Nous avons déjà parlé de Jean-Vincent Placé, un des principaux responsables d’EELV, en mode carriériste forcené ; il est d’ailleurs depuis janvier 2012 président du groupe EELV au Sénat.
Voici l’image qu’il a mis sur Twitter, peut-être pour se moquer de Poutine bien connu pour des photos de ce genre (voir Poutine et Bardot, duo de choc), mais en tout montrant bien ce qu’il entend par écologie…
On remarquera les pieds nus dans l’herbe, contrastant avec son style très bourgeois notamment, et on appréciera qu’un « écolo » se fasse prendre en souriant non seulement avec un cadavre dans les mains, mais en plus avec un bosquet bien taillé à la française derrière…C’est toute une culture…
Bien entendu, on pourrait arguer qu’EELV n’a jamais été proche du véganisme, même pas un tant soit peu. Et inversement, toute la fraction des végans anti-LTD n’a en a strictement rien à faire de l’écologie (car ce serait mystique, allemand, délirant, religieux, etc.).
Pourtant, il est évident que le véganisme ne peut pas être une proposition sociale – pas seulement morale, donc, mais aussi sociale – s’il ne rentre pas dans le vaste cadre de la vie concrète, la vie réelle, la vie quotidienne.
On peut être végane et jeter son mégôt de cigarette dans l’herbe d’un jardin public, et consommer de l’huile de palme, et ne pas être admiratif devant la vie sauvage, etc. etc. Cependant tout cela est absurde, évidemment.
A moins de résumer, comme certains le font, les animaux à la souffrance. De notre côté, nous voyons les animaux comme des êtres vivants, comme aimant la vie, et tant qu’à faire autant que cette vie soit le plus épanouie possible.
Donc sans pollution, sans dérèglements climatiques, et sans Jean-Vincent Placé venant se comporter comme un conquérant avec comme arme une canne à pêche. C’est par les petites choses qu’on commence aussi, et la canne à pêche est l’expression de toute une mentalité.
Jamais les carriéristes d’EELV ne se rapprocheront du véganisme ni de l’écologie radicale, ils sont trop tournés vers les institutions pour cela. A titre d’illustration voici un extrait d’une interview extraite de Charlie Hebdo du 20 mars 2013 et réalisée par Fabrice Nicolino :
Charlie : Mais qui est donc Jean-Vincent Placé ?
Daniel Cohn-Bendit : Je dirais volontiers qu’il est l’apparatchik qui nous a manqué. Personne, parmi nous, ne pouvait jouer ce rôle-là, car il est d’un cynisme absolu. Il se dit de gauche, mais tous ses comportements sociaux font penser qu’il est tout sauf de gauche.
Par exemple, la manière dont il se comporte avec les autres. Dont il s’habille. Dont il va au restaurant.
Et son cynisme est à l’œuvre jusque dans le contenu politique. Il voulait aller au gouvernement, bien sûr, mais s’il avait été ministre, il aurait tout défendu sans état d’âme, y compris le pacte budgétaire européen.
Mais comme il n’a pas réussi, son message aux socialistes est aujourd’hui de dire : « Vous allez me le payer ». Placé peut vendre n’importe quel positionnement d’Europe Écologie Les Verts.
Charlie : Distribue-t-il, comme on le dit, des postes ?
Jean-Paul Besset : Oui. Des postes de sénateurs, de députés, de conseillers régionaux. Bien sûr ! Nous avons autour de 250 conseillers régionaux, plus de 50 conseillers généraux. Mais bien au-delà de sa personne, Placé représente une face de l’engagement politique. Il ne s’agit plus pour lui et ses proches d’aider à la transformation sociale.
Il s’agit d’une affaire de gestion des élus et des postes. Ces gens-là, qui ont construit un univers clos, ne vivent plus que de la politique politicienne depuis des années. Comme ils sont toujours là, à la différence des simples militants, ils finissent par l’emporter.
L’objectif final n’existe pas. Il faut conquérir toujours plus de parts de marché, ou en tout cas ne pas en perdre. Un type comme Dany n’a pas sa place là-dedans, car cela lui arrive de lire un livre, de s’occuper de son fils, d’aller au stade voir un match de foot (rires).
Placé y va aussi, au stade, mais dans la tribune des VIP. Pour s’y faire voir, pour nouer des contacts, pour activer des liens. L’écologie n’est pas davantage leur problème. La grande affaire, c’est de gérer la boutique, de négocier des places, d’avoir du pouvoir.
Tout cela montre le cynisme au sein de la direction d’EELV, mais cela n’a rien de nouveau. Mais cela souligne inversement, encore une fois, que le véganisme à l’ancienne, qui cultive l’individualisme et les demandes juridiques, est totalement déconnecté de la vie politique française.
Les gens attendent des propositions, et ils n’accepteront le véganisme que si cela rentre dans une approche globale, générale. Il faut taper « aussi haut » que Jean-Vincent Placé mais, bien entendu, de manière totalement différente, car sur une autre base !