Difficile d’échapper en ce moment aux jeux olympiques de Londres, que tous les médias présentent comme la grande actualité leur permettant de remplir le « trou estival. » Il a ainsi été noté que sur plusieurs sites olympiques, il y avait de nombreuses places vides.
Cela mérite cependant que l’on s’y attarde, car au-delà du business et du battage médiatique, les jeux olympiques sont l’expression de la conception dénaturée qui prédomine dans le monde, avec tout un élitisme qui va avec.
En effet, les jeux olympiques sont une idée vraiment réactionnaire, née à la fin du 19ème siècle notamment avec le rôle du français Pierre de Coubertin. La conception qu’il y a derrière, c’est celle du sport, par opposition au principe de l’éducation physique. Au 19ème siècle, il y a eu une rude bataille entre les deux conceptions, et bien entendu c’est celle adaptée au principe de concurrence qui a gagné.
Car le « sport » se fonde sur le fait de se transcender, de se dépasser, ce qui aboutit inévitablement au principe de compétition, et à celui du dopage effréné puisque, forcément, il faut repousser les limites.
Or, ces limites, elles sont naturelles. Mais comme l’idéologie dominante rejette le principe de Nature et considère que les humains sont sortis de la Nature pour rejoindre une « culture » qui existe on ne sait trop où et n’aurait plus rien à voir avec la réalité sensible, les limites sont niées.
D’où les pseudos progrès techniques visant surtout à doper les performances, d’où les produits dopants, les modifications corporelles à base de chimie sur le long terme, etc.
Aujourd’hui, il n’y a plus grand monde de dupes par rapport à cela, et même on entend parfois parler de personnes tombant gravement malade et dont il est sous-entendu que c’est une conséquence du dopage. Mais il n’est pas rare que tout cela soit justifié au nom du spectacle, du sport, etc.
Mais que le « sport » soit un business saute aux yeux quand on voit que tout fonctionne sur le sponsoring, que les places coûtent jusqu’à mille euros pour faire partie du public, et que donc il y a eu plein de places de libre le premier jour, parce qu’elles ont dû être données en cadeau par-ci par-là et que les privilégiés en question ne se sont pas déplacés.
Les jeux olympiques sont un monstre de consommation et d’esprit de domination; nous avions parlé de la résistance au Canada contre les jeux d’hiver.
Le sport est une idéologie pernicieuse directement en rapport avec l’anthropocentrisme, avec la conception d’un être humain dénaturé devant repousser ses propres limites. Il y a un rapport étroit entre l’anéantissement de Gaïa au nom de l’appropriation humaine unilatérale et le culte du sport.
Par conséquent et fort logiquement à LTD, nous sommes pour l’éducation physique et contre le sport en tant que démarche compétitive, car les activités sportives relèvent du corps, de la Nature, et pas des idéologies visant à soumettre l’autre, à le vaincre, etc.
La libération de la Terre n’est pas compatible avec des démarches élitistes comme les jeux olympiques, et de la même manière il y a lieu de pratiquer des activités physiques sportives, même de haut niveau pourquoi pas, à condition que cela soit simplement dans l’esprit de se sentir bien.
Les personnes qui font du ski hors-piste sont par exemple des criminels (à condition que le ski soit acceptable en soi, ce qui est discutable). Ils veulent se dépasser, se transcender et autres délires extrêmes, et considèrent que la Nature est là à leur service pour servir de jeu de massacre.
Le mot est sans doute celui-là: le « sport » massacre le corps de manière dénaturée, l’éducation physique le libère!