« Les refuges pour animaux croulent sous les retours »

Voici un article venant du Canada et malheureusement très instructif sur l’impact des achats d’animaux au moment de Noël, mais également et c’est le paradoxe des adoptions.

On apprend ici que des refuges au Canada préfèrent fermer au moment de Noël, car il y a un doute sur le fait que certaines adoptions termineront en « cadeau »…

Il y a là une réflexion à faire, même si bien entendu c’est un problème connu de tous les refuges. Même si on fait signer un certificat d’adoption (avec l’engagement par exemple de ne pas se faire reproduire l’animal adopté, ou bien de le ramener au refuge en priorité en cas de volonté d’abandon), on sait très bien que derrière, il n’y a pas la possibilité de vérifier ce qu’il en est.

L’idéal serait bien sûr qu’il y ait tellement de groupes pour la libération animale qu’il y ait des véritables liens sociaux organisés dans la population. Le jour viendra où lorsqu’une personne trouvera un animal blessé dans la rue d’une ville, il saura directement joindre un groupe local ou une association locale s’occupant de ce type d’animal.

Utopie ? A l’époque d’internet et des téléphones avec internet, ce serait très facile. S’il y avait des locaux de quartier spécifiques pour cela, cela irait d’autant mieux.

Mais cela demande aussi et d’abord un changement de mentalité… C’est cela la bataille pour la culture de la libération animale et la libération de la Terre !

Les refuges pour animaux croulent sous les retours

Un mois après les Fêtes, le Service pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) croule sous les retours de «cadeaux» achetés sur un coup de tête.

L’organisme accueille plusieurs jeunes chiens et chats depuis quelques jours, des animaux qui avaient vraisemblablement été offerts à Noël alors qu’ils n’étaient que des bébés.

Encore une fois cette année, des animaux paient le prix de l’immaturité de certains propriétaires. «L’après temps des Fêtes, surtout janvier, est notre deuxième moment le plus occupé après la période des déménagements de juillet, a confié Alanna Devinne, porte-parole à la SPCA.

Les chiens et chats qu’on nous apporte après les Fêtes sont beaucoup plus jeunes que durant le reste de l’année. Ça nous dit qu’ils étaient peut-être bébés à Noël, et donc qu’ils ont été donnés en cadeau à un proche pour leur faire plaisir.»

Les animaux entrent au refuge à un rythme effréné. L’endroit accueille non seulement chiens et chats, mais aussi lapins oiseaux et furets. En ce moment, il est bondé avec une population d’adoption de 175 bêtes, sans compter les dizaines d’animaux en attente de diagnostic et ceux qui ont temporairement été placés dans une famille d’accueil.

Mme Devinne explique que les propriétaires utilisent souvent le prétexte du mauvais comportement de l’animal pour justifier son abandon dans un refuge.

«Pourtant, ce sont les propriétaires qui ne savent pas comment prendre soin de leurs animaux. Les problèmes sont souvent faciles à régler», a-t-elle indiqué.

Noël: non à l’adoption

Plusieurs organismes d’adoption ont, depuis quelques années, fait la guerre aux «cadeaux de Noël» sur quatre pattes.

C’est le cas de Denise Bouchard, directrice du Refuge pour chats de Verdun.

«Environ deux semaines avant Noël, quand on voit qu’il y a soudain plus de gens qui veulent adopter, on se doute que certaines de ces personnes vont offrir le chat en cadeau, a-t-elle remarqué. Alors on arrête tout et on reprend seulement le 8 janvier.» Le propriétaire du Berger blanc abonde dans le même sens. Le centre ferme boutique durant les Fêtes.

«Les gens doivent comprendre qu’offrir un chat ou un chien, ce n’est pas comme donner un écran géant. Si c’est pour grand-papa ou grand-maman, c’est non», a dit Pierre Couture.

Afin de garder sous contrôle la prolifération de la population féline, Mme Bouchard propose aux arrondissements de s’inspirer de Verdun en obligeant les animaleries à vendre des bêtes stérilisées.

Des excuses qui ne tiennent pas la route

Certains propriétaires d’animaux, honteux de ramener au refuge leur chien ou leur chat reçu en cadeau à Noël, tentent de faire croire au préposé qu’ils viennent de trouver la bête dans une ruelle.

Et ils se démasquent parfois eux-mêmes, comme dans cette anecdote survenue à la SPCA, où un homme se pointe au comptoir avec un chat. «Il était abandonné», a-t-il dit à l’employé. Puis, ayant de la difficulté à calmer la bête, l’homme en question s’adresse à son chat, apparemment tout juste trouvé, par son nom: «Boby, reste tranquille!»

Parfois, la conseillère en adoption ne peut aussi s’empêcher de demander aux gens qui viennent porter un animal: «Si vous venez de le trouver, pourquoi avez-vous son collier, sa laisse, de la nourriture et son jouet préféré?»