Bref retour sur la bataille des Ardillières

Voici des nouvelles de Notre Dame des Landes, avec une occupation!

ILS FERMENT, NOUS OUVRONS!

Lundi 5 mars à 14 h, au carrefour des Ardillères, à peine les locataires d’une des maisons partis, une entreprise en condamne les ouvertures. Cette maison appartient au conseil général, dans le cadre du projet d’aéroport. Averti.e.s, nous les empêchons de placer leurs plaques de métal en entrant dans la maison. La gendarmerie intervient et nous évacue violemment : 3 personnes arrèté.e.s dont 2 placées en garde à vue et quelques blessé.e.s, mais un groupe de 7 reste hors d’atteinte sur le toit. On se retrouve une centaine à la nuit tombée face à une multitude de flics et à leur « périmètre de sécurité ».

Des feux s’allument, de la musique et une cantine s’improvisent, on s’installe pour plusieurs heures. Vers 11 h, la flicaille plie bagage, armes, gyrophares et cameras, sans avoir
réussi à déloger les personnes sur le toit, et non sans prendre quelques cailloux… On reprend la maison. L’activité continue sur le carrefour : discussions, installation de la maison pour y dormir et la défendre contre une deuxième tentative d’expulsion.

Le lendemain mardi, vers midi, une bouffe réunit vers midi plusieurs dizaines de personnes. Dans l’après-midi, c’est 14 bus de gardes mobiles qui déboulent, et rebelotte !

6 personnes sur le toit, rassemblement, le carrefour est bloqué par les flics, quelques barricades s’improvisent sur les routes pour gêner leurs mouvements, courses poursuites dans les champs, quelques arrestations. Pendant tout ce temps, les flics protègent des salariés du conseil général qui ferment tant bien que mal les ouvertures avec des plaques de bois. Quand c’est fini, ils s’en vont, toujours accompagnés par quelques pierres.

En quelques minutes, leur blindage est joyeusement démonté et la porte ouverte : à l’intérieur, matelas et affaires abimées, gaz lacrymo dans toutes les pièces. Bon bah vla quoi, c’est pour ça que c’est un peu le bordel sur le carrefour ces derniers jours.

Pour notre part, il est insupportable que des maisons soient murées, qu’on expulse et déplace des gens comme on le ferait avec des meubles, pour un aéroport ou n’importe lequel de leurs projets de riches. On se laisse pas faire et c’est pour ça que ça pourrait bien être encore le bordel dans cette zone dans les temps à venir. Dans cette lutte, y a aussi d’autres moments, des concerts, manifs, balades, bonnes bouffes, discussions. N’hésite pas à te tenir informé.e et à venir nous rejoindre…..

[On notera que, de manière vraiment stupide et absurde, le mot « aéroport » a été écrit « aéroporc » – nous reviendrons là-dessus – LTD]

Les flics sont venus à deux fois pour expulser les camarades, mais à chaque fois nous avons montré notre détermination à ne pas les laisser faire, et sommes revenu-e-s sur les lieux. Nous étions à chaque fois entre 100 et 200 personnes à venir en soutien aux camarades et a nous opposer à la répression autoritaire des forces armées.

Des barricades, du harcèlement “gentillet” ou non… :) , ainsi que notre présence active sur les lieux leur a montrés concrètement que la ZAD ne leur appartient pas; autant qu’elle n’appartient pas à Vinci, au conseil général, aux autorités…mais bien à ceux/celles qui y vivent, la cultivent, la rendent vivante et qui souhaitent la préserver du bétonnage à grande échelle qui menace tous nos territoires !

Nous continuerons le combat quoi qu’ils fassent pour nous intimider : 14 camions de gendarmes mobiles mobilisés, de multiples charges, utilisation de gaz lacrymogène, 7 gardes à vue et plusieurs blessé-e-s…

Leur occupation policière doit cesser !

Réapproprions-nous collectivement la ZAD !

Venez nombreux/ses soutenir les occupant-e-s de la ZAD et les camarades d’ici et d’ailleurs qui participent à cette occupation !
Et pourquoi pas venir vous installer à votre tour, ne serait-ce que pour quelque temps !

Des membres du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

N.B : la maison occupée appartient au conseil général (PS), et non à Vinci, puisqu’elle se trouve à quelques centaines de mètres de la ZAD et qu’elle serait concernée par les nuisances du projet d’aéroport.

Le conseil général souhaite d’ailleurs porter plainte pour “les violences” (sic). Nous savons surtout que le conseil général défend les intérêts de la multinationale Vinci pour qu’elle puisse tranquillement réaliser son projet et amasser du profit !

Mais nous ne les laisserons pas faire !