Alcoolisés, avec des fusils à tirer sur des truites dans une piscine

Il y a quelques jours, les médias belges ont diffusé une information proprement hallucinante, un véritable aperçu de la barbarie ambiante. La voici selon la version de Sudinfo.be :

Après un barbecue arrosé, ils lâchent 40 truites dans la piscine et les chassent à la carabine et l’arc à flèches

La semaine dernière, lors d’un barbecue, un groupe de jeunes de la commune de Fosses-la-Ville a déversé 40 truites dans une piscine. La partie de pêche a débuté à l’asticot et s’est terminée… à la carabine. Et même à l’arc à flèche

Le week-end dernier, Arnaud et Maxence (prénoms d’emprunt), participent à une fête bien arrosée du côté de Fosses-la-Ville. Durant cette soirée, une idée folle germe dans leur esprit imbibé d’alcool. Alors que certains s’en tiennent aux concours « d’à fond » de bières, les deux compères vont plus loin. Ils imaginent un scénario tout à fait improbable et insolite.

« On a lancé un pari, comme ça sans trop se poser de questions », explique Arnaud. « Je rénove ma maison en ce moment. Elle est équipée d’une piscine, inutilisée pour l’instant. Le liner, la bâche qui recouvre le fond du bassin, est abîmé et on ne risquait pas de le détériorer. Du coup, on s’est dit: pourquoi ne pas en profiter pour lancer une partie de pêche et, par la même occasion, un barbecue? »

Ce n’est qu’un début. L’eau de la piscine, remplie pour l’occasion, ne comporte pas de chlore. Arnaud va donc trouver un pisciculteur. Il lui formule une demande sans doute peu habituelle…Venir déverser une quarantaine de truites vivantes dans sa piscine!

« Quand le pisciculteur m’a demandé si je voulais qu’on relâche les poissons en rivière ou en étang, j’ai répondu: « Plutôt dans une piscine. » Il a explosé de rire. On n’avait pas dû lui passer souvent ce style de commande. »

Le camion se rend donc sur le terrain de la maison que rénove Arnaud et déverse pour 200 euros de truites dans l’ étang de pêche improvisé. « On a invité une vingtaine d’amis à venir pêcher dedans. Ça a duré du matin jusqu’au soir. On en a profité pour faire un barbecue. » Avec au menu, quelques truites grillées et de l’alcool qui coule à flots. Mais la pêche à l’asticot ne semble pas suffire pas à certains membres du groupe. L’un d’eux décide donc de revenir de son domicile équipé… d’une carabine à plomb. Et un autre… d’un arc à flèche!

La pêche à la ligne dégénère alors et se transforme en partie de chasse. Car malgré l’eau qui dévie la trajectoire des plombs et des flèches, ils parviennent à faire mouche sur quelques-uns de ces malheureux poissons.

CHEZ SOI, C’EST PERMIS

« La carabine et l’arc à flèche, c’est clair que c’est plus efficace qu’un hameçon », plaisante Arnaud, l’air sérieux. « Mais ce n’était pas le but, à la base. On n’avait pas prévu que ça tourne comme ça. En organisant le barbecue, on voulait simplement pêcher. Ça n’a pas suffi à certains membres du groupe. »

A priori, on imaginerait qu’à la Région wallonne, direction de la Chasse et de la Pêche, on condamnerait ce type de pratique? Mais même pas…

« Franchement, tant que ça se déroule sur une propriété privée, les gens peuvent pêcher de la manière qu’ils désirent », explique Victor Paquet, agent « eau et forêt » pour la Région wallonne.

« Ils peuvent même utiliser de la dynamite. Pour peu qu’ils disposent de l’autorisation de posséder des explosifs. Rien ne l’interdit de notre côté. Après, c’est clair que s’ils avaient fait ça dans un cours d’eau ou dans un étang ce serait différent. »

Reste que ce type de pêche ne plaira sans doute pas aux organismes de défense des animaux. « On se rend compte après coup que le comportement de certains, le fait de tirer sur les poissons, ça peut choquer pas mal de gens », conclut Arnaud.

Alcool, pêche et barbecue, flèches et tir au fusil… on a là un petit condensé de la beauferie dominante. Une beauferie masculine, sans culture, sans compassion, consistant à vivre « sur le tas » sans réfléchir, en obéissant à ses impulsions et à l’idéologie dominante.

Cela s’appelle la barbarie, ni plus ni moins. Si on laisse faire ces gens-là, et d’ailleurs en pratique ils font ce qu’ils veulent, le monde court à sa perte, avec la destruction et le meurtre comme démarche banale.

La culture vegan straight edge s’oppose complètement à cela, c’est très facile à comprendre. C’est vraiment la confrontation de deux visions du monde, et heureusement qu’elle existe, cette conception de la vie quotidienne qui n’a rien à voir avec ce genre de gens !