Un œil avisé aura facilement remarqué que sur LTD, il est de nombreuses initiatives dont nous ne parlons pas. La raison est très simple : tout ce qui a un lien, même indirect, avec l’extrême-droite, nous le boycottons.
C’est une question de cohérence. La libération animale exige une humanité unie et il n’y a pas de place pour les divisions racistes ; il s’agit de refuser l’exploitation (animale) alors on ne peut pas accepter des gens affirmant que « le plus fort » doit dominer, etc.
Nous sommes absolument stricts là-dessus, et il n’est pas la peine de préciser que c’est « tendu », voire très tendu depuis le départ. Et à part la courageuse position du forum Straight Edge pour faire le ménage, la situation est très mauvaise.
Car même des gens pas d’extrême-droite cèdent le pas. Par racisme, par misanthropie. Les principes s’effacent également devant un pragmatisme visant à « gagner du monde » tout en niant les réalités sociales.
La « Veggie Pride » est un symbole de cet opportunisme, et on peut entendre ici un édifiant enregistrement audio d’une conférence-débat tenu lors des « Estivales de la question animale » cet été.
Une conférence intitulée :
La Droite et les animaux
On y entend donc David Olivier (Cahiers Anti-spécistes, Veggie Pride…) expliquer qu’il y a des gens de droite qui seraient animalistes et que si être fasciste ce n’est pas bien, il faut accepter les fascistes par exemple lors de la Veggie Pride, etc.
Les « alliances ponctuelles » sont nécessaires, et puis les gens de gauche seraient eux aussi, est-il expliqué, des « fascistes » avec les animaux, donc pourquoi pas, finalement !
C’est également le point de vue de toutes les associations en France. C’est sans problème que les associations pour les droits des animaux travaillent, par exemple, avec la Fondation Brigitte Bardot, ne serait-ce que pour des initiatives ponctuelles (depuis le CLEDA jusqu’au CLAM 34, etc.).
Dans un même ordre d’idée tout aussi pragmatique, il y a l’ouverture fascinée à des initiatives honteusement mercantiles comme le « Paris Vegan Day. »
Car on peut noter quelque chose de très révélateur : il y a un texte (mis en PDF ici) qui retrace le débat et il y est dit que « la France en Action » soutient « financièrement des initiatives antispécistes » (rappelons qu’il y a peu, Governatori de « la France en action » expliquait fièrement qu’il était « l’un des principaux contribuables de France »).
Voici l’extrait en question :
Jérôme : Qu’en est-il du parti « La France en Action » ?
David : A l’époque où il s’était présenté aux présidentielles, j’étais allé voir leur programme et c’était très «soutenons les petites entreprises», le nom «La France en Action» ça fait très petites gens qui font des choses, assez populistes ; avec malgré tout des choses bien : ils parlaient de végétarisme, des animaux et des handicapés.
Yves : Côté sympathique dans leur programme : «on veut venir en aide aux faibles». Deux côtés : solidarité sociale mais paternalisme. Ils ne remettent pas en question le cadre global qui fait qu’il y a des faibles et des forts.
Maintenant, ça s’appelle l’Alliance Ecologique Indépendante et ils communiquent plus sur les animaux. Ils soutiennent financièrement des initiatives antispécistes.
C’est très révélateur.
La médiatisation de Bardot, l’argent de la France en action, le rêve d’un établissement comme professeurs de « droits des animaux » à la faculté, « l’idéal » d’une entreprise vegan faisant son commerce avec un marché captif…
Associés à la tristesse de voir la souffrance animale, au désespoir qui constate que rien ne bouge fondamentalement, à la facilité de sombrer dans le préjugé raciste…
Tout cela forme un cocktail explosif, qui n’a aucune raison d’exister, car la perspective est là : la défense sans compromis de Gaïa, la fondation d’une vie personnelle sur les bases d’une vie sans dépendances (drogues, alcool, etc.), ouverte à la Nature et à tous les êtres vivants !
Et ce projet ne tolère aucun compromis avec le militarisme, le sexisme, le racisme, l’esprit de division du fascisme!