Black, chien martyr auquel toute justice est refusée, même par ses amis

Ce qu’il y a de pervers avec les associations pour le « droit » des animaux, c’est qu’elles sèment l’illusion comme quoi ces droits pourraient exister et être améliorés.

L’exemple suivant est bouleversant: un chien enfermé dans un local trois ans durant, par un chasseur mécontent. Le procès vient de se tenir; le refuge local, plein d’espoir et plein de bonne volonté certainement mais d’une candeur enfantine espérait un « acte de justice », et disait même avant le procès:

nous remercions la justice qui a bien retenu la CRUAUTE et constatons, dans les 3 audiences qui ont eu lieu, deux à Abbeville et une à Amiens que nos magistrats sont sensibles à la douleur animale !! et prennent en compte le projet toujours par le gouvernement de statut de l’animal qui reconnait l’animal comme un être sensible ! c’est déja un réconfort de voir le parquet sur cette voie attendue depuis longtemps par toutes les associations et tous les humains qui ont un coeur !!!

Une pensée naïve, totalement déconnectée de la réalité; à croire que l’importance de l’idéologie de la chasse en Picardie a été « oubliée » par la personne écrivant les lignes citées!

Car voici donc une présentation de l’histoire provenant du Courrier Picard, pour une histoire qui est, malheureusement, parlante et terrible. Terrible, car il s’agit d’un acte d’une barbarie complète, d’une cruauté évidente, d’un acte odieux, exigeant la révolte. Parlante car elle est « banale », et s’est conclue sur… une simple amende auprès d’associations pour le « droit » des animaux.

C’est étrange que cet argent, de la part d’une personne qui s’en sort simplement ainsi, sans même d’ailleurs se déplacer au tribunal. Accepter simplement cet argent, c’est cautionner, c’est insulter Black, chien martyr d’une personne dont l’attitude aura été celle d’un nazi.

Accepter le jugement, c’est même semer l’illusion que cela changera quelque chose, en servant de leçon notamment, comme il est dit ici. Alors que dans une société en crise, tout empire. La seule manière d’avancer, ce n’est pas de mettre un doigt dans l’engrenage, ce n’est pas non plus « demander » sa fin, mais bien de se confronter à cet engrenage, sans compromis aucun !

Le reste n’est pas réaliste. D’ailleurs, l’association locale, qui s’occupe d’un refuge, demandait même de ne pas se révolter car seul le procès compterait; elle expliquait même afin de « calmer les ardeurs » et de se dissocier toute colère pourtant juste:

Le refuge de buigny, fidèle à son éthique, poursuit un but ; sauver les animaux victimes d’abandon, de rejet ou de maltraitance  dans le respect de la dignité des personnes ! les plaintes déposées le sont dans un but dissuasif, mais jamais  vindicatif.

 Opposés à toute forme  d’appel  à rassemblement  dans les  espaces  publics à l’initiative  des réseaux  Facebook ou autres , nous refusons de cautionner  toutes manifestations éventuelles et déclinons toute responsabilité  en cas de  débordement d’éléments incontrolés, étrangers à notre refuge .

 Celui-ci se contentera de la présence silencieuse  d’un ou deux représentants légaux.

(…).

En notre qualité de seule structure habilitée à donner à ces affaires sur le territoire des 110 communes sous contrat la suite judiciaire qui s’impose en vertu de notre affiliation à la Confédération Nationale des SPA de France et des pays francophones reconnue d’utilité publique et dont le siège est à LYON.
Nous avons déposé plainte ce triste dossier est entre les mains de notre avocat.
Nous demandons aux gens indignés de ne pas téléphonner aux habitants de Ponthoile qui ont les mêmes initiales.
Le tortionnaire n’est pas dans l »annuaire.

S’occuper d’un refuge est quelque chose de formidable; refuser la haine est par contre lamentable.

C’est un comportement de privilégié par rapport à l’horreur de la situation.

C’est une insulte à la dignité de Black.

On voit d’ailleurs le résultat: la justice a nié la souffrance de Black. Comme il fallait s’y attendre.

Chien martyrisé : sursis pour le chasseur

Le prévenu de 61 ans, qui a été jugé le 14 décembre dernier au tribunal correctionnel d’Amiens pour actes de cruauté et sévices graves sur son chien, à Ponthoile en baie de Somme, a été condamné à un mois de prison assorti du sursis. La décision a été rendue hier jeudi.

Le chasseur devra par ailleurs verser 3000 € aux parties civiles dont la Fondation Bardot, l’association Refuge SPA et 30millions d’amis.

Les juges sont allés en deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé trois mois de prison avec sursis. Ils ont en effet plutôt suivi l’avocat du prévenu, Me Jérôme Crépin, qui avait plaidé l’abandon de l’animal, plutôt que les parties civiles qui soutenaient les actes de cruauté. Pour les juges, le sexagénaire s’est rendu coupable d’abandon.

