Les rats dans Picsou magazine

Si vous avez les moyens de lire le Picsou magazine du mois de mars, cela vaut vraiment le coup, surtout si l’on s’intéresse à nos fabuleux amis ratounesques. Le numéro est en effet dédié aux rats, mais aussi aux souris, et on voit d’ailleurs sur la couverture un sympathique rongeur censé avoir mangé une partie de la couverture.

Il y a de nombreuses petites histoires où Donald et Picsou font face aux rongeurs, qui se montrent toujours très malins et organisés, et à qui heureusement il n’arrive jamais malheur.

Les rats sont présentés dans les histoires comme des sortes de voisins malins des humains, ce qui est d’ailleurs tout à fait exact. Il n’y a pas de villes sans rats, et ceux-ci ayant un esprit totalement collectif, ils savent gérer les situations les plus difficiles.

On ne peut pas dire d’ailleurs que les humains leur facilitent la vie, et dans les bandes dessinées du magazine, les rats sont présentés comme des espèces de squatters malins et sympathiques, mais squatters quand même.

Des squatters très malins sachant s’adapter à toutes les situations…

On n’échappe ainsi pas à l’esprit de concurrence typiquement anthropocentriste, mais au moins l’existence des rats est reconnue. On notera cette image assez géniale, où apparaît clairement, et involontairement, l’expression la plus pure du fait que la vision de la nature comme un monde de concurrence est le simple reflet de l’économie capitaliste.

On notera d’ailleurs que la plupart des bandes dessinées avec les rats dans ce Picsou sont d’époque et ont été faites par Carl Barks, à l’origine du fameux Donald et par ailleurs nettement engagé socialement.

Dans l’une de ces bandes dessinées, la question des rats de laboratoire est également posée, avec l’expression de la possibilité pour les rats de s’y arracher, parce qu’ils sont reconnus comme des êtres sensibles, mais cela passe par le miroir totalement déformé de la reconnaissance de leur « intelligence. »

Le Picsou magazine (qui est lu par 1,7 million de personnes) n’est pas d’ailleurs pas très critique; il y a des objets proposés, mais ils montrent souvent des rats monstrueux, et pareillement la liste de 16 films sur les rats et les souris présente même des films outrageusement insultants pour nos amiEs…

Heureusement, le fameux temple indien est mentionné… avec une remarque désobligeante sur le caractère protégé de nos chers amiEs, encore une contradiction.

Enfin, pour finir et sans raison très claire, on trouve aussi une bande dessinée sur les taupes, avec encore une fois la contradiction sensibilité / refus de la nature qui est exprimée.

Tout cela est un très intéressant exemple de comment se reflète dans la bande dessinée des questions brûlantes… A laquelle l’humanité devra répondre, en reconnaissant la Nature!