La révolte des ours de Hachimandaira au Japon

Les « parcs à ours » font partie au Japon de toute une structure touristique, attirant même des touristes des pays voisins. C’est dans un de ces parcs que des ours se sont échappés et qu’ils ont été abattus.

Il y a en fait au Japon huit parcs à ours : Noboribetsu, Showa Shinzan, Jouzankei, Kamikawa sur l’île de Hokkaido, Ani et Hachimandaira à Akita, Okuhida à Gifu, Aso à Kumamoto.

Certains se situent dans des parcs nationaux, comme ceux de Noboribetsu, Aso et Hachimandaira. Leurs conditions de vie sont lamentables ; ils ne sont pratiquement pas nourris qui plus est, car le principe est que les touristes achètent de la nourriture dans le zoo, afin de nourrir les ours.

Voici des photos des conditions à Hachimandaira:

Et c’est donc dans ce « parc à ours » de Hachimandaira que six ours ont réussi à sortir de leur zone, le parc étant encore fermé en cette saison, deux employées ont nourri les ours, qui en ont profité pour se révolter.

Ils ont ainsi tué deux employés dans leur tentative de fuite, mais ont été eux-mêmes abattus par des chasseurs locaux. Voici une photo montrant les pauvres ours abattus, et une autre la situation dans le parc, situation qui n’est pas claire.

Cela s’est en effet déroulé hier, et pour l’instant la situation des 32 ours restant est encore floue, car le parc à ours n’a pas été encore « reconquis » par les humains.

Le fait que ce soit des chasseurs qui aient tué les ours ne doit pas étonner non plus. Les ours noirs sont largement victimes de la chasse au Japon ; aucune loi ne protège en pratique les ours noirs du Japon, alors qu’à l’internationale la CITES les considère comme une espèce menacée.

Il y a par conséquent au Japon des trafics – légaux – tant de « viande » d’ours que de vésicule biliaires.

A côté de cette sordide réalité, il faut noter une chose tout aussi sordide. Voici en effet des photos du parc national de Hachimandaira, qui montrent la dimension terrible de ces meurtres d’ours. Les ours sont arrachés à la nature, placés dans un zoo qui par définition est une prison, et cette prison se situe… dans le parc lui-même.

On a ici un terrible symbole de l’insulte faite à la vie animale, à la Nature.

Cette situation des ours au Japon, c’est également celle des ours enfermés dans n’importe quel pays du monde, de l’être humain qui enferme, et qui va jusqu’à s’enfermer lui-même dans le béton.

En prétendant après que les ours ne sont que des monstres, des machines sans esprit, en prétendant que la civilisation du béton vaut bien mieux que la Nature…