L’impact de la fonte de la banquise

Voici une illustration très simple de pourquoi demain la libération de la Terre sera assumé par l’humanité. Il s’agit de deux articles, qui constatent un phénomène et tentent de l’interpréter. Ce phénomène, c’est Gaïa. Et si l’humanité a imaginé jusque-là passé outre la réalité de la planète, chaque jour qui passe la conscience progresse et constate que cela a été une erreur…

Le premier article, tiré du Parisien, fait écho d’une recherche de la NASA qui constate que la font de la banquise va libérer des produits toxiques… Le second article, tiré de l’Express, traite de la question du rapport entre les chutes de neige et la fonte massive de la banquise…

Pollution : la fonte de la banquise risque de libérer des produits toxiques

Selon une étude de la Nasa rendue publique aujourd’hui, la fonte de la banquise aurait pour conséquence la libération de nombreux produits toxiques, notamment le mercure, dans l’atmosphère.

La Nasa explique que lorsqu’il y a interaction entre le sel dans la glace de mer, la lumière du soleil et des températures glaciales, du monoxyde de brome est libéré dans l’atmosphère.

Il réagit alors avec un mercure gazeux, qui produit une «explosion de brome» et diffuse un polluant sur la surface de la terre.

Cette étude a été dirigée par Son Nghiem, chercheur au Jet Propulsion à Pasadena, aidé par une équipe d’Américains, de Canadiens, de Britanniques et d’Allemands. Ils se sont appuyés sur des données transmises des satellites de la NASA, de l’ESA (Agence spatiale européenne) et de l’Agence spatiale canadienne. L’étude montre que «des explosions de brome» ont été aperçues dans la mer de Beaufort située dans l’Océan Arctique. «Le rétrécissement de la glace de mer estivale fait beaucoup parler de lui avec l’exploitation des ressources de l’Arctique et l’amélioration des routes commerciales maritimes» explique Son Nghiem.

Au printemps de 2008, les satellites ont détecté que la superficie de la banquise n’avait jamais été aussi réduite. Les chercheurs ont vérifié les observations satellitaires avec les mesures sur le terrain. L’eau s’est également révélée extrêmement salée. «Le changement dans la composition de la glace de mer a également des impacts sur l’environnement. L’évolution des conditions dans l’Arctique pourrait entraîner une multiplication des explosions de brome dans l’avenir», ajoute Son Nghiem. Le risque : l’élimination de l’ozone de la couche la plus basse de l’atmosphère, la troposphère.

Le second article:

S’il a neigé en France, c’est à cause de la banquise

La réduction des glaces dans l’océan Arctique pourrait expliquer les hivers fortement enneigés et froids de ces dernières années en Europe, révèle une étude américaine publiée lundi.

L’Europe est enneigée à cause de la chute des glaces. Selon une étude américaine publiée lundi, depuis que la superficie de la banquise est tombée à un niveau record en 2007, des chutes de neige anormalement élevées ont frappé le continent européen, les régions nord-américaines, et la Chine. Au cours des deux précédents hivers (décembre 2009 à mars 2011), l’hémisphère nord a enregistré ses deuxième et troisième plus fortes accumulations de neige dans les annales.

Les données recueillies de 1979 -début des observations par satellites- à 2010 montrent une diminution d’un million de km2 (-29,4%) de la superficie des glaces de l’océan arctique en automne, soit près de deux fois la superficie de la France, précisent les scientifiques de l’Institut de Technologie de Géorgie (sud-est). Cette diminution des glaces arctiques a correspondu à une couverture neigeuse hivernale nettement plus élevée que la normale dans le nord-est des Etats-Unis, le nord-ouest et le centre de l’Europe, ainsi que le nord de la Chine, ajoutent-ils.

« Des changements dans la circulation atmosphérique »

« Notre étude démontre que la diminution des glaces de l’océan arctique est liée à des changements dans le circulation atmosphérique de l’hémisphère nord en hiver », souligne Judith Curry, présidente de l’Ecole des sciences atmosphériques et de la Terre à l’Institut de Technologie de Géorgie (Georgia Tech) et principal auteur de cette communication. « Les modifications dans la circulation de l’air forment plus fréquemment des zones stagnantes de haute pression atmosphérique centrées sur l’Atlantique qui bloquent le flux d’air chaud venant d’ouest et provoquent un flux d’air polaire et de forte chutes de neige sur l’Europe » et le nord-est de l’Amérique du Nord, poursuit la chercheuse.

Les conclusions de cette étude, qui confortent celles d’autres recherches, pourraient être utilisées pour améliorer les prévisions météorologiques saisonnières, selon les auteurs. Ces travaux paraissent dans la version en ligne des Annales de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datée du 27 février 2012.