Voici un document de personnes qui vont passer en procès en Hollande pour avoir libéré 5000 visons d’une ferme. Le site concernant cette affaire est http://www.svat.nl/barchem4/en/index.html, mais apparemment il est hors ligne, pour des raisons toutes récentes et inconnues.
Quatre personnes, véganes, sont concernées par le procès, une de 34 ans et trois de 24 ans ; elles ne collaborent en rien avec la police.
Deux des personnes arrêtées ont déjà passé respectivement deux mois et trois semaines en prison sans avoir droit à des coups de téléphone ni d’envoyer des lettres, n’ayant le droit de parler qu’à son avocat. Une des deux personnes n’avait même pas droit à une alimentation végétalienne.
Ces mots sont pour chacunE d’entre nous qui s’est déjà senti impuissant contre un ennemi mille fois plus grand que soi-même.
Dans ces dernières années, la répression contre toute lutte de libération s’est renforcée. Dans différents pays, l’attention des autorités s’est focalisée sur différents mouvements, mais le fond reste le même: l’État et les gouvernements protègent les agresseurs, et non la agressés.
Ils protègent ceux qui perpètrent, et non les victimes. Ils protègent ceux qui violent, tuent et asservissent. Pas ceux qui contestent l’existence même des cages. Pour ce faire cela, ils utilisent des nouvelles lois, des unités spéciales de la police, des techniques de surveillance plus nombreuses et plus efficaces.
Dans cette affaire récente contre le mouvement de libération animale, ceux qui écrivent ont été accusés d’un crime: d’avoir soi-disant libéré près de 5000 visons de leurs cages, où ils auraient vécu une vie de peur, de détresse et d’isolement avant d’être tués et transformés en manteaux de fourrure, dans une ferme à fourrure dans le village hollandais de Barchem.
Pour cette raison, nous serons jugés les 25 et 27 Septembre en Hollande.
Nous n’allons pas dépenser plus de mots sur cet événement précis, étant donné que le procès est encore à venir, mais nous aimerions offrir notre point de vue au mouvement, au sujet de ce que fait la répression, de ce que la répression signifie vraiment pour nous.
La répression doit être traitée de front. Elle doit être prévu, nous avons à être préparés et prêts à accepter les conséquences de contester l’état actuel des choses.
Sans cette prise de conscience, nous allons vivre notre vie dans la peur et sans combattre d’une manière efficace, quelle qu’elle soit. La répression est née de l’efficacité. Chaque action a une réaction, c’est pourquoi les gouvernements et la police interviennent pour stopper les moyens efficaces pour atteindre nos objectifs. Si nous étions inefficaces, alors rien ne serait fait pour nous stopper, parce que les autorités ne s’en soucieraient pas.
Nous devons accepter l’idée de la répression, si ce que nous voulons, c’est créer une lutte qui amènera un réel changement quel qu’il soit. La répression et un changement effectif sont essentiellement deux faces d’une même médaille. La pire réaction à la répression est, pour nous, est d’accueillir cela avec peur.
Cela donne à la répression sa puissance.Nous, en tant que mouvement, choisissons la manière dont nous réagissons à la répression, et si nous pouvons nous permettre ce que cela nous affecter ou pas.
Continuer les campagnes qu’ils tentent d’arrêter est absolument la meilleure manière de contester et de combattre la répression. Revenez plus durement, de meilleure manière, de manière plus organisée, de manière plus forte et de manière plus préparée. Prévoir et gérer la répression pour réduire l’impact quand elle se produit.
Apprendre les unEs des autres quant aux erreurs et renforcer nos stratégies. Dans le cas contraire, nous laissons les autorités avec une carte blanche pour fouler aux pieds toute sorte de dissidence, dans tout type de mouvement.
C’est leur façon de travailler: ils en frappent un pour en éduquer mille. C’est l’objectif même d’arrestations et de raids contre des logements, d’isolement et d’emprisonnement. C’est leur meilleure arme: inculquer la peur dans nos têtes pour nous rendre sans danger, pour nous faire taire.
Pour cette raison, alors que nous sommes confrontés à ce procès, nous aimerions que chacunE se souvienne que nous aussi nous avons notre arme. C’est une arme plus forte que la leur parce qu’elle est fondée sur la compassion et la rage, elle est fondée sur le dévouement et la sincérité entre les personnes qui partagent le même sentiment d’urgence: on l’appelle la solidarité.
La solidarité, c’est se soutenir mutuellement dans les périodes de nécessité, mais aussi rendre les coups, ne pas laisser la peur gagner notre vie ou nous empêcher d’être efficace.
Cela signifie qu’il faut se réunir en tant que mouvement, avec toutes nos forces, nos compétences, et nos capacités. Et en fin de compte, se réunir par le biais de notre objectif commun: mettre fin à l’exploitation impitoyable de ceux et celles qui sont des êtres vivants comme nous, de la planète qui nous héberge tous et toutes.
La solidarité est la clé pour maintenir en vie tous les combats et pour créer un mouvement qu’ils ne pourront jamais briser.
Parce que personne n’est libre, jusqu’à ce que TOUS et TOUTES soient libres.
Certains accusés du procès des « 4 de Barchem. »
Les infos sur : http://www.svat.nl/barchem4/en/index.html