Interview de Clear Minded Clothing

Voici quelques questions posées à Kaden et Heather, de Clear Minded Clothing, aux États-Unis. Une initiative « posi » (positive!) qui se reflète très largement dans les réponses données!

Bien entendu, de ce côté-ci de l’Atlantique, des esprits chagrins pourront regretter ce qui pourrait apparaître comme de la candeur, une simple volonté de bien faire. Sauf que si ce n’est pas suffisant, c’est au moins nécessaire…

Il est d’autant plus nécessaire de le souligner qu’en France, le straight edge ne s’est pas développé notamment en raison de gens particulièrement négatifs, faisant de la culture straight edge une sorte de nihilisme élitiste, une attitude expérimentale ultra-individualiste. D’autres ont pu faire pareil du véganisme.

Alors que bien entendu, rien n’est plus social que le véganisme et le straight edge, par ailleurs pour nous c’est justement une seule et même culture…

Pouvez-vous présenter le projet Clear Minded Clothing ?

Clear Minded Clothing fait des vêtements et des accessoires straight edge pour des gens qui veulent davantage que des « X » académiques sur leurs T-shirts.

Nous essayons d’aider les autres à comprendre que le straight edge, comme communauté, est quelque chose de plus puissant que d’essayer de plonger seul dans un monde où être différent de toutes les autres personnes est perçu négativement, au lieu que cela semble beau et fort.

Quelles sont vos valeurs ?

Nos valeurs en tant que label sont de répandre le straight edge et le véganisme, et de traiter chacun avec respect et égalité, et d’aider les autres de toutes les manières possibles. Nous apprécions vraiment de faire des designs où l’argent va en dons, afin que chacun puisse s’impliquer, mais cela tient vraiment à être sympathique avec tout le monde sur une base journalière.

Quelle est l’esthétique que vous utilisez, et pourquoi ?

Nous essayons d’être éloigné des designs traditionnels, moches et de type viriliste. Nous travaillons à amener des aspects modernes de design, tout comme une simplicité classique, afin de garder les choses intéressantes.

Nous comprenons que les gens ont de nombreux styles différents, et donc nous essayons d’avoir quelque chose pour tout le monde, tout en faisant des designs que nous ayons nous aussi envie de porter !

Pensez-vous que straight edge et véganisme soient liés ? Y a-t-il une culture vegan edge indépendante, selon vous ?

Nous ne pensons pas que le Straight Edge et le véganisme soient connectés (on peut être straight edge et pas vegan), toutefois, nous sommes tous les deux vegan et nous avons le sentiment que les deux vont bien ensemble.

Pour nous, le straight edge c’est minimiser la souffrance et le danger de par le monde, tout comme le fait d’être à son propre top.

Le véganisme minimise la souffrance des animaux, aide l’économie et l’environnement, et améliore notre santé individuelle également. Ce n’est pas, cependant, selon nous, directement lié au straight edge en tant que tel.

Les gens peuvent être straight edge et des carnivores voraces (mais il est dans l’intérêt de TOUT LE MONDE d’être vegan… pas simplement parce que la nourriture est délicieuse…).

Comment voyez-vous votre projet dans les prochaines années ? Le straight edge va-t-il selon vous connaître une évolution ?

Pour les quelques années qui viennent, nous nous voyons grandir. Nous travaillons à sortir constamment des choses nouvelles et excitantes, à aider autant de gens que l’on peut à éviter la dépendance, et nous espérons que faire cela semble très bien .

Nous aimerions encourager tout le monde à aller dans sa communauté et à faire des choses bien pour les autres, et donner au straight edge la bonne réputation qu’il mérite, et non pas la connotation de gang qu’il reçoit de la part de gens mal informés.

Le straight edge va connaitre une évolution, et nous espérons qu’il va se répandre, cessant d’être surtout une composante de la scène hardcore, pour devenir davantage un concept ordinaire.

Idéalement, le straight edge sera quelque chose avec lequel les enfants seront familiers dès un jeune âge, afin qu’ils ne soient jamais en mesure de faire l’expérience du mal et de la souffrance de la dépendance, si c’est cela qu’ils veulent pour eux-mêmes.