La libération de l’ours Potap

Une des questions qui revient parfois quand on parle de libération animale est : « Que faire des animaux ? » C’est là que justement que la libération de la Terre s’avère par exemple nécessaire. Sur une planète bétonnée, il n’y a pas de place pour les animaux (ni même pour les humains en fait).

Voici un exemple avec l’ours brun Potap. La première année de sa vie, il l’a passé dans un cirque.

Puis on l’a amené dans la ville ukrainienne de Luhansk, où il a passé deux années de sa vie dans une cage de huit mètres carrés avec un sol de béton, servant à l’entraînement de chiens de chasse (afin que les chiens perdent leur crainte de l’ours).

Il a encore une blessure au cou, ayant toujours dû porter un collier de cuir. Son propriétaire était jusque-là le responsable de l’organisation publique régionale des… enfant de la région !

L’association internationale « quatre pattes » (qui existe dans plusieurs pays, mais pas en France) a fait en sorte que le 29 février 2012, il soit transféré au grand parc national de Synevyr.

Voici une photo de Potap dans une station de quarantaine.

Le ministre de l’écologie et des ressources naturelles d’Ukraine, Zlochevsky Mykola, a annoncé l’année dernière l’interdiction de la captivité des ours bruns ; 40 sont encore emprisonnés et c’est l’association internationale qui va se charger de leur libération. Potap est le second ours libéré.

Potap a donc connu une vie affreusement stressante et a subi ce qu’on doit appeler la torture. Pour cette raison, sa libération passe par un centre de protection des ours à Synevyr. où il faudra lui faire dépasser la dénaturation subie.

Que faut-il retenir de cela, en plus de la joie que l’on peut éprouver pour le pauvre Potap ? Que si l’on veut la libération animale, il faut des moyens non pas simplement individuels, mais à l’échelle de la société toute entière.

Cela ne veut pas dire qu’il faille attendre un changement global pour aider les refuges dès aujourd’hui. Bien au contraire !

Néanmoins, ce qu’il faut avoir en tête, c’est que la libération animale ce n’est pas une question de bonne conscience individuelle, c’est une question globale qui demande des efforts. Efforts devant être naturel, mais qui sont inconcevables pour des individualistes et pour une société où règne l’individualisme.

Dans le cas de Potap, pour un centre de protection des ours, il faut ouvrir un tel centre, avoir les spécialistes, les moyens de l’entretenir… et tout ce qui va avec : dans le cas présent, Potap va être présent sur 1400 kilomètres. Cela demande toute une infrastructure.

A l’échelle planétaire, il n’y a donc que l’ensemble de la société humaine qui peut assumer cela. Pas un simple individu, pas des associations.

Et à l’échelle planétaire, cela signifie aussi qu’il faut un endroit pour Potap. Car il est évident qu’il n’y a pas de place nulle part si la planète est bétonnée !

La vie non dénaturée n’a de sens que sur une planète redevenue bleue et verte…