Les ostréiculteurs attaquent un labo…

Les huîtres sont des êtres vivants, et contrairement à ce que dit la page wikipédia, ces êtres ne sont pas mangés « crus », mais… vivants.

Oui, les huîtres sont mangées alors qu’elles sont encores vivantes. Les barbares l’assument; sur le site « Chef Simon » on peut lire:

Crue, vivante, nature ou avec citron ou vinaigre et pain beurré, l’huitre reste un plat très apprécié et toujours très festif.

Il est intéressant également de voir que cela est su, que cela perturbe, et que des réactions troublées apparaissent. Pour parler plus clairement et donner des exemples, il y a le coup du citron. Le mythe veut que l’on mette du citron pour anésthésier l’huître.

En réalité, c’est pour voir si elle réagit… Il s’agit donc d’un acte impliquant la souffrance.

Sur le net on trouve également la question « une huître peut-elle remonter dans l’estomac » (ici), ou encore « comment manger une huître sans la faire souffrir? » (). A la dernière question ici on a une réponse… qui est d’un typique absolument exemplaire:

La seule solution si ça vous pose problème, c’est de les manger farcies et passées au grill. Elles ne souffriront pas quand vous les mangerez.
Vous pouvez les farcir au beurre d’escargot ou avec une étouffée de poireaux à la crème.
Bon appétit.
Mais sincèrement je pense que l’huître ne souffre pas. Elle n’a pas la notion humaine de souffrance.

De la mauvaise foi en bloc. Utilisation du grill (et beurre d’escargot), tout cela pour dire finalement que l’huître ne souffre pas. Contradiction évidente…

On notera également ce très intéressant topic: quelqu’un s’apercevant du fait que la vivisection des huîtres est interdite à l’école depuis 2006 (voir ici pour l’explication sur la vivisection), demande pourquoi il est légal d’en manger puisqu’elles sont vivantes…

On peut y lire des propos édifiants de gens à la formation scientifique; c’est un excellent révélateur du niveau de barbarie de ces pseudos-scientifiques. Pas difficile de voir dans quelle mesure le sadisme et la fascination pour la torture sont sous-jacentes. On retrouve tout l’esprit du nazisme, avec même la dimension génocidaire; le meurtre en masse se voit banalisé, devenu un simple outil « nécessaire ».

Voici un exemple de pensée visant à la domination:

Quand au scientifique qui fait des tests sur les animaux, en labo; ce n’estpas du sadisme. Le but est de tester les produits que nous mangeons, s’assurer que les maquillages de mesdames ne vous brûlent pas les paupières et ne vous transforment en sorcières décrépites avant l’age…

Le but est d’assurer notre survie et notre confort avant tout, pour nous les humains. Si il avait fallu éventrer un milliard de singes de labo pour sauver mon parrain mort du cancer, croyez bien que mon choix est vite fait…

La souffrance des animalaux est un réel problème, pas celui de leur exploitation pour notre confort, notre survie…

Comme on voit: le degré zéro de la compassion, et tout pour la domination, la barbarie. Quand à ceux et celles qui défendent le principe comme quoi les huîtres (ou les homards) peuvent ressentir de la douleur (et même si ce n’est pas le cas ébouillanter un être vivant relève de la barbarie), ils se font taxer d’anthropomorphisme!

Et justement, les médias ont expliqué hier que les ostréiculteurs ont manifesté devant les locaux de l’Ifremer d’Arcachon,où sont effectués des tests sur des souris. L’ensemble des salariés a fait valoir son droit de retrait, par peur de représailles des ostréiculteurs.

Quand ceux et celles qui protestent et luttent contre la vivisection s’organisent, les médias et l’État qualifient cela d’extrémisme.

Quand ce sont les ostréiculteurs manifestant pour défendre leur quête de profits, c’est acceptable. Parce que l’idéologie dominante sépare les humains des animaux, parce que les animaux seraient juste des marchandises bonnes à servir, comme l’explique le magazine Elle:

Concentré d’oligoéléments, l’huître est bourrée de zinc, indispensable à la fabrication des lymphocytes. On trouve également du zinc en moindre quantité dans les autres fruits de mer (moules et bigorneaux), le poisson et la charcuterie (jambon). Faut-il aussi en prendre en complément ? « Avant de se supplémenter pour des carences souvent imaginaires, mieux vaut s’offrir des fruits de mer deux ou trois fois par semaine, recommande Jean-Marie Bourre. D’autant qu’au naturel le zinc est mieux absorbé et est accompagné d’autres oligoéléments. »

Tout est une question de culture. Tant qu’il y aura la fascination pour le mode de vie des classes supérieures, on arrivera à rien, comme on peut le voir dans le témoignage de cette fille qui a travaillé dans un restaurant du 16ème arrondissement de Paris, quartier très « chic »:

«Beaucoup de clients demandent si le propriétaire viendra, mais il est surtout dans ses restos au Japon, à New York, Las Vegas, Tokyo…  Pour ma part, voir tous les soirs passer les belles assiettes de homard, de foie gras avec les toasts chaud, les gaspachos… était un vrai supplice alors que chez moi, je mangeais invariablement des coquillettes ou des conserves à 1,40 € !»

La guerre contre les animaux et le saccage de notre planète, les deux étant mis en avant sous une forme culturelle « positive » : voilà ce dont il faut prendre conscience, voilà ce qu’il faut combattre!