L’ouragan Irène a rappelé encore une fois que Gaïa n’était pas un grand caillou, et les informations sur le blocage de la « trépidante » ville de New York le montrent bien. L’humanité ne peut pas vivre de manière « indépendante » de la nature.
Voici une photo d’Irène prise depuis l’espace.
Irène était au départ une tempête tropicale, elle-même issue d’une onde tropicale. Essayons de présenter la chose de manière compréhensible : à l’Équateur, le soleil est au plus haut à midi sur la planète et l’air y est particulièrement réchauffé.
Il se dilate alors, grimpe en altitude, se refroidit et se condense pour former des nuages. Il fait en effet -67°C à 14,5 km du sol.
La zone à l’Équateur est ainsi très marquée, c’est elle que dans la marine on appelle historiquement le « pot au noir » en raison du mauvais temps. Voici une carte où l’on voit très bien le phénomène en comparaison avec les autres zones géographiques.
De l’espace, on voit facilement la zone, en raison de ses nuages.
Voici une carte montrant la planète et cette zone, appelée « Zone de convergence intertropicale. »
Le mouvement ascendant est appelé cyclonique ; le phénomène inverse c’est l’anti-cyclone. Voici un schéma pour avoir le principe visuellement ; de la même manière que le mouvement ascendant amène du « mauvais temps », l’anti-cyclone amène du beau temps.
Voici encore un exemple, en Europe cette fois : à l’est il fait beau, mais à l’ouest on voit bien ce qu’est un mouvement cyclonique.
Le phénomène est donc particulièrement marqué sur la « Zone de convergence intertropicale » : voici encore un schéma pour montrer comment les vents s’y rencontrent.
Il suffit alors, sans rentrer dans les détails, que la pression de l’air soit plus faible à un endroit et cela forme une dépression qui se combine à l’océan, à condition que la température de la mer soit supérieure à 26 °C sur une profondeur d’au moins 50 mètres là où il y a dépression.
Car les cyclones, appelés ouragans en Amérique du Nord et typhons dans le Pacifique, ne se forment qu’au dessus de l’océan : au-dessus de la terre ils perdent leur puissance (ils peuvent la regagner s’ils repassent au-dessus de l’océan).
Et Irène alors ? Eh bien Irène est une onde tropicale partie d’Afrique, qui a gagné en puissance pour devenir une tempête tropicale, et enfin un ouragan à l’approche des Caraïbes.
Il existe évidemment une échelle, appelée échelle de Saffir-Simpson, pour mesurer les ouragans. Sur une échelle de 6, Irène est allée jusqu’au niveau 3, en orange sur la carte ci-dessous.
Comme on le voit, Irène s’est affaiblie à l’approche des Etats-Unis. Mais le risque était important : un ouragan de catégorie 3 déracine les arbres dans une zone jusqu’à 15 kilomètres à l’intérieur des côtes.
Et évidemment, la ville de New York est au bord de la mer. Voici une carte officielle montrant les zones à risques, risquant les inondations et les coups de l’ouragan.
65 millions de personnes aux Etats-Unis étaient même concernées par l’ouragan. Les gens ont dû se barricader, et évidemment les magasins ont été pris d’assaut.
Finalement, il n’y aura eu « que » des pluies torrentielles et 50.000 foyers privés d’électricité à New York, alors que le chiffre est de 900.000 foyers en Caroline du Nord et en Virginie.
Voici une photographie prise à New York, où l’on voit un chien qui doit pratiquement nager pour avancer.
Auparavant, ce sont les grandes Antilles qui ont été touchées, avec plus de 800 000 foyers privés d’électricité et 120 000 d’eau potable. Après les États-Unis, Irène s’en va au Canada, où 100 000 foyers sont déjà privés d’électricité.
Au total, on compte 20 personnes humaines tuées: on l’aura compris, l’ouragan cause surtout des dégâts matériels, notamment dans les Caraïbes en raison de la pauvreté, de la précarité des installations humaines.
Voici deux images montrant l’importance d’Irène.
Voici Irène au-dessus des USA.
Pour finir, voici deux très intéressantes cartes. Voici déjà la hauteur d’Irène, qui va jusqu’à 18 kilomètres de haut.
Et voici la température : plus on grimpe, plus il fait froid.
Un phénomène comme Irène a été utilisé par les médias pour faire du sensationnalisme, or cela masque surtout le fait que de tels phénomènes aussi importants sur notre planète sont largement inconnus ou en tout cas incompréhensibles par la grande majorité des gens.
Ce qu’on a ici c’est surtout des experts (et encore les sciences de la Terre sont encore peu avancées, ayant bien moins de moyens que l’armement, et les scientifiques sont très arriérés avec leur conception comme quoi la Terre est un caillou, étant incapables de considérer Gaïa comme un tout).
C’est la preuve d’une contradiction énorme entre l’humanité et la planète, et une telle contradiction n’a pas sa place !