Belo Monte : initiative pour sauver le « poumon vert » de la Terre

Aujourd’hui a lieu à Paris un rassemblement afin de s’opposer au barrage de Belo Monte au Brésil, dans le cadre d’une initiative internationale qui a lieu du 20 au 22 août.

Belo Monte : tous devant la Grande Arche de la Défense samedi 20 août pour sauver le « poumon vert » de la Terre

Organisée dans le cadre des journées mondiales d’action contre le barrage de Belo Monte (voir article précédent) et soutenue par France Libertés, Movimento Xingú Vivo Para Siempre (Brésil) et l’ONG américaine Amazon Watch, une manifestation se tiendra le samedi 20 août 2011 de 15h à 18h devant les marches de la Grande Arche de la Défense (côté Paris). Soyez nombreux à venir demander l’abandon définitif du projet Belo Monte, la suspension de tout autre projet de barrage en Amazonie allant à l’encontre du respect des droits des peuples autochtones et de la biodiversité et la recherche d’une alternative énergétique non destructrice pour l’environnement.

Le poumon de la Terre a son cancer : Belo Monte. Ce barrage, qui s’attaque directement à un bastion symbolique, le cœur inviolé de la partie brésilienne de la forêt Amazonienne, va entraîner dans son sillage mort et destruction. Il nous incombe à tous d’enrayer cette tumeur avant qu’elle ne se propage en métastases incurables, afin que nos enfants et ceux qui viendront après ne nous maudissent pas pour une passivité qui aura fait de nous les complices d’un crime contre (la) nature. N’oublions pas que l’air que nous respirons est la base de toute vie.

Les populations autochtones d’Amazonie, farouches opposants à ce projet et garants de la préservation de la forêt et de sa merveilleuse biodiversité, précieuse pour l’humanité entière, comptent sur votre présence à cette manifestation. Le Brésil ne pourra plus continuer à les ignorer si nous sommes nombreux de par le monde à affirmer notre soutien au combat qu’ils mènent pour nous tous.

Barrage de BELO MONTE : 20 et 22 août 2011, journées mondiales d’action

Le monde entier se mobilise pour dire « non » au gouvernement brésilien au sujet de Belo Monte et faire barrage à la mort programmée du cœur de la forêt amazonienne. Tandis que se tiendront de nombreuses manifestations dans plus d’une vingtaines de cités brésiliennes, l’écho d’un refus catégorique à ce projet dévastateur pour l’environnement et les droits de l’homme, qui bafoue les conventions internationales protégeant les peuples autochtones, se propagera à Londres, Paris, Berlin,  Lisbonne, Edinbourg, La Haye, Ankara, Toronto, Washington, San Franciso, New York, Canberra, Taipei… Le samedi 20 août seront privilégiées des manifestations de soutien aux populations autochtones concernées (Paris : Grande Arche de la Défense), initiatrices de ces journées mondiales, tandis que des actions de revendications concrètes pourront être menées le lundi 22 devant les ambassades brésiliennes de tous les pays participants.

L’enjeu est planétaire, comme l’explique le célèbre Chef kayapo Raoni, dans une pétition destinée à l’opinion internationale (http://raoni.fr/signature-petition-contre-belo-monte.php) et signée par les plus grands tribuns indigènes du Brésil. Ceux-ci multiplient les manifestations depuis quatre ans, depuis que le projet Belo Monte, pourtant annulé en 1989 après une bataille féroce, a été ressorti des cartons. Prévu pour être le troisième plus grand complexe de barrages au monde, Belo Monte ouvrira une gigantesque brèche dans laquelle s’engouffreront bien d’autres projets similaires (16 de même envergure, ainsi que 120 autres, plus modestes, pointent déjà le bout de leur nez).

Selon les nombreuses études d’organismes indépendants, ce méga-barrage aurait un impact écologique dramatique sur l’environnement, une analyse confortée par le constat des destructions irréversibles causées de façon systématique par les méga-barrages déjà opérationnels aux quatre coins du globe.

Cette fois, c’est le cœur de la forêt amazonienne (communément surnommée « poumon de la Terre ») qui est directement menacé. Cette immense zone indigène, à cheval sur les états du Pará et du Mato Grosso, est pourtant légalement protégée.

Les gouvernements successifs des présidents Lula Da Silva et Dilma Rousseff ont de ce fait délibérément bafoué à plusieurs reprises la Constitution brésilienne et la Déclaration sur les droits des peuples autochtones des Nations Unies, qui affirment notamment que tout projet ayant un impact sur des territoires indigènes doit s’établir en concertation avec la population y vivant.

Alors que des solutions alternatives utilisant les énergies renouvelables existent et que son efficacité est mise à mal, le projet Belo Monte est censé apporter la preuve, aux yeux du reste du monde, du rayonnement économique et de l’autonomie énergétique du Brésil, pays hôte de la Coupe du monde de football en 2014 et des JO en 2016. Ces échéances expliquent l’accélération des procédures légales de validation, étalées généralement sur de très longues années. Ainsi le projet Belo Monte a-t-il été définitivement entériné par l’Institut brésilien de l’Environnement (IBAMA) le 1er juin 2011.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser une propagande par l’image savamment orchestrée, les peuples indigènes concernés continuent la lutte et n’ont nulle intention de baisser les bras. Après des années de tentatives infructueuses de négociations avec les autorités locales, ils comptent désormais se concentrer sur l’obtention d’un soutien international massif.

Avec leur ONG Movimento Xingu Vivo Para Sempre, ils sont ainsi à l’initiative de deux journées mondiales de mobilisation pour protester contre le barrage de Belo Monte. Les dates ont été fixées au samedi 20 août et lundi 22 août 2011, journées qui connaîtront de nombreuses manifestations dans au moins 22 villes brésiliennes et, également, à Londres, Paris, Berlin,  Lisbonne, Edinbourg, La Haye, Ankara, Toronto, Washington, San Franciso, New York, Canberra, Taipei…