Le cirque Ringling Bros maltraite les animaux depuis les années 1930

Cette affaire remonte au début des années 1900, en 1929, quand John Ringling du cirque Ringling Bros and Barnum & Bailey a ordonné l’exécution d’un éléphant après que celui-ci ait tué une femme qui avait été dans la foule, comme il a été promené dans une ville du Texas.  Vingt hommes furent déployés et tuèrent l’éléphant avec pas moins de 170 balles !

C’était en 1929 et les choses n’ont guère évolué et d’ailleurs le cirque continue… Comme dans tous les cirques, les éléphants (et les autres animaux exploités et torturés) vivent enchaînés, la plupart du temps dans des cages minuscules.

Qui n’a jamais vu ces animaux malheureux enchaînés et cloîtrés dans des cages honteusement étroites faire les cents pas et être victimes de troubles du comportement ?

Dire que le spectacle est désolant est bien faible face à la douleur ressentie, quand on voit de près ces êtres perdus.

Et la douleur que nous ressentons nous n’est rien face à la détresse subie par ces animaux, qui sont loin de leurs terres d’origine, qui sont violentés, exploités, dominés et ridiculisés à faire des numéros plus stupides les uns que les autres, souvent dans des positions improbables que leur corps doit subir.

La page originale (en anglais) du site militant Ringling beats animals est ici, mais pour résumer, depuis 2000, le US Department of Agriculture (USDA) a cité de nombreuses fois le cirque Ringling pour de graves violations de la loi sur la protection des animaux (AWA), à savoir que les animaux captifs ne reçoivent pas les soins vétérinaires adéquats, l’alimentation que reçoit chaque animal n’est pas propre, les animaux vivent dans des lieux insalubres et ils sont stressés et battus.

Au moins 29 éléphants (dont 4 bébés) sont morts depuis 1992.

En 2004, un lion de 2 ans est décédé d’un coup de chaleur pendant que le train du cirque traversait le désert de Mojave, à l’ouest des Etats-Unis.

En 2008 déjà, le cirque est accusé devant la justice de maltraiter ses éléphants :

 Le procès intenté à l’entreprise de cirque +Ringling Bros and Barnum and Bailey+ par des défenseurs des droits des animaux, qui l’accusent de maltraitance envers les éléphants d’Asie vedettes de ses chapiteaux depuis plus d’un siècle, doit commencer lundi à Washington.

Ce procès devant un tribunal fédéral de la capitale américaine démarrera après huit ans de procédures, à la suite d’une plainte d’un ancien employé de Ringling Bros, Tom Rider, scandalisé par le traitement des pachydermes, rejoint par plusieurs organisations de défense des droits des animaux dont Animal Welfare Institute, Fund for Animal et Animal Protection Institute.

Les plaignants estiment que le cirque enfreint la loi sur la protection des espèces animales en danger en « blessant et harcelant » ces animaux, selon la plainte.
« Nous avons une multitude de preuves de leur maltraitance dont des vidéos, des photographies, de la documentation et des dossiers médicaux », a souligné jeudi lors d’une conférence de presse Lisa Weisberg, conseillère juridique de l’ASPCA (American Society for the Prevention of Cruelty to Animals), partie prenante du procès.
Ces documents n’ont jusqu’ici jamais été rendus publics, à la demande de la défense.

Tom Rider a décrit des animaux aux pattes entravées par de lourdes chaînes jusqu’à 26 heures d’affilée alors qu’à l’état sauvage, les pachydermes ont besoin de marcher plusieurs kilomètres par jour, a-t-il affirmé. « Les seuls moments où ils sont libres de leurs chaînes sont ceux où ils font leur numéro », a-t-il ajouté.
Il a montré un instrument, dit « crochet de taureau », une longue canne terminée par un crochet utilisée pour se faire obéir des éléphants et les dresser pour leurs numéros.

