L’euthanasie des chats errants

 
Les SPA des différents pays sont empêtrés dans leur contradiction: d’un côté elles ont des structures d’accueil pour les animaux, de l’autre elles liquident ceux-ci, comme des stocks en trop, par manque de moyens, de place…

La Société protectrice des animaux de Windsor-Essex au Canada, qui tue 4500 chats par an, tente de s’en sortir en annonçant sa fin des "euthanasies" à partir de 2011, pour obliger le conseil municipal à responsabiliser les propriétaires d’animaux de compagnie.

Mais tant que l’animal ne sera qu’une marchandise, malheureusement, quelles sont les chances d’aboutir?

La Société protectrice des animaux de Windsor-Essex annonce qu’elle refusera d’euthanasier les chats errants à compter de 2011. L’organisation souhaite ainsi obliger le conseil municipal de Windsor à adopter un règlement sur la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie. Ce règlement forcerait les propriétaires de chats à détenir un permis annuel pour leur animal et les obligerait à le faire stériliser.

Toutefois, l’entrée en vigueur d’un tel règlement est loin d’être chose faite. Ce n’est pas la première fois que la Société protectrice des animaux de Windsor-Essex sonne l’alarme au sujet des chats errants. Mais devant l’ampleur de la situation, le conseil d’administration de l’organisation a décidé d’agir. Cette année, plus de 4500 chats, dont au moins la moitié auraient pu être adoptés, seront euthanasiés.

Cette situation est intenable et doit cesser le plus rapidement possible, selon l’organisation. « Nous refusons de continuer à euthanasier tous ces chats, affirme le directeur général de la SPCA de Windsor-Essex, John Roushorne. La Ville doit prendre les dispositions nécessaires pour régler le problème. »

L’été dernier, la municipalité a tenu des audiences publiques sur le sujet et un rapport est attendu en février. Si elle reconnaît qu’il faut faire quelque chose, elle doute par contre que la proposition d’un règlement sur la responsabilité des propriétaires d’animaux domestiques soit possible. « L’adoption d’un tel règlement va être controversée. Certains résidents perçoivent cette idée comme une autre façon d’aller chercher de l’argent dans leurs poches », explique le conseiller municipal Percy Hafield.

Basil Kingstone, de la Société Jazz Purr de Windsor, ne croit pas non plus qu’il soit possible d’obliger les propriétaires à détenir un permis pour leur animal de compagnie. Par contre, soutient-il, un programme de stérilisation des animaux pourrait aider: « [Il faudrait] attraper les chats perdus, les stériliser, les remettre dans l’endroit où ils étaient pour former une colonie stable qui ne grandit plus, et qui, au contraire, diminuerait avec le temps. »

Il ne reste encore qu’un peu plus de deux ans avant que l’ultimatum de la SPCA de Windsor-Essex n’entre en vigueur. En entendant, l’organisation continuera de faire des pieds et des mains pour sauver les centaines de chats orphelins qu’elle accueille annuellement.

 

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