« MCE a testé pour toi : 24 h dans la vie d’une vegan »

« MCE a testé pour toi : 24 h dans la vie d’une vegan » est un article extrêmement mauvais, et par conséquent il est très utile pour les végans. Publié sur le site « Ma chaîne étudiante », une chaîne que l’on peut trouver sur certaines box ADSL, cet article est une caricature: on y trouve une personne qui tente d’être vegan pour 24 heures, à ceci près que pour elle le véganisme c’est simplement des interdits.

Non seulement on aura donc aucune ouverture d’esprit sur les animaux, mais en plus on a droit à une mentalité étriquée, du genre la personne ne peut pas boire (pense-t-elle) un chocolat chaud car elle n’a pas le « droit » au lait. Il suffisait de chercher un peu pour découvrir le lait de soja, de riz, d’avoine, etc.!

Le début est ridicule rien qu’à parler de « l’interdiction » de bacon au petit déjeuner, alors que justement en France le petit déjeuner est traditionnellement frugal et sucré (café et croissant) en comparaison avec les pays anglo-saxons…

La conclusion est également du même acabit, où on retrouve le principe d’y aller progressivement, qu’il faut un sevrage, etc. C’est une vision mystique, et d’ailleurs le texte est parsemé du principe de « culpabilité ».

Finalement quand on voit cela on est pas étonné de pourquoi le véganisme marche si peu et si mal en France. La France est pays catholique, et le véganisme en mode « culpabilisation », sans aucune perspective positive, fait face à la concurrence de l’Église catholique…

MCE a testé pour toi : 24 h dans la vie d’une vegan

Le 1 décembre 2011 à 10:00

Natalie Portman en est fan et Alyssa Mylano aussi. Plus qu’un effet de mode, le régime vegan, entendez par là « végétalien », est une véritable philosophie de vie. Encore plus végétariens que les végétariens, ils bannissent même les oeufs, le lait et le miel. Bref, adieu veau, vache, cochon et lait… pendant 24h

9h : Le petit déjeuner d’un vegan n’a évidemment rien à voir avec celui d’un omnivore. Si bien sûr le bacon est catégoriquement prohibé, inutile de saliver devant un bon gros chocolat chaud. Le vegan ne boit pas de lait puisque le lait est produit dans le même circuit industriel que la viande. Vade retro lactose, donc. Je reste postée devant mon frigo pendant 10 bonnes minutes sans trop savoir ce à quoi j’ai droit.

J’opte finalement pour une tasse de thé vert. Adieu, également la douce et réconfortante tartine de Nutella puisque ce dernier contient de la présure, une substance extraite de l’estomac du veau. Dis comme ça, c’est clair que ça donne pas vraiment envie d’en consommer.

13 h : Pas folle la guêpe, j’ai décidé de choisir un de mes jours de congé pour me consacrer au veganisme. Ce qui m’évite donc d’être tentée par des burgers débordants de boeuf ou par une pizza Regina. J’oublie l’omelette, puisque les oeufs ne peuvent pas être consommés par un vegan qui refuse toute exploitation animale. Je me décide pour une salade composée. Salade verte, maïs, carottes rapées, ok. Il manque quelque chose pour éviter la fringale de 15h.

Je décide de me rabattre sur un steak de soja surgelé qui attendait depuis des lustres dans mon congélateur : enfin j’adopte une alimentation saine. Le résultat est pas mal, et l’idée de ne pas déguster un animal ayant gambadé gaiement dans des pâturages est quand même assez réconfortante. Et follement déculpabilisante.

16h : Enorme fringale. Arrivée à ce point de famine, je pourrais engloutir cinq cheeseburgers, un boeuf entier et même la chèvre de Monsieur Seguin. Plus raisonnable, je cherche dans mes placards des biscuits qui ne contiennent ni oeufs, ni produits laitiers ou d’origine animale sont autorisés. Je tombe sur un paquet de biscuits qui collent presque avec la philosophie vegan.

Sauf qu’ils contiennent du miel. Si le miel est prohibé ce n’est pas par masochisme mais tout simplement parce que les vegans considèrent que le miel est la principale nourriture des abeilles et que l’apiculture est donc un vol, pur et simple. Je me rabats sur une banane en essayant vainement d’avaler en même temps ma rancoeur contre toutes les abeilles qui m’ont piquée dans ma vie.

21 h : Pour le dîner, je préfère opter pour un restaurant entre amies dans un restaurant de mon choix. Direction un restaurant vegan du quartier des Halles à Paris. Au menu, des plats variés voire appétissants comme des Brochettes de crevettes végétales, du poulet végétal, du steak au poivre végétal. Non il n’y a pas d’arnaque au véganisme puisque tous ces plats sont faits à partir de protéines végétales.

Les plats sont bons, variés mais évidemment le poulet végétal n’étant pas du poulet, la ressemblance gustative n’est pas flagrante. Le point positif c’est que les plats sont abordables, à peu près 12 euros pour un plat. Devant notre mutisme face à nos assiettes, un couple assis à la table d’à côté se decide à nous donner de précieux conseils. « On ne naît pas vegan, on le devient. Il faut commencer par arrêter progressivement la viande, puis les oeufs, puis le lait, c’est un sevrage ». Ah, et bien, il aurait fallu me le dire à 9h du matin, tout compte fait.