Brigitte Bardot abat ses cartes et soutient Marine Le Pen

C’était gros comme une maison, nous en avons déjà beaucoup parlé, nous avons prévenu de cette tendance de fond. Cette fois c’est fait : Bardot soutient Marine Le Pen.

Voici quelques extraits de ce qu’elle raconte dans le quotidien Nice-Matin d’hier.

« Moi je voterai Marine Le Pen. Je trouve cette femme admirable. Elle nous propose des choses parfaites par rapport aux deux autres « guignolos » »

« C’est l’unique manière qu’on a de sortir du b… [bordel-NDLR] dans lequel on se trimballe depuis des années… Elle est la seule à dénoncer avec force et courage la situation. Elle ne gagnera peut-être pas cette fois, mais ce sera pour plus tard car on va s’enfoncer dans un déluge de détresse »

On remarquera qu’elle la soutient donc non pas seulement pour cette fois, mais également pour le futur. C’est l’aboutissement de tout un processus sur lequel nous n’allons pas revenir. Nous regrettons vraiment d’avoir encore à en parler, alors qu’il y a tellement d’autres choses intéressantes.

Si nous en parlons là, c’est parce qu’il faut bien constater un fait simple : désormais, tous ceux et toutes celles qui ont soutenu la mise en avant de la Fondation Brigitte Bardot sont complices de tout cela. Et cela quel que soit la forme du soutien, ne serait-ce que par un lien sur internet ou un appel commun à un rassemblement.

Impossible de dire que le choix de Bardot est personnel ; cette fois tout est clair et indiscutable. Et la personnalité écrasante de Bardot fait que toute personne liée à la Fondation Brigitte Bardot se trouve de fait liée au soutien de Bardot à Marine Le Pen.

Ce qui était justement le but de Brigitte Bardot et de l’extrême-droite…

D’ailleurs, elle recommence même ce qu’elle avait déjà fait, à savoir soutenir Poutine :

« Je le trouve très bien (…) Il a fait plus pour la protection animale que nos présidents successifs »

Poutine est un modèle pour l’extrême-droite, en tant que représentant d’un Etat ultra-autoritaire, fondé sur le nationalisme et le culte du virilisme du « chef », et Bardot participe à cette « fascination » pour ce modèle.

C’est dire si tout cela est grave et contre-productif. Brigitte Bardot torpille la défense des animaux auprès des personnes qui ne veulent pas de l’extrême-droite ; elle dénature le fait de se tourner vers les animaux en attitude de « rupture » qui est tournée contre des « cibles » typiques de l’extrême-droite, et nullement contre l’industrie de l’exploitation animale.

Cela fait plusieurs années que la tendance était dessinée, que Bardot va dans le sens d’un soutien ouvert à Marine Le Pen, contribuant lentement mais sûrement à la banalisation des idées d’extrême-droite.

Désormais, c’est fait, et il faut en avoir conscience !