Il y a quelques mois nous parlions de la situation terrible dans laquelle se trouvait Giuseppe, un SDF du 4ème arrondissement de Paris, qui nourrit, soigne et protège les pigeons. Quand Giuseppe trouve un pigeon malade ou blessé, il contacte la SPOV (Société Protectrice des Oiseaux des Villes, à Châtillon en banlieue parisienne), afin que cette association prenne en charge les oiseaux en danger.
Tout le monde pensera qu’une personne sans domicile aurait autre chose à faire que de nourrir des pigeons et d’être attentif à leur sort. Ce qui n’est heureusement pas le cas de cet homme au grand cœur passionné par les pigeons. Bien que Giuseppe fasse les poubelles et vive dans sa voiture, bien que Giuseppe soit détesté par certains et qu’il ait déjà été plusieurs fois agressé, son combat pour les pigeons ne s’arrête pas.
Notre combat pour soutenir Giuseppe ne doit pas s’arrêter non plus. Sa voiture a déjà plusieurs fois été ramassée par la fourrière. Mais l’année 2013 commence encore mal pour Giuseppe car la police va encore lui supprimer sa voiture – son seul abri.
On peut lire sur le site Facebook en soutien à cet homme, Les amis de Guiseppe, le dialogue retranscrit entre la police et Giuseppe. Il est très facile de comprendre que toutes les excuses, même les plus ridicules, sont bonnes à prendre pour que cet homme quitte le quartier du Marais (dont le maire, socialiste, est un ancien d’Yves-Saint-Laurent et de LVMH). La méchanceté n’arrête pas de progresser, c’est le social-darwinisme.
Déjà chassé de son appartement, il est maintenant menacé d’être privé de sa voiture sous un prétexte totalement farfelu et infondé.
Comme la page Facebook le montre, Giuseppe a du soutien, mais bien trop peu de soutien. Il faut que le peu de personnes compatissant à la dureté de la vie de cet homme sans ressources se bouge et aille soutenir directement Giuseppe!
Pour apprendre à connaître Giuseppe ainsi que ce qu’il vit au quotidien, ainsi que sa passion pour nos amis pigeons, voici 2 vidéos (14 novembre) et (16 septembre) riches en émotions, qui devraient remplir chacun et chacune de compassion, que se soit envers Giuseppe ou envers les pigeons ! Les 2 étant intimement liés, détestés, maltraités et chassés de leur territoire.
Notons enfin, que sur la première vidéo, celle du mois de novembre, on assiste à une scène devenue banale, que l’on peut voir tous les jours dans la rue : des enfants s’amusant à courir après les pigeons.
C’est une terrible banalité qui amuse les enfants et les parents. Une banalisation de la violence qui échappe à tout le monde, vu que les pigeons sot des êtres haïs et considérés comme des « nuisibles » à « exterminer. »