les faits ?

Meilleur chaque jour

Pour garantir le bien-être animal

C’est aussi bien pour des raisons éthiques, sanitaires et économiques que le bien-être animal est fondamental du champ à l’assiette.

Pourquoi le bien-être animal est-il fondamental dans les élevages ?

Dans une perspective de qualité des produits, et d’une meilleure valorisation, le bien-être animal est une préoccupation incontournable du métier d’éleveur.

Si les consommateurs sont aujourd’hui de plus en plus sensibilisés à la nécessité d’un traitement respectueux de l’animal d’élevage tout au long de sa vie, cette préoccupation est présente de longue date dans le métier d’éleveur.

Dès la fin du XIXe siècle, la loi sur la police rurale pose les premiers principes de meilleur traitement de l’animal, de bonnes conditions de transport, d’un suivi de l’hygiène et des équipements.

Récemment, le Parlement a adopté le projet de loi modernisant le statut juridique de l’animal en reconnaissant sa nature d’être vivant et sensible.

Enfin, plusieurs études sérieuses ont démontré le lien qui existe entre le bien-être animal et la qualité des produits d’origine animale.

C’est donc aussi bien pour des raisons éthiques, sanitaires et économiques que le bien-être animal est fondamental du champ à l’assiette

Comment s’assurer de la bonne prise en compte du bien-être animal ?

Lire les étiquettes et rechercher les informations sur le mode d’élevage de l’animal.

Les «  Cinq Libertés Fondamentales », principe posé par le Farm Animal Welfare Council (FAWC) en 1979, ont été reprises par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) pour définir les conditions du bien-être animal :

liberté d’accès à de l’eau fraîche et à un régime alimentaire adapté pour être en pleine santé.

liberté d’accès à un environnement approprié, comportant des abris et des zones de repos confortables.

liberté de bénéficier d’un programme de prévention et d’accès à un traitement rapide et adapté contre les douleurs, les blessures et la maladie.

liberté d’exprimer des comportements normaux, au contact avec des animaux de la même espèce.

liberté d’accès à des conditions d’élevage et à un traitement évitant la souffrance mentale, pour être protégé de la peur et de la détresse.

Selon ce principe, quel que soit le mode d’élevage des animaux, en plein air ou en bâtiment (poulailler, bergerie, chèvrerie, étable…), il est possible de garantir un certain niveau de bien être animal.

En bâtiment, l’enrichissement de l’environnement (litière, lumière naturelle, perchoirs …) et des densités adaptées seront des paramètres déterminants  alors qu’en plein air les éleveurs seront plus vigilants vis-à-vis sur la rusticité des animaux, l’accès à de l’eau propre et la possibilité de s’abriter.

En plus de ces Cinq Liberté, la traçabilité est une attente forte des consommateurs qui aujourd’hui souhaitent connaître le pays d’origine, la région d’élevage, l’alimentation des animaux et ses conditions de vie.

Certaines informations volontaires sur les étiquettes permettent d’avoir des indices sur le mode d’élevage comme les signes officiels de qualité « Bio », « Label rouge », « Appellation d’Origine Protégée », la mention « Elevé en plein air » sur les œufs ou les volailles ou encore l’origine France ou locale.

Pour autant, aucune de ces informations n’apporte l’assurance d’une gestion intégrale du bien être animal.

Aujourd’hui, il semble pertinent d’engager une démarche de certification et d’information à grande échelle avec le développement de filières d’élevage pour toutes les espèces consommées.

Quelles solutions apporte Carrefour ?

La première démarche de certification sur le bien être animal cette année.

Cette prise de conscience, nous l’avons eu depuis longtemps : en 1992, nous mettions en place la traçabilité dans les premiers élevages de nos Filières Qualité Carrefour.

A l’époque, même si le bien être animal était déjà très présent, on parle plutôt de bonnes pratiques d’élevage.

Cette démarche insiste sur la qualité de l’alimentation et le soin apporté aux animaux par l’utilisation de méthode de soins naturels alternatifs aux traitements antibiotiques, tels que la phytothérapie : des conditions d’élevages uniques et novatrices dans la distribution.

Notre classement en progression et en bonne place  parmi les entreprises agro-alimentaire, pour la prise en compte du bien-être animal, établi par le BBFAW (Business Benchmark on Farm Animal Welfare ) nous encourage à poursuivre nos actions avec nos partenaires.

En 2017, nous renforçons notre engagement en lançant la 1ère démarche de certification sur le bien-être animal, en partenariat avec les éleveurs, l’ONG Welfarm (association pour la protection mondiale des animaux de ferme est une association française) et un organisme certificateur indépendant.

