« Ecrasé par 200 kg de viande »

Dans la campagne électorale qui se termine, absolument personne ne parle des animaux, le dédain est complet, tout comme d’ailleurs l’urgence climatique et la destruction de la Nature.

Voter n’a absolument aucun sens : on voit bien qu’il s’agit juste de gérer, aucunement de transformer, de changer, de modifier en profondeur.

Voilà pourquoi l’écologie radicale est absolument nécessaire au véganisme, et inversement, et pourquoi aussi il faut comprendre la dimension sociale.

Prenons un « fait divers » qui vient d’arriver (information tirée du Progrès) :

Loire – Faits divers. Employé dans un abattoir, il est écrasé par 200 kg de viande

Un accident du travail a eu lieu ce mercredi matin, vers 9h30, à l’abattoir de Sury-le-Comtal. Un intérimaire de 41 ans a été écrasé par un chariot rempli de 200 kg de viande.

Touché à la nuque et au dos, l’homme est resté inconscient quelques instants. Gravement blessé, il a été transporté par l’hélicoptère Elisa du Samu vers l’hôpital Nord. En fin de journée, son état n’inspirait fort heureusement plus d’inquiétude.

Rien ne serait plus faux que d’exprimer un « tant pis pour lui » soit disant moral mais en fait déconnecté de la réalité. Car le mot qui doit attirer l’attention, c’est celui d’intérimaire.

La personne, à 41 ans, vit dans la précarité, et dans une petite ville de 5000 personnes comme celle où il travaille, les abattoirs sont des employeurs absolument incontournables.

Le sens de l’écologie radicale, c’est justement de proposer un autre mode de vie à grande échelle, pas de faire une critique morale incompréhensible.

On doit bien plutôt être terrifié par la condition du travailleur qui est aliéné, obligé par les employeurs à faire un tel métier, dans des conditions non seulement moralement dégradantes, mais où en plus il est possible d’être écrasé par « 200 kg de viande » – quelque chose de terrible, de sanglant, dans une banalisation du meurtre et de la mort.

Quelle est donc cette société qui produit un chariot rempli d’une telle chaire arrachée à un être vivant, dans un système industriel et commercial à très grande échelle et en pleine expansion mondiale ?

Ce système n’est pas une vie, pour personne, et en donnant la priorité à Gaïa, c’est toute une vie humaine dénaturée qui se révèle et qui appelle à être transformée !