L’exedra est une forme très connue : il s’agit de ces bancs semi-circulaires que l’on peut trouver dans des bâtiments ou des parcs.
Le terme est grec et provient de l’antiquité grecque, où ces bancs permettaient de tenir une discussion en petit comité, le débat étant facilité par la forme semi-circulaire.
Cette pratique de discuter en petits groupes s’est par la suite généralisée dans la Rome antique, notamment à partir de Néron.
Le terme a désigné également l’endroit d’où parlait le tribun, ou plus exactement la « niche » composée par l’exedra. On en trouvait en Grèce avec des statuts, puis dans les basiliques avec des représentations, ou bien dans les moquées sous la forme du mihrab qui indique la direction de la ville de La Mecque.
Mais évidemment cette forme est le contraire de la démarche originelle, permettant le débat, la discussion.
C’est certainement d’ailleurs une forme à redécouvrir, alors que dans les lieux publics, l’architecture pousse à l’isolement, à empêcher les discussions, à ce que les individus soient isolés.
On peut très bien imaginer, dans une société nouvelle, la multiplication des exedras dans un cadre naturel, dans un esprit similaire aux jardins de Platon, Aristote et Epicure.
Voici des exemples d’exedra, nullement des modèles, car par exemple, sur la dernière image, on peut lire sur le banc dans un jardin anglais de Munich en Allemagne que là où on est assis, il n’y avait auparavant que la forêt et le marais.
Mais il y a des idées : comment les humains non dénaturés vont-ils construire un rapport authentique avec la nature, dont ils font partie ?