Black, qui avait 5 ou 6 ans, a été découvert mort en janvier 2010 dans le réduit où il était enfermé depuis trois ans. Son maître l’avait complètement délaissé, estimant qu’il ne lui était pas utile, car il n’avait pas de flair à la chasse.

L’animal n’était quasiment pas nourri, excepté quelques ordures jetées de temps en temps dans le petit local. Les gendarmes avaient été prévenus par des voisins, à la suite des hurlements à la mort de Black.

Black était resté enfermé pendant trois ans sans jamais sortir.

Voici un article d’avant le procès:

PONTHOILE (80) La mort d’un animal en justice

Black était un chien âgé de 5 ou 6 ans, son maître ne le sait pas vraiment. Pour son plus grand malheur, cet animal n’avait pas un bon nez et ne pouvait donc être utile à la chasse.

En janvier 2010, les gendarmes de Rue se sont rendus à Ponthoile, cette commune située dans l’ouest du département de la Somme.

Les habitants du village les avaient appelés après avoir entendu Black hurler à la mort toute la nuit.

Les militaires ont découvert le chien, mort, depuis plusieurs jours. L’animal était enfermé dans un réduit d’où il ne sortait jamais. Tout juste lui jetait-on quelques déchets par une petite ouverture.

Hier, le propriétaire de l’animal n’est pas venu au tribunal, il y était représenté par son avocat MeJérôme Crépin. Le chien a-t-il été victime d’actes de cruauté, comme l’affirment le parquet et les associations parties civiles ? Ou est-ce plutôt de la négligence, comme l’a plaidé l’avocat de la défense?

Le parquet a demandé trois mois de prison avec sursis, 3000 euros d’amende et l’interdiction définitive de détenir un animal à l’encontre du propriétaire de Black. Le jugement sera rendu le 29 décembre.

Le chien est resté enfermé plusieurs années dans ce réduit immonde.
Il a été retrouvé mort en janvier 2010.

Voici maintenant la réaction publiée par le refuge après le résultat du procès (un tel commentaire est normalement interdit en France d’ailleurs), qui déchante après avoir tellement attendu « d’un JEUNE juge qui a été extrêmement attentif au dossier et à tout ce qui s’est dit ».

Apologie du juge, et dissociation par contre de la colère, tout cela finalement pour quoi? Constater l’échec, tomber dans la misanthropie à la Bardot?

Ou bien comprendre que la  libération animale ne se négocie pas, elle est l’expression du besoin d’un autre monde, qu’elle va avec la libération de la Terre, et qu’elle est également… une exigence de justice!

Stupeur et incompréhension…

Je ne peux qu’exprimer ma stupeur, et mon incompréhension à la suite du délibéré de ce matin qui clot la lamentable affaire du chien martyr de Pontoile.

Il y a un mois, le tribunal avait reconnu la cruauté !! ce jour, les actes sont requalifiés en abandon.

Ou y a-t-il ABANDON ? C’est justement CE QUE NOUS REPROCHONS A CE TRISTE INDIVIDU ?? NE PAS AVOIR EU AU MOINS le courage d’abandonner son chien au refuge à quelques kms seulement du lieu de torture:

Même, le jeter sur la route aurait au moins laissé une chance à cette pauvre bête !!

Si ce n’est pas de la cruauté? c’est du SADISME !!!!

Il s’est repu de la souffrance de son chien en le privant d’espace, de companie, de soins, en le maintenant en vie pour prolonger le supplice et s’en repaître sans doute dans un esprit de vengeance absurde !!! qu’une bête ne peut pas comprendre, ces 3 années ou Black a du subir la longeur des jours, la canicule sous les toles et le froid rigoureux de l’hiver 2010 !!!

Ce n’est pas de la cruauté? c’est du sadisme d’avoir cloué des planches sur la fenêtre pour accentuer la réclusion!!! qu’a-t-il compris Black, QUE POUVAIT IL COMPRENDRE.

CE N’EST PAS DE LA CRUAUTE de l’avoir laissé hurler 10 nuits sans s’émouvoir ? sans aller le soulager !! mais il est vrai qu’il ne pouvait pas aller le voir dans son réduit, puisqu’il en avait laissé rouiller le cadenas et la porte dans ses gonds, DEPUIS et qu’il a fallu une bêche aux gendarmes pour ouvrir le matin de la mort !!!

Ce qui me stupéfie, c’est l’incohérence entre les conclusions des 3 audiences précédentes et le délibéré !!

Il est vrai que financièrement ce sadisme non reconnu frappe tout de même financièrement mais ce n’est pas sur ce plan que nous nous plaçons !! pour nous, ce n’est pas une question de finances mais une question de valeur et d’éthique !! et de reconnaissance de la sensibilité animale.

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L’affaire a été requalifiée en acte d’abandon d’animal. (pffffffffffffff……..)

– 1 mois de prison avec sursis.

– 3000 euros d’amende.

– et 500 euros pour chaque partie civile: 500 x 5 = 2500 euros

– et 150 euros au titre de l’article…