Pourquoi tout le monde ne fait pas ça ?

Quand tout le monde va dans le même sens, les résultats sont positifs
Cette prise de conscience n’est pas récente mais elle nécessite l’engagement de toutes les parties prenantes : des éleveurs, aux distributeurs, en passant par les organismes indépendants et la législation.

Chez Carrefour, nous vous informons sur le niveau de bien être animal quel que soit le mode d’élevage.

Nos engagements en termes de bien-être animal sont les suivants : arrêter la vente d’œufs issus de poules en cage d’ici 2020 pour les marques Carrefour ; 100% des mayonnaises Carrefour soient réalisées avec des œufs de poule élevées en plein air ; développement d’une filière de lapins en habitat alternatif plus adapté au bien être ; et des dindes élevées en plein air.

Dès avril, les consommateurs trouveront dans nos magasins Carrefour Market et nos enseignes de proximité (Carrefour City, Carrefour Contact, Carrefour Express), du porc élevé en plein air sous la marque Reflets de France, et nous garantissons déjà pour 50% de nos porcs FQC l’absence de castration.

En 2017, pour valoriser le travail effectué par les éleveurs et les abattoirs partenaires des filières, et dans un souci de transparence vis-à-vis du consommateur, nous poussons la traçabilité de nos filières animales plus loin grâce à la technologie blockchain.

C’est une première française pour un acteur de la grande distribution de proposer à chaque acteur de la filière d’inscrire dans un registre virtuel et infalsifiable les informations relatives à son produit quel que soit son degré d’intervention. Ainsi, le consommateur peut connaître tout l’historique de son produit, du champ à l’assiette.

Quand la qualité alimentaire progresse, le monde va mieux et vous aussi.

Petit à petit, on peut tout changer.

Ce dernier slogan résume tout. Et il faut être bien naïf pour y accorder une quelconque valeur !

Le projet de loi de légalisation du cannabis au Canada

Le gouvernement libéral canadien a déposé un projet de loi pour légaliser le cannabis en juillet 2018. Voici un résumé de ce qui est autorisé et interdit suivant ce projet.

Voici déjà ce qui est autorisé. On comprend tout de suite que l’Etat se pose comme narco-Etat, puisqu’il compte tout superviser. C’est un mélange de capitalisme sauvage et d’Etat superviseur…

Le « problème » bien entendu est alors la contradiction entre le capitalisme sans limites et la supervision : une fois le cannabis légalisé, comment justifier une interdiction de sa diffusion ?

Voici les interdits, laissant donc de nombreuses choses en suspens…

Le Journal de Montréal pointe logiquement les grands problèmes qui en découlent.

  • Tout ce qui a trait à la vente du cannabis: qui, comment, où, à quel prix?

  • Y aura-t-il une taxe fédérale et, si oui, qui empochera les profits?

  • Où les gens pourront-ils consommer? Entre autres, pourra-t-on fumer en public (dans la rue, par exemple)?

  • Les produits dérivés, dont les produits comestibles à base de pot (chocolats, biscuits, bonbons, etc.) seront disponibles plus tard pour la vente, après un examen plus poussé. Comment et selon quels critères?

  • Les emballages devront-ils être neutres ou pas?

  • Comment ça va se passer aux douanes américaines?

  • Pourra-t-on vendre dans un endroit où il y a déjà de l’alcool?

Pourquoi le projet de loi n’aborde-t-il pas cette question ? La réponse est très simple : il faut pour rassurer prétendre gérer au début.

Puis, par la suite, une fois les limites tombées, tout découle inévitablement de par l’absence de règles…

Il sera alors impossible d’imposer le moindre interdit, comme pour l’alcool (à part au volant), et le cannabis sera installé de manière solide comme nouveau marché…

Commission des stupéfiants des Nations-Unies : la France contre « les réponses hygiénistes ou moralisatrices »

Hier s’est ouvert à Vienne en Autriche la 60ème commission des stupéfiants des Nations-Unies.

C’est une bonne occasion de connaître la position des institutions françaises, étant donné que le cannabis est de plus en plus en passe d’être légalisé.

Et on peut voir la chose suivante, effectivement : la France veut prendre la tête d’un mouvement refusant l’esprit de « punition », au profit de la « prévention » et l’éducation parentale.

Cela serait justifié par les scientifiques et les experts.

Et cela passerait par le rejet des « réponses hygiénistes ou moralisatrices »….

