Une Enquête sur les delphinariums en Europe a eu lieu (en anglais malheureusement), un rapport a été publié, voici le point de vue de Dauphin Libre, qui présente ce rapport.
*Enquête sur les delphinariums en Europe**
**La captivité des dauphins est inutile, cruelle, et ne protège en rien les espèces menacées !*
*Un nouveau rapport de l’organisation britannique Whales and Dolphins Conservation Society publié en anglais dès juin 2011 en collaboration avec la Born Free Foundation et ENDCAP, révèle que plus de la moitié des pays membres de l’Union Européenne viole les lois destinées à protéger les dauphins et autres cétacés maintenus en captivité.
Il met également l’accent sur le fait que tous les delphinariums européens, et les pays membres qui leur ont donné licence de fonctionner, ne respectent pas les impératifs de la législation européenne relative aux mammifères marins détenus dans leurs bassins.** *
Ce rapport intitulé «*ENQUÊTE 2011 SUR LES ZOOS DE L’UNION EUROPÉENNE :**LES DELPHINARIUMS. Une évaluation de la détention des dauphins et autres cétacés et de dauphins en Union européenne et de la directive 1999/22/CE du Conseil européen, relative à la détention d’animaux sauvages dans un environnement zoologique*” (http://www.wdcs.org/submissions_bin/Eu_Dolphinaria_Report.pdf ) *nous apprend que les 14 états membres de l’Union qui persistent encore à tolérer les spectacles de dauphins captifs, contreviennent en outre à la Directive Européenne sur les Zoos en ne respectant pas les critères relatifs à la préservation de l’espèce, à l’éducation du public et au bien-être animal. *http://eur-lex.europa.eu/LexUriServLexUriServ.do?uri=OJ:L:1999:094:0024:0026:FR:PDF
Ces 14 états à eux seuls accueillent sur leurs territoires pas moins de 34 delphinariums, lesquels exhibent 286 cétacés, orques, bélugas, dauphins et marsouins.
Comme le déclare Cathy Williamson, rédactrice du rapport et spécialiste de la lutte contre la captivité, «*les spectacles de cirque fournis par ces établissements commerciaux hautement lucratifs peuvent sembler charmants mais cachent en fait une toute autre réalité, beaucoup plus sinistre*».
«*Il est particulièrement navrant qu’un tel rapport soit encore nécessaire*.», ajoute en substance Chris Butler Stroud, Président directeur général de la WDCS.
«*Une dizaine d’années s’est déjà écoulée depuis notre entrée dans le 21ème siècle et, alors que la nature particulière des dauphins et autres cétacés (*intelligence supérieure, cultures et modes de communications complexes, conscience de soi, etc*.) est reconnue par un nombre croissant de membres du grand public, de scientifiques et de gouvernements, on aurait espéré que plusieurs des problèmes soulevés dans ce rapport puissent avoir été réglés depuis plusieurs années. *
*Pourtant, en dépit des meilleures intentions des directives européennes, le présent rapport de la WDCS illustre les manquements répétés aux engagements internationaux et à la législation européenne commis par les États membres de l’Union européenne et par les delphinariums qu’ils hébergent.*
*Mais en quoi les delphinariums ne respectent-ils pas leurs obligations envers les cétacés?
Le présent rapport examine différents actes juridiques, en particulier la «directive Zoo» européenne (directive 1999/22/CE du Conseil), et les exigences auxquelles les delphinariums et les États membres sont tenus de répondre. Il apparaît que le principal défaut des delphinariums est que ces derniers sont gérés comme des entreprises commerciales, au sein desquelles les dauphins et les baleines sont réduits à de simples atouts de vente.*
*Ce rapport conclut qu’en dépit des différents paramètres arrêtés par la directive, auxquels les zoos et delphinariums doivent se soumettre, y compris les exigences légales en matière d’éducation du public et de participation à la recherche dont les avantages bénéficient à la conservation des espèces, aucun des delphinariums étudiés ne remplit ses obligations légales ou morales, ni même ne s’en approche.*
*En effet, les auteurs de ce rapport n’ont pas trouvé dans le matériel rendu public par les delphinariums eux mêmes, d’éléments jugés suffisants pour prouver qu’ils étaient des établissements principalement dédiées à la conservation des espèces, mais qu’ils étaient bien plutôt de simples entreprises commerciales.
En outre, les recherches limitées qu’ils mènent n’ont pour but que d’améliorer les conditions de détention des dauphins et autres cétacés, et non de favoriser la conservation des populations sauvages. *
*Mais cela n’est peut-être pas le fruit du hasard. Il est possible que plusieurs des problèmes soulevés ici ne puissent être réglés, du fait que les dauphins et autres cétacés ne sont tout simplement pas faits pour être maintenus en captivité et pour être exhibés. Ils souffrent d’un taux de mortalité plus élevé qu’en milieu naturel, d’un stress accru et sont placés dans des environnements artificiels, qui les privent de l’enrichissement que seuls les océans, les mers et les rivières peuvent leur apporter.*
*Ce rapport constitue une référence indispensable à l’usage de la Commission européenne, des États membres de l’Union européenne et des delphinariums. Je le recommanderais également à tout gouvernement ou entité situé hors de l’Union européenne, qui envisagerait de se livrer à des échanges commerciaux avec des établissements européens, car, à partir de maintenant, personne ne pourra plus prétendre ignorer qu’en ce faisant, il alimentera tout bonnement un simple commerce*.
*Nous exhortons la Commission européenne et les États membres à prendre rapidement en considération les recommandations de ce rapport et de prendre,
dans les plus brefs délais, les mesures nécessaires pour supprimer progressivement ces entreprises commerciales, une bonne fois pour toutes ».
**La traduction française de ce document a été assurée par Chloé Ysoard (association Réseau Cétacés) sous la supervision de la WDCS. **
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Yvon Godefroid
Bruxelles
*Dauphins Libres et Dauphins Captifs *