L’Equipe magazine contre les requins à la Réunion

C’est une sacrée propagande que livre l’hebdomadaire « L’équipe magazine » de cette semaine. Une propagande anti-requins, forcenée, tout cela au nom du droit égoïste à pratiquer « son » sport, extrême de préférence, comme on l’entend.

Le titre est « La menace« , vraiment lamentable, tout autant que l’explication, révélatrice de l’esprit assumant l’individualisme et le business:

« A cause des attaques mortelles de requins, l’île de la Réunion est devenue la zone la plus dangereuse au monde pour surfer. Champions, pratiquants, commerces… tous souffrent de cette situation. »

Le requin est présenté comme quelqu’un venant déranger les surfeurs présents sur l’île de la Réunion, surfeurs qui n’ont aucune envie de pratiquer « leur » activité avec un « lourd » appareil servant à éloigner les requins. La mer leur appartiendrait, ils auraient tous les droits!

Mais naturellement, le racolage sert à masquer qu’en fait, les surfeurs ne représentent rien à part une poignée d’individus, portée à bout de bras par toute une économie du spectacle, du sport extrême, du virilisme, etc.

L’équipe met en avant les arguments suivants: le surf permet d’avoir des médailles…

Le surf professionnel représente aussi une (petite) économie, qui doit fonctionner, et tant pis pour les requins… Dans l’article, il y a même une personne exigeant que soit annulée la décision de faire d’une zone une réserve marine!

Mais la vérité, l’équipe est obligée de la mentionner. L’île de la Réunion est pauvre, et dans un esprit colonial, les surfeurs veulent des moyens pour pratiquer « leur » sport, aux dépens des requins, aux dépens de la population locale… Ce que l’Equipe magazine est obligée d’avouer est absolument édifiant.

Un caprice de gosses de riches: c’est bien dit. Les surfeurs sont ici un exemple d’individualisme, de mépris de la réalité maritime, de la réalité sociale même. Tous les surfeurs ne sont pas ainsi, fort heureusement, et ils seront tout autant choqués que nous de ce que défend l’Equipe magazine. Mais force est de constater que leur voix est bien trop faible comparée aux autres, qui disposent de l’industrie, de l’idéologie du loisir individualiste et extrême, etc.

C’est un véritable rouleau compresseur qu’il y a contre Gaïa, alors les amiEs de la Nature, ceux et celles qui la reconnaissent (et reconnaissent en faire partie), doivent prendre la parole, doivent agir pour que la planète redevienne bleue et verte!