En clair, la répression des drogues est abandonnée au profit d’une ligne de minimisation de celles-ci, ce qui n’est rien d’autre que la formation d’un espace au moins pour le cannabis, avant le reste, au nom du « choix individuel » à respecter et de l’impossibilité de « maîtriser » autrement le phénomène des drogues.

Sous prétexte de gérer, on légalise, alors qu’en réalité on ne réprime rien du tout, comme en témoigne le fait qu’on puisse faire des habits faisant la promotion du cannabis.

Dans le document officiel du premier ministre, on peut lire ainsi :

« Nous nous retrouvons ici à Vienne pour la première fois après l’adoption, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies en avril dernier, du document final qui témoigne de l’engagement de la communauté internationale pour combattre le problème mondial des drogues.

Ce document représente une avancée majeure pour trois raisons : premièrement dans la méthode, car il est le fruit d’un processus préparatoire intense entre nos pays, mais aussi, pour la première fois, le résultat d’un dialogue ouvert et constructif avec le monde de la recherche et la société civile.

Et nous devons nous en réjouir, car l’apport des professionnels de terrain et des scientifiques est crucial dans ces débats. (…)

En matière de prévention, sur la base d’études scientifiques récentes, nous avons refondé notre politique, en promouvant le développement des compétences psychosociales et la prévention par les pairs.

L’objectif est d’encourager les approches bienveillantes et non punitives pour faire évoluer les comportements.

L’évènement spécial que nous avons organisé l’an dernier en marge de la Session spéciale, avec l’ONUDC, l’OMS et la Suède s’inscrit dans cette nouvelle démarche. L’adhésion de 52 pays à cette campagne de prévention et l’énorme succès enregistré sur les réseaux sociaux témoigne de la pertinence de cette initiative. »

La prise de position du Président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) est bien plus explicite.

« En marge de la Session extraordinaire de l’Assemblée
générale de Nations Unis, en avril 2016, la France et
la Suède, en partenariat avec l’ONUDC, l’OMS et le
Groupe Pompidou avaient lancé une importante
initiative globale : Listen First.

Notre objectif premier était de rassembler l’ensemble de la communauté internationale, les gouvernements, les experts et la société civile, autour d’un des piliers de toute politique en matière de conduites addictives qui se veut efficace, celui de la prévention.

Le second objectif de cette démarche était de mettre
l’accent sur une approche scientifique de la prévention, en promouvant des actions qui ont fait l’objet d’études scientifiques rigoureuses et en les adaptant aux contextes socio-culturels spécifiques.

Le troisième objectif, et sans doute le plus important,
était celui de changer radicalement de message : éviter les réponses hygiénistes ou moralisatrices, dont on sait désormais clairement qu’elles sont inefficaces et inviter plutôt tous ceux qui sont autour  des enfants et des adolescents à les écouter tout d’abord, avec bienveillance. »

L’hygiénisme et le moralisme sont ici dénoncés, c’est-à-dire l’esprit de ceux et celles qui pensent que les drogues sont mauvaises, non naturelles.

Cela en dit long sur l’idéologie de ces gens qui se positionnent contre la répression pour faire passer en réalité la logique libérale-libertaire du choix individuel et de l’impossibilité qui en découlerait de critiquer cela, au nom des « libertés ».

Tealer et l’éloge du cannabis

L’une des grandes modes de la jeunesse dorée parisienne est de se procurer des habits, notamment des hoodies, relevant d’un style plus ou moins skateboard, avec un style « à part », quitte à mettre plusieurs centaines d’euros dans quelque chose d’en fait très peu de valeur.

C’est une course éperdue au style et parmi les très nombreuses marques bataillant pour se faire une place au soleil, l’un des grands succès est « Tealer », dont la particularité est de prôner ouvertement la consommation de cannabis.

Évidemment, officiellement, les gens de la marque nient qu’ils prônent la consommation : « on ne fait que de la fringue » prétendent-ils. Mais ils font de multiples allusions dans leur discours, quant aux habits, les choses sont claires… Tout comme par ailleurs les images marketing.

Et d’ailleurs, dans certaines interviews, les responsables de la marque dont le nom lui-même est la contradiction de « t-shirt » et « dealer », sont tout à fait clairs :

« L’objectif était de donner une nouvelle image de la weed, sortir du côté reggae.

C’était plus un lifestyle qu’une revendication, les couleurs vert, jaune, rouge sont bannies depuis le départ. »

C’est là le grand danger que représente Tealer.

