La dépénalisation du cannabis : un piège sordide

Les médias en font leurs choux gras, comme on dit : le ministre français de l’Éducation Vincent Peillon s’est prononcé en faveur d’un débat sur la dépénalisation du cannabis, relançant un vaste débat.

Un débat qui est un non-sens, car tous les commentateurs ont expliqué que l’alcool, ce serait différent, qu’un verre de vin, ce n’était pas un joint, etc.

Ce qui est vrai, en réalité, c’est que la jeunesse de France est la première d’Europe à consommer du cannabis, et qu’elle est à l’image d’un pays : anesthésiée. Si demain la consommation de cannabis était dépénalisée, la consommation s’ancrerait encore plus, devenant un paradis totalement artificiel pour fuir les problèmes du quotidien.

Dans l’horreur d’une vie ennuyeuse à travailler pour pouvoir joindre les deux bouts, le cannabis apparaîtrait encore plus comme un moyen illusoire de s’évader. Et que ce soit le ministre de l’Education nationale qui propose cela à la jeunesse en dit long sur comment les erreurs de la jeunesse sont renforcées par stratégie politique.

Car il n’y a pas 36 possibilités : soit la jeunesse de demain saisit la destruction de Gaïa et attaque les valeurs dominantes ayant abouti à cela, revendiquant des valeurs positives qu’elles mettent tout de suite en place dans leur propre vie privée.

Soit elle perpétue le même mode de vie consistant en des illusions, de bouts de ficelle, l’espoir de pouvoir quitter le pays, etc.

Et si l’Etat voit que la dépénalisation du cannabis permet d’en rajouter dans la balance en faveur de la passivité, il n’hésitera pas, surtout à un moment de crise économique où tout est bon pour renforcer l’esprit commerçant et l’abrutissement.

On doit également remarquer comment les couches populaires sont prises en otage dans l’atmosphère actuelle. Les partisans du cannabis expliquent que les bobos peuvent consommer tranquillement, mais que par contre la répression frappe les couches populaires qui sont en banlieue, alors que les mafias « fleurissent » et rendent la vie impossible.

Mais en réalité, on le sait tous et toutes : dans toutes les couches populaires, en banlieue ou pas, le cannabis n’est qu’un aspect d’une fuite dans la défonce, côte à côte avec l’alcool, les drogues chimiques…

Bien sûr, dans les quartiers bien propres le cannabis n’est qu’une sorte de divertissement, une sorte d’ivresse stupide pour fuir la réalité. Mais quand on a une vie sociale extrêmement difficile, il n’y a pas de réelle frontière entre les drogues, même si les drogues les plus dures comme l’héroïne restent à la marge.

Mais il suffit de bien peu, d’un petit « relâchement » opportun de la part de l’Etat, d’un petit « afflux » de drogues dû bien entendu au hasard, pour que l’absence de frontière précipite un nombre important de gens dans une consommation renforcée de drogues.

Quelle est d’ailleurs l’une des choses classiques que fait la police quand un squatt est ouvert dans une ville ? Tout simplement, déplacer la revente de drogues dans le voisinage du squatt, pour que la population prenne peur et que les personnes alternatives mordent à cet hameçon.

En Italie, lors du grand mouvement de contestation par la jeunesse en 1977, les prix de l’héroïne se sont effondrés : là encore, pas de hasard.

Il ne s’agit pas du tout de s’imaginer que la consommation de drogues a comme source un complot ou des « faiblesses » humaines. Simplement que les drogues rapportent beaucoup d’argent et arrangent énormément de monde.

Et que si demain, il fallait faire disparaître toutes les mafias, ce serait facile, car il existe en France un service des impôts et qu’il est mensonger de prétendre que l’argent du crime passerait inaperçu.

Mais les mafias font partie du paysage, et l’État n’aura pareillement aucun souci avec la dépénalisation du cannabis, et même sa légalisation s’il le faut, par exemple avec un monopole d’État sur la production, comme pour le tabac, ou sur la vente, comme dans les pays nordiques avec la vente d’alcool.

Être Straight Edge, c’est refuser de participer à cela, c’est se désengager de cette logique. C’est soutenir ceux et celles qui veulent s’arracher aux drogues, et que nous saluons ici. Courage ! La vie en vaut le coup et la force se trouve dans la Nature !

Dans l’équipe de LTD et son entourage, certaines personnes ont pu consommer des drogues, d’autres non. Il ne s’agit pas d’avoir des préjugés, mais de contribuer avec un esprit positif à la possibilité d’une vie heureuse, sans drogues légales ou illégales.

Dites non à la drogue, dites oui à la Nature !