C’est dans ce genre de situations que l’on voit à quel point l’exploitation animale est une folie ultra-moderne qui se veut en même temps « traditionnel. »
Il y a quelques jours en effet a eu lieu une course de… dromadaires, à l’hippodrome de La-Chartre-sur-le-Loir, dans la Sarthe.
Une initiative « exotique » lancée par une association, Dromas, qui fait également l’apologie du cirque, et entend occuper le créneau de « l’animation » autour de l’exploitation du dromadaire.
Il y a même des propositions d’élevage de la part de l’association Dromas, comme suit :
« Nous proposons à la monte pour saillir vos femelles un dromadaire brun , manipulable (ici sur la photo)
Nous invitons sur nos courses que nous proposons sur les hippodromes Français toute personne souhaitant s’engager avec son dromadaire.
Pour tous renseignements complémentaires ou devis vous pouvez contacter Olivier ***
Olivier dispose d’un certificat de capacité dromadaire agréer par la préfecture de la Vienne et du CAPTAV [certificat d’aptitude au transport d’animaux vivants – NDLR] pour le transport d’animaux »
On découvre donc au passage que la préfecture de la Vienne délivre un « certificat de capacité dromadaire », ce qui est pour le moins étrange ! Mais pas moins vrai pour autant : le « certificat de capacité » exigé par l’Etat dans certains cas (élevages, refuges…) est un « mammifère domestique » faisant partie de la liste des animaux que l’on peut élever en France…
Une belle preuve de la vigueur de l’exploitation animale, et on remarquera que l’on trouve deux parcs participant à l’initiative : la « ferme exotique » et le « Domaine de Bienné. »
On notera au passage que la course de dromadaires s’est tenue avec comme prétexte le 125ème anniversaire, la Société hippique de la ville… Ce qu’il y a en arrière-plan, ce sont les paris sportifs.
Des paris sportifs qui sont très importants en ce domaine dans les pays riches en pétro-dollars (Arabie Saoudite, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Qatar…).
Dans ces pays, on est passé des très jeunes enfants (âgés de quatre ans, victime de sous-nutrition et d’esclavage) à des robots pour « piloter » les dromadaires.
En fait, les robots-jockeys comme on les appelle sont téléguidés, et les coups du petit fouet donnés par le robot sont commandés par un humain, à distance…
Une parfaite illustration de la nature de l’exploitation animale. Derrière le masque de la tradition, on a l’hyper-modernité, derrière le « terroir », les abattoirs les plus modernes.
C’est quelque chose dont il faut avoir conscience si l’on veut extirper culturellement l’exploitation animale !