Fourrures de chat et de chiens en Frane

Malgré la réglementation française puis européenne obtenue par la Fondation 30 Millions d’Amis concernant cet odieux commerce [pasd plus odieux que les autres fourrures!], c’est la première fois, en France, qu’une saisie de cette ampleur a lieu. Quelques 4000 manteaux, ornés de cols en fourrure de chien et de chat importés de Chine ont été découverts par les douaniers dans un entrepôt parisien de vêtements.


Le 10 octobre 2008, les douanes parisiennes voient arriver un conteneur suspect dans leur enceinte de Villepinte (93). La cargaison vient de Chine, l’expéditeur n’est pas répertorié dans leurs fichiers, l’importateur non plus. Les douaniers sont donc aux aguets. Mais plus encore que ces informations, c’est l’odeur qui a attiré le flair des agents du centre Paris-Est. "

Au moment du dédouanement, c’est-à-dire de l’ouverture du conteneur, nous avons été saisis par une odeur d’animal, une odeur de fourrure… C’est particulier et on ne peut pas passer à côté" explique Olivier Gillot, chef divisionnaire à la direction des Douanes de Paris.

De fait, en ouvrant les cartons dans lesquels sont pliés les vêtements, les inspecteurs tombent sur des manteaux dont les cols sont en fourrure. L’étiquette des articles spécifie " synthétique", un mélange de nylon et de coton, mais les douaniers demandent un examen conjoint de ses prétendues " fausses fourrures" à leur laboratoire et au Muséum d’Histoire Naturelle. Le résultat des analyses ne tarde pas à arriver.

Il s’agit de fourrure d’espèces sauvages de chats et de chiens, comme le viverrin qui ressemble à s’y méprendre à un raton laveur, mais aussi du bon vieux " canis familiarus", communément appelé " chien domestique" et de lapins. Les Douanes saisissent le lot de 700 manteaux incriminés et rendent une petite visite impromptue au destinataire de la marchandise, un importateur de produits textiles de l’est parisien.

Dans l’entrepôt du magasin situé dans le 12ème arrondissement de la capitale, les inspecteurs font une nouvelle découverte. Cette fois ce sont plus de 3000 manteaux qui sont stockés là, en attendant d’être vendus.

Or le commerce, l’importation et l’exportation de fourrures de chien et de chat, sauvages ou domestiques, sont strictement interdits en France depuis l’Arrêté ministériel du 13 janvier 2006 ; en Europe, une réglementation communautaire est en vigueur depuis l’an dernier et son décret d’application devrait être voté le 31 décembre 2008 (idem) grâce au combat mené par la Fondation 30 Millions d’Amis et l’ensemble des grandes associations de défense des animaux. Cette saisie exceptionnelle opérée par les douanes de Paris est la première du genre.

"En dépit de notre surveillance, nous n’avons aucune maîtrise de la production là-bas [en Chine -NDLR]" rappelle Olivier Gillot avant de regretter qu’une "collaboration plus étroite avec les autorités chinoises n’ait pas cours actuellement." Une enquête est actuellement en cours pour tenter de remonter la filière de production jusqu’en Chine et savoir si certains de ces manteaux ont déjà été vendus dans l’hexagone. L’importateur sis en France risque, pour sa part, une amende pouvant aller jusqu’à 300 000 euros.

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