La bataille pour la Nature en Guyane

Hier, nous parlions du film La forêt d’émeraude, et voici une photographie qui nous montre la Nature telle qu’elle existe de manière relativement similaire dans le film.

Et l’on peut se dire que tout cela est lointain, bien loin de la France ! Mais justement pas !

Cette photographie a été prise en Guyane… française. Et elle est utilisée pour un article de l’association « Rainforest rescue » appelant à se mobiliser contre l’autorisation d’une concession d’une mine d’or dans le parc amazonien guyanais, en disant : « Les trésors de la vie guyanaise sont plus importants que l’or ! »

Et c’est bien vrai. Pour cette raison, il est essentiel que les personnes voulant défendre la Nature en France comprennent que l’Etat français « contrôle » de nombreux territoires comme la Guyane, ainsi qu’une partie importante des océans.

Ce qui est décidé à Paris ne touche pas que la France métropolitaine, mais a un impact sur des zones très lointaines d’elle. Et bien entendu, comme c’est loin les décisions prises passent aisément inaperçu.

C’est d’autant plus une raison de se faire la voix de la Nature non pas simplement en France métropolitaine, mais de par le monde, en assumant une responsabilité d’autant plus grande pour les territoires concernés par les décisions de l’État français.

Et l’Etat français reconnaît lui-même, par exemple pour la Guyane, que la situation est un chaos complet et qu’il ne connaît quasiment rien à la Nature là-bas !

Voici ce que dit l’Office National de la Chasse et de la Faune sauvage :

« La gestion de la faune chassée en forêt guyanaise n’est pas aisée du fait de la complexité écologique inhérente au milieu tropical mais également en raison de la situation sociale du pays fortement marquée par le caractère pluriethnique de la population.

La volonté affichée par le gouvernement français de faire de l’Outre-mer une priorité s’est récemment concrétisée : consultations dans le cadre du Grenelle de l’environnement, création du Parc amazonien et évolutions récentes de la législation. Ces éléments créent un contexte nouveau qui nécessite des connaissances accrues. Le manque de données biologiques de base étant considérable, la tâche est immense. »

Le « manque de données biologiques » : c’est tout à fait révélateur.

Et avec la crise économique, tout cela n’a bien entendu plus aucun intérêt pour l’Etat, ni même pour la société. Norman, Cyprien, Dieudonné, etc. peuvent faire des vidéos stupides et populistes, ils auront des centaines de milliers de vues, parce que c’est populiste et « divertissant. »

Mais s’épanouir non pas en se moquant ou avec la haine irrationnelle, mais en luttant pour une cause juste, semble quelque chose hors de portée pour des gens ayant basculé dans l’égocentrisme le plus élémentaire.

Vu de cette manière, la flore et la faune guyanaise auront un sort évident : elles seront anéanties, dans les 50 prochaines années. Inévitablement se déversera là-bas la logique industrielle capitaliste similaire à celle en Indonésie, au Brésil…

C’est quelque chose qui doit devenir essentiel dans notre identité, aussi nous en reparlerons. C’est une question essentielle, dans la bataille pour la planète !