Sa logique est de rendre le cannabis branché, urbain, le côté parisien étant énormément mis en avant, avec naturellement la figure de la parisienne utilisée dans toute sa caricature sexiste.

Et de toutes manières, la promotion de la drogue est évidente dans le style général mis en avant, les objets dont il est fait promotion, etc.

Il y a bien entendu un partenariat avec la série web « en passant pécho« , qui est totalement du même esprit, et même l’organisation de « Kush parties » dans une boîte de nuit parisienne branchée (le kush est une variété de cannabis).

Un partenariat a été fait avec Emily Ratajkowky, pseudo féministe posant régulièrement de manière dénudée sur Instagram et reprenant pour Tealer les codes de la chanson ultra-sexiste blurred lines, tant pour la vidéo que pour le texte.

La dernière production met en avant également des figures « hentai », les mangas pornographiques.

On notera aussi la « philosophie » mise en avant…

Tealer se veut « décalé » et « branché », dans le temps… Ne prenant rien au sérieux et s’amusant… De l’urbain « stylé » appréciant le Paris Saint-Germain et la transgression, apolitique et individualiste…

Comment un tel éloge du cannabis est-il possible, alors que le cannabis n’est pas légal ? C’est qu’en fait, il l’est déjà en partie, et que tout simplement que la tendance va dans le sens de la légalisation, en raison des opportunités pour faire des affaires…

Tealer produit d’ailleurs de plus en plus d’habits sans référence au cannabis, cherchant à s’installer comme marque branchée auprès d’un public plus large, après avoir profité d’une « tendance », d’une mode.

Il restera toutefois que cette marque a accompagné une tendance historique tout à fait néfaste.

Et c’est un bel exemple : ceux qui disent que le cannabis est réprimé en France mentent. Ils laissent clairement faire. D’ailleurs, il aurait été impossible pour une marque comme Tealer d’exister de cette manière il y a vingt ans, l’Etat intervenant pour empêcher cela.

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir… »

Voici un texte classique de l’athéisme, où Spinoza rejette la conception religieuse du libre-arbitre. Si l’on fait quelque chose, ce n’est pas par choix : cela répond à notre nature.

On croit vouloir manger quand on a faim, on croit vouloir parler alors qu’on est saoul… On obéit à notre nature et, comme on ne connaît pas les raisons motivant cela, on s’imagine choisir…

J’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d’une certaine façon déterminée.

Dieu [chez Spinoza, Dieu équivaut à la Nature], par exemple, existe librement bien que nécessairement parce qu’il existe par la seule nécessité de sa nature.

De même aussi Dieu se connaît lui-même librement parce qu’il existe par la seule nécessité de sa nature.

De même aussi Dieu se connaît lui-même et connaît toutes choses librement, parce qu’il suit de la seule nécessité de sa nature que Dieu connaisse toutes choses.

Vous le voyez bien, je ne fais pas consister la liberté dans un libre décret mais dans une libre nécessité.

Mais descendons aux choses créées qui sont toutes déterminées par des causes extérieures à exister et à agir d’une certaine façon déterminée.

Pour rendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple : une pierre par exemple reçoit d’une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvements et, l’impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement.

Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion d’une cause extérieure.

Et ce qui est vrai de la pierre il faut l’entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu’il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d’une certaine manière déterminée.

Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu’elle continue de se mouvoir, pense et sache qu’elle fait effort, autant qu’elle peut, pour se mouvoir.

Cette pierre assurément, puisqu’elle a conscience de son effort seulement et qu’elle n’est en aucune façon indifférente, croira qu’elle est très libre et qu’elle ne persévère dans son mouvement que parce qu’elle le veut.

Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent.

C’est ainsi qu’un enfant croit désirer librement le lait, et un jeune garçon irrité vouloir se venger s’il est irrité, mais fuir s’il est craintif.

Un ivrogne croit dire par une décision libre ce qu’ensuite il aurait voulu taire.

De même un dément, un bavard et de nombreux cas de ce genre croient agir par une libre décision de leur esprit, et non pas portés par une impulsion.

Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement.

