Incendies écocidaires à La Gomera et La Palma

Nous parlions il y a peu des incendies estivaux, en soulignant le rôle des pyromanes au service des promoteurs immobiliers. C’est là une grande source des incendies, dont le rôle est systématiquement nié par les médias.

On en a nouveau et dramatique exemple, avec le feu qui a été organisé sur l’île de La Gomera aux Canaries; l’incendie a également atteint le parc national de Garajonay.

Ce feu est parti de plusieurs points, ce qui n’a pas été mentionné bien entendu par les médias français.

D’ailleurs, en même temps exactement qu’il y avait sur La Gomera plusieurs départs de feux samedi, l’île voisine de La Palma a connu un incendie également parti de plusieurs points différents…

La Palma a vu détruite au moins 1700 hectares.

A La Gomera la situation est encore plus terrible. Il abrite en effet le parc national de Garajonay.

Ce parc est un sanctuaire reconnu par l’UNESCO conne « patrimoine mondial » et abritant des espèces végétales très rares, dont l’origine est la zone forestière subtropicale présente il y a plusieurs dizaines de millions d’années autour de la Méditerranée. On appelle cela la « laurisilva » et on la retrouve aux Canaries donc, et à Madère.

85% du parc national de Garajonay est ainsi constitué de forêt purement naturelle, sans jamais aucune intervention humaine.

Le feu criminel a donc anéanti sur l’île 3000 hectares, dont 350 dans le parc national (soit le dixième de celui-ci).

Ont donc été victimes de ce crime sur cette île au moins 450 espèces végétales recensées, 81 étant d’ailleurs endémiques dans l’archipel local, 34 dans l’île de La Gomera, 8 n’ayant été plus vu que dans le parc lui-même.

L’Etat espagnol a reconnu que 130830 hectares de végétation ont brûlé entre le 1er janvier et le 29 juillet 2012.

Ainsi, il y a dix jours, était menacé par les flammes le parc du Teide, sur l’île de Ténérife aux Canaries, également au patrimoine mondial de l’Unesco.

Et la sécheresse a bon dos. Il est très clair que les incendies sur l’île de La Gomera et celle de La Palma sont d’origine criminelle, au point que même le président des îles Canaries, Paulino Rivero, l’a ouvertement dit dans les médias espagnols.

Pourquoi les médias français ne le disent-ils pas? Tout simplement car ils veulent masquer la réalité française, qui est la même!

Remarquons d’ailleurs qu’à La Gomera, des zones protégés situées en-dehors du parc ont été dévastées: il n’est pas difficile de comprendre que les promoteurs entendent liquider petit à petit les zones naturelles, comme ils le font d’ailleurs partout sur la planète!

Et les Canaries ne disposent pas de pistes d’atterrissage pour les canadairs, ce qui fait qu’ils doivent venir du continent!

Tout cela en dit long sur les priorités d’aujourd’hui pour l’idéologie dominante. Il faut un renversement de valeurs, une zone comme le parc national de Garajonay doit être une priorité absolue pour l’humanité, une zone à protéger à tout prix! La Terre d’abord!