Nous avons perdu Lonesome George

Lonesome George ou encore Solitario Jorge – c’est-à-dire George le solitaire – est décédé il y a deux jours, dimanche. Il avait sans doute plus de 100 ans, pesait environ 90 kilos et était le dernier de son espèce, espèce exterminée par les humains.

Les tortues de son genre étaient conservées à bord des bateaux, puis massacrées pour leur viande ; les chèvres ont détruit la végétation nécessaire, tout comme les rongeurs apportés par les bateaux ont provoqué des destructions d’oeufs.

Lonesome George était une tortue Chelonoidis nigra abingdoni, une tortue géante comme celles dont Charles Darwin avait notamment parlé pour parler de l’évolution.

Découvert en décembre 1971 sur une petite île des Galapagos du nom de La Pinta, il avait été transféré à la Station de Recherche de Charles Darwin, sur l’île de Santa Cruz, avec une équipe s’occupant de lui, une personne s’occupant directement de lui depuis 40 ans.

Lonesome George est malheureusement devenu une « attraction », et d’ailleurs il va être empaillé ! On retrouve là la contradiction entre la volonté de préserver une espèce et de l’autre tout le cinéma malsain propre aux zoos, qui « sélectionnent » qui doit survivre ou pas, et dans quelles conditions.

Il y a eu un appel avec 10 000 $ de récompense à la clef, si on lui trouvait une partenaire ! C’est une course malsaine, qui ne vise qu’à masquer les carences terribles de la protection animale, qui ne peut rien en tant que tel face aux campagnes de destruction.

Les scientifiques locaux ont d’ailleurs tenté de faire s’accoupler Lonesome George avec d’autres tortues géantes, mais il a toujours refusé, sauf en 2008, mais les trois séries d’œufs n’ont pas été viables.

On ne bricole pas avec la Nature, d’ailleurs les tortues comme Lonesome George peuvent vivre jusqu’à 200 ans : pourquoi est-il mort si jeune ? Il faut attendre l’autopsie, mais on sait bien que dans les zoos et les parcs, la durée de vie est terriblement raccourcie.

De la même manière, des études sur l’ADN de tortues de la région ont montré qu’il y avait une tortue qui avait un des parents qui était une tortue Chelonoidis nigra abingdoni. L’espèce n’a peut-être pas disparu, mais sans doute vaut-il mieux pour les tortues restantes ne pas tomber dans les mains des humains, qui jouent aux apprentis sorciers parallèlement à la destruction de Gaïa !

La cause de la libération animale est bien la cause de la libération de la Terre, de tous les êtres vivants qui composent cette planète ; il faut stopper la destruction !