Un chien « propriété » d’un vigile abattu dans une gare parisienne

Hier, nous parlions d’une chienne qui avait sauvé la personne qu’elle accompagnait, voici un autre témoignage, très différent, mais montrant pareillement que la situation parfois conflictuelle avec les chiens est toujours le produit d’une décision humaine.

Ici, il s’agit d’un de ces très nombreux chiens utilisés par des vigiles, depuis l’explosion du nombre de ceux-ci dans une société toujours plus violente. Ces chiens sont considérés bien souvent comme un simple outil : ils sont placés dans une cage et ne sortent que lorsqu’on a besoin d’eux.

Ces animaux souffrent terriblement et, évidemment, deviennent fous. C’est un de ces animaux qui s’est fait tué par la police il y a quelques jours dans une gare.

La personne qui l’avait, un vigile, n’avait pas de papiers et lors d’un contrôle de police l’a fait courir pour tenter de faire diversion et s’enfuir. Une tentative aussi idiote que criminelle pour le pauvre chien.

Un chien directement victime, aussi, des patrons qui ont utilisé ce sans papier sans en rien se préoccuper des conditions de vie du chien (normalement, il faut des qualifications, attestation du vétérinaire, etc.).

On notera également que ce chien est un malinois. Ce type de chiens est, comme tous les chiens, le fruit d’une sélection (ce qui a comme conséquence pour les malinois une probabilité importante de problèmes aux yeux, aux hanches, d’épilepsie, etc.).

Et il est massivement utilisé par les « forces de sécurité » de par le monde, ainsi que par différents services secrets et unités spéciales (ainsi un malinois était présent lors de l’opération américaine contre Bin Laden).

Il est important de connaître cet arrière-plan pour bien voir comme l’humanité impose de fausses définitions à la vie naturelle elle-même, pour par la suite s’étonner des problèmes !

Chien abattu gare du Nord : le vigile n’avait aucune qualification

Le vigile dont le molosse incontrôlable a dû être abattu mercredi en gare du Nord après avoir mordu trois personnes n’avait ni qualification ni papiers.

Cinq jours après la scène de panique provoquée par un chien qui s’en était pris à des policiers et à un usager à la gare du Nord, les enquêteurs de la sous-direction régionale de la police des transports (SDRPT), chargés des investigations, ont établi avec précision les circonstances des faits.

Le 9 mai, vers 7h30, alors que les couloirs de la gare du Nord sont arpentés par de nombreux usagers des transports, un homme qui tient en laisse un chien de type malinois est contrôlé par trois policiers en patrouille.

Les fonctionnaires se dirigent vers lui alors que son chien, dont la muselière est mal attachée, est particulièrement agité. Le propriétaire du molosse indique alors aux fonctionnaires qu’il est employé comme maître-chien par une société de sécurité privée.

Tentative de fuite

Le vigile explique ensuite qu’il n’a pas ses papiers d’identité sur lui. Les policiers décident de le conduire dans un poste de contrôle, situé non loin, pour pouvoir vérifier plus tranquillement son identité.

Sur le chemin, le propriétaire du chien lâche volontairement la laisse de son animal avant de prendre la fuite dans une direction opposée. La bête, affolée et déboussolée, saute alors sur deux fonctionnaires avant de les mordre au bras et à la cuisse. Les deux blessés se sont vus prescrire deux et cinq jours d’interruption totale de travail (ITT). « Un des deux agents a tiré sur le chien pour essayer de le stopper mais sans y parvenir, confie une source proche de l’affaire. L’animal a alors poursuivi sa course folle dans les couloirs de la gare du Nord avant de bondir sur un usager, saisi au niveau du cou. Ce dernier a eu le réflexe de se protéger avec le bras. Il a aussi été mordu. »

Un policier finit par abattre la bête, devenue incontrôlable, en faisant usage de son arme à deux reprises. Placé en garde à vue, le maître-chien, âgé de 28 ans et de nationalité ivoirienne, a aussitôt admis devant les enquêteurs qu’il ne possédait pas de titre de séjour.

« Il a tout de suite reconnu avoir volontairement lâché son chien pour essayer d’échapper au contrôle de police, poursuit la même source. Il a également expliqué que son animal avait un comportement particulièrement agressif, compte tenu de ses conditions de vie. Le chien était maintenu en cage une bonne partie de la journée et sortait très peu. »

L’employeur du vigile, qui n’avait suivi aucune formation de maître-chien, a également été placé en garde à vue. Il a indiqué l’avoir recruté d’urgence pour surveiller un chantier, tout en expliquant ne pas l’avoir déclaré aux organismes sociaux. Les deux hommes ont finalement été remis en liberté et feront l’objet de poursuites judiciaires.