L’expérience nous apprend assez qu’il n’est rien dont les hommes soient moins capables que de modérer leurs passions, et que souvent, aux prises avec des passions contraires, ils voient le meilleur et font le pire : ils se croient libres cependant, et cela parce qu’ils n’ont pour un objet qu’une faible passion, à laquelle ils peuvent facilement s’opposer par le fréquent rappel du souvenir d’un autre objet. (Spinoza, Lettre à Schuller, 1674)

Le bon accueil fait au pigeon Edmond

Il est tout à fait faux de dire que les gens n’aiment pas les animaux. Tout est une question de situation sociale, de culture : tout le monde aiderait s’il le pouvait. Voici un exemple de la vie quotidienne tout à fait représentatif. Il est tiré encore une fois de la presse locale, si riche en regard sur la vie des gens. Pour le meilleur et le pire, puisque ici l’article est tiré du Journal de Saône et Loire, capable de faire en même temps un article d’éloge à la chasse à courre

Edmond le pigeon a pris ses quartiers au bar-tabac presse

Depuis mercredi, un jeune pigeon a élu domicile au bar-presse tenu au cœur du bourg par Valérie Dupont.

Le volatile a manifesté son envie de rentrer après plusieurs coups de bec à la vitre de la fenêtre.

Devant la docilité de l’animal, notre dépositaire l’a accueilli et lui a offert de quoi se nourrir et s’abreuver.

Plusieurs fois invité à prendre l’air, le pigeon, baptisé Edmond, n’a de cesse de revenir au chaud, même s’il paraît en grande forme.

Jeudi matin, il a même pris contact avec les clients en se perchant à leur table, puis il s’est intéressé à l’actualité du jour en prenant la pose devant Le Journal de Saône-et-Loire , imperturbable.

Véritable catalyseur de la bonne humeur des clients, il est déjà devenu la coqueluche du bistrot, jusqu’à ce que l’instinct et l’envie de voler à tire d’aile l’emportent sur cette tranche de vie avec les humains.

Les pigeons font partie de la vie humaine, c’est un fait indéniable. La haine humaine envers les pigeons est le produit non pas de la nature de ces oiseaux, de leur prétendue « saleté », mais de l’anthropocentrisme s’appuyant sur l’idée fausse de maîtriser la Nature, de l’avoir « dépassée », d’en être « sorti ».

Inévitablement, ce qui l’emporte, c’est la vie en commun, la symbiose et le fait qu’un nom ait été choisi au pigeon témoigne de ce sens invincible de la compassion.

Et naturellement, on peut bien penser que les gens appréciant Edmond ne sont pas végans, voire sont contre, du moins en apparence. Alors qu’en réalité, ils portent ce qu’est le véganisme.

Cela n’a rien à voir avec l’antispécisme comme philosophie des « individus ». Voici un exemple de cette philosophie avec ce qu’on lit dans la charte des valeurs du « parti animaliste »

« Une société libre implique de garantir que chaque individu puisse être le sujet de sa propre vie.

Lorsqu’un conflit intervient entre la liberté de deux individus, il doit être résolu en vertu d’un principe de proportionnalité de l’atteinte portée à cette liberté. »

Cela n’existe pas, une telle « liberté », un tel « choix ». On ne choisit pas dans la vie et Edmond n’a pas choisi d’aller dans ce café, ni les gens n’ont choisi de l’accueillir.

C’est le sens de la vie, voilà tout, car le sens de la vie c’est la compassion et la symbiose.

Chantal Goya : un lapin

Cette chanson est un admirable classique, à la mélodie simple et accrocheuse, avec des paroles assumant de manière innocente et juste le fait d’oser affronter les chasseurs…

On y revient immanquablement! Pour l’anecdote, la chanson a été écrite après l’irruption de chasseurs près de l’habitation de Chantal Goya. Ceux-ci cherchaient des enfants ayant crevé les pneus de leurs voitures.

Chantal Goya constata par la suite que ses enfants avaient participé à cela.


Dans la forêt de l’automne

Ce matin est arrivée
Une chose que personne
N’aurai pu imaginer
Au bois de Morte-Fontaine
Où vont à morte saison
Tous les chasseurs de la plaine
C’est une révolution
Car :

Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui…
C’était un lapin qui…
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui avait un fusil

Ils crièrent à l’injustice
Ils crièrent à l’assassin
Comme si c’était justice
Quand ils tuaient les lapins
Et puis devant la mitraille
Venant de tous les fourrés
Abandonnant la bataille
Les chasseurs se sont sauvés
Car :
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui…
C’était un lapin qui…
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui avait un fusil

Bien sûr ce n’est qu’une histoire
Inventée pour la chanson
Mais chantons-leur cette histoire
Quand les chasseurs reviendront
Et s’ils se mettent en colère
Appuyés sur leurs fusils
Tout ce que nous pouvons faire
C’est de s’en moquer ainsi :

Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui…
C’était un lapin qui…
Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui avait un fusil

Ce matin un lapin a tué un chasseur
C’était un lapin qui avait un fusil