Bardot présente Le Pen comme quelqu’un qui « défend les animaux »?!

Nous avons prévenu depuis longtemps concernant les présidentielles : l’OPA de l’extrême-droite sur les gens soutenant les animaux était inévitable.

Là voilà donc, finement menée, mais quand même totalement ridicule et il faut vraiment être absurde ou incohérent pour y voir un sens.

Il y a quelques jours en effet, Marine Le Pen a protesté contre les abattoirs halal, en expliquant que « L’ensemble de la viande qui est distribuée en Ile-de-France, à l’insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal. »

Et que donc, les consommateurs sont lésés. Sauf que pour nous qui voulons la libération animale, les premiers concernés ce sont les animaux, pas les consommateurs humains !

Mais il n’est pas difficile de deviner que la politique de Marine Le Pen vise à renforcer le racisme, tout en tentant de ratisser de manière démagogique auprès des personnes aimant les animaux (et ce quel que soit leur degré de conscience sur ce plan).

Et ce qui devait arriver arriva : dans un premier temps, la fondation Brigitte Bardot soutient l’initiative de Marine Le Pen visant à « oser » dire la « vérité », puis dans un second temps, Brigitte Bardot enfonce le clou.

En prenant prétexte le besoin pour Marine Le Pen de signatures d’élus pour pouvoir se présenter aux élections présidentielles, elle a envoyé une lettre aux élus, en les enjoignant de

« donner leurs voix à Marine Le Pen qui fait partie d’une équipe de tête de la présidentielle, qui défend les animaux et a le courage de redonner à notre pays « la France » la place qu’elle doit occuper dans le monde. Je leur demande donc d’avoir un peu de courage pour une fois dans leur vie et d’assumer enfin leur devoir. »

Mieux qu’un long discours, voici une photographie de Marine Le Pen, qui selon Bardot « défend les animaux. »

Peut-on aimer les animaux et sourire au milieu d’animaux assassinés, en prenant la pose devant des journalistes en serrant la main d’un boucher? Non!

Aimer les animaux n’est pas une abstraction. Même si la libération animale est un idéal futur au niveau planétaire, elle exige une morale immédiate, une morale non négociable.

Ou alors on est un libéral, un hypocrite, un opportuniste, un menteur.

Et voilà exactement ce qu’est Bardot, parce qu’elle n’est pas végane, et qu’en plus elle donne une importance à Marine Le Pen en tant que personne « défendant » soi-disant les animaux.

Alors qu’en plus si on prend ne serait-ce que les critères de Bardot, on voit que Marine Le Pen n’est pas opposée à la chasse, et qu’elle ne s’est jamais prononcée contre la corrida.

Ce qui est tout de même révélateur de la largeur d’esprit de Bardot avec Le Pen, même en prenant ses propres critères (déjà extrêmement éloignés des exigences de la libération animale).

Mais surtout, l’essentiel finalement, c’est que l’attitude de Bardot donne encore une fois en France l’impression que l’on pourrait être « pour les animaux » de manière purement théorique, abstraite, sans que cela ne corresponde à une réalité pratique.

Or, la morale végane est pratique, concrète, elle n’est pas une abstraction, elle n’est pas quelque chose que l’on peut négocier, remettre à demain, etc. ; il s’agit donc de la défendre de manière stricte, parce qu’on ne peut pas prétendre défendre les animaux si on les exploite, de quelque manière que ce soit.

C’est bien là le cœur de l’exigence que l’on doit avoir… C’est ce qu’attendent de nous les animaux !