Les dresseurs accrochent ces crochets « à des endroits très sensibles » du corps des éléphants, « derrière les oreilles par exemple, sous leur menton ou derrière les pattes. Utilisé à un très jeune âge, le crochet de taureau sert ensuite d’instrument d’intimidation », a expliqué Mme Weisberg faisant état de blessures et cicatrices.
Le procès est censé durer trois semaines.

Interrogé sur l’ouverture du procès, le groupe Ringling Bros and Barnum and Bailey, filiale de Feld Entertainment a estimé que « les groupes d’intérêts qui défendent les animaux altèrent les faits en faisant de fausses allégations sur le traitement des éléphants par Ringling Bros. Cela fait partie d’une longue croisade pour éliminer les animaux des cirques, des zoos et des parcs », a affirmé Michelle Pardo, conseillère juridique du cabinet Fulbright and Jaworski pour la maison mère des cirques Ringling, Feld Entertainment.

Lors d’une décision de justice il y a un an qui avait limité le procès à l’examen de six cas d’éléphants au lieu de 53, le cirque s’était déclaré « immensément fier de (ses) animaux et du personnel qui s’en occupe ». « Nous savons que les allégations des plaignants dans ce procès sont sans fondement », ajoutait-il.
Le cirque, créé à la fin du 19ème siècle par sept frères, a notamment bâti son succès sur ses éléphants savants. Il existe encore 35.000 éléphants d’Asie dans le monde contre 200.000 en 1900. Le cirque Ringling Bros, qui possède un centre d’élevage en Floride baptisé Centre pour la conservation des Eléphants, affirme « avoir la plus grande population d’éléphants d’Asie en captivité dans l’hémisphère occidental ».

Puis en 2009, PETA a infiltré le cirque Ringling Bros et mis en images les tortures que subissent les éléphants.

La vidéo se trouve à droite de la page d’accueil du site et les scènes sont difficiles car on y voit les éléphants – mais aussi des tigres – se prendre des coups de bullhook, bâton muni d’un crochet que les tortionnaires utilisent pour « mater » leurs esclaves.

La vidéo se penche aussi plus particulièrement sur Tonka un éléphant de 25 ans qui est captif dans ce cirque depuis 1989.

On y voit les stéréotypies de cet éléphant qui balance sans cesse et de manière incontrôlable son pied et sa tête. Les comportements stéréotypés traduisent en effet une grande détresse psychologique liée à l’enfermement, au manque d’occupation etc. Les stérétotypies sont flagrantes chez les animaux des zoos et des cirques.

Ici on peut voir des photos d’un éléphanteau  le corps totalement encordé, se faire malmener par les membres du cirque, avec toujours un – ou plusieurs – bullhock menaçant à la main.

Les cirques sont une honte et une aberration pour les animaux. Que ce soient des animaux nés en captivité, des animaux sauvages ou « domestiques », ne change rien pour eux, ils restent exploités.

Nul besoin d’utiliser les animaux à des fins pécuniaires ou bien pour assouvir une volonté de réussite dans le monde des paillettes inaboutie. Les animaux ne sont pas sur Terre pour soulager nos maux, nos complexes ou nos rêves de gloire irréalisés. Ils et elles sont sur Terre afin de vivre leur vie paisiblement, dans la Nature, pour manger, se reproduire, se reposer, mais certainement pas pour nous obéir et nous être soumis d’une manière ou d’une autre.

Pour aider les animaux du cirque Ringling, une pétition a été lancée (tout en bas de la page). Mais, pour aider de manière plus globale tous les animaux cloîtrés dans des cirques, il ne faut surtout pas aller à ces spectacles obsolètes et cruels où des animaux sont utilisés (oui utilisés, car dans le milieu circassien les animaux sont bien réduits en objets), et mettre en avant les cirques contemporains sans animaux.

Le véganisme doit être une nouvelle culture, une culture qui refuse toute exploitation bien sûr, mais aussi et surtout une culture qui exige le bonheur et la liberté de tous les animaux.