Un « iftar antifasciste » ?!

Au moment de l’assassinat de Clément Méric, nous avions souligné le paradoxe de gens découvrant subitement la libération animale, parce que cela allait dans leur sens.

La tendance a continué depuis : l’article de LTD sur la présence d’ultra-nationalistes à une manifestation contre la fourrure, dont le futur meurtrier de Clément Méric, est repris de-ci de-là pour dénoncer l’extrême-droite (Des ultra-nationalistes à la manifestation parisienne contre la fourrure).

Seulement, comme nous l’avons dit (Clément Méric était végétalien), nous n’avons aucune envie de servir d’alibi à des gens n’en ayant rien à faire des animaux. Le véganisme n’est nullement négociable. Les animaux n’ont pas besoin de gens trouvant le véganisme « sympa » ou acceptable, ils ont besoin du véganisme en pratique.

On ne peut pas être progressiste et ne pas reconnaître le véganisme comme incontournable. Ce n’est pas discutable, et nous n’en avons rien à faire des sandwiches « révolutionnaires » de la boulangerie « la conquête du pain » (Une boulangerie à la conquête de l’exploitation animale).

Il est aussi vraiment insupportable de voir des gens dénoncer l’extrême-droite « dans la protection animale », alors que ces mêmes gens n’aident pas les refuges, ne sont même pas végans, etc. C’est honteux moralement et terrible quand on connaît la situation des animaux, dans les refuges et en général.

Il y a ici quelque chose de très hypocrite, et il ne faut pas s’étonner après que le responsable du groupe de l’assassin de Clément Méric peut prétendre (entre autres balivernes) que ce dernier aimait les animaux, dans une interview à Dieudonné, vue en trois jours par déjà 150 000 personnes…

Quelque chose de très parlant aussi est l’organisation, finalement interdite (en raison officiellement des affrontements à Trappes), il y a quelques jours, d’un « iftar antifasciste. »

A défaut en effet de reconnaître la Nature et de se battre pour elle dans un esprit universaliste (et donc athée), il y a des gens qui renoncent à toute valeur progressiste et se soumettent aux religions.

En l’occurrence, c’est l’Islam (mais les autres religions ne valent pas mieux!), l’iftar étant en effet la rupture du jeûne, le soir, lors du Ramadan.

Que des gens soient croyants et rompent le soir le Ramadan exigé par leur religion, c’est une réalité sociale, qu’il faut reconnaître de manière… critique ! Depuis quand les progressistes valorisent-t-il la superstition au sujet des « ordres divins » ?

Depuis quand les progressistes reconnaissent-ils aux religions une réalité sociale, alors que c’est une idéologie?

Là encore, on voit que sans reconnaissance de la Nature, sans la libération animale, on ne peut pas être vraiment progressiste, car il y a des pans entiers de la réalité qui manquent.

En l’occurrence, l’appel à cet « iftar antifasciste » a même eu comme porte-parole une femme voilée, valorisant donc évidemment le fait de manger de la viande le soir. Ce n’est pas progressiste, cela n’a rien d’antifasciste.

Le voile n’a rien de naturel, manger des animaux assassinés est immoral – voilà ce qu’il faut dire. Tout le reste est contre-productif, et nullement anti-raciste,  d’ailleurs, les médias qui ont repris l’information sur cet « iftar antifasciste » sont tous religieux musulmans…

Pourquoi cela ? Parce que les religions prétendent toutes être « naturelles » et représenter des valeurs morales. Nous, nous disons que c’est le véganisme qu’il faut, qu’il n’y a pas de Dieu, qu’il n’y a que la Nature, et pas de choses « spirituelles. »

Être antifasciste, cela devrait être comprendre cette chose toute simple, tout à fait logique… et inévitablement cela va avec la libération animale et la libération